Juniorsd a écrit : ↑samedi 18 avril 2020 à 23:16
Avec mes enfants à moi (neurotypiques, du même âge que mon beau-fils), je suis trop autoritaire (je différencie bien autorité : savoir se faire écouter et maintenir les décisions prises, et autoritaire : crier et punir pour se faire écouter) et dois travailler là-dessus. Et j'ai du mal à supporter ce que je ressens comme un laxisme de la maman de mon beau-fils. Pour elle, elle n'a pas d'autorité (je suis d'accord sur ce point) et ne veut pas en avoir. Aussi, parfois son fils se laisse aller à faire ce qu'il veut, quitte à aller contre les demandes de sa mère, et elle ne dit (sauf erreur de ma part) jamais rien.
Je vous conseille pour vous aider à établir une relation de confiance et de gagnant gagnant avec vos enfants, les ouvrages de Thomas Gordon, comme
parents efficaces pour commencer.
« Savoir se faire écouter » doit avoir un sens et un cadre précis de règles communes. Si c’est une décision unilatérale, qui ne convient qu’à une personne, ça ne convient qu’à celle-ci.
Ce type d’autorité, « je décide et vous appliquez » n’a particulièrement pas de sens auprès des personnes autistes qui doivent saisir la logique de la demande.
Je vous conseille l’ouvrage
l’enfant autiste décrypté afin de comprendre le fonctionnement d’un enfant autiste, qui s’il a en effet besoin de cadres et de rituels, il a avant tout besoin de bienveillance, d’aide à la communication (l’autisme est un trouble de la communication, ne jamais l’oublier) et d’accompagnement qui lui donnera confiance en lui.
Dans sa description de son fils, il a besoin de cadre, de choses habituelles et régulières, d'horaires réguliers, etc...Pour se sentir bien et ne pas se sentir anxieux, ce qui est très marqué chez lui. Or, dans mon idée, je me demande si plus d'autorité pourrait lui apporter un cadre plus "réglé" (je ne sais pas comment exprimer cette idée) et le rassurer. Dans l'idée, s'il a des consignes précises à suivre et que ces consignes sont maintenues même si ça ne lui plait pas, cela pourrait peut-être lui apporter une forme de cadre et le rassurer en se sentant "confiné" à agir selon ce qu'on lui demande. A l'inverse, comme il est par ailleurs très contestataire, est-ce que faire preuve d'autorité pourrait le renforcer dans cet aspect et l'amener à s'opposer encore plus, je me demande.
Les rituels passent par des emplois du temps fixes, visibles facilement, sur des calendriers, avec des pictos, des indications précises et sur l’organisation du temps et de l’espace.
Les tâches doivent être claires et notifiées à l’avance, apprises en collaboration avant d’attendre de l’autonomie, aidées en organisation.
L’autisme est un trouble envahissant du développement qui touche nombre de fonctions cognitives, il faut bien le garder en mémoire aussi.
Structurer l’espace, le temps, les activités est ce qui aide à apporter de la sérénité à une personne autiste.
Une autorité brusque, unilatérale n’aide à rien de tout cela et en effet, plus elle sera stricte, et sévère, et non comprise, plus les troubles du comportement seront présents et augmenteront l’anxiété et la mal être.
Je vous conseille également les différents documents que vous pourrez trouver concernant
les comportements défis, pour comprendre ce qu’induit ce que vous appelez un comportement « contestataire ».
Le comportement a toujours un antécédent et il est important de trouver lequel et d’agir sur celui-ci afin que le comportement disparaisse.
Cela n’est pas envisageable par le biais de ce que vous appelez autorité sous une forme « qui ne plait pas forcément à la personne. »
Ça ne marche en général pour personne, mais avec une personne autiste, c’est ce qui mène en général vers des catastrophes comportementales.
Il ne s’agit absolument pas pour autant d’être laxiste.
Et la mère du petit ne l’est pas dans ce que je lis de ce que vous écrivez. Elle l’est peut-être selon votre référentiel, mais pas forcément du sien qui connaît son fils.
Il faut absolument comprendre le fonctionnement d’une personne autiste avant d’employer une méthode, sans quoi, ça ne peut pas fonctionner, le référentiel communication étant de toute façon diffèrent.