Comment ça va ? (la question qui m'exaspère au travail et de la part d'inconnus)

[Winona]

Je n'arrive pas à me faire à cette question.
"Comment ça va ?", n’est pas une question, en dépit de son point d’interrogation.
En effet, notre interlocuteur ne cherche pas à savoir comment nous nous portons, ni quels sont nos petits tracas.
La réponse est donc "convenue" "comment ça va ?", "ça va, et toi ?"
Il est quasi déplacé de répondre "Pas bien. J’ai pas le moral" ou "J’ai mal au ventre".

De plus, elle est une prise de pouvoir terrible, chez certaines personnes ! (au boulot par exemple)
Cette attente, ...du cadeau qu'on va leur donner, nous, par notre réponse, positive bien évidement !
Si je vais plus loin, on veut me faire dire que ça va dans mes relations avec mon interlocuteur, ce qui n'est pas forcément le cas.

Jusqu'à présent, je me disais qu'il fallait que je me fasse à cette convention sociale, mais là, j'en en marre.
Depuis qu'on m'a plusieurs fois dit "ma belle" autre nouvelle expression débile, je me suis dit que je ne pouvais pas continuer comme ça. Déjà j'ai dit que j''aimerais qu'on cesse de m'appeler "ma belle", que je n'étais pas un cheval.

Pour le "ça va" j'ai pensé à "Vous vous en souciez vraiment ?", mais c'est trop agressif évidemment.
"Je me demandais aussi comment ça allait pour vous" '(trop ironique, mais elle me plait bien).

Et vous, que dites-vous quand on vous demande si ça va et que vous trouvez cette question débile ?

[EnHans]

Je me suis bien rendu compte que ce n'était pas une question. Je réponds toujours la même chose : ça va et toi ?
Demander si ça l'intéresse vraiment, je n'ai jamais tenté... Je suppose que ça le gênerait bcp.
ps : c'est aussi un tic verbal chez mon fils autiste, il peut vous le demander plusieurs fois pendant une même rencontre...

[Glaciell]

J'ai du mal à ne pas considérer ça comme une question. Pour moi c'en est une, si la réponse ne m'intéresse pas, je ne demande pas si ça va, je dis simplement bonjour. Après, à partir du moment où je tiens sur mes deux jambes, j'estime que "ça va". Ça peut être "un petit ça va" ou "un super ça va", mais ça reste un "ça va". Donc la plupart du temps, la question ne me pose pas de problème. Il faut dire aussi que si ça ne va vraiment pas, je n'ai pas envie d'en parler avec n'importe qui.

[PetitNuage]

C'est amusant, car j'ai toujours tendance à répondre " Ca va mais ... et je détaille les soucis du moment."
Et après coup je réalise:
1. que ce n'était effectivement pas une question.
2. que j'ai oublié de poser la même question à mon interlocuteur.

Je me dis que je suis une égoïste... Mais en même temps, je pense être très solidaire des gens qui vont mal.
Sauf que je n'arrive pas à le manifester oralement ou par des gestes.

Donc maintenant j'essaie de m'obliger à réagir par "ça va et toi ?"

[freeshost]

Je me suis habitué à répondre "Ça va et toi ?"

[olivierfh]

La réponse est donc "convenue" "comment ça va ?", "ça va, et toi ?"

Pour ne pas dire quelque chose de faux (il y a toujours une partie de ce qu'on vit qui ne va pas), ça me semble mieux de ne pas répondre par une affirmation mais par la même question en retour, ce qui remplit tout à fait la fonction voulue (qui est le rôle apaisant de l'amorce de contact social, comme celui de l'épouillage chez les singes ). Bref remplacer "ça va et toi?" par "et toi ça va?".

[Winona]

Bref remplacer "ça va et toi?" par "et toi ça va?".

Cette réplique me va bien, elle ne m'oblige pas à dire oui et renvoie en miroir la question,

[freeshost]

Maintenant que tu as retrouvé une réplique, ça va ?

[lulamae]

Je ne me pose plus la question... Il me semble que j'ignore, par un "oui, et toi ?" (ou "bien, et toi ?") sans vraiment poser la question, mais comme je relancerais la balle, en me fichant qu'elle atterrisse dans les hautes herbes.

Quand je n'appréciais pas particulièrement la personne, ou que j'étais bien sûre qu'elle n'avait aucune raison de s'intéresser au fait que j'aille bien ou mal, il m'arrivait de répondre "pourquoi ça n'irait pas ?" - manière de rappeler que ce n'est pas vraiment sincère.

[Zia .]

Ma réponse favorite: "on fait aller"!

Si on part du principe que le "ça va méga bien à 100% tout seul" et aussi peu réaliste qu'un 20/20 en philo (ou significatif d'un état maniaque... Ce qui n'est pas souhaitable), on peut considérer que, où que l'on se trouve sur l'échelle (en partant du "ça n'a jamais été aussi mal" jusqu'au "ça va aussi bien que possible"), on est toujours plus ou moins en train de "faire aller", puisque tout le monde fait toujours en sorte que ça aille un peu mieux que ça n'allait juste avant.
Donc je vois peux de situations où cette réponse s'avèrerait incorrecte.

En plus, j'ai constaté que cette réponse ne suscitait pas de questions de la part de l'interlocuteur.
Normalement si vous répondez autre chose que "ça va", il y a de fortes chances que votre interlocuteur vous questionne pour connaître les raisons qui vous poussent à répondre différemment. Et quand vous n'avez pas envie d'épiloguer sur le sujet, c'est fâcheux.
"On fait aller" ne provoque que peux de réactions.

Par contre j'évite toujours de renvoyer la question: je ne sais pas pourquoi, avec moi les gens ont tendance à se confier trop facilement (hors patients: dans ce cas là pas de souci). Ça dure souvent trop longtemps à mon goût, je ne peux pas faire grand chose pour les aider, ça m'intéresse assez peu, c'est même parfois assez gênant puisqu'on me délivre des informations très privées que je n'avais pas besoin d'entendre, et je ne sais pas comment y mettre un terme.

[piedsboueux]

C'est par ce que c'est une question tronquée.

L'expression d'origine est "comment allez vous à la selle", datant de l'époque où l'on détectait ses problèmes de santé en regardant sa merde.
Pour répondre il faut donc vous rappeler comment "ça va" quand vous allez aux chiottes et répondre en fonction de ça.
Si c'est pas trop pateux, sans filets de sang, pas de constipation de de chiasse: la réponse est "ça va", sinon, et bien il faut décrire le problème.
"Bin non ça ne va pas, je suis constipé en ce moment"
"Bin non, ça va pas, là, et là juste maintenant, j'ai envie de y aller: tu me fais chier"..

[EnHans]

C'est par ce que c'est une question tronquée.

L'expression d'origine est "comment allez vous à la selle", datant de l'époque où l'on détectait ses problèmes de santé en regardant sa merde.
Pour répondre il faut donc vous rappeler comment "ça va" quand vous allez aux chiottes et répondre en fonction de ça.
Si c'est pas trop pateux, sans filets de sang, pas de constipation de de chiasse: la réponse est "ça va", sinon, et bien il faut décrire le problème.
"Bin non ça ne va pas, je suis constipé en ce moment"
"Bin non, ça va pas, là, et là juste maintenant, j'ai envie de y aller: tu me fais chier"..

Merci pour la référence que je ne connaissais pas.

[Mylie]

J'ai un collègue qui allait très mal (il nous a quitté depuis..), il répondait toujours "et toi ?" à la question (sans dire comment il allait). Les seuls moments où il répondait un peu plus, c'est si on insistait (d'ailleurs le psy qui est venu au travail suite à son "départ" nous a dit de plutôt demander "comment te sens tu aujourd'hui" plutôt que "salut, ça va ?").

Je suis toujours assez déboussolée quand la personne qui me pose la question est déjà en train de dire bonjour à la personne d'à côté/regarde ailleurs et ne m'écoute déjà plus alors que je n'ai pas répondu (donc je ne dis rien). A l'inverse, je pense que si la personne me demande en me regardant, et en ayant l'air d'écouter (même si pas toujours facile de savoir), alors je développe ma réponse.

[piedsboueux]

(J'ai une maladie pulmonaire depuis toujours)

C'est pas très bon pour shoper le covid ça.

Examine le lien entre tout ce qui touche aux poumons et la somatisation (de chagrins retenus associés à une peur-besoin de contact physique)
De façon très vaste, la médecine chinoise relie les poumons à la "tristesse du poumon" (issue de retenir les chagrins) ça peut, si c'est somatisé par ce canal là, rendre plus fragile aux bronchites chroniques, maladies pulmonaires, et maladies de peau (la peau est de la même loge)... La symbolique de l'interface peau/poumon est la séparation intérieur/extérieur, et la séparation émotive entre un monde intérieur (plein d'émotions à retenir), et un monde extérieur qui appelle à les vivre et qui en devient agressif PAR CONTACT: la tension se porte sur la peau et poumons assurant le contact entre les deux, cette interface de relation au monde s'en trouve fragilisée.

ATTENTION ce sont des assertions non fondées scientifiquement, purement empiriques, et d'inspiration chinoise, à prendre comme piste de réflexions quand la maladie ne semble pas avoir "de sens" ou "d'explications"... un bon médecin chinois pourrait vous surprendre...

Peut être que ça ce voit quand on va a la selle... La lecture des merdes, une science qui pourrait être intéressante pour savoir comment vont les touristes qui vont caquer en forêt et qui sont, vraiment... chiants.

[Glaciell]

ATTENTION ce sont des assertions non fondées scientifiquement, purement empiriques, et d'inspiration chinoise, à prendre comme piste de réflexions quand la maladie ne semble pas avoir "de sens" ou "d'explications"... un bon médecin chinois pourrait vous surprendre...

Merci pour tes efforts.