Quel est votre rapport aux émotions?
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Quel est votre rapport aux émotions?
Je me posais cette question, car avant mon diagnostique, j'étais souvent débordée par mes émotions et je faisais des crises car je ne maîtrisais plus rien, je ne comprenais pas grand chose aux émotions, mais maintenant, les émotions sont vitales pour moi, j'adore faire des choses qui me procurent de l'émotion et vous?
Je suis Asperger, diagnostiquée depuis plus de 10 ans, je suis aussi HPI
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Re: Quel est votre rapport aux émotions?
C'est une très bonne question.
J'ai du mal à ressentir mes émotions et mes sentiments au quotidien, du fait qu'ils surviennent quand je ne m'y attends pas et surtout avec un décalage par rapport à ce qui est sensé nous procurer de la peine ou de la joie à un moment donné (voulu par la Société, la norme sociale).
Par exemple, quand j'ai appris que ma chienne était décédée, je n'ai pas pleuré de suite ou quelques instants après (or la "logique émotionnelle" voudrait que si). Ce n'est qu'après plusieurs mois que les larmes sont sorties
Avant mon diagnostic, quand j'étais enfant ça coulait de source (rire, joie, pleur, rougir). Mais je crois que la pire erreur que j'ai fait a été de tomber dans la pornographie. Ce genre d'addiction tend à rendre insensible la personne au contact de ses émotions/sentiments, ou alors quand cela survient, il se sent désemparé, ne sachant pas quoi faire.
Ce qui est paradoxal car quand j'ai été avec mon ex (j'avais déjà une "longue carrière" de visionnage de ce genre audiovisuel), je me sentais vraiment heureux (avec sourire, rire en prime), annonçant à tous le monde la "bonne nouvelle", je savais ce que je ressentais.
Ce qui m'étonne aussi, et que j'ai encore du mal à comprendre, c'est quand j'entends les gémissements d'une femme en train de faire l'amour (j'habite dans un appartement). Logiquement, ce genre de son est censée produire de l'excitation, mais chez moi l'émotion que mon corps ressent est la peur, comme hier soir très tard par exemple (sensation désagréable au niveau de la poitrine, coeur qui bat très fort (de peur), respiration saccadée (liée à la peur)). Une fois aussi, dans une salle de cinéma bondée, j'ai entendu un gémissement érotique et tout de suite la peur s'est logé dans mon ventre, au niveau de l'estomac (on dit que c'est le cerveau émotionnel).
Je ne sais pas pourquoi je ressens ça.
Bref, je suis assez perdu avec mes émotions et mes sentiments. J'ai quelques fois la sensation de ne rien ressentir en moi. Par exemple un accident ou un dommage vu à la TV (genre Tsunami, tempêtes ou autre), voire une personne qui pleure devant la caméra ne me fera aucun effet.
Quand je vois un film et qu'il y a une scène émotionnelle ou on est sensé couler la petite larme, cela m'exaspère. Il n'y a que deux fois où j'ai pleuré devant un film: la première fois devant "Le Premier Cri" (sur la Naissance à travers le Monde), très fort, (je devais me retenir tellement c'était puissant émotionnellement). La deuxième fois devant "Star Wars épisode 3 la Revanche des Sith", lors de la scène où tous les Jedi se font massacrer via l'Ordre 66 (la musique y a grandement participé aussi), ce fut moins fort mais suffisamment pour que les larmes sortent.
J'ai également pleuré très fort une fois devant une vidéo d'un bébé se faisant circoncire , à cause de la religion. Je crois que c'était ma version bébé qui a voulu s'exprimer (car je l'ai été, mais pas pour raison religieuse).
J'aimerais comme toi Evy être en contact quotidien avec mes émotions et mes sentiments. Mais je n'ai pas envie d'être contrôlé par eux ou que je les contrôle, mais qu'il y ait plus une guidante, une harmonie, une sorte de fusion bénéfique.
J'ai du mal à ressentir mes émotions et mes sentiments au quotidien, du fait qu'ils surviennent quand je ne m'y attends pas et surtout avec un décalage par rapport à ce qui est sensé nous procurer de la peine ou de la joie à un moment donné (voulu par la Société, la norme sociale).
Par exemple, quand j'ai appris que ma chienne était décédée, je n'ai pas pleuré de suite ou quelques instants après (or la "logique émotionnelle" voudrait que si). Ce n'est qu'après plusieurs mois que les larmes sont sorties
Avant mon diagnostic, quand j'étais enfant ça coulait de source (rire, joie, pleur, rougir). Mais je crois que la pire erreur que j'ai fait a été de tomber dans la pornographie. Ce genre d'addiction tend à rendre insensible la personne au contact de ses émotions/sentiments, ou alors quand cela survient, il se sent désemparé, ne sachant pas quoi faire.
Ce qui est paradoxal car quand j'ai été avec mon ex (j'avais déjà une "longue carrière" de visionnage de ce genre audiovisuel), je me sentais vraiment heureux (avec sourire, rire en prime), annonçant à tous le monde la "bonne nouvelle", je savais ce que je ressentais.
Ce qui m'étonne aussi, et que j'ai encore du mal à comprendre, c'est quand j'entends les gémissements d'une femme en train de faire l'amour (j'habite dans un appartement). Logiquement, ce genre de son est censée produire de l'excitation, mais chez moi l'émotion que mon corps ressent est la peur, comme hier soir très tard par exemple (sensation désagréable au niveau de la poitrine, coeur qui bat très fort (de peur), respiration saccadée (liée à la peur)). Une fois aussi, dans une salle de cinéma bondée, j'ai entendu un gémissement érotique et tout de suite la peur s'est logé dans mon ventre, au niveau de l'estomac (on dit que c'est le cerveau émotionnel).
Je ne sais pas pourquoi je ressens ça.
Bref, je suis assez perdu avec mes émotions et mes sentiments. J'ai quelques fois la sensation de ne rien ressentir en moi. Par exemple un accident ou un dommage vu à la TV (genre Tsunami, tempêtes ou autre), voire une personne qui pleure devant la caméra ne me fera aucun effet.
Quand je vois un film et qu'il y a une scène émotionnelle ou on est sensé couler la petite larme, cela m'exaspère. Il n'y a que deux fois où j'ai pleuré devant un film: la première fois devant "Le Premier Cri" (sur la Naissance à travers le Monde), très fort, (je devais me retenir tellement c'était puissant émotionnellement). La deuxième fois devant "Star Wars épisode 3 la Revanche des Sith", lors de la scène où tous les Jedi se font massacrer via l'Ordre 66 (la musique y a grandement participé aussi), ce fut moins fort mais suffisamment pour que les larmes sortent.
J'ai également pleuré très fort une fois devant une vidéo d'un bébé se faisant circoncire , à cause de la religion. Je crois que c'était ma version bébé qui a voulu s'exprimer (car je l'ai été, mais pas pour raison religieuse).
J'aimerais comme toi Evy être en contact quotidien avec mes émotions et mes sentiments. Mais je n'ai pas envie d'être contrôlé par eux ou que je les contrôle, mais qu'il y ait plus une guidante, une harmonie, une sorte de fusion bénéfique.
Trouble du Spectre Autistique de type Asperger diagnostiqué par mon psychiatre à 32 ans en Décembre 2018.
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Re: Quel est votre rapport aux émotions?
C'est les extrêmes.
Si une chose me passionne et me plait, c'est tout de suite des émotions très intenses et presque douloureuses qui peuvent m'empêcher de dormir, de manger tellement c'est fort, y compris pour un sentiment d'émerveillement, mais c'est en même temps un bonheur total et une immense plénitude (je ne saurais le décrire avec précision). J'éclate souvent en sanglot de joie pendant des scènes de jeux vidéos par exemple, des cinématiques épiques ou touchantes et ça me reste par la suite, parfois c'est juste une musique, un décor, c'est extrêmement puissant, ça dévaste mais avec bienveillance.
Quand j'aime dans le cadre d'un centre d'intérêt, c'est de tout mon être, un déferlement intérieur et un bonheur sans commune mesure
Ça peut au contraire se traduire par des dépressions si une contrariété intervient. Même si la cause peut paraitre triviale, du moment que ça touche un centre d'intérêt spécifique ou une passion, les émotions sont d'emblée fortes ou exagérées. Par exemple, j'ai déjà fais une dépression (=se morfondre dans les draps, dans le noir pendant des jours sans manger, en pleurs et retourner des pensées sombres dans ma tête, à être complètement en vrac sans rien pouvoir faire car même se lever est impossible) parce que j'avais lu l'écrivaine de mon personnage de jeu vidéo préféré parler du perso en question de façon peu élogieuse, et donc ça m'a dévasté pendant des semaines car j'ai eu l'impression d'être en tort en l'appréciant, de n'y avoir rien compris (je ne m'en suis pas complètement remise d'ailleurs). On est d'accord: c'est idiot, dit comme ça, ça parait futile. Et pourtant.
Par contre, pour ce qui ne m'intéresse pas ou n'éveille rien chez moi, c'est la plus complète indifférence, y compris les évènements qui réjouissent les autres ou pour lesquels on est censé être content comme les mariages, les naissances, les promotions sociales, les fêtes, etc, ça me laisse de marbre.
La souffrance des autres c'est particulier car ça m'atteint aussi, ça peut être des guerres, des morts, des tortures, des arrestations, la souffrance animale, etc... ce n'est pas de la peur mais du désespoir, de l'impuissance et de la révolte. D'une manière générale, je suis accablée par la souffrance chez les autres êtres vivants (la mienne bizarrement ça va).
Donc quand j'ai une émotion, elle est de suite très forte, quand je n'en ai pas, c'est le néant. Mais je ne cherche pas à les fuir ou à les freiner (ce serait impossible de toute façon). Dans le cas des émotions négatives (dépressions ou autre) je m'y plonge pour comprendre, essayer d'analyser et décortiquer ce qui se passe (parfois ça marche, parfois non).
Bon, n'étant pas diagnostiquée, je ne sais pas ce que ça vaut.
Si une chose me passionne et me plait, c'est tout de suite des émotions très intenses et presque douloureuses qui peuvent m'empêcher de dormir, de manger tellement c'est fort, y compris pour un sentiment d'émerveillement, mais c'est en même temps un bonheur total et une immense plénitude (je ne saurais le décrire avec précision). J'éclate souvent en sanglot de joie pendant des scènes de jeux vidéos par exemple, des cinématiques épiques ou touchantes et ça me reste par la suite, parfois c'est juste une musique, un décor, c'est extrêmement puissant, ça dévaste mais avec bienveillance.
Quand j'aime dans le cadre d'un centre d'intérêt, c'est de tout mon être, un déferlement intérieur et un bonheur sans commune mesure
Ça peut au contraire se traduire par des dépressions si une contrariété intervient. Même si la cause peut paraitre triviale, du moment que ça touche un centre d'intérêt spécifique ou une passion, les émotions sont d'emblée fortes ou exagérées. Par exemple, j'ai déjà fais une dépression (=se morfondre dans les draps, dans le noir pendant des jours sans manger, en pleurs et retourner des pensées sombres dans ma tête, à être complètement en vrac sans rien pouvoir faire car même se lever est impossible) parce que j'avais lu l'écrivaine de mon personnage de jeu vidéo préféré parler du perso en question de façon peu élogieuse, et donc ça m'a dévasté pendant des semaines car j'ai eu l'impression d'être en tort en l'appréciant, de n'y avoir rien compris (je ne m'en suis pas complètement remise d'ailleurs). On est d'accord: c'est idiot, dit comme ça, ça parait futile. Et pourtant.
Par contre, pour ce qui ne m'intéresse pas ou n'éveille rien chez moi, c'est la plus complète indifférence, y compris les évènements qui réjouissent les autres ou pour lesquels on est censé être content comme les mariages, les naissances, les promotions sociales, les fêtes, etc, ça me laisse de marbre.
La souffrance des autres c'est particulier car ça m'atteint aussi, ça peut être des guerres, des morts, des tortures, des arrestations, la souffrance animale, etc... ce n'est pas de la peur mais du désespoir, de l'impuissance et de la révolte. D'une manière générale, je suis accablée par la souffrance chez les autres êtres vivants (la mienne bizarrement ça va).
Donc quand j'ai une émotion, elle est de suite très forte, quand je n'en ai pas, c'est le néant. Mais je ne cherche pas à les fuir ou à les freiner (ce serait impossible de toute façon). Dans le cas des émotions négatives (dépressions ou autre) je m'y plonge pour comprendre, essayer d'analyser et décortiquer ce qui se passe (parfois ça marche, parfois non).
Bon, n'étant pas diagnostiquée, je ne sais pas ce que ça vaut.
Non diagnostiquée. En questionnement, suspicions.
Choses sur lesquelles les psychiatres sont d'accord: phobie sociale, personnalité évitante.
Choses sur lesquelles les psychiatres sont d'accord: phobie sociale, personnalité évitante.
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Re: Quel est votre rapport aux émotions?
Mon rapport aux émotions ?
Purement sexuel.
Purement sexuel.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: Quel est votre rapport aux émotions?
C'est très freudien.
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
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Re: Quel est votre rapport aux émotions?
J'aimerais en avoir plus pour certaines choses . Par exemple, quand je lis des avis de gens bouleversés par certains films, j'aimerai toucher cet niveau d'affect autant qu'eux . Je peux être touché, beaucoup apprécié un film mais etre ému aux larmes, par exemple, hum, rarement.
Il faut je pense que j'ai un vrai affect avec, une vrai histoire pour cela.
Quand mon chien est mort , oui j'ai eu très mal, et j'ai pleuré avant,et surtout le lendemain seul sur un banc en rentrant du travail . Un an après, j'ai eu les larmes aux yeux en repansant à lui.
Idem, avec une amie il y a qq années, j'avais fait une erreur avec elle qui aurait pu avoir des conséquences dans sa relation avec son mec à l'époque . Elle m'a envoyé un mail sec et dur. Cela m' a fait pleuré: j'avais l'impression d'avoir merdé lourdement sans le faire exprès et d'avoir compromis mon amitié avec elle alors que je m'étais beaucoup attaché à elle .
Il faut je pense que j'ai un vrai affect avec, une vrai histoire pour cela.
Quand mon chien est mort , oui j'ai eu très mal, et j'ai pleuré avant,et surtout le lendemain seul sur un banc en rentrant du travail . Un an après, j'ai eu les larmes aux yeux en repansant à lui.
Idem, avec une amie il y a qq années, j'avais fait une erreur avec elle qui aurait pu avoir des conséquences dans sa relation avec son mec à l'époque . Elle m'a envoyé un mail sec et dur. Cela m' a fait pleuré: j'avais l'impression d'avoir merdé lourdement sans le faire exprès et d'avoir compromis mon amitié avec elle alors que je m'étais beaucoup attaché à elle .
Diagnostiqué en 2009 (à 21 ans)
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Re: Quel est votre rapport aux émotions?
Bonjour, mon rapport avec mes émotions est plutôt géré en ce moment suite à des expériences vécues et aussi des choses simple de la vie. Je travail aussi la théorie de l'esprit et la gestion des émotions avec une psychologue spécialisée dans une association, InPacts ADOM. Disons que lorsque j'avais des relations qui se créer, parfois ce n'était pas souvent de vrai relation, j'en ai prit conscience mais j'appeler ça des "pseudos" relations, lorsque cela arrivé, soir j'avais tendance à m'attacher beaucoup à la personne et je l'apprécier fortement, et lorsque je voulais aussi mener la relation plus loin et aussi que j'étais dans la relation, je ne contrôler plus rien, bon oui lol, cela arrive à tout car parfois on ne contrôle pas ses émotions mais souvent mes émotions partaient dans tout les sens ou sinon c'était la "montagne russe", ça c'était quand la personne me répondait par messages. Donc, ces temps ci, pour ne plus que cela arrive, je travail la théorie de l'esprit (oui la théorie de l'esprit n'est pas trop en rapport avec les émotions), mais je travail encore la gestion des émotions, mais avec toute ces expériences que j'ai eu qui ont été plus ou moins négative, puis des expériences courtes et des choses toutes simples sans qu'il y est de l'implicite derrière, cela m'a permit de réaliser que c'était la clef pour être zen. En fait, je parle de "rencontre" avec une personne et que ce qu'il faut faire c'est tout simplement se laisser aller en passant juste les bon moments et apprécier de les passer sans penser ce qu'il y'a après et laisser faire.
J'espère que je ne suis pas partit dans le hors sujet, que c'est en lien. ^^
J'espère que je ne suis pas partit dans le hors sujet, que c'est en lien. ^^
Autiste (diagnostiqué en 2010)
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Re: Quel est votre rapport aux émotions?
C'est curieux, parce que autant je ne suis pas émue par les films (ou alors, pas par ce qui est censé émouvoir - je peux être plus triste pour un animal que pour une personne, par exemple), autant je peux être émue aux larmes par la beauté de certaines images, le cadrage, la lumière, les harmonies de couleurs, bref la photographie d'un film. Je pourrais regarder les films de certains réalisateurs en boucle, parce que je voudrais avoir fait le moindre de leurs plans. C'est particulièrement le cas pour Takeshi Kitano, et Naomi Kawase.Tea Bo a écrit : ↑dimanche 7 avril 2019 à 15:52 J'aimerais en avoir plus pour certaines choses . Par exemple, quand je lis des avis de gens bouleversés par certains films, j'aimerai toucher cet niveau d'affect autant qu'eux . Je peux être touché, beaucoup apprécié un film mais etre ému aux larmes, par exemple, hum, rarement.
Sinon, j'ai du mal à répondre à cette question. J'ai l'impression d'être sensible pour certaines choses ou situations, et complètement insensible pour d'autres. Je ressens plus les états émotionnels physiques des gens, partager par les mots je n'y arrive pas, de même que j'ai du mal à réconforter quelqu'un qui pleure, au mieux je peux lui tapoter l'épaule, c'est l'extrême marque d'affection que je peux apporter à quelqu'un.
Cela présente des avantages : garder mon sang-froid et réconforter par mon calme les autres autour de moi, c'est bien parfois. Mais j'ai aussi souvent eu dans ma vie l'impression de rater des choses ("mais qu'est-ce qu'ils ont tous à s'exciter comme ça ?" pour le foot, par exemple), de ne pas "être là", m'amuser. Je ne ressentais pas ce que les autres semblaient ressentir, je me sentais toujours bannie.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Quel est votre rapport aux émotions?
Pour ma part, les émotions sont quelque chose que je ne sais ni identifier, ni gérer au quotidien.
Par moment je ne ressent rien. Cela peut prendre plusieurs heures ou même jours. Et parfois, toutes mes émotions viennent en même temps, dans les situations inadaptées et me débordent !
Parfois, je ne ressent qu'une émotion (je pense) mais elle est très intense. Je ressent souvent de l'anxiété, du stress et de la frustration. Cependant, je ne sais pas les distinguer les unes des autres quand une crise s'installe
Je ne sais pas non plus identifier les émotions positives des négatives ; par exemple, je ne sais pas si c'est de la joie ou du stress dans certaines situations. Parfois, je ne sais pas dire si je suis heureuse ou triste
C'est vraiment épuisant de ne pas savoir identifier ses émotions et de ne pas les exprimer correctement
Par moment je ne ressent rien. Cela peut prendre plusieurs heures ou même jours. Et parfois, toutes mes émotions viennent en même temps, dans les situations inadaptées et me débordent !
Parfois, je ne ressent qu'une émotion (je pense) mais elle est très intense. Je ressent souvent de l'anxiété, du stress et de la frustration. Cependant, je ne sais pas les distinguer les unes des autres quand une crise s'installe
Je ne sais pas non plus identifier les émotions positives des négatives ; par exemple, je ne sais pas si c'est de la joie ou du stress dans certaines situations. Parfois, je ne sais pas dire si je suis heureuse ou triste
C'est vraiment épuisant de ne pas savoir identifier ses émotions et de ne pas les exprimer correctement
Suspicion d'autisme vers 3 ans sans démarches entreprises.
Suspicion de TSA-Asperger depuis le mois de janvier 2019.
Psychiatre : phobie sociale probable.
--> En cours de recherche de professionnel pour diagnostic
Suspicion de TSA-Asperger depuis le mois de janvier 2019.
Psychiatre : phobie sociale probable.
--> En cours de recherche de professionnel pour diagnostic
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Re: Quel est votre rapport aux émotions?
Moi généralement je n'exprime aucune émotion, mon visage est lisse, et par exemple si mon enfant pleure et que je ne sais pas pourquoi ou du moins que je sais qu il ne s'est pas blessé j'ai un vide dans ma tête et j'essaye de comprendre et je reste comme une idiote à le regarder pour essayer de comprendre. Après parfois comme ce matin je contrôle rien. L'éducatrice de la crèche de ma fille (2 educs pour le groupe) nous dit qu'elle prend le petit déj avec les enfants et s'en va car elle a appris la semaine d'avant qu'elle est enceinte et pas immunisée cmv. Je ne suis pas proche particulièrement de l'educ mais j'ai eu une crise de larme pas contrôlée du tout. C'était très gênant. Sinon parfois suite à une remarque (pas forcément méchante) je pars au quart de tour et je sens au fond de moi un néant et une douleur horrible et l'envie de mourir me remplie et je hurle, je me balance. Et sinon quand j'ai peur (merde le camion pompier passe) j'ai une grosse montée d adrénaline incontrôlable. C'est un peu gênant tout ça. Avant quand je voyais les gens réagir "normalement" je me sentais complètement anormale et je me disais que j'étais insensible et peut être même psychopathe. Maintenant je le vis mieux. Jusqu'à l'âge adulte je m'entraînais devant la glace à sourire, à reproduire la gestuelle, et le ton dans des situations données pour arriver à donner le change et trouver la bonne émotion à transmettre. Je me suis toujours foiré
Diagnostiquée HQI en 2005 et Asperger le 28.05.2019