TSA, stress post-traumatique et TOC

[Fluxus]

Bonjour,

Je viens pour vous parler d'une personne. Je pourrais ici employer la première personne du singulier mais je préfère utiliser la troisième.

Cette personne est actuellement en attente de diagnostic de troubles du spectre autistique suite à un pré-diagnostic allant dans ce sens auprès du C.R.A. de sa région il y a quelques mois. On lui a diagnostiqué également un trouble anxio-dépressif à la même période.

Cette personne est tombée malade assez violemment en Décembre 2019 (on pensait que c'était une grippe qui au final n'en était pas une et a finalement déraillé en grosse pneumonie que personne n'a su traiter) et n'a pu se rétablir que très tard (environ 1 mois et demi après) et en gardant des "séquelles", physiques et psychiques, plutôt violentes, sur plusieurs mois.

Durant cette période, cette personne s'est totalement vue mourir et a vu, pendant plusieurs jours, sa vie défiler sous ses yeux mais personne n'a pensé ni à consulter à ce moment là, ni à une éventuelle hospitalisation. Depuis, cette personne est complètement choquée et traumatisée et en plus, avec le contexte sanitaire qui s'est dégradé juste après, elle a développé une sorte de "stress post-traumatique" assez conséquent avec des troubles obsessionnels compulsifs sur certains points, sachant qu'elle avait déjà énormément de rituels du même type au quotidien.

Cette personne a une peur bleue de la mort initialement et a pris conscience et réellement réalisé que l'humain n'était pas éternel que très tard dans sa vie (vers 17-18 ans) malgré de précédentes expériences (pertes de proches) mais actuellement, cela fait plus d'un an que cette personne ne vit plus et que sa vie est mise entre parenthèses à cause de tout ça. Le contexte a également compliqué les choses.

Cette personne est aujourd'hui traumatisée et le médecin psychiatre qui suit cette personne essaie de la rassurer un peu de par son expérience de médecin mais rien n'y fait. Cette personne est déjà sous anxiolytiques pour la nuit, également.

Cette personne a saturé depuis un moment déjà et est vraiment très très fatiguée sur le plan physique et mental de tout ça et songe parfois à des actes extrêmes... Cependant, cette personne aimerait s'en sortir malgré tout ça mais actuellement, elle ne voit plus de solution concrète à son problème et peine à en parler aux professionnels de santé qui la suivent car cette personne est enfermée dans le mutisme.

Des idées de quoi faire, des suggestions pour aider cette personne à aller mieux ?

Merci.

PS : L'entourage de cette personne ne parvient également pas à comprendre ses réactions très excessives à l'égard de la situation actuelle. Les proches font souvent preuve d'agressivité au lieu de chercher à comprendre.

[Tugdual]

Ce que tu décrits ressemble à une expérience traumatique (voir la fiche sur le site de Igor Thiriez).

Ça doit être vu avec un professionnel de santé, car cela se traite.

[Fluxus]

Merci pour cette réponse. En effet, ça m'a l'air d'être plutôt de cet ordre là pour cette personne. Ça commence à prendre pas mal d'ampleur. Cette personne est déjà plutôt bien suivie mais elle a atrocement de mal à parler de ça. Les anxiolytiques aident tout de même pour la nuit, ce qui permet de reposer un peu cette personne mais de temps à autres, surtout lorsqu'on est pas loin des effondrements, ça devient totalement ingérable.

Mais je pense que cette personne essaiera de faire un effort pour en parler à un de ses médecins.

Est-ce que la "guérison" de ce type de trauma peut se faire correctement même pour une personne présentant un TSA chez qui c'est plus complexe au niveau des émotions ?

[Curiouser]

pour en parler à un de ses médecins.

Ce qui peut aussi se faire en prenant appui sur des notes écrites, ou même en transmettant un écrit à un des médecins.

[Tugdual]

Est-ce que la "guérison" de ce type de trauma peut se faire correctement même pour une personne présentant un TSA chez qui c'est plus complexe qu niveau des émotions ?

A priori, il n'y a pas de raison, même si cela peut demander un peu d'adaptation de la part du psy.


De façon générale, voir aussi le dossier sur Psychomedia :

• Le stress post-traumatique...

[Fluxus]

Ce qui peut aussi se faire en prenant appui sur des notes écrites, ou même en transmettant un écrit à un des médecins.

Effectivement, bonne idée d'ailleurs !

A priori, il n'y a pas de raison, même si cela peut demander un peu d'adaptation de la part du psy.


De façon générale, voir aussi le dossier sur Psychomedia :

• Le stress post-traumatique...

Merci pour la source de documentation.