Comment supportez vous que les gens qui vous entourent s'emportent, s'agacent, s'énervent ?
Moi ça me détruit intérieurement à chaque fois... Je crois que le changement de voix qui accompagne ces émotions négatives y contribue beaucoup (sans compter que leurs raisons me paraissent souvent absurdes, dérisoires, etc. Et je dois faire un gros effort pour ne pas le leur faire savoir).
Même si je sais que ce n'est pas tourné contre moi c'est à chaque fois comme une sorte de traumatisme pour moi.
Ceci d'autant que je soupçonne avoir du mal à différencier les niveaux plus ou moins sérieux d'irritation (intellectuellement je sais qu'on est logiquement moins irrité pour une chose que pour une autre... Mais je peine à sentir la différence en situation réelle).
Pour illustrer :
Ma femme préparait toujours son repas et ses affaires pour aller au boulot ou à la fac le matin même... Et elle se retrouvait très régulièrement "à la bourre" et ne manquait pas de s'irriter (alors que c'était évidemment de sa faute... Illogique, ça me dépasse).
Comme elle s'est entêtée à ne pas préparer les choses la veille... J'ai pris l'habitude de tout lui préparer moi même...
... En apparence car je suis l'homme parfait, en pratique parce que la voir et l'entendre " "s'énerver" était pour moi une vraie souffrance, un cataclysme intérieur.
Les autres... Quand ils s'agacent, s'irritent ou s'emportent
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Re: Les autres... Quand ils s'agacent, s'irritent ou s'emportent
Je comprends tout à fait cette sensation d'oppression, ça m'arrive aussi dans ces situations.
Si je suis en tête à tête avec la personne, j'ai tendance à me sentir responsable, je culpabilise énormément et j'ai l'impression qu'il est de mon devoir de résoudre le problème donc je prends sur moi et j'essaie de régler le souci (c'est une torture, il y a un énorme malaise à encaisser tout en consacrant de l'énergie à l'autre, c'est horrible et c'est vraiment destructeur, après il y a un contrecoup, une sensation d'épuisement intense qui peut durer plusieurs jours).
Si je suis face à plusieurs personnes dans ce cas, j'ai le réflexe de partir de suite. Parfois ce n'est pas possible (exemple, je suis dans le bus et d'autres automobilistes klaxonnent, lancent des injures, ça m'oppresse et je suis piégée, j'attends que ça passe).
D'une manière générale je ne comprends pas non plus le pourquoi du comment, tout est brouillé et les bruits m'empêchent de réfléchir à ce qui se passe.
Après, en effet ce n'est pas logique dans certains cas mais c'est parfaitement normal, on n'est pas des êtres logiques, l'être humain n'est absolument pas logique, on est complexes et bourrés de paradoxes.
Si je suis en tête à tête avec la personne, j'ai tendance à me sentir responsable, je culpabilise énormément et j'ai l'impression qu'il est de mon devoir de résoudre le problème donc je prends sur moi et j'essaie de régler le souci (c'est une torture, il y a un énorme malaise à encaisser tout en consacrant de l'énergie à l'autre, c'est horrible et c'est vraiment destructeur, après il y a un contrecoup, une sensation d'épuisement intense qui peut durer plusieurs jours).
Si je suis face à plusieurs personnes dans ce cas, j'ai le réflexe de partir de suite. Parfois ce n'est pas possible (exemple, je suis dans le bus et d'autres automobilistes klaxonnent, lancent des injures, ça m'oppresse et je suis piégée, j'attends que ça passe).
D'une manière générale je ne comprends pas non plus le pourquoi du comment, tout est brouillé et les bruits m'empêchent de réfléchir à ce qui se passe.
Après, en effet ce n'est pas logique dans certains cas mais c'est parfaitement normal, on n'est pas des êtres logiques, l'être humain n'est absolument pas logique, on est complexes et bourrés de paradoxes.
Non diagnostiquée. En questionnement, suspicions.
Choses sur lesquelles les psychiatres sont d'accord: phobie sociale, personnalité évitante.
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Re: Les autres... Quand ils s'agacent, s'irritent ou s'emportent
Je gère très mal le conflit, que je sois impliquée directement ou non. Quand quelqu'un se dispute avec quelqu'un d'autre en face de moi, je me sens oppressée, apeurée, j'ai tendance à faire une mine de chien battu malgré moi et à chercher à échapper à la situation.
Il m'est très dur d'asseoir ma position et de ne pas céder à un ton autoritaire quand je suis la principale concernée. Je pense honnêtement que je n'ai jamais vraiment quitté la position de "l'élève" soumis à l'autorité professorale ou de "l'enfant" soumis à l'autorité parentale. C'est quelque chose sur lequel je m'efforce de travailler avec ma psy parce que c'est terriblement problématique. Je me retrouve à m'excuser pour des situations où je suis la victime et ça ne devrait pas arriver...
Il m'est très dur d'asseoir ma position et de ne pas céder à un ton autoritaire quand je suis la principale concernée. Je pense honnêtement que je n'ai jamais vraiment quitté la position de "l'élève" soumis à l'autorité professorale ou de "l'enfant" soumis à l'autorité parentale. C'est quelque chose sur lequel je m'efforce de travailler avec ma psy parce que c'est terriblement problématique. Je me retrouve à m'excuser pour des situations où je suis la victime et ça ne devrait pas arriver...
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Re: Les autres... Quand ils s'agacent, s'irritent ou s'emportent
Si une personne s’énerve sur quelque quant, ou quelque chose, je me sens beau mal (contagion émotionnel, je pense), je laisse rien paraître la majorité du temps, et je dit rien, je fait comme si cela me fessait rien du tout. Rien que d'entendre aux loins deux personnes que je connais pas, s'engueuler, ça me fait du mal.
Il y a quelque temps j'avais invité quelques amis chez moi. Il commençais a s’engueuler. je les ai laissé dans la cuisine et je suis aller m’enfermer dans ma chambre et j'ai écouter de la musique pour plus les entendre.
Ou quant un proche me parle d'une situation qui l'irrite. Parfois je m’aperçois que il est en tort de critiquer une autre personne. Je me retrouve bien souvent à expliquer le pourquoi du comment de la situation. Mais je regrette souvent après de faire cela. Je pense que je devrais écouter ce qu'il s'on a dire, être dans l’empathie (un amis souffre d'une situation et veut surtout de l’écoute), plutôt que dans l'analytique et partager mon point de vue.
Il y a quelque temps j'avais invité quelques amis chez moi. Il commençais a s’engueuler. je les ai laissé dans la cuisine et je suis aller m’enfermer dans ma chambre et j'ai écouter de la musique pour plus les entendre.
Ou quant un proche me parle d'une situation qui l'irrite. Parfois je m’aperçois que il est en tort de critiquer une autre personne. Je me retrouve bien souvent à expliquer le pourquoi du comment de la situation. Mais je regrette souvent après de faire cela. Je pense que je devrais écouter ce qu'il s'on a dire, être dans l’empathie (un amis souffre d'une situation et veut surtout de l’écoute), plutôt que dans l'analytique et partager mon point de vue.
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Re: Les autres... Quand ils s'agacent, s'irritent ou s'emportent
Ça dépend s'ils s'énervent seul ou contre une personne ou contre moi. Ça dépend aussi du pourquoi. Ça dépend également du contexte.
Une personne qui s'énerve seul, et qui parfois monologue aussi quand elle n'est pas énervée, je la laisse conserver son niveau d'énervement. Après un moment, ça passe. Je me contente d'observer et de rester calme.
Si elle fait du bruit, je ne serai pas la seule personne à lui dire de faire moins de bruit ou de sortir (de la salle).
- Ben, j'ai le droit de m'énerver si ça me chante.
- Tu chantes mal.
Bon, bien entendu, nous intervenons (voire appelons la police) si on passe des mots aux coups.
S'il y a des attaques verbales, on va plutôt éloigner la victime de ces attaques verbales. [Bon, on le fait aussi avec des attaques physiques. ]
En tout cas, je vais plutôt éviter de m'énerver, pour ne pas favoriser une escalade d'énervement, de violence, d'attaques. Je n'ai pas non plus l'habitude de hausser le ton. [Gérer la discipline n'est pas ma spécialité.]
J'attends que la tension soit redescendue pour éventuellement discuter avec la personne.
Si ce n'est pas tourné contre moi, je vais plutôt garder de la distance, prendre du recul.
Si c'est tourné avec violence contre autrui, il faut faire attention à l'effet spectateur.
Si c'est une personne que je vois régulièrement, j'essaie de comprendre ou de l'aider à comprendre pourquoi elle s'énerve. Je vais plutôt chercher du côté de la compréhension et de l'identification des facteurs. Quant à la politique du bâton, c'est de l'humour quand je dis que je vais brandir le bâton (la punition). Il peut aussi m'arriver de sanctionner en disant à la personne que je ne suis pas d'accord de la revoir si elle continue de s'énerver.
Une personne qui s'énerve seul, et qui parfois monologue aussi quand elle n'est pas énervée, je la laisse conserver son niveau d'énervement. Après un moment, ça passe. Je me contente d'observer et de rester calme.
Si elle fait du bruit, je ne serai pas la seule personne à lui dire de faire moins de bruit ou de sortir (de la salle).
- Ben, j'ai le droit de m'énerver si ça me chante.
- Tu chantes mal.
Bon, bien entendu, nous intervenons (voire appelons la police) si on passe des mots aux coups.
S'il y a des attaques verbales, on va plutôt éloigner la victime de ces attaques verbales. [Bon, on le fait aussi avec des attaques physiques. ]
En tout cas, je vais plutôt éviter de m'énerver, pour ne pas favoriser une escalade d'énervement, de violence, d'attaques. Je n'ai pas non plus l'habitude de hausser le ton. [Gérer la discipline n'est pas ma spécialité.]
J'attends que la tension soit redescendue pour éventuellement discuter avec la personne.
Si ce n'est pas tourné contre moi, je vais plutôt garder de la distance, prendre du recul.
Si c'est tourné avec violence contre autrui, il faut faire attention à l'effet spectateur.
Si c'est une personne que je vois régulièrement, j'essaie de comprendre ou de l'aider à comprendre pourquoi elle s'énerve. Je vais plutôt chercher du côté de la compréhension et de l'identification des facteurs. Quant à la politique du bâton, c'est de l'humour quand je dis que je vais brandir le bâton (la punition). Il peut aussi m'arriver de sanctionner en disant à la personne que je ne suis pas d'accord de la revoir si elle continue de s'énerver.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Les autres... Quand ils s'agacent, s'irritent ou s'emportent
Je me retrouve totalement dans ton témoignage.Nebulon a écrit : ↑mercredi 20 mars 2019 à 18:25 Si une personne s’énerve sur quelque quant, ou quelque chose, je me sens beau mal (contagion émotionnel, je pense), je laisse rien paraître la majorité du temps, et je dit rien, je fait comme si cela me fessait rien du tout. Rien que d'entendre aux loins deux personnes que je connais pas, s'engueuler, ça me fait du mal.
Il y a quelque temps j'avais invité quelques amis chez moi. Il commençais a s’engueuler. je les ai laissé dans la cuisine et je suis aller m’enfermer dans ma chambre et j'ai écouter de la musique pour plus les entendre.
Ou quant un proche me parle d'une situation qui l'irrite. Parfois je m’aperçois que il est en tort de critiquer une autre personne. Je me retrouve bien souvent à expliquer le pourquoi du comment de la situation. Mais je regrette souvent après de faire cela. Je pense que je devrais écouter ce qu'il s'on a dire, être dans l’empathie (un amis souffre d'une situation et veut surtout de l’écoute), plutôt que dans l'analytique et partager mon point de vue.
Comme toi, je m'efforce de limiter ma tendance être dans le conseil, l'analyse ou la critique quand on se confie à moi... Mais bon, d'un côté ces choses qui sont mal perçues sont le signe que je m'intéresse à la personne et à la situation : sinon je me contenterais de faire semblant d'écouter.
L'empathie c'est pas mon fort, c'est sûr... Disons que les émotions des autres me submergent mais j'ai du mal avec ce qu'on appelle "se mettre à la place de l'autre" (je ne peux qu'essayer de comparer à ce que j'ai pu ressentir dans une situation approchante... Mais je ne suis pas sûr d'être très représentatif sur les ressentis). En fait j'ai parfois l'impression d'être sans cœur parce que ma motivation pour réconforter l'autre c'est surtout qu'il / elle arrête de me submerger par ses émotions négatives.
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Re: Les autres... Quand ils s'agacent, s'irritent ou s'emportent
Pour moi c'est pareil. Je trouve que les gens sont trop irrationnels ou de mauvaise foi, ou les 2 en même temps, je sais pas dire. Genre un collègue te reproche que le travail a pris du retard alors que c'est parce qu'il a été en arrêt maladie pendant 3 mois
Des fois aussi j'ai du mal à faire la différence entre un petit reproche et une grosse engueulade et je ne sais plus où j'en suis vis à vis de l'autre s'il exagère où si c'est moi qui suis trop sensible. Et je ne sais pas comment répondre, j'ai trop peur de m'énerver moi aussi alors je dis rien.
En plus je crois que certaines personnes sentent que je suis impressionnable alors ils essayent d'en profiter et me mettent la pression un maximum pour obtenir ce qu'ils veulent. Pour éviter le conflit j'ai à peu près toute ma vie fait le choix de fermer ma gueule. C'est en train de changer car mon psy me fait travailler l'affirmation de soi mais pour l'instant ça fait pas mal de remous dans mon entourage surtout que personne est habitué à me voir réagir.
Freeshot j'apprécie vraiment ton attitude positive et ta philosophie je n'en suis pas encore là
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Re: Les autres... Quand ils s'agacent, s'irritent ou s'emportent
Oui, en général je me tais aussi. Lorsque je me défends tout de même je ne sais jamais si je suis légitime ou non, jusqu'où je peux décemment aller. Du coup je finis dans tous les cas par m'excuser en étant sincèrement désolé mais en me demandant tout de même si je ne me suis pas fait avoir...Des fois aussi j'ai du mal à faire la différence entre un petit reproche et une grosse engueulade et je ne sais plus où j'en suis vis à vis de l'autre s'il exagère où si c'est moi qui suis trop sensible. Et je ne sais pas comment répondre, j'ai trop peur de m'énerver moi aussi alors je dis rien.
En fait même les compliments je peux les prendre pour des reproches.
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