Etudes secondaires après lycée
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Etudes secondaires après lycée
Bonjour,
Je voulais avoir des témoignages de parents dont leurs enfants ont fait des études après bac ou personnes autistes et savoir comment cela se passe? Mon fils de 16 ans passe en terminale cette année et je commence à me renseigner car en 2022 en principe il devra partir de notre région pour continuer ses études.
Et j'appréhende un peu (beaucoup peut-être car c'est l'inconnu pour moi) car je n'arrive pas à voir au delà, certes je sais que cela paraît bête mais aura-t-il droit à une personne qui vient avec lui en cours ? etc... je sais qu'il grandit mais en autonomie il a besoin de nous dans certains domaines et pour d'autres choses.
Parfois je me dis qu'il va falloir peut-être le suivre mais cela sera trop compliqué car j'ai mon second qui est encore au collège ( à moins d'avoir un clone mais hélas ce n'est pas le cas), je ne sais pas comment on va faire? Je sais certains me diront d'attendre de voir comment il évolue encore mais il faut s'y préparer et s' y prendre à l'avance je préfère.
Lea mère d'un ado autiste et ado dys.
Je voulais avoir des témoignages de parents dont leurs enfants ont fait des études après bac ou personnes autistes et savoir comment cela se passe? Mon fils de 16 ans passe en terminale cette année et je commence à me renseigner car en 2022 en principe il devra partir de notre région pour continuer ses études.
Et j'appréhende un peu (beaucoup peut-être car c'est l'inconnu pour moi) car je n'arrive pas à voir au delà, certes je sais que cela paraît bête mais aura-t-il droit à une personne qui vient avec lui en cours ? etc... je sais qu'il grandit mais en autonomie il a besoin de nous dans certains domaines et pour d'autres choses.
Parfois je me dis qu'il va falloir peut-être le suivre mais cela sera trop compliqué car j'ai mon second qui est encore au collège ( à moins d'avoir un clone mais hélas ce n'est pas le cas), je ne sais pas comment on va faire? Je sais certains me diront d'attendre de voir comment il évolue encore mais il faut s'y préparer et s' y prendre à l'avance je préfère.
Lea mère d'un ado autiste et ado dys.
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Re: Etudes secondaires après lycée
Pas de témoignage, mais je suis dans la même situation.
Mon fils entre en terminale et n'est pas en capacité de partir poursuivre des études à la fois sans équivalent d'AESH en cours, mais aussi pour se gérer intégralement en dehors des cours (travail scolaire, courses, repas, gérer sa santé, hygiène, prévoir et s'occuper de ses vêtements, loisirs, contact avec les autres etc etc la liste est interminable. Pour peu qu'il ait un accès Internet, ce sera pire il ne saura pas s'en sortir.)
De mon côté, je n'ai à ce jour aucun interlocuteur qui comprenne et soit capable de nous aider.
Beaucoup de blabla sur les sites des universités...
Il finira donc peut être avec un bac. Et rien de plus.
Je ne peux pas le suivre, même si je n'en ai qu'un.
Impossible par rapport à mon travail.
Cela est très pesant surtout d'entendre, vous avez le temps encore. Non, je ne pense pas qu'il faille attendre qu'il ait son bac pour savoir ce qu'il fera ensuite. Ce sera trop tard.
Et s'il arrête, il ne reprendra pas.
Mon fils entre en terminale et n'est pas en capacité de partir poursuivre des études à la fois sans équivalent d'AESH en cours, mais aussi pour se gérer intégralement en dehors des cours (travail scolaire, courses, repas, gérer sa santé, hygiène, prévoir et s'occuper de ses vêtements, loisirs, contact avec les autres etc etc la liste est interminable. Pour peu qu'il ait un accès Internet, ce sera pire il ne saura pas s'en sortir.)
De mon côté, je n'ai à ce jour aucun interlocuteur qui comprenne et soit capable de nous aider.
Beaucoup de blabla sur les sites des universités...
Il finira donc peut être avec un bac. Et rien de plus.
Je ne peux pas le suivre, même si je n'en ai qu'un.
Impossible par rapport à mon travail.
Cela est très pesant surtout d'entendre, vous avez le temps encore. Non, je ne pense pas qu'il faille attendre qu'il ait son bac pour savoir ce qu'il fera ensuite. Ce sera trop tard.
Et s'il arrête, il ne reprendra pas.
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"Caminante, no hay camino, se hace camino al andar."
Antonio Machado
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Re: Etudes secondaires après lycée
En tant qu'autiste qui a été confronté à ces questions à l'époque, avec mes parents on a conclu que l'essentiel était de finir avec un diplôme me permettant d'avoir un travail, et donc un salaire et être autonome financièrement. Et la voie la plus évidente pour nous tous a été la voie de la formation professionnelle. ne pas faire d'étude supérieur de type scolaire mais plutôt ce qu'en suisse on appel apprentissage, qui est valorisé. En France il me semble que c'est une formation en alternance.
Aujourd'hui j'ai le diplôme de cette filière (CFC), avec la formation complémentaire de maturité pro technique (MPT) avec la possibilité d'accéder aux écoles d'ingénieur (HES) sans passer par le concours si je le souhaite. C'est une filière 100% professionnelle mais qui n'exclu pas l'accès aux études supérieur. C'est juste une voie de formation différente. En tout cas en suisse ca fonctionne bien. On a un petit salaire et a priori on peut rester dans l'environnement familiale.
Mais faut être prêt à envisager cette voie de formation et laisser tomber l'idée des études universitaire dès la fin de l'école.
Aujourd'hui j'ai le diplôme de cette filière (CFC), avec la formation complémentaire de maturité pro technique (MPT) avec la possibilité d'accéder aux écoles d'ingénieur (HES) sans passer par le concours si je le souhaite. C'est une filière 100% professionnelle mais qui n'exclu pas l'accès aux études supérieur. C'est juste une voie de formation différente. En tout cas en suisse ca fonctionne bien. On a un petit salaire et a priori on peut rester dans l'environnement familiale.
Mais faut être prêt à envisager cette voie de formation et laisser tomber l'idée des études universitaire dès la fin de l'école.
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HQI (que je préfère appeler HP), Diagnostiqué Asperger
viewtopic.php?f=5&t=13627
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Re: Etudes secondaires après lycée
Le souci reste le même y compris en alternance ! Ça ne se trouve pas forcément près du domicile... Il faut trouver un patron / entreprise qui veuille bien d'un tel apprenti...
En gros ça double même la recherche car tout cela dans un endroit proche du domicile..
C'est pour nous en tout cas, dans ma petite campagne...
Il faut aussi trouver un domaine qui plaise au concerné. (Même si en tant que parent on pense d'abord au futur, si ça plaît pas ça sert à rien, en tous cas pour mon fils. Il ne fera pas d'effort. C'est triste. Perso je ne suis pas enchantée de mon métier chaque matin, comme beaucoup de gens mais il me fait vivoter... Mon fils ne saura pas serrer les dents et poursuivre. Énorme défaut. Je sais )
Évidemment que l'idée de trouver une formation donnant accès a un emploi est bonne.
Et pour ma part, quand je parle d'étude après le lycée, je ne pense pas forcément (qu')à la fac.
Mais je ne veux pas polluer le fil de Lea.
En gros ça double même la recherche car tout cela dans un endroit proche du domicile..
C'est pour nous en tout cas, dans ma petite campagne...
Il faut aussi trouver un domaine qui plaise au concerné. (Même si en tant que parent on pense d'abord au futur, si ça plaît pas ça sert à rien, en tous cas pour mon fils. Il ne fera pas d'effort. C'est triste. Perso je ne suis pas enchantée de mon métier chaque matin, comme beaucoup de gens mais il me fait vivoter... Mon fils ne saura pas serrer les dents et poursuivre. Énorme défaut. Je sais )
Évidemment que l'idée de trouver une formation donnant accès a un emploi est bonne.
Et pour ma part, quand je parle d'étude après le lycée, je ne pense pas forcément (qu')à la fac.
Mais je ne veux pas polluer le fil de Lea.
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Re: Etudes secondaires après lycée
Bonsoir,
Merci pour ses réponses je me suis rapprochée du CRA Midi Pyrénées aujourd'hui. Et effectivement pas d accompagnant pour eux dans le supérieur et ils vont se renseigner et se rapprocher des intervenants de mon fils. Mon fils aimerait travailler dans les jeux vidéos il sait exactement dans quoi. Je lui ai dit qu il fallait passer par l informatique car il aura une base et voir après pour continuer.
Habitant dans l Ariège il sera obliger de partir sur Toulouse (d où je suis originaire ). Certes c est pas loin mais il ne sait pas se débrouiller pour tout et le moindre problème il s angoisse et il faut être là pour le rassurer en plus il a vécu une année difficile (son avs a démissionné à 5 mois du bac pour intégrer le sessad où il était en tant qu éducatrice et elle fait parti de l équipe qui s occupe de lui et cela a été compliqué pour lui et nous ).
Il a fallu retrouver une avs pour lui et que le binôme se reforme et qu il s adapte (les 2 s entendent bien et sa nouvelle avs s investit beaucoup et le lycée équipe enseignante extraordinaire ils ont tout fait pour lui depuis sa seconde et c est un avantage) cela l a perturbé et il a perdu totalement confiance en lui et nous avons galeré avant bac français dans le sens (j ai dû être là à l occuper pour que son stress autistique ne le "dévore pas" et parfois cela est épuisant ) où il a peur de l échec après il travaille bien. Et jour bac serein alors que les mois avant c était en difficile. Je sais ce qui m attend pour l année le prochaine et cela me fait parfois peur car il faut tenir psychologiquement. Le fait d avoir était licencié il y a un an a pu permettre d être là pour mes adolescents. Et j aimerai comme Cardamone que mon fils trouve un métier qui l intéresse car il ne sera pas heureux sinon.
Merci encore.
J ai appris à la rentrée pour terminale encore qu il faut refaire dispense espagnol et parfois j en ai marre des dossiers administratifs et de se battre .
Léa
Mère ado autiste et ado dys et que j adore .
Merci pour ses réponses je me suis rapprochée du CRA Midi Pyrénées aujourd'hui. Et effectivement pas d accompagnant pour eux dans le supérieur et ils vont se renseigner et se rapprocher des intervenants de mon fils. Mon fils aimerait travailler dans les jeux vidéos il sait exactement dans quoi. Je lui ai dit qu il fallait passer par l informatique car il aura une base et voir après pour continuer.
Habitant dans l Ariège il sera obliger de partir sur Toulouse (d où je suis originaire ). Certes c est pas loin mais il ne sait pas se débrouiller pour tout et le moindre problème il s angoisse et il faut être là pour le rassurer en plus il a vécu une année difficile (son avs a démissionné à 5 mois du bac pour intégrer le sessad où il était en tant qu éducatrice et elle fait parti de l équipe qui s occupe de lui et cela a été compliqué pour lui et nous ).
Il a fallu retrouver une avs pour lui et que le binôme se reforme et qu il s adapte (les 2 s entendent bien et sa nouvelle avs s investit beaucoup et le lycée équipe enseignante extraordinaire ils ont tout fait pour lui depuis sa seconde et c est un avantage) cela l a perturbé et il a perdu totalement confiance en lui et nous avons galeré avant bac français dans le sens (j ai dû être là à l occuper pour que son stress autistique ne le "dévore pas" et parfois cela est épuisant ) où il a peur de l échec après il travaille bien. Et jour bac serein alors que les mois avant c était en difficile. Je sais ce qui m attend pour l année le prochaine et cela me fait parfois peur car il faut tenir psychologiquement. Le fait d avoir était licencié il y a un an a pu permettre d être là pour mes adolescents. Et j aimerai comme Cardamone que mon fils trouve un métier qui l intéresse car il ne sera pas heureux sinon.
Merci encore.
J ai appris à la rentrée pour terminale encore qu il faut refaire dispense espagnol et parfois j en ai marre des dossiers administratifs et de se battre .
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Re: Etudes secondaires après lycée
Disons que c'est ce qui se constate.
Pourquoi en BTS AESH possible mais pas en IUT par exemple?
Ni en fac ? Encore qu'en creusant, on trouve de rares exemples.
C'est pénible de voir que ça reste anecdotique! Pourquoi? ??Spoiler :
Sous couvert de "laisser les étudiants s'autonomiser", "compter sur la solidarité entre eux"...
Je pense une question d'argent déjà.
Ils proposent ...la prise de notes !
C'est très réducteur de penser que le rôle d'un AESH auprès d'un lycéen avec TSA est juste la prise de notes et que hop hop hop, on propose ça à l'étudiant et ça suffit.
Il n'y a rien d'adapté réellement aux problématiques retrouvées chez les élèves avec TSA, même s'ils sont tous différents. Ça n'est pas pensé, réfléchi.
Il y a ça:
https://www.enseignementsup-recherche.g ... s-tsa.html
Mais ... c'est très beau sur papier, mais en pratique je n'y trouve pas d'idée à retenir...
C'est très très caricatural, baguette magique
On dirait que les services se donnent bonne conscience. On a fait! On a mis en place...
bof
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Re: Etudes secondaires après lycée
Le problème c'est qu'en études supérieures c'est (peut-être) ton fils qui va devoir se battre. Et forcément se retrouver livré à soi même à devoir batailler quand on est autiste c'est très compliqué et on le vit mal.
J'ai mis entre parenthèse car ça dépend beaucoup de l'établissement (fac ou autre), des personnes du service santé et handicap et des personnes auxquelles ton fils aura affaire par rapport à son choix d'études (selon le choix d'études il sera dans une certaine composante avec des secrétaires, des enseignants,...). Du coup la situation peut varier d'une université à l'autre et même d'une composante à l'autre au sein d'une même université.
Ça dépend de si les personnes auxquelles il aura affaire sont bienveillantes ou non, si elles font correctement leur travail ou non...
Bien sûr rien n'empêche les parents de venir aider leur enfant autiste (surtout à 17-18ans pour la première année d'études), mais c'est pas forcément possible de venir souvent si le parent travaille et habite loin de l'université. Et parfois même avec un parent qui intervient on "perd" ou on obtient qu'un petit bout des aménagements auxquels on est censé avoir droit (et dont on a besoin) après avoir énormément bataillé.
Le mieux serait donc de choisir un établissement avec des interlocuteurs ouvert d'esprits, humains et organisés, ça peut faire tout la différence de mon expérience. (Après je sais pas si il y a un moyen de le savoir avant? car quand on s'en rend compte en septembre c'est bien trop tard...)
Après je ne veux pas faire peur, d'ailleurs à plusieurs reprises on m'a dit que si j'avais fait des études d'informatique je n'aurais pas autant souffert. Apparemment c'est en informatique qu'il y a le plus de personnes autistes donc ils ont l'habitude et c'est là où c'est le mieux adapté/aménagé pour les personnes autistes. (À voir si c'est vrai?)
TSA (2018)
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Re: Etudes secondaires après lycée
Bonsoir,
Moi aussi, je poursuis des études post bac actuellement et depuis l'an dernier. En effet, suite à l'inaptitude médicale à la formation d'aide soignante et humiliations vécues de la part de ma formatrice, j'ai repris les études et ai hésité entre un BTS ESF(économie sociale et familiale), un BTS SP3S(services et prestations du secteur sanitaire et sociale) ou une formation en CRP.
Mon choix s'est porté finalement vers le BTS SP3S à dominante technico administrative orienté vers le secteur médico social et l'animation/gestion d'équipe ainsi que la gestion de réunion et de projet.
J'ai effectué ma première année par correspondance via le groupe Adonis formation. Mon année s'est très bien passée malgré que j'avais encore une sonde naso gastrique en période de Mai 2021 en stage mais mon "employeur" était prévenu et sensibilisé au handicap. Cependant, j'ai eu des difficultés liées à l'autisme en stage et au TDAH. Mais, j'ai réussi à valider mon année et ayant postulé dans un lycée en prsentiel, j'ai été accepté en lycée à Brive(Corrèze).
Je réalise donc une demande habituelle auprès de la MDPH afin d'élaborer un Projet personnalisé de scolarisation afin que mon année se déroule le mieux possible cette année. Je demande donc: un tiers temps supplémentaire pour les examens, salle à effectif réduit lors des examens et controles, possibilité de se lever et aller aux wc(prise de diurétique), allongement de la durée de formation si besoin est(faire le bts sur 3 ans au lieu de 2 ans), possibilité d'aller dans un sas de détente au sein de l'établissement(salle dédiee avec de la musique et une sorte de "bulle" isolation phonique et visuelle, auxiliaire de vie scolaire.
Je pense donc que OUI, les études secondaires après le lycée sont possibles à condition que des aménagements puissent être adaptées au handicap(enfant ou jeune adulte) et que les enseignants soient sensibilisés. Plus l'élève évolue en milieu ordinaire au sein de ses pairs et plus l'inclusion en sera facilitée au sein de la société où il apprendra les comportements à avoir ou pas.
Je pense aussi que il est important que l'élève choisisse SA voie professionnelle en étant accompagné par un dispositif adapté.
Dans mon cas, je suis accompagnée par le Dispositif emploi accompagné depuis 2016 qui m'aide à trouver une formation, aménager celle ci, sensibiliser les entreprises, adapter les tâches ou les périodes de stage en entreprises. Ce dispositif est géré par une coordinatrice de projet et 3 jobs-coachs sont mobilisés sur mon département. Je suis donc accompagnée par une conseillère d'insertion emploi accompagnée. Elle gère un peu la partie "professionnelle" afin de m'aider à trouver une voie adaptée à mon handicap(dans le cas présent, c l'administratif) et que ma mère puisse souffler un peu sur la partie "démarches administratives mdph etc".
Malgré tout, mon parcours professionnel est semé d'embûches à cause de mon TSA et du TDAH.
Moi aussi, je poursuis des études post bac actuellement et depuis l'an dernier. En effet, suite à l'inaptitude médicale à la formation d'aide soignante et humiliations vécues de la part de ma formatrice, j'ai repris les études et ai hésité entre un BTS ESF(économie sociale et familiale), un BTS SP3S(services et prestations du secteur sanitaire et sociale) ou une formation en CRP.
Mon choix s'est porté finalement vers le BTS SP3S à dominante technico administrative orienté vers le secteur médico social et l'animation/gestion d'équipe ainsi que la gestion de réunion et de projet.
J'ai effectué ma première année par correspondance via le groupe Adonis formation. Mon année s'est très bien passée malgré que j'avais encore une sonde naso gastrique en période de Mai 2021 en stage mais mon "employeur" était prévenu et sensibilisé au handicap. Cependant, j'ai eu des difficultés liées à l'autisme en stage et au TDAH. Mais, j'ai réussi à valider mon année et ayant postulé dans un lycée en prsentiel, j'ai été accepté en lycée à Brive(Corrèze).
Je réalise donc une demande habituelle auprès de la MDPH afin d'élaborer un Projet personnalisé de scolarisation afin que mon année se déroule le mieux possible cette année. Je demande donc: un tiers temps supplémentaire pour les examens, salle à effectif réduit lors des examens et controles, possibilité de se lever et aller aux wc(prise de diurétique), allongement de la durée de formation si besoin est(faire le bts sur 3 ans au lieu de 2 ans), possibilité d'aller dans un sas de détente au sein de l'établissement(salle dédiee avec de la musique et une sorte de "bulle" isolation phonique et visuelle, auxiliaire de vie scolaire.
Je pense donc que OUI, les études secondaires après le lycée sont possibles à condition que des aménagements puissent être adaptées au handicap(enfant ou jeune adulte) et que les enseignants soient sensibilisés. Plus l'élève évolue en milieu ordinaire au sein de ses pairs et plus l'inclusion en sera facilitée au sein de la société où il apprendra les comportements à avoir ou pas.
Je pense aussi que il est important que l'élève choisisse SA voie professionnelle en étant accompagné par un dispositif adapté.
Dans mon cas, je suis accompagnée par le Dispositif emploi accompagné depuis 2016 qui m'aide à trouver une formation, aménager celle ci, sensibiliser les entreprises, adapter les tâches ou les périodes de stage en entreprises. Ce dispositif est géré par une coordinatrice de projet et 3 jobs-coachs sont mobilisés sur mon département. Je suis donc accompagnée par une conseillère d'insertion emploi accompagnée. Elle gère un peu la partie "professionnelle" afin de m'aider à trouver une voie adaptée à mon handicap(dans le cas présent, c l'administratif) et que ma mère puisse souffler un peu sur la partie "démarches administratives mdph etc".
Malgré tout, mon parcours professionnel est semé d'embûches à cause de mon TSA et du TDAH.
Diagnostiquée:- Autiste Asperger- en Juillet 2019 + HPI, par le CRA de Limoges.
-Epileptique
- dyspraxique
Poursuite d'études: BTS SP3S 2e année
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Re: Etudes secondaires après lycée
Bonjour,
Je me permets d'intervenir sur ce fil car je sis actuellement en reprise d'études et la question va se poser pour ma fille qui est peut être concernée aussi ( diagnostic en attente).
J'ignore dans quel type de structure votre enfant va se diriger mais il y a peut être un pôle handicap qui pourra lui apporter de l'aide.. Personnellement j'ai demandé une aide au repérage et un endroit calme dans lequel me rendre lorsque je suis trop épuisée par le bruit , les lumières..Il est possible d'avoir un système de tutorat pour être dirigé et avoir les informations de type administratif ou autre, une aide à la prise de note, des aides pour communiquer etc .. Il faut donc bien se renseigner en amont auprès de l'établissement. La MDPH peut également mettre en place en collaboration avec le centre de formation , une aide spécifique avec des accompagnants , voire même pour certains des logements dans des structures plus adaptées ( mais j'imagine qu'il n'y en a pas beaucoup).
Lorsque j'étais plus jeunes, mes études universitaires ont été beaucoup plus difficiles car tout cela n'existait pas.. Il y a beaucoup de choses que je ne comprenais pas, des informations que je ne savais pas chercher, je ne mangeais pas le midi car je ne supportais pas d'aller au RU, j'étais incapable d'entrer dans une bibliothèque.. De nos jours, tout cela est beaucoup simplifié lorsqu'un service dédié handicap existe ...
Je me permets d'intervenir sur ce fil car je sis actuellement en reprise d'études et la question va se poser pour ma fille qui est peut être concernée aussi ( diagnostic en attente).
J'ignore dans quel type de structure votre enfant va se diriger mais il y a peut être un pôle handicap qui pourra lui apporter de l'aide.. Personnellement j'ai demandé une aide au repérage et un endroit calme dans lequel me rendre lorsque je suis trop épuisée par le bruit , les lumières..Il est possible d'avoir un système de tutorat pour être dirigé et avoir les informations de type administratif ou autre, une aide à la prise de note, des aides pour communiquer etc .. Il faut donc bien se renseigner en amont auprès de l'établissement. La MDPH peut également mettre en place en collaboration avec le centre de formation , une aide spécifique avec des accompagnants , voire même pour certains des logements dans des structures plus adaptées ( mais j'imagine qu'il n'y en a pas beaucoup).
Lorsque j'étais plus jeunes, mes études universitaires ont été beaucoup plus difficiles car tout cela n'existait pas.. Il y a beaucoup de choses que je ne comprenais pas, des informations que je ne savais pas chercher, je ne mangeais pas le midi car je ne supportais pas d'aller au RU, j'étais incapable d'entrer dans une bibliothèque.. De nos jours, tout cela est beaucoup simplifié lorsqu'un service dédié handicap existe ...
Prediagnostic positif d'une psychologue spécialisée TSA: 2019
Diagnostic Autisme Asperger confirmé par Psychiatre spécialisé : juillet 2020
Dossier déposé au CRA ( en 2019) :diagnostic TSA avec fonctionnement haut potentiel mai 2021.
HPI confirmé .
Diagnostic Autisme Asperger confirmé par Psychiatre spécialisé : juillet 2020
Dossier déposé au CRA ( en 2019) :diagnostic TSA avec fonctionnement haut potentiel mai 2021.
HPI confirmé .
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Re: Etudes secondaires après lycée
Bonjour Léa,
Moi aussi je suis très inquiète pour mon ado de 16 ans. Le lycée est très compliqué pour lui, les notes ont beaucoup chuté, ça le démoralise. Il ne comprend pas pourquoi il n'y arrive plus, il refuse son diagnostic de TSA. Il était excellent élève jusqu'en 3ième mais depuis le lycée plus rien ne va.
J'aimerai avoir des témoignages sur des étudiants T.SA. qui arrivent à faire des études supérieures. Comment gèrent-ils le fait d'être autonome, comment s'intègrent-ils.
Kasia
Moi aussi je suis très inquiète pour mon ado de 16 ans. Le lycée est très compliqué pour lui, les notes ont beaucoup chuté, ça le démoralise. Il ne comprend pas pourquoi il n'y arrive plus, il refuse son diagnostic de TSA. Il était excellent élève jusqu'en 3ième mais depuis le lycée plus rien ne va.
J'aimerai avoir des témoignages sur des étudiants T.SA. qui arrivent à faire des études supérieures. Comment gèrent-ils le fait d'être autonome, comment s'intègrent-ils.
Kasia
Maman d'un ado T.S.A
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Re: Etudes secondaires après lycée
Bonjour.
Est ce que par hasard il n'aurait pas des soucis d'organisation ? Des difficultés à planifier son travail perso? Voir tout ce qui touche les fonctions exécutives...
Une façon d'apprendre différente?
Mon fils a eu son diagnostic en fin de 5° et à l'époque, il n'avait pas du tout ce genre de souci.
Soucis apparus en fin de collège, quand les attentes sont devenues un peu plus grandes.
En revanche, il a de suite accepté l'idée d'une AESH à ses côtés comme préconisé par le CRA au départ pour ses relations avec les autres (élèves et adultes). Actuellement l'AESH a un rôle essentiel pour l'aider dans tout ce qui a trait aux fonctions exécutives: décortiquer les exercices, planification organisation...
Mais certains ados ne veulent pas d'AESH.
Si votre fils n'avait pas de difficulté au collège et un bon niveau, il faudrait s'appuyer sur des professionnels bien au fait du TSA pour l'aider et trouver pour qu'il puisse reprendre confiance et remonter la pente au lycée.
Votre fils doit d'une façon ou d'une autre apprendre à se faire à l'idée du diagnostic.
Et vivre son adolescence avec ça c'est difficile!
Il voit aussi peut être les autres développer des amitiés, des liens, des histoires d'amour... Et lui c'est différent ?
Il n'en a peut être rien affaire mais peut être ça le questionne si lui ne ressent pas le besoin ou se sent gauche...
Mais par rapport à la chute des notes... Qu'en disent ses professeurs ? Il ne travaille pas assez? Il est sérieux mais beaucoup d erreur d'étourderie?
Tout ça pour pouvoir envisager des études après le lycée (titre du fil de discussion donc votre questionnement de départ je suppose?).
Car ensuite il n'y aura pas forcément qu'un souci de niveau, qui va d'ailleurs monter encore d'un cran...
Est ce que par hasard il n'aurait pas des soucis d'organisation ? Des difficultés à planifier son travail perso? Voir tout ce qui touche les fonctions exécutives...
Une façon d'apprendre différente?
Mon fils a eu son diagnostic en fin de 5° et à l'époque, il n'avait pas du tout ce genre de souci.
Soucis apparus en fin de collège, quand les attentes sont devenues un peu plus grandes.
En revanche, il a de suite accepté l'idée d'une AESH à ses côtés comme préconisé par le CRA au départ pour ses relations avec les autres (élèves et adultes). Actuellement l'AESH a un rôle essentiel pour l'aider dans tout ce qui a trait aux fonctions exécutives: décortiquer les exercices, planification organisation...
Mais certains ados ne veulent pas d'AESH.
Si votre fils n'avait pas de difficulté au collège et un bon niveau, il faudrait s'appuyer sur des professionnels bien au fait du TSA pour l'aider et trouver pour qu'il puisse reprendre confiance et remonter la pente au lycée.
Votre fils doit d'une façon ou d'une autre apprendre à se faire à l'idée du diagnostic.
Et vivre son adolescence avec ça c'est difficile!
Il voit aussi peut être les autres développer des amitiés, des liens, des histoires d'amour... Et lui c'est différent ?
Il n'en a peut être rien affaire mais peut être ça le questionne si lui ne ressent pas le besoin ou se sent gauche...
Mais par rapport à la chute des notes... Qu'en disent ses professeurs ? Il ne travaille pas assez? Il est sérieux mais beaucoup d erreur d'étourderie?
Tout ça pour pouvoir envisager des études après le lycée (titre du fil de discussion donc votre questionnement de départ je suppose?).
Car ensuite il n'y aura pas forcément qu'un souci de niveau, qui va d'ailleurs monter encore d'un cran...
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Re: Etudes secondaires après lycée
J'imagine qu'en parlant "après le lycée", on voulait dire "études supérieures".
Je vois que ce topic a été remonté donc je me lance :
J'ai eu une scolarité quasi parfaite sur le plan des apprentissages jusqu'au bac.
En réalité, j'avais déjà des soucis pour commencer une tâche, des soucis de lenteur, d'organisation et de planification mais je crois que j'ai pu compenser pas mal de temps mais quand les difficultés ressortaient, c'était très flagrant.
On me disait toujours que j'avais presque tout pour très bien réussir mais qu'on avait l'impression qu'il me manquait un truc pour que le résultat soit à la hauteur de ce que je peux complètement fournir mais on ne savait pas quoi.
A coté de ça, toujours eu ma super mémoire sur laquelle j'ai pu me reposer très longtemps, ce qui fait que je n'avais pas besoin d'en fournir énormément sur les taches qui demandaient de la réflexion et du raisonnement quand la mémoire pouvait compenser. Ensuite, ça a été autre chose...
Autrement, j'étais un moteur, surtout pendant mes 2 dernières années de lycée, en 1ère et Terminale où c'est moi qui tirais ma classe vers le haut.
J'étais très appréciée auprès des profs pour mon sérieux, ma bonne volonté, mon implication et ma motivation. Toujours été vue un peu comme la petite protégée des profs.
Donc... J'obtiens mon bac avec mention en 2017...
À l'époque, je visais très haut, j'avais de gros projets d'excellence.
Après le bac, je pars à environ 700km de chez moi et je fonce tête baissée dans une formation qui n'existe pas dans ma région.
C'est pas très fréquent que des gens aient le courage de partir à tout juste la majorité, juste après le bac, chez nous. Généralement, quand les gens partent pour les études, ils ne s'aventurent pas trop loin et restent dans le Sud de la France. Moi j'ai été bien plus haut, j'ai fait fort.
Faut dire qu'on est un peu au milieu de la mer et qu'un trajet en avion ou un bateau nous sépare du "continent", comme on dit chez nous.
Ma Terminale, c'était la plus belle année de ma vie, celle où j'ai découvert la sociabilité à mort et où j'avais enfin l'impression d'avoir une vie stable... J'avais pas envie que ça se termine, vraiment pas.
Bref, perso en arrivant sur mon nouveau lieu d'études, ça a été la désillusion totale : Dès le premier jour, j'avais envie de rentrer. Ça faisait déjà quelques mois que je ne voulais plus partir mais je m'étais engagée, alors j'ai tenté.
J'ai été juste accompagnée par un parent pour mon installation, aidée par des connaissances de la famille vivant dans la région en question pour emménager en résidence étudiante et faire mes premières courses...
Et puis ensuite : La solitude.
Livrée à moi-même totale. J'arrivais à être autonome hein... J'y arrivais mais au prix d'énormes efforts et d'énormément de temps perdu qui aurait été bénéfique ailleurs :
J'arrivais à prendre les bus de ville, j'allais faire mes courses (même si au début j'avais des soucis avec la gestion de l'argent), je faisais mes lessives à la laverie de la résidence, je vivais en T1 donc j'entretenais l'appart' en ce qui concerne le nettoyage et le rangement, je cuisinais, je faisais ma vaisselle, je faisais le ménage... Et je gérais super mal les imprévus en public où je me sentais humiliée de devoir demander quand j'étais dans la merde et que je ne savais pas me débrouiller.
Tout me prenait un temps interminable et me bouffait une grosse quantité d'énergie.
Et à côté, je devais gérer les cours. J'avais pas du tout la tête dedans, j'étais pas disponible du tout mentalement pour ça alors que pourtant, je visais l'excellence.
J'étais pas bien, j'arrivais pas du tout à m'adapter, je me sentais pas chez moi, j'avais l'impression que tout était flou autour, j'arrivais à tisser aucun lien avec personne, je m'entendais pas du tout avec l'équipe pédagogique et j'ai très vite terminé en état de burn-out :
J'ai pas du tout réussi à gérer la transition lycée/sup, je faisais une formation qui restait exigeante et demandait une certaine assiduité, je devais déjà, à l'époque, composer avec mes soucis de santé, justifier littéralement tout.
J'ai fini par en arriver à un stade où les tâches qui concernaient l'entretien du logement empiétaient rapidement sur mon travail, sans parler d'une énorme pression, sous prétexte que j'étais soit disant dans un des meilleurs établissements de France.
J'oubliais de manger, je finissais par m'écrouler de fatigue à 3h ou 4h du matin sur mon bureau, en dormant sur un travail à peine commencé qui allait être fliqué en amphi quelques heures plus tard par les profs alors que je l'avais commencé en rentrant à 18h.
Ensuite, sont arrivés les soucis d'ordre administratif quand j'ai du en arriver à interrompre la formation pour pouvoir rentrer chez moi...
J'avais 18 ans et j'avais pas du tout conscience de tout ce qu'impliquait le fait de partir faire des études loin de chez soi.
Quand j'ai commencé à avoir des soucis administratifs que je ne pouvais plus gérer seule, j'ai violemment sombré et eu pas mal d'idées noires. Je me faisais jeter par téléphone, sous prétexte que "C'est ta merde, tu l'as choisi, tu te débrouilles, je ne t'aiderai pas". Quand je sais qu'il y a des parents qui sont prêts à faire le déplacement pour leur enfant...
Bref, voilà voilà. Ça s'est très mal passé pour moi pour une première année d'études sup' à l'époque mais ça reste une expérience supplémentaire.
C'est d'ailleurs en partie cette expérience là qui a déclenché toutes les démarches suivantes liées aux divers diagnostics que j'ai reçus. Avec du recul, je ne sais pas si ça aurait changé quelque chose si j'avais été diagnostiquée plus tôt.
J'ai foncé tête baissée, dans le flou total, dans un truc où personne d'autre n'avait osé s'aventurer, sans avoir connaissance de tout ce que je portais en terme de troubles, sans même avoir su que ça pouvait m'handicaper au quotidien...
Le souci, c'est qu'encore aujourd'hui, j'ai ce souci de planification des taches, d'organisation, de réussir à travailler dans mes études et ça ne s'est pas spécialement arrangé de fou depuis tout ça même s'il y a eu du mieux. Et je ne trouve personne qui pourrait m'aider pour éviter de sombrer.
Les aménagements offerts par le pôle handicap de la fac, c'est bien pour maintenir le tout mais je sais que personne ne pourra m'aider en ce qui concerne le travail personnel et c'est le plus dur à encaisser.
Je vois que ce topic a été remonté donc je me lance :
J'ai eu une scolarité quasi parfaite sur le plan des apprentissages jusqu'au bac.
En réalité, j'avais déjà des soucis pour commencer une tâche, des soucis de lenteur, d'organisation et de planification mais je crois que j'ai pu compenser pas mal de temps mais quand les difficultés ressortaient, c'était très flagrant.
On me disait toujours que j'avais presque tout pour très bien réussir mais qu'on avait l'impression qu'il me manquait un truc pour que le résultat soit à la hauteur de ce que je peux complètement fournir mais on ne savait pas quoi.
A coté de ça, toujours eu ma super mémoire sur laquelle j'ai pu me reposer très longtemps, ce qui fait que je n'avais pas besoin d'en fournir énormément sur les taches qui demandaient de la réflexion et du raisonnement quand la mémoire pouvait compenser. Ensuite, ça a été autre chose...
Autrement, j'étais un moteur, surtout pendant mes 2 dernières années de lycée, en 1ère et Terminale où c'est moi qui tirais ma classe vers le haut.
J'étais très appréciée auprès des profs pour mon sérieux, ma bonne volonté, mon implication et ma motivation. Toujours été vue un peu comme la petite protégée des profs.
Donc... J'obtiens mon bac avec mention en 2017...
À l'époque, je visais très haut, j'avais de gros projets d'excellence.
Après le bac, je pars à environ 700km de chez moi et je fonce tête baissée dans une formation qui n'existe pas dans ma région.
C'est pas très fréquent que des gens aient le courage de partir à tout juste la majorité, juste après le bac, chez nous. Généralement, quand les gens partent pour les études, ils ne s'aventurent pas trop loin et restent dans le Sud de la France. Moi j'ai été bien plus haut, j'ai fait fort.
Faut dire qu'on est un peu au milieu de la mer et qu'un trajet en avion ou un bateau nous sépare du "continent", comme on dit chez nous.
Ma Terminale, c'était la plus belle année de ma vie, celle où j'ai découvert la sociabilité à mort et où j'avais enfin l'impression d'avoir une vie stable... J'avais pas envie que ça se termine, vraiment pas.
Bref, perso en arrivant sur mon nouveau lieu d'études, ça a été la désillusion totale : Dès le premier jour, j'avais envie de rentrer. Ça faisait déjà quelques mois que je ne voulais plus partir mais je m'étais engagée, alors j'ai tenté.
J'ai été juste accompagnée par un parent pour mon installation, aidée par des connaissances de la famille vivant dans la région en question pour emménager en résidence étudiante et faire mes premières courses...
Et puis ensuite : La solitude.
Livrée à moi-même totale. J'arrivais à être autonome hein... J'y arrivais mais au prix d'énormes efforts et d'énormément de temps perdu qui aurait été bénéfique ailleurs :
J'arrivais à prendre les bus de ville, j'allais faire mes courses (même si au début j'avais des soucis avec la gestion de l'argent), je faisais mes lessives à la laverie de la résidence, je vivais en T1 donc j'entretenais l'appart' en ce qui concerne le nettoyage et le rangement, je cuisinais, je faisais ma vaisselle, je faisais le ménage... Et je gérais super mal les imprévus en public où je me sentais humiliée de devoir demander quand j'étais dans la merde et que je ne savais pas me débrouiller.
Tout me prenait un temps interminable et me bouffait une grosse quantité d'énergie.
Et à côté, je devais gérer les cours. J'avais pas du tout la tête dedans, j'étais pas disponible du tout mentalement pour ça alors que pourtant, je visais l'excellence.
J'étais pas bien, j'arrivais pas du tout à m'adapter, je me sentais pas chez moi, j'avais l'impression que tout était flou autour, j'arrivais à tisser aucun lien avec personne, je m'entendais pas du tout avec l'équipe pédagogique et j'ai très vite terminé en état de burn-out :
J'ai pas du tout réussi à gérer la transition lycée/sup, je faisais une formation qui restait exigeante et demandait une certaine assiduité, je devais déjà, à l'époque, composer avec mes soucis de santé, justifier littéralement tout.
J'ai fini par en arriver à un stade où les tâches qui concernaient l'entretien du logement empiétaient rapidement sur mon travail, sans parler d'une énorme pression, sous prétexte que j'étais soit disant dans un des meilleurs établissements de France.
J'oubliais de manger, je finissais par m'écrouler de fatigue à 3h ou 4h du matin sur mon bureau, en dormant sur un travail à peine commencé qui allait être fliqué en amphi quelques heures plus tard par les profs alors que je l'avais commencé en rentrant à 18h.
Ensuite, sont arrivés les soucis d'ordre administratif quand j'ai du en arriver à interrompre la formation pour pouvoir rentrer chez moi...
J'avais 18 ans et j'avais pas du tout conscience de tout ce qu'impliquait le fait de partir faire des études loin de chez soi.
Quand j'ai commencé à avoir des soucis administratifs que je ne pouvais plus gérer seule, j'ai violemment sombré et eu pas mal d'idées noires. Je me faisais jeter par téléphone, sous prétexte que "C'est ta merde, tu l'as choisi, tu te débrouilles, je ne t'aiderai pas". Quand je sais qu'il y a des parents qui sont prêts à faire le déplacement pour leur enfant...
Bref, voilà voilà. Ça s'est très mal passé pour moi pour une première année d'études sup' à l'époque mais ça reste une expérience supplémentaire.
C'est d'ailleurs en partie cette expérience là qui a déclenché toutes les démarches suivantes liées aux divers diagnostics que j'ai reçus. Avec du recul, je ne sais pas si ça aurait changé quelque chose si j'avais été diagnostiquée plus tôt.
J'ai foncé tête baissée, dans le flou total, dans un truc où personne d'autre n'avait osé s'aventurer, sans avoir connaissance de tout ce que je portais en terme de troubles, sans même avoir su que ça pouvait m'handicaper au quotidien...
Le souci, c'est qu'encore aujourd'hui, j'ai ce souci de planification des taches, d'organisation, de réussir à travailler dans mes études et ça ne s'est pas spécialement arrangé de fou depuis tout ça même s'il y a eu du mieux. Et je ne trouve personne qui pourrait m'aider pour éviter de sombrer.
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TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
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Re: Etudes secondaires après lycée
Je sais que mon témoignage n'est pas le plus rassurant mais c'est aussi pour dire qu'on peut rebondir même si ça ne se passe pas bien mais dans l'ensemble, c'est vrai que c'est très dur et j'ai encore du mal à assumer le fait de stagner dans les études sup'.
Après j'avais quand même un contexte particulier dans le sens où le déplacement ne se faisait pas entièrement en voiture donc en terme d'accessibilité, c'était déjà plus compliqué, ça amplifiait certainement aussi la sensation de dépaysement.
Vivant déjà de manière isolée et dans le rural au quotidien aussi, il y avait énormément de tâches de la vie courante qu'on pourrait demander à une personne TSA qui vit en ville par exemple, que je n'avais jamais eu l'occasion de faire avant de vivre seule.
Voilà voilà, mine de rien, y a pas mal d'aspects qui rentrent en compte.
Après j'avais quand même un contexte particulier dans le sens où le déplacement ne se faisait pas entièrement en voiture donc en terme d'accessibilité, c'était déjà plus compliqué, ça amplifiait certainement aussi la sensation de dépaysement.
Vivant déjà de manière isolée et dans le rural au quotidien aussi, il y avait énormément de tâches de la vie courante qu'on pourrait demander à une personne TSA qui vit en ville par exemple, que je n'avais jamais eu l'occasion de faire avant de vivre seule.
Voilà voilà, mine de rien, y a pas mal d'aspects qui rentrent en compte.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
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Re: Etudes secondaires après lycée
Mes notes avaient aussi énormément chutées à mon entrée en seconde. Il y a un fossé entre le collège et le lycée, ce n'est pas juste le "niveau" qui augmente mais aussi les attentes par rapport à tout ce qui concerne les fonctions exécutives, l'attention, travaux de groupe, charge de travail plus élevée etc...un temps d'adaptation peut être nécessaire. Par exemple, au collège se contenter de faire les devoirs suffit généralement alors qu'au lycée pour beaucoup ça ne suffit plus il faut s'organiser et mettre en place sa propre méthode de travail (certains font des fiches par exemple...). Au niveau des cours, tout les profs n'écrivent plus au tableau, certains dictent ou demandent aux élèves de prendre des notes, etc...beaucoup de changements. J'ai eu de meilleures notes en terminale et au bac qu'en seconde (mais avec beaucoup de travail).Kasia a écrit : ↑dimanche 17 octobre 2021 à 9:37 Moi aussi je suis très inquiète pour mon ado de 16 ans. Le lycée est très compliqué pour lui, les notes ont beaucoup chuté, ça le démoralise. Il ne comprend pas pourquoi il n'y arrive plus, il refuse son diagnostic de TSA. Il était excellent élève jusqu'en 3ième mais depuis le lycée plus rien ne va.
En études supérieures pareil énorme fossé entre la licence et le master pour ma part (alors que je m'y attendais pas du tout en plus, je me disais la fac c'est la fac... bah non). Pas en terme de "niveau scolaire", mais au niveau des attentes en termes de communication et de charge de travail principalement.
TSA (2018)
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Re: Etudes secondaires après lycée
BonjourJolteon,
Vous avez donc pu faire des études supérieures ?
Quitter vos parents, votre environnement cocon ?
Pour mon fils tout devient de plus en plus difficile. Il ne peut même plus aller au restaurant, ni dans les magasins.
Pour le lycée il veut être comme les autres, il souhaite avoir des amis, des copains, une petite copine mais il ne sait pas comme faire.
J'ai l'impression que plus il essaye moins il y arrive plus le moral s'en ressent. Il est pourtant sous médicaments (je ne sais pas si on peut citer les noms des médicaments sur se site) suivi en hôpital de jour mais...
Vous avez donc pu faire des études supérieures ?
Quitter vos parents, votre environnement cocon ?
Pour mon fils tout devient de plus en plus difficile. Il ne peut même plus aller au restaurant, ni dans les magasins.
Pour le lycée il veut être comme les autres, il souhaite avoir des amis, des copains, une petite copine mais il ne sait pas comme faire.
J'ai l'impression que plus il essaye moins il y arrive plus le moral s'en ressent. Il est pourtant sous médicaments (je ne sais pas si on peut citer les noms des médicaments sur se site) suivi en hôpital de jour mais...
Maman d'un ado T.S.A