Clément à la fac de Lorient
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Clément à la fac de Lorient
Lorient ville
UBS et handicap. La réussite de Clément
Le Télégramme - 10 juin 2010
Il vient d'avoir ses résultats de partiels et pourra poursuivre en 2e année de licence dès septembre. Une réelle fierté se lit sur son visage. Clément est autiste haut niveau. Un handicap qui nel'a pas empêché de poursuivre son cursus scolaire, et maintenant universitaire à l'UBS.
# Clément, entouré par Aude, son binôme, et Christiane, sa maman.
Son rêve, être archiviste ou documentaliste. Il dévore les livres, lit chaque jour deux quotidiens régionaux et Le Monde. «Mais pour trouver un emploi, il faut des diplômes. C'est pour ça que je veux décrocher ma licence». Clément a 26 ans. Depuis la semaine dernière, il est fier. Fier de lui. Fier d'avoir décroché sa première année de licence avec d'excellentes notes. «J'ai eu entre 10,5 et 15. Quinze en histoire contemporaine», précise-t-il. Ce qui pourrait paraître comme une simple validation d'année est bien plus que cela. C'est une belle réussite pour un étudiant atypique détenteur d'un bac ES, mais aussi pour ses parents et pour l'UBS. Car Clément souffre d'un syndrome d'Asperger, une forme d'autisme dont le spectre est très large. Ce syndrome, proche de l'autisme de haut niveau est un trouble envahissant du développement (TED). Concrètement, cela se traduit par des troubles graves de la communication, de la socialisation et des atteintes neuro-sensorielles.
Cursus en milieu ordinaire
Toutefois, étant brillants dans des champs bien précis (mémoire phénoménale entre autres) et intelligents (QI souvent supérieurs), les enfants souffrant de ce syndrome d'Asperger sont capables d'étudier. «À condition», précise immédiatement Christiane, la maman de Clément, «de prendre en compte leur différence et de mettre en place des apprentissages spécifiques» pour dompter cette autre intelligence. Depuis que le diagnostic a été posé alors que son fils était en sixième, elle se bat pour qu'il poursuive son cursus scolaire, et maintenant universitaire, en milieu ordinaire. «Depuis 2007, la loi rend cette scolarisation obligatoire. Et même si la loi n'est pas encore totalement appliquée, la réussite de Clément prouve que c'est possible. Nous avons eu la chance de tomber régulièrement sur des professeurs et des proviseurs qui ont joué le jeu». Un signal fort qu'elle veut transmettre à tous les parents. «Ça a été parfois un parcours du combattant, nous avons dépensé beaucoup d'énergie, mais les choses évoluent dans le bon sens. Clément n'a pas eu d'auxiliaire de vie scolaire dans son cursus, mais aujourd'hui il y en a dans les écoles, collèges, lycées... Et même l'université propose des accompagnements adaptés».
Travail en binôme
Pour Clément, concrètement, cet accompagnement avait le sourire d'Aude, étudiante en master d'espagnol à l'UBS. Depuis le début de l'année, c'est elle qu'il retrouve cinq heures par semaine à la bibliothèque universitaire en complément de ses cours. Elle est rémunérée par l'université pour être son binôme. «Au premier semestre, nous avons surtout travaillé sur la méthodologie, explique-t-elle, mais également les méthodes de résumé, les dissertations. Au second semestre on a davantage révisé les cours». La jeune femme, qui a déjà été auxiliaire de vie scolaire et ambitionne de devenir institutrice spécialisée, avait «vraiment envie qu'il réussisse son année. Il a une mémoire tellement phénoménale qu'il faut l'exploiter». Clément a apprécié cet accompagnement personnalisé. «Ça m'aide dans le parcours. Entre ma première année ratée et celle-ci, j'ai pris conscience que je devais prendre plus de notes.» L'an prochain, Aude devrait être encore à ses côtés. Ce qui fait plaisir au jeune homme qui met un point d'honneur à se fondre dans la masse au sein de l'université. «Il n'y a pas de raison que je me fasse plus remarquer que les autres».
UBS et handicap. La réussite de Clément
Le Télégramme - 10 juin 2010
Il vient d'avoir ses résultats de partiels et pourra poursuivre en 2e année de licence dès septembre. Une réelle fierté se lit sur son visage. Clément est autiste haut niveau. Un handicap qui nel'a pas empêché de poursuivre son cursus scolaire, et maintenant universitaire à l'UBS.
# Clément, entouré par Aude, son binôme, et Christiane, sa maman.
Son rêve, être archiviste ou documentaliste. Il dévore les livres, lit chaque jour deux quotidiens régionaux et Le Monde. «Mais pour trouver un emploi, il faut des diplômes. C'est pour ça que je veux décrocher ma licence». Clément a 26 ans. Depuis la semaine dernière, il est fier. Fier de lui. Fier d'avoir décroché sa première année de licence avec d'excellentes notes. «J'ai eu entre 10,5 et 15. Quinze en histoire contemporaine», précise-t-il. Ce qui pourrait paraître comme une simple validation d'année est bien plus que cela. C'est une belle réussite pour un étudiant atypique détenteur d'un bac ES, mais aussi pour ses parents et pour l'UBS. Car Clément souffre d'un syndrome d'Asperger, une forme d'autisme dont le spectre est très large. Ce syndrome, proche de l'autisme de haut niveau est un trouble envahissant du développement (TED). Concrètement, cela se traduit par des troubles graves de la communication, de la socialisation et des atteintes neuro-sensorielles.
Cursus en milieu ordinaire
Toutefois, étant brillants dans des champs bien précis (mémoire phénoménale entre autres) et intelligents (QI souvent supérieurs), les enfants souffrant de ce syndrome d'Asperger sont capables d'étudier. «À condition», précise immédiatement Christiane, la maman de Clément, «de prendre en compte leur différence et de mettre en place des apprentissages spécifiques» pour dompter cette autre intelligence. Depuis que le diagnostic a été posé alors que son fils était en sixième, elle se bat pour qu'il poursuive son cursus scolaire, et maintenant universitaire, en milieu ordinaire. «Depuis 2007, la loi rend cette scolarisation obligatoire. Et même si la loi n'est pas encore totalement appliquée, la réussite de Clément prouve que c'est possible. Nous avons eu la chance de tomber régulièrement sur des professeurs et des proviseurs qui ont joué le jeu». Un signal fort qu'elle veut transmettre à tous les parents. «Ça a été parfois un parcours du combattant, nous avons dépensé beaucoup d'énergie, mais les choses évoluent dans le bon sens. Clément n'a pas eu d'auxiliaire de vie scolaire dans son cursus, mais aujourd'hui il y en a dans les écoles, collèges, lycées... Et même l'université propose des accompagnements adaptés».
Travail en binôme
Pour Clément, concrètement, cet accompagnement avait le sourire d'Aude, étudiante en master d'espagnol à l'UBS. Depuis le début de l'année, c'est elle qu'il retrouve cinq heures par semaine à la bibliothèque universitaire en complément de ses cours. Elle est rémunérée par l'université pour être son binôme. «Au premier semestre, nous avons surtout travaillé sur la méthodologie, explique-t-elle, mais également les méthodes de résumé, les dissertations. Au second semestre on a davantage révisé les cours». La jeune femme, qui a déjà été auxiliaire de vie scolaire et ambitionne de devenir institutrice spécialisée, avait «vraiment envie qu'il réussisse son année. Il a une mémoire tellement phénoménale qu'il faut l'exploiter». Clément a apprécié cet accompagnement personnalisé. «Ça m'aide dans le parcours. Entre ma première année ratée et celle-ci, j'ai pris conscience que je devais prendre plus de notes.» L'an prochain, Aude devrait être encore à ses côtés. Ce qui fait plaisir au jeune homme qui met un point d'honneur à se fondre dans la masse au sein de l'université. «Il n'y a pas de raison que je me fasse plus remarquer que les autres».
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Clément à la fac de Lorient
Félicitations à Clément pour sa persévérance.
Le mien aura ses résultats de licence 1ère année demain.
Je ne reviendrai pas sur l'erreur du journaliste qui est capable d'écrire au début que c'est un AHN, et puis vers la fin, que c'est un SA, qui est une forme proche de l'AHN (la fin est vraie, mais pourquoi dire une ânerie au début du texte ? ).
Le mien aura ses résultats de licence 1ère année demain.
Je ne reviendrai pas sur l'erreur du journaliste qui est capable d'écrire au début que c'est un AHN, et puis vers la fin, que c'est un SA, qui est une forme proche de l'AHN (la fin est vraie, mais pourquoi dire une ânerie au début du texte ? ).
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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Re: Clément à la fac de Lorient
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Re: Clément à la fac de Lorient
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Re: Clément à la fac de Lorient
A mon avis, AHN ne devient pas SA, mais la différence devient peu visible des NT avec le temps et l'augmentation des connaissances de la personne TED.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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Re: Clément à la fac de Lorient
Je pense que pour beaucoup, " haut niveau " veut seulement dire " avec un bon niveau intellectuel, alors que nous, nous parlons du diag. Je ne sais pas si pour le large public, c'est très important.. Ce qui importe, c'est de dire que autisme n'est pas synonyme de déficience intellectuelle, comme le croient encore beaucoup de personnes. Il ne s'agit pas ici d'un document scientifique...
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Re: Clément à la fac de Lorient
Oui, le journaliste a visiblement commis une confusion AHN et SA dans son article.
Mais en tous cas, bravo à Clément!
Mais en tous cas, bravo à Clément!
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)
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Re: Clément à la fac de Lorient
Pour moi, il y a juste ce passage qui est un peu ambigu (on frôle le mythe du surdoué, mais "frôle" seuelement, heureusement). Franchement, il y a pire comme article, pour moi l'auteur a tâché de faire attention, tout en n'étant pas spécialiste. Tant qu'on n'arrive à des trucs genre "troubles envahissants du comportement", c'est plus que correct.Toutefois, étant brillants dans des champs bien précis (mémoire phénoménale entre autres) et intelligents (QI souvent supérieurs), les enfants souffrant de ce syndrome d'Asperger sont capables d'étudier.
Continue bien à l'UBS Clément, c'est là que j'ai eu mon master et j'en ai de très bons souvenirs !
Bonnes excuses pour échapper à Hadopi : http://www.pcinpact.com/actu/news/58194 ... itime-.htm
"Promis, je laisserai plus mon chat télécharger son mon ordi ... sale bête va !"
Accessoirement, Aspie née en 1983.
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Re: Clément à la fac de Lorient
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Re: Clément à la fac de Lorient
Les modes changent, et les diagnostics aussi?
Dès qu'une nouvelle "pathologie" sort sur le marché, hop! on en découvre plein partout, jusqu'à ce qu'une autre prenne la relève.
Un jour nouvelles, un jour désuètes.
Eternel recommencement...
La diversité humaine ne se prêtant pas volontiers à des catégories ou des cases, on inventera autant de manières qu'on voudra pour classifier les gens.
Dès qu'une nouvelle "pathologie" sort sur le marché, hop! on en découvre plein partout, jusqu'à ce qu'une autre prenne la relève.
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Re: Clément à la fac de Lorient
Un article qui contient seulement une "ânerie" de ce type est pour moi un bon article. On ne peut pas demander à un journaliste de connaître toutes sortes de subtilités sur lesquelles nous ne sommes même pas d'accord entre nousJe ne reviendrai pas sur l'erreur du journaliste qui est capable d'écrire au début que c'est un AHN, et puis vers la fin, que c'est un SA, qui est une forme proche de l'AHN (la fin est vraie, mais pourquoi dire une ânerie au début du texte ? ).
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: Clément à la fac de Lorient
Non tu n'es pas casse pieds FlorenceSi la différence ne se voit presque plus ou sont passés (sauf Temple grandin, qui est passée d'autiste à SA, en passant par AHN) les AHN alors ??? j'ai l'impression qu'àprès 20 ans ...pfttt!!! y'en a plus ...je trouve cela étrange tout de même
je suis casse-pieds... mais quand même cela me pose soucis !!!
Bernard dit que la difference (qui est flagrant pendant l'enfance et l'adolescence) se remarque beaucoup moins a l'age adulte.
Si on prends l'example de l'acquisition du langage, ca se voit en enfance, mais le langage est finalement acquis, donc a l'age adulte il faut vraiment chercher pour savoir quand il a eté acquis, ou si (dans le cas de Loic) il y a eu des circonstances attenuant pour cet acquisition.
Beaucoup de traits sont similaires avec SA et AHN, des nuances plus facile a detecter en enface, que a l'age adulte ne se voit quasiment plus.
L'age adulte d'une personne avec des differents formes d'autisme peut varier. Je pense que cela vient quand la societé la respecte et la traite en tant qu'adulte et qu'en meme temps la personne est pret a etre adulte. Le fait qu'il n'y a pas une aide proprement dit pour apprendre une autonomie a nos (grands) enfants, ils restent chez leurs parents et sont toujours des enfants. Ce n'est pas que l'autonomie, c'est aussi l'isolement "obligé" d'un jeune qui habite seul, il ne saura pas faire des amis, faire des activités, se trouver une vie sociale.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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Re: Clément à la fac de Lorient
Et avec l'aide de la TV cela se propage plus vite et plus largement.omega a écrit :Les modes changent, et les diagnostics aussi?
Dès qu'une nouvelle "pathologie" sort sur le marché, hop! on en découvre plein partout, jusqu'à ce qu'une autre prenne la relève.
Bonne continuation Clément.
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Re: Clément à la fac de Lorient
...
Modifié en dernier par florence35 le mercredi 18 août 2010 à 22:03, modifié 1 fois.
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Re: Clément à la fac de Lorient
Je ne suis pas d'accord car le texte dit une chose et son contraire quelques lignes plus loin.Mars a écrit :Un article qui contient seulement une "ânerie" de ce type est pour moi un bon article.
Je ne parle pas de spécialisation (AHN, SA), on pourrait parler de viande et de légume, ou d'autres choses.
Quand on lit le texte, on trouve que l'auteur emploie d'abord un terme, puis plus loin parle d'un autre terme en expliquant que c'est différent du premier.
Mais peut-être que pressé par le temps, il ne s'est pas relu.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)