Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
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Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
Bonjour,
Moi-même je suis pas autiste (pas de diagnostic, j'en ai pas besoin), et je voudrais avoir des conseils pour la communication avec des autistes.
En psychiatrie j'ai rencontré une jeune femme autiste, il y a quelques années. Elle parlait à personne et elle restait enfermée tout le temps dans sa chambre. Un jour on s'est retrouvés dans la même pièce donc je lui ai parlé et on a discuté 5 minutes. C'est là qu'elle m'a dit qu'elle était autiste. A la base elle me plaisait parce qu'elle était jolie et j'aimais beaucoup son attitude tranquille et grâcieuse. Et en discutant avec elle j'ai eu du mal, parce qu'elle parlait sur un ton neutre, elle me regardait jamais dans les yeux, j'aurais été incapable de savoir ce qu'elle ressentait. Au fond, je sais même pas pourquoi on a discuté ensemble, peut-être même que je l'ai dérangée ou gênée avec ses questions, mais elle m'a rien dit par rapport à ça. Elle se contentait de répondre de façon très directe à chacune de mes questions. En 5 minutes elle m'a ainsi confié tout un tas de choses sur sa vie et notamment sa tentative de suicide en se jetant du 4ème étage, au motif que dans son emploi les autres lui faisaient des misères, qu'elle savait pas s'imposer. Bref, très difficile d'avaler autant d'infos en 5 minutes seulement dès la première discussion, et en même temps je comprends que si elle se confie comme ça au premier venu les gens abusent d'elle...
Je lui ai jamais reparlé par la suite car premièrement, d'autres patientes (filles) m'ont dit de pas lui parler, que j'étais une mauvaise personne pour elle, etc. J'ai été inquiet de me dire qu'on allait me culpabiliser d'un truc que j'avais pas fait, qu'on allait me coller l'étiquette de prédateur sur le front. Et peu après, elle a de toute façon été virée de la psychiatrie pour refus de soin.
Donc je me demande, à votre avis ça l'a pas dérangée de me dire toutes ces choses ? Pourquoi elle a jugé utile selon vous de me dire qu'elle était autiste ? Elle se rend pas compte qu'en confiant tout ça à quelqu'un il peut profiter ?
Vous croyez qu'elle a eu confiance en moi ou plutôt qu'elle aurait eu confiance en n'importe qui de la même manière ?
Voilà pour le premier point.
Deuxième, là je parle désormais à une autre femme autiste (30 ans), sauf qu'elle elle a pas été capable de me dire qu'elle est autiste, je l'ai deviné tout seul. Je crois qu'elle a une déficience intellectuelle, j'aime pas trop ce terme mais bon. Elle a beaucoup de mal à communiquer à l'écrit, ça fait 1 mois qu'on discute par messages et je vous jure que la discussion avance pas.
Déjà elle m'envoie seulement 2 messages par jour maximum. Bref tant pis je fais avec ! Mais ensuite c'est vraiment compliqué.
Un moment, je lui ai dit que j'avais pas compris sa phrase et je lui ai demandé de reformuler, elle a réécrit exactement la même chose en changeant une letttre. Elle a fait ça 5 fois de suite avant de s'énerver et de partir de la discussion. Et ce genre de situation se produit souvent (que je comprenne pas) donc maintenant je dis plus rien, j'essaie de deviner moi même ou alors je réponds, tant pis si c'est à côté de la plaque. J'essaie de faire des phrases très simples et d'orienter tout avec des mots clefs et des émotions du genre : "j'ai regardé ce film j'étais content". Mais clairement c'est pas facile.
Vous avez des recommandations pour améliorer le dialogue ?
Merci
+ Ah oui j'ai déjà parlé de ça sur un autre site (qui concerne pas l'autisme) et on m'a encore dit que j'étais un prédateur donc je vais me justifier ici dès maintenant :
1) Pour la première fille, elle avait mon âge, un emploi, on était en psychiatrie ensemble, c'est pas de ma faute si je l'ai trouvée jolie
2) Pour la deuxième, elle est sur un site de rencontre et je crois qu'on discute ensemble sous la surveillance de ses parents, y a pas de soucis et puis on prévoit pas de se rencontrer, on arrive même pas à communiquer de toute façon
Moi-même je suis pas autiste (pas de diagnostic, j'en ai pas besoin), et je voudrais avoir des conseils pour la communication avec des autistes.
En psychiatrie j'ai rencontré une jeune femme autiste, il y a quelques années. Elle parlait à personne et elle restait enfermée tout le temps dans sa chambre. Un jour on s'est retrouvés dans la même pièce donc je lui ai parlé et on a discuté 5 minutes. C'est là qu'elle m'a dit qu'elle était autiste. A la base elle me plaisait parce qu'elle était jolie et j'aimais beaucoup son attitude tranquille et grâcieuse. Et en discutant avec elle j'ai eu du mal, parce qu'elle parlait sur un ton neutre, elle me regardait jamais dans les yeux, j'aurais été incapable de savoir ce qu'elle ressentait. Au fond, je sais même pas pourquoi on a discuté ensemble, peut-être même que je l'ai dérangée ou gênée avec ses questions, mais elle m'a rien dit par rapport à ça. Elle se contentait de répondre de façon très directe à chacune de mes questions. En 5 minutes elle m'a ainsi confié tout un tas de choses sur sa vie et notamment sa tentative de suicide en se jetant du 4ème étage, au motif que dans son emploi les autres lui faisaient des misères, qu'elle savait pas s'imposer. Bref, très difficile d'avaler autant d'infos en 5 minutes seulement dès la première discussion, et en même temps je comprends que si elle se confie comme ça au premier venu les gens abusent d'elle...
Je lui ai jamais reparlé par la suite car premièrement, d'autres patientes (filles) m'ont dit de pas lui parler, que j'étais une mauvaise personne pour elle, etc. J'ai été inquiet de me dire qu'on allait me culpabiliser d'un truc que j'avais pas fait, qu'on allait me coller l'étiquette de prédateur sur le front. Et peu après, elle a de toute façon été virée de la psychiatrie pour refus de soin.
Donc je me demande, à votre avis ça l'a pas dérangée de me dire toutes ces choses ? Pourquoi elle a jugé utile selon vous de me dire qu'elle était autiste ? Elle se rend pas compte qu'en confiant tout ça à quelqu'un il peut profiter ?
Vous croyez qu'elle a eu confiance en moi ou plutôt qu'elle aurait eu confiance en n'importe qui de la même manière ?
Voilà pour le premier point.
Deuxième, là je parle désormais à une autre femme autiste (30 ans), sauf qu'elle elle a pas été capable de me dire qu'elle est autiste, je l'ai deviné tout seul. Je crois qu'elle a une déficience intellectuelle, j'aime pas trop ce terme mais bon. Elle a beaucoup de mal à communiquer à l'écrit, ça fait 1 mois qu'on discute par messages et je vous jure que la discussion avance pas.
Déjà elle m'envoie seulement 2 messages par jour maximum. Bref tant pis je fais avec ! Mais ensuite c'est vraiment compliqué.
Un moment, je lui ai dit que j'avais pas compris sa phrase et je lui ai demandé de reformuler, elle a réécrit exactement la même chose en changeant une letttre. Elle a fait ça 5 fois de suite avant de s'énerver et de partir de la discussion. Et ce genre de situation se produit souvent (que je comprenne pas) donc maintenant je dis plus rien, j'essaie de deviner moi même ou alors je réponds, tant pis si c'est à côté de la plaque. J'essaie de faire des phrases très simples et d'orienter tout avec des mots clefs et des émotions du genre : "j'ai regardé ce film j'étais content". Mais clairement c'est pas facile.
Vous avez des recommandations pour améliorer le dialogue ?
Merci
+ Ah oui j'ai déjà parlé de ça sur un autre site (qui concerne pas l'autisme) et on m'a encore dit que j'étais un prédateur donc je vais me justifier ici dès maintenant :
1) Pour la première fille, elle avait mon âge, un emploi, on était en psychiatrie ensemble, c'est pas de ma faute si je l'ai trouvée jolie
2) Pour la deuxième, elle est sur un site de rencontre et je crois qu'on discute ensemble sous la surveillance de ses parents, y a pas de soucis et puis on prévoit pas de se rencontrer, on arrive même pas à communiquer de toute façon
coucou
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Re: Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
Tien pour la 2ème nana, voilà les derniers messages qu'on s'est échangés :
Je sais pas si vous pouvez comprendre la dernière phrase, perso non. Et comme j'ai droit qu'à 2 ou 3 messages par jour autant vous dire que j'ai pas droit à l'erreur quand je réponds.elle
c'est quoi ton genre de film ? plusieurs?
moi
31/08/2021 18h49
j'aime bien tout moi je suis pas difficile
j'ai pas de genre de film préféré ! je regarde le film pour savoir si il me plaît ou pas
et si ça me plaît pas j'arrête en cours de route sad
elle
31/08/2021 19h42
Toi donnes moi ton action : parle de l'action ou tristesse ou rêve ou drole ? je sais pas vraiment
coucou
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Re: Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
Quelques trucs à développer :
- de la patience,
- parler plus avec le langage verbal qu'avec le langage non verbal,
- réduire voire éviter l'ironie, la litote et les tropes,
- réduire voire éviter les implicites (l'ironie, le sous-entendu, le contextuel, le non verbal, le "tu veux ce que je veux dire ?", etc.),
- de la patience,
- accepter la personne telle qu'elle est (son autisme, sa surfatigabilité, ses particularités sensorielles, ses stéréotypies, ses intérêts restreints), ne pas chercher absolument à ce qu'elle soit telle que tu veux,
- réduire le débit de parole, voire augmenter les pauses,
- prendre en compte ses invisibilités (ses douleurs invisibles, ses efforts invisibles, etc.), aller au-delà des apparences,
- de la patience,
- de l'humanisme,
- accepter le non-consentement,
- se traiter d'égal à égal,
- garder les pieds sur terre,
- ne pas se prendre pour le savant qui sait mieux que les autres,
- de la patience,
- de la diversité (diversifier ta curiosité).
Les trucs que j'ai mis en italique concernent plus l'autisme. Ceux qui ne sont pas en italique concernent toutes les personnes.
- de la patience,
- parler plus avec le langage verbal qu'avec le langage non verbal,
- réduire voire éviter l'ironie, la litote et les tropes,
- réduire voire éviter les implicites (l'ironie, le sous-entendu, le contextuel, le non verbal, le "tu veux ce que je veux dire ?", etc.),
- de la patience,
- accepter la personne telle qu'elle est (son autisme, sa surfatigabilité, ses particularités sensorielles, ses stéréotypies, ses intérêts restreints), ne pas chercher absolument à ce qu'elle soit telle que tu veux,
- réduire le débit de parole, voire augmenter les pauses,
- prendre en compte ses invisibilités (ses douleurs invisibles, ses efforts invisibles, etc.), aller au-delà des apparences,
- de la patience,
- de l'humanisme,
- accepter le non-consentement,
- se traiter d'égal à égal,
- garder les pieds sur terre,
- ne pas se prendre pour le savant qui sait mieux que les autres,
- de la patience,
- de la diversité (diversifier ta curiosité).
Les trucs que j'ai mis en italique concernent plus l'autisme. Ceux qui ne sont pas en italique concernent toutes les personnes.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
Bonjour ChatOne,
Comme déjà demandé ici, peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Merci par avance.
Comme déjà demandé ici, peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Spoiler : Pour modifier la signature :
Merci par avance.
Émettre des suppositions et hypothèses ne signifie pas que ces dernières soient vraies.
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.
Site : Tout Sur l'Autisme (ressources et documents)
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Re: Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
Ok. Bah avec la fille #1 j'ai été patient lol. J'ai attendu des semaines avant de lui parler, et puis quand je l'ai fait ça a été plutôt sympa (pour moi). C'est qui est bête c'est ce que je serai incapable de dire si elle a apprécié parler avec moi ou pas du tout. En plus après ça des filles m'ont dit de plus lui parler, que j'étais pas bien pour elle. Je me suis demandé si c'est elle qui s'était plainte, j'en sais rien du tout. Pourtant on a bien discuté ensemble, fin c'était un peu "à sens unique" dans la mesure où je posais des questions et elle répondait mais jme dis que si je l'avais embêtée elle aurait pas répondu ou elle me l'aurait fait savoir. Vous en pensez quoi ?freeshost a écrit : ↑mercredi 1 septembre 2021 à 10:04 Quelques trucs à développer :
- de la patience,
- parler plus avec le langage verbal qu'avec le langage non verbal,
- réduire voire éviter l'ironie, la litote et les tropes,
- réduire voire éviter les implicites (l'ironie, le sous-entendu, le contextuel, le non verbal, le "tu veux ce que je veux dire ?", etc.),
- de la patience,
- accepter la personne telle qu'elle est (son autisme, sa surfatigabilité, ses particularités sensorielles, ses stéréotypies, ses intérêts restreints), ne pas chercher absolument à ce qu'elle soit telle que tu veux,
- réduire le débit de parole, voire augmenter les pauses,
- prendre en compte ses invisibilités (ses douleurs invisibles, ses efforts invisibles, etc.), aller au-delà des apparences,
- de la patience,
- de l'humanisme,
- accepter le non-consentement,
- se traiter d'égal à égal,
- garder les pieds sur terre,
- ne pas se prendre pour le savant qui sait mieux que les autres,
- de la patience,
- de la diversité (diversifier ta curiosité).
Les trucs que j'ai mis en italique concernent plus l'autisme. Ceux qui ne sont pas en italique concernent toutes les personnes.
Etant donné qu'elle est autiste peut-être qu'elle m'a répondu juste par politesse alors qu'elle en avait pas envie mais je l'ai pas ressenti comme ça. Elle m'a parlé des langues qu'elle étudie par exemple en me donnant des explications, des exemples etc, c'est pas le comportement de quelqu'un qu'on dérange.
Bon c'est une fille que je reverrai jamais, c'est pour essayer de comprendre un peu.
coucou
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Re: Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
C'est sûr mais si je pars de l'hypothèse qu'elle est pas autiste et que j'adapte pas mon discours en fonction, alors autant arrêter de lui parler tout de suite puisque c'est ce que j'ai essayé et ça fonctionne pas du tout pour se comprendre.Curiouser a écrit : ↑mercredi 1 septembre 2021 à 10:30 Bonjour ChatOne,
Comme déjà demandé ici, peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Spoiler : Pour modifier la signature :
Merci par avance.
Émettre des suppositions et hypothèses ne signifie pas que ces dernières soient vraies.
Mais sur le site où on se parle, son profil est très bien renseigné, c'est pas elle qui l'a écrit c'est sûr. En plus elle m'a dit qu'elle habite chez ses parents (elle a 30 ans) donc je suppose que c'est eux et qu'en plus ils la surveillent un peu, j'aimerais bien leur parler 2 minutes mais je pense pas qu'ils aient que ça à faire. Enfin bref on verra bien
coucou
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Re: Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
Rien qu’à te lire (ta façon de parler des ces femmes et de ce qu’il s’est passé), je n’aurais personnellement aucune envie de faire ta connaissance, je fuirais.
Femme HQI-TSA
10/2019 : diagnostic TSA (psychiatre)
09/2019 : pré-diagnoctic TSA (psychologue)
12/2016 : diagnostic HQI
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Re: Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
Comme la plupart des femmes
Du coup je vois pas bien l'intérêt pour toi de me répondre mais soit !
coucou
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Re: Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
Excuse moi, je viens de me relire et je crois ma réponse est un peu brute.
Je vais parler pour moi, peut être que c’est ce qu’on ressentit ces femmes mais peut être pas, je ne suis pas à leur place et chaque personne TSA est unique.
Les relations sociales ne me sont pas innées, à chaque rencontre (collégiale, amicale, autre : le facteur, mon propriétaire, etc.) je réfléchis à tout et ça me coûte beaucoup d’énergie. Je dois penser à sourire, à ne pas fixer dans les yeux, à ne pas blesser sans le vouloir, à ne pas paraître trop asociale, à ne pas en dire trop, etc. Et quand ça se termine je me pose souvent des questions : quelle impression ai-je donné (autrement dit, ai je réussi à paraître normale…) ? ai je dis quelque chose qui pourrait être mal interprété ? ou dans les propos de la personne : qu’est qu’elle a voulu me dire vraiment ? il y avait-il une arrière pensée ou un message caché ?
À te lire, tu supposes des choses et tu tires des conclusions. Si tu te comportes de cette manière avec moi, je fuis parce que le décodage et l’adaptation deviennent encore plus infernaux et éreintants pour moi. En résumer : beaucoup trop compliqué. Tu dis un moment qu’elle t’envoie que deux messages par jour, pour moi ce serait déjà beaucoup ! Si c’est pour parler de la pluie et du beau temps c’est encore pire, j’en ai rien à faire. J’ai été en couple et on s’envoyait jamais de messages dans la journée. C’était très bien ainsi et on appréciait d’autant plus se retrouver le soir après le travail. Le virtuel dans une relation amicale ou amoureuse je m’en contre fiche et j’en ai absolument pas besoin. J’en envoie pour se caler une date ou je prends des nouvelles quand ça fait longtemps qu’on s’est pas vu (un, deux voire trois mois). Et le nombre de messages n’est pas du tout corrélé à mon degré d’attachement avec la personne. Tu dis aussi penser à parler à ses parents, ma famille s’est mon cercle hyper privé et si tu te permettais de faire ça, ce serait une violation forte de ma bulle de protection.
Je vais parler pour moi, peut être que c’est ce qu’on ressentit ces femmes mais peut être pas, je ne suis pas à leur place et chaque personne TSA est unique.
Les relations sociales ne me sont pas innées, à chaque rencontre (collégiale, amicale, autre : le facteur, mon propriétaire, etc.) je réfléchis à tout et ça me coûte beaucoup d’énergie. Je dois penser à sourire, à ne pas fixer dans les yeux, à ne pas blesser sans le vouloir, à ne pas paraître trop asociale, à ne pas en dire trop, etc. Et quand ça se termine je me pose souvent des questions : quelle impression ai-je donné (autrement dit, ai je réussi à paraître normale…) ? ai je dis quelque chose qui pourrait être mal interprété ? ou dans les propos de la personne : qu’est qu’elle a voulu me dire vraiment ? il y avait-il une arrière pensée ou un message caché ?
À te lire, tu supposes des choses et tu tires des conclusions. Si tu te comportes de cette manière avec moi, je fuis parce que le décodage et l’adaptation deviennent encore plus infernaux et éreintants pour moi. En résumer : beaucoup trop compliqué. Tu dis un moment qu’elle t’envoie que deux messages par jour, pour moi ce serait déjà beaucoup ! Si c’est pour parler de la pluie et du beau temps c’est encore pire, j’en ai rien à faire. J’ai été en couple et on s’envoyait jamais de messages dans la journée. C’était très bien ainsi et on appréciait d’autant plus se retrouver le soir après le travail. Le virtuel dans une relation amicale ou amoureuse je m’en contre fiche et j’en ai absolument pas besoin. J’en envoie pour se caler une date ou je prends des nouvelles quand ça fait longtemps qu’on s’est pas vu (un, deux voire trois mois). Et le nombre de messages n’est pas du tout corrélé à mon degré d’attachement avec la personne. Tu dis aussi penser à parler à ses parents, ma famille s’est mon cercle hyper privé et si tu te permettais de faire ça, ce serait une violation forte de ma bulle de protection.
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Re: Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
Pourtant, tu dis bien que tu as certaines difficultés typiques des personnes autistes : multitude d'informations en cinq minutes, processus conscients et non automatiques, nombreuses questions sur ton langage, sa compréhension, difficulté à reconnaître les émotions, etc.
Au fait, dans ta signature, tu viens de mettre "Femme (T)HQI-Asperger". Mais tu n'accordes pas les noms et les adjectifs te concernant au féminin (prédateur, inquiet, retrouvés. Donc je me demande si tu te sens plutôt homme, femme, transgenre, non binaire.
Ah ! Je viens de repenser à un aspect : prendre ses responsabilités (ne pas rejeter la responsabilité vers autrui ou vers le hasard ou vers la fatalité). Je dis ça car :
1.
Par exemple, tu nous demandes de l'aide pour clarifier la situation. Ensuite, tu prendras tes décisions car tu les assumes (en pleine conscience) et non juste parce que des personnes t'ont dit qu'il fallait faire ci ou ne pas faire ça.
2.
Probablement qu'elle t'a raconté certains épisodes de sa vie par besoin de se confier, et que tu n'es pas la seule personne avec qui elle aurait pu autant se confier.
Donc je pense qu'il est bien de ne pas surinterpréter, même si on peut comprendre qu'identifier les intentions d'autrui est moins aisé pour les personnes autistes en général.
Et de différencier responsabilité et culpabilité.
Et d'accepter qu'on n'ait pas les réponses à toutes les questions que nous nous posons.
Au fait, dans ta signature, tu viens de mettre "Femme (T)HQI-Asperger". Mais tu n'accordes pas les noms et les adjectifs te concernant au féminin (prédateur, inquiet, retrouvés. Donc je me demande si tu te sens plutôt homme, femme, transgenre, non binaire.
Ah ! Je viens de repenser à un aspect : prendre ses responsabilités (ne pas rejeter la responsabilité vers autrui ou vers le hasard ou vers la fatalité). Je dis ça car :
1.
Par exemple, tu nous demandes de l'aide pour clarifier la situation. Ensuite, tu prendras tes décisions car tu les assumes (en pleine conscience) et non juste parce que des personnes t'ont dit qu'il fallait faire ci ou ne pas faire ça.
2.
Cela ne signifie pas que ton attirance pour elle est une fatalité, notamment si elle n'est pas attirée par toi.
Probablement qu'elle t'a raconté certains épisodes de sa vie par besoin de se confier, et que tu n'es pas la seule personne avec qui elle aurait pu autant se confier.
Donc je pense qu'il est bien de ne pas surinterpréter, même si on peut comprendre qu'identifier les intentions d'autrui est moins aisé pour les personnes autistes en général.
Et de différencier responsabilité et culpabilité.
Et d'accepter qu'on n'ait pas les réponses à toutes les questions que nous nous posons.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
Spoiler :
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Re: Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
Spoiler : Oups :
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Re: Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
Pas grave.Space a écrit : ↑mercredi 1 septembre 2021 à 21:42 Excuse moi, je viens de me relire et je crois ma réponse est un peu brute.
Je vais parler pour moi, peut être que c’est ce qu’on ressentit ces femmes mais peut être pas, je ne suis pas à leur place et chaque personne TSA est unique.
Les relations sociales ne me sont pas innées, à chaque rencontre (collégiale, amicale, autre : le facteur, mon propriétaire, etc.) je réfléchis à tout et ça me coûte beaucoup d’énergie. Je dois penser à sourire, à ne pas fixer dans les yeux, à ne pas blesser sans le vouloir, à ne pas paraître trop asociale, à ne pas en dire trop, etc. Et quand ça se termine je me pose souvent des questions : quelle impression ai-je donné (autrement dit, ai je réussi à paraître normale…) ? ai je dis quelque chose qui pourrait être mal interprété ? ou dans les propos de la personne : qu’est qu’elle a voulu me dire vraiment ? il y avait-il une arrière pensée ou un message caché ?
À te lire, tu supposes des choses et tu tires des conclusions. Si tu te comportes de cette manière avec moi, je fuis parce que le décodage et l’adaptation deviennent encore plus infernaux et éreintants pour moi. En résumer : beaucoup trop compliqué. Tu dis un moment qu’elle t’envoie que deux messages par jour, pour moi ce serait déjà beaucoup ! Si c’est pour parler de la pluie et du beau temps c’est encore pire, j’en ai rien à faire. J’ai été en couple et on s’envoyait jamais de messages dans la journée. C’était très bien ainsi et on appréciait d’autant plus se retrouver le soir après le travail. Le virtuel dans une relation amicale ou amoureuse je m’en contre fiche et j’en ai absolument pas besoin. J’en envoie pour se caler une date ou je prends des nouvelles quand ça fait longtemps qu’on s’est pas vu (un, deux voire trois mois). Et le nombre de messages n’est pas du tout corrélé à mon degré d’attachement avec la personne. Tu dis aussi penser à parler à ses parents, ma famille s’est mon cercle hyper privé et si tu te permettais de faire ça, ce serait une violation forte de ma bulle de protection.
Ben la fille que j'ai rencontré en psychiatrie, elle souriait jamais, puis elle a rien dit qui aurait pu laisser placer à l'interprétation, elle est restée factuelle. Puis pour ma part il ne pouvait pas y avoir d'arrière pensée puisque je lui ai seulement posé des questions simples. A la limite elle aurait pu se demander pourquoi je lui ai parlé à elle, mais c'est tout.
Quant à la fille avec qui je parle par messages, ben elle s'est mise sur un site de rencontres (comme moi) donc bon on va pas écrire une thèse ensemble ! On discute justement de tout et de rien, si on peut dire ça comme ça. C'est le but.
Après je pensais parler à ses parents à elle en me disant qu'ils auraient des conseils pour m'aider à communiquer avec elle parce qu'après 1 mois d'échanges quotidiens, on sait toujours rien l'un de l'autre. Elle vit avec ses parents.
A te lire toi, tu es contradictoire ! En 2 lignes, tu as dit ceci :
Bien il me semble que c'est la même chose.qu’est qu’elle a voulu me dire vraiment ? il y avait-il une arrière pensée ou un message caché ?
À te lire, tu supposes des choses et tu tires des conclusions.
coucou
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Re: Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
Ok tu es en train de me faire une inception là ! Je suis pas autiste moi. Je vais quand même te répondre :freeshost a écrit : ↑mercredi 1 septembre 2021 à 22:28 Pourtant, tu dis bien que tu as certaines difficultés typiques des personnes autistes : multitude d'informations en cinq minutes, processus conscients et non automatiques, nombreuses questions sur ton langage, sa compréhension, difficulté à reconnaître les émotions, etc.
Au fait, dans ta signature, tu viens de mettre "Femme (T)HQI-Asperger". Mais tu n'accordes pas les noms et les adjectifs te concernant au féminin (prédateur, inquiet, retrouvés. Donc je me demande si tu te sens plutôt homme, femme, transgenre, non binaire.
Ah ! Je viens de repenser à un aspect : prendre ses responsabilités (ne pas rejeter la responsabilité vers autrui ou vers le hasard ou vers la fatalité). Je dis ça car :
1.
Par exemple, tu nous demandes de l'aide pour clarifier la situation. Ensuite, tu prendras tes décisions car tu les assumes (en pleine conscience) et non juste parce que des personnes t'ont dit qu'il fallait faire ci ou ne pas faire ça.
2.
Cela ne signifie pas que ton attirance pour elle est une fatalité, notamment si elle n'est pas attirée par toi.
Probablement qu'elle t'a raconté certains épisodes de sa vie par besoin de se confier, et que tu n'es pas la seule personne avec qui elle aurait pu autant se confier.
Donc je pense qu'il est bien de ne pas surinterpréter, même si on peut comprendre qu'identifier les intentions d'autrui est moins aisé pour les personnes autistes en général.
Et de différencier responsabilité et culpabilité.
Et d'accepter qu'on n'ait pas les réponses à toutes les questions que nous nous posons.
Pour la multitude d'informations en 5 minutes, c'est probablement parce que je m'attendais à une discussion "simple". La plupart des gens m'en auraient pas dit autant ! Elle, elle a trouvé le moyen de me dire qu'elle était autiste (déjà là j'essaie de me souvenir de ce que ça veut dire assez précisément), qu'elle apprend telle ou telle langue étrangère + exemples (super maintenant elle me montre des trucs en chinois 2 secondes après), ensuite elle me parle de sa tentative de suicide et des raisons qui l'ont poussée à ça puis elle enchaîne sur sa famille. Oui ça fait beaucoup d'informations pour n'importe qui, c'est pas "une baguette ? 1€, ce sera tout ? merci au revoir".
A titre de comparaison je peux me sentir aussi bête quand je parle à un vendeur de téléphonie qui me parle de son forfait renouvelable dans 8 mois après désengagement de 24 mois + smartphone à 1€ compris en échange de l'ancien + fibre + machin
Les questions que je me pose sur le langage en général, ça je pense que j'ai développé un genre trouble obsessionnel avec ça. On me le reproche pas mal, de "jouer sur les mots" ou ce genre de choses. Non c'est juste que j'essaie autant que faire se peut d'utiliser les mots pour la définition qu'ils ont et pas pour leur donner le sens que je veux. Oui ça me gave parce que dans les discussions beaucoup de gens font ça et au final je comprends plus rien. Les mots ont un sens, c'est pas de ma faute ça, c'est de la faute des autres de faire n'importe quoi avec ça.
Pour les processus conscients et non automatiques, je sais pas ce dont tu parles. Je sais pas ce que c'est.
Pour les émotions, là je parle d'elle ! C'est difficile parce qu'elle parle sur un ton neutre et qu'en plus ses yeux ne laissent rien paraître. Et elle sourit pas.
Et non je suis pas transgenre ou non binaire. J'y comprends rien à ces choses là.
Sinon oui j'aime bien avoir l'avis des autres, ça me permet d'être sûr que je fais pas une connerie par exemple.
coucou
Pas de diagnostic, je pense pas être autiste + pas de diagnostic de prévu
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Re: Communiquer avec les autistes (je suis pas autiste)
@ChatOne moi j'ai un peu de mal à suivre ton raisonnement et tes questions.
Prenons le cas de la première fille. OK elle est autiste. Et maintenant tu nous poses plein de questions sur pourquoi elle a fait ça, dit ça, etc. ... Ça me donne l'impression que tu pars du principe que tous les autistes ont un mode d'emploi unique, et qu'on va pouvoir t'expliquer le pourquoi de ses agissements. Alors l'autisme, OK, c'est un fonctionnement particulier, et on peut retrouver des points communs entre personnes autistes. Mais chaque autiste est un individu et chaque autiste est différent, chacun a son vécu aussi. Si je prends un exemple caricatural, c'est comme si on disait "les non autistes adorent parler de tout et rien autour de la machine à café" et que j'aille demander à une personne non autiste de m'expliquer pourquoi telle personne s'est mise à me parler de ses galères du métro quand on était à la machine à café, alors que je la connaissais pas. Elle va sûrement me dire "bah j'en sais rien, peut-être qu'elle venait d'arriver et était encore stressée avec ses problèmes de transport, peut-être qu'elle a voulu faire la conversation, peut-être qu'elle t'a trouvée sympa et a pensé qu'elle pouvait te parler, peut-être que c'est quelqu'un de bizarre qui raconte a vie à tout le monde".
Là dans le cas dont tu parles, il y a peut-être le contexte qui joue : si vous étiez en psychiatrie, elle s'est peut-être dit que c'était naturel d'évoquer ses soucis et d'expliquer pourquoi elle se trouvait là. Peut-être qu'on lui a fait voir différents pros qui l'ont encouragée à s'exprimer et à parler de ses problèmes et qu'elle s'est dit que si quelqu'un venait lui parler, dans le contexte de la psychiatrie, c'était l'occasion de partager ce qui lui pesait. Peut-être qu'elle s'est dit qu'en psychiatrie elle pouvait parler librement d'autisme. Ou peut-être juste qu'à ce moment-là elle avait fait beaucoup d'introspection et avait plein de choses à dire et que c'est tombé sur toi parce que tu es allé la voir à ce moment-là. Ou peut-être qu'elle gère mal les codes sociaux (en lien avec l'autisme du coup) et qu'elle a systématiquement tendance à tout dire. Les possibilités sont multiples et on peut pas savoir parce qu'on ne la connaît pas...
Pour la deuxième personne, je ne vois aucune raison de supposer qu'elle est autiste. Je ne dis pas qu'elle ne l'est pas, mais je trouve vraiment curieux que tu penses directement à l'autisme à partir de quelques éléments qui peuvent relever de plein de choses autres que l'autisme. Je ne vois pas non plus pourquoi tu penses que ses parents écrivent pour elle, ça n'est pas sûr du tout. Elle peut vivre chez ses parents sans qu'il y ait ingérence de leur part dans sa vie privée et dans ce qu'elle fait en ligne. C'est à elle qu'il faut poser ces questions. Quant aux deux messages par jour, je vois pas le problème, on n'a pas tous le même rythme, c'est pas parce qu'elle est sur un site de rencontre que ça en fait son activité principale et qu'elle veut passer son temps à échanger. Tout le monde n'échange pas forcément tous les jours, elle se contente peut-être de répondre à son rythme sans chercher à brusquer les choses.
Prenons le cas de la première fille. OK elle est autiste. Et maintenant tu nous poses plein de questions sur pourquoi elle a fait ça, dit ça, etc. ... Ça me donne l'impression que tu pars du principe que tous les autistes ont un mode d'emploi unique, et qu'on va pouvoir t'expliquer le pourquoi de ses agissements. Alors l'autisme, OK, c'est un fonctionnement particulier, et on peut retrouver des points communs entre personnes autistes. Mais chaque autiste est un individu et chaque autiste est différent, chacun a son vécu aussi. Si je prends un exemple caricatural, c'est comme si on disait "les non autistes adorent parler de tout et rien autour de la machine à café" et que j'aille demander à une personne non autiste de m'expliquer pourquoi telle personne s'est mise à me parler de ses galères du métro quand on était à la machine à café, alors que je la connaissais pas. Elle va sûrement me dire "bah j'en sais rien, peut-être qu'elle venait d'arriver et était encore stressée avec ses problèmes de transport, peut-être qu'elle a voulu faire la conversation, peut-être qu'elle t'a trouvée sympa et a pensé qu'elle pouvait te parler, peut-être que c'est quelqu'un de bizarre qui raconte a vie à tout le monde".
Là dans le cas dont tu parles, il y a peut-être le contexte qui joue : si vous étiez en psychiatrie, elle s'est peut-être dit que c'était naturel d'évoquer ses soucis et d'expliquer pourquoi elle se trouvait là. Peut-être qu'on lui a fait voir différents pros qui l'ont encouragée à s'exprimer et à parler de ses problèmes et qu'elle s'est dit que si quelqu'un venait lui parler, dans le contexte de la psychiatrie, c'était l'occasion de partager ce qui lui pesait. Peut-être qu'elle s'est dit qu'en psychiatrie elle pouvait parler librement d'autisme. Ou peut-être juste qu'à ce moment-là elle avait fait beaucoup d'introspection et avait plein de choses à dire et que c'est tombé sur toi parce que tu es allé la voir à ce moment-là. Ou peut-être qu'elle gère mal les codes sociaux (en lien avec l'autisme du coup) et qu'elle a systématiquement tendance à tout dire. Les possibilités sont multiples et on peut pas savoir parce qu'on ne la connaît pas...
Pour la deuxième personne, je ne vois aucune raison de supposer qu'elle est autiste. Je ne dis pas qu'elle ne l'est pas, mais je trouve vraiment curieux que tu penses directement à l'autisme à partir de quelques éléments qui peuvent relever de plein de choses autres que l'autisme. Je ne vois pas non plus pourquoi tu penses que ses parents écrivent pour elle, ça n'est pas sûr du tout. Elle peut vivre chez ses parents sans qu'il y ait ingérence de leur part dans sa vie privée et dans ce qu'elle fait en ligne. C'est à elle qu'il faut poser ces questions. Quant aux deux messages par jour, je vois pas le problème, on n'a pas tous le même rythme, c'est pas parce qu'elle est sur un site de rencontre que ça en fait son activité principale et qu'elle veut passer son temps à échanger. Tout le monde n'échange pas forcément tous les jours, elle se contente peut-être de répondre à son rythme sans chercher à brusquer les choses.
Modifié en dernier par Glaciell le jeudi 2 septembre 2021 à 16:27, modifié 1 fois.
Diag. à 37 ans "TSA sans DI ni altération du langage", avec HPI (2020)
"Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 16 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.
"Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 16 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.