Syndrome d'Asperger et autodiagnostic

[System Beta Two]

Bonsoir,

En me promenant sur des forums et sites consacrés au Syndrome d'Asperger, j'ai remarqué qu'un certain nombre de personnes s'étaient autodiagnostiquées aspies. J'avoue que je reste perplexe face à ça, on peut certes avoir des doutes mais le manque d'objectivité me paraît être à la fois inévitable et parfois favorisé. Quand le doute survient, on est tenté de faire un retour dans le passé, de l'examiner afin d'essayer de le comprendre, mais généralement à la lueur de la possibilité d'être aspie, ce qui est "pratique" dans la mesure où tout trouve sa "justification".
J'aimerais donc avoir votre ressenti, les arguments des autodiagnostiqués s'il y en a ici.

P.S : si un administrateur ou modérateur considère que ce message n'est pas à sa place, qu'il le déplace.

[Mars]

Je suis d'accord avec toi et l'ai déjà exprimé, y compris récemment.
Cependant, le diagnostic de SA chez un adulte étant très compliqué à établir, je trouve normal, qu'en cas de doute, l'on fasse ces tests pour avancer dans la réflexion sur soi-même.
Nous avons mis sur le site l'échelle australienne d'Atwood que, personnellement, je trouve très bien
http://www.asperansa.org/ech_australienne.html
Si tu n'adhères pas à son guide complet, elle te semblera peut-être inappropriée.

[System Beta Two]

Désolé dans ce cas d'avoir créé ce fil, j'avais fait quelques recherches dans les pages précédentes pour voir si un fil similaire existait et n'avais rien trouvé. Merci pour le lien ; je ne dis pas ne pas adhérer au livre d'Attwood mais j'ai des problèmes pour concevoir ce qu'on pourrait appeler un "asperger typique" en me basant sur des données disséminées. Je ne nie pas que la description thématique des symptômes soit une excellente chose mais j'ai du mal à imaginer une personne ensuite, d'où l'intérêt de lire les témoignages.

[Jean]

Il ne faut pas être désolé. C'est en discutant qu'on arrive à mieux se comprendre.

L'avis d'un spécialiste est très utile, car il a un point de vue sinon "objectif", au moins avec recul. Mais cela dépend aussi de ses compétences en la matière.

Un autodiagnostic vaut ce qu'il vaut, et il ne faut pas se focaliser sur les schémas ou diagrammes ... Je pense qu'il a de la valeur s'il permet réellement de mieux se comprendre et d'adapter son comportmeent si nécessaire.

Emmanuel parle de l'effet Barnum. Il existe, et il faut donc se méfier un peu de sa première impression.

En même temps, l'ignorance du syndrome d'Asperger (et plus largement des troubles autistiques en l'absence de déficit mental apparent) explique que des adultes se posent des questions, alors que les professionnels sont complètement passés à côté.

Est-ce que tu as lu de Daniel Tammett : "Je suis né un jour bleu" ?

[System Beta Two]

Je suis en train de le lire oui. L'exemple-même du bouquin qui fait découvrir le syndrome Asperger au grand public et qui d'un autre côté fait que l'on ne pourra être considéré comme aspie par les normaux si l'on ne passe pas son temps à faire la course au calcul avec son ordinateur. Les clichés sur les surdoués ne sont même pas encore tombés que ceux sur le syndrome d'Asperger commencent à pleinement se développer.

L'autodiagnostic peut certes permettre de mieux pouvoir adapter à ses comportements, mais il peut également amener à se focaliser sur le syndrome et à tout interpréter à travers un prisme.

[Jean]

Les clichés sur les surdoués ne sont même pas encore tombés que ceux sur le syndrome d'Asperger commencent à pleinement se développer.

Ce que j'ai trouvé bien dans le bouquin de Daniel Tammett, c'est que sa description de son fonctionnement répondait à quelque chose de répandu - je n'avais pas de mal à ignorer le côté extraordinaire. Ce qui m'intéressait, c'était le reste, bien décrit.

C'est une réaction de personne au courant - pas nécessairement la réaction normale.

[manu]

Pour ma part je ne crois en aucun cas en une limite fixe aspie/reste du mode.

Je sais qu'il est possible de choisir son spécialiste pour avoir un maximum de chance d'avoir le diplôme asperger, et je sais que certaines asso se font rabatteur de ceux qui l'attribue avec le plus de largesse, ce sont des faits indiscutable.

L'auto-diagnostique ça peut être encore plus ridicule, l'ouverture qui permet a n'importe qui de "se prendre pour", et en même temps devenir encore plus insultant pour les difficultés profondes que certains essayent d'exprimer.

Maintenant je crois que c'est dangereux de poser une limite ou qu'elle soit, en incluant les uns et en excluant les autres, selon des critère symptomatique, donc subjectif et floue.
Certains se réfèrent aux regards des spécialistes pour le recul, c'est la référence normale, d'autre se réfèrent plutôt au regards des parents pour la proximité la connaissance du quotidiens, d'autre au ressentis subjectif, qui permet de savoir ce qui ne parait pas, mais en l'absence total de recul.

Chaque cas a une valeurs limité a son contexte, ni plus ni moins. Auto-diagnostic ça n'existe pas, puisque seul un spécialiste peut diagnostiquer. Il faudrait dire se reconnaitre dans une description, ou se prendre pour, ça ne peut pas aller au delà.

Enfin, il y a le fait que l'autisme décrit a l'origine un état infantile, y compris dans la forme asperger. Biens des évolutions sembles envisageables, et le travail qui consiste a cadrer un peut le portrait de l'aspie adulte comme le fait attwood se confronte forcément à la largesse des possibilités, y compris improbables.