Lorsque je parle de traitements médicamenteux, je parle ici de tout ce qui peut concerner un peu tous les psychotropes, les anxiolytiques et les anti-dépresseurs (je ne sais pas comment est-ce que l'on peut nommer ça de manière plus globale, autrement que des "médicaments qui agissent sur le cerveau et le comportement").
Par ailleurs, je m'excuse par avance si le sujet peut paraître un peu bizarre, j'insiste fortement sur le fait qu'il n'a en aucun cas pour but de culpabiliser, il n'est pas question de jugement non plus ici, ni de revendication mais j'essaie de comprendre comment un parent prend la décision d'accepter ou refuser qu'on administre un traitement de ce type à un enfant TSA. C'est vrai qu'en y réfléchissant, un traitement, qu'il vise à agir sur le côté psychique ou physique, ça reste un médicament qui a pour but de "guérir"/traiter des symptômes afin de les diminuer ou les atténuer, donc la distinction n'est pas forcément à pointer du doigt...
Mais c'est plus fort que moi, j'ai besoin de comprendre ce qu'il en est, en particulier par rapport aux substances qui visent à agir sur le psychique.
Pour que vous puissiez mieux comprendre l'objet de ma question :
Spoiler : Pour ma petite histoire personnelle :
Alors je ne sais pas vraiment comment organiser ce post, qui paraîtra sans doutes un peu décousu, sachant que je distingue 2 cas :
- Le fait d'imposer/proposer un traitement médicamenteux à un enfant TSA qui n'est pas encore diagnostiqué en pensant qu'il s'agit de traiter une pathologie d'ordre psychiatrique.
- Le fait d'imposer/proposer un traitement médicamenteux à un enfant TSA qui est diagnostiqué pour traiter ce qui relève des troubles associés.
-Dans le cas d'un enfant qui a été diagnostiqué TSA mais avec des troubles associés (où il est plus acceptable et compréhensif qu'un traitement puisse être envisagé), y a-t-il des critères que vous avez du prendre en compte ? Si oui, lesquels ?
-Vous posez-vous des questions quant au fait que parfois, on puisse traiter de manière abusive ou essayer d' "éradiquer" des comportements qu'il faudrait laisser se manifester de la part d'un enfant TSA, parce que c'est tout simplement sa façon d'être ?
-Le fait qu'il puisse y avoir des réactions "problématiques" pour les parents (comportements de l'enfant qui passent mal en société ou qui envahissent en empiétant sur le quotidien des parents) incite-t-il à avoir recours à un traitement médicamenteux ?
-Si l'enfant est en capacité de verbaliser, lui demandez-vous son avis et laissez-vous lui le choix ?
-Pour un enfant qui n'aurait pas la capacité de verbaliser, comment pourrait-on être sûr que le traitement soit une bonne chose ?
-Pensez-vous au fait que l'enfant puisse, plus tard, si le traitement est arrêté, manifester des réactions négatives envers le fait qu'on lui ait imposé un traitement ?
J'ai encore des dizaines et des dizaines de questions de la sorte. Je sais qu'il n y a rien de simple quand on est parent d'un enfant TSA, qu'il faut tout apprendre sur le tas, à moins d'avoir une connaissance très pointue de son enfant et que c'est encore beaucoup plus compliqué lorsque l'on est face à un enfant qui ne verbalise pas.
Mais je me demande, de manière globale, comment est-ce qu'un parent fait, pour réussir à faire la part des choses au milieu de tout ça, sachant que ce qui peut être dérangeant en terme de comportements pour les autres, est peut-être nécessaire pour l'enfant TSA, sa façon d'être, de manifester les choses, même si c'est parfois excessif ou épuisant pour les gens autour.
Voilà voilà, encore une fois, le sujet ne se veut pas moralisateur mais j'aimerais bien comprendre comment un parent réagit dans ce genre de situations, s'il pense que ce qu'il croit bon pour son enfant va réellement le soulager ou au contraire pas du tout et toutes les questions du même type qu'on peut se poser quand on est parent.