Présentation :
« Je fus déclarée autiste, c'est-à-dire beaucoup trop saine d'esprit pour une société pervertie ». Ici l'autisme n'est pas une pathologie. Il est vécu de l'intérieur et ne ressent sa différence que dans le chaos du monde et la tyrannie de la normalité. À partir du moment où le diagnostic d'autisme est posé, on suit le parcours du personnage qui se découvre appartenir à une communauté, mais aussi le besoin vital de s'affranchir du discours scientifique comme du regard social sur la différence. Finalement un message d'espoir, presque un livre de combat, contre les refus, les préjugés et le formatage : « Savoir qu'on a le droit de vivre sans attendre l'autorisation. Danser, danser, hurlements et joie, pleurs de joie. Savoir qu'on est ensemble ici, et être des guerriers, rester puissants et aussi rester naïfs, et sourire quand même parce qu'il n'y a que ça qui nous sauvera, rester conscient que la haine ne construit rien, alors leur sourire quand même et peut-être leur donner envie à eux aussi, de prendre le risque d'aimer ce qu'on ne maîtrise pas, et savoir qu'être libre, c'est oser ».
Camille Cornu a vingt-six ans et vit à Paris.
F84.5 est son troisième livre. Elle est elle-même autiste et a écrit ce roman comme une réponse à son propre diagnostic, comme une nécessité face aux préjugés et aux réactions suscitées par l'autisme.