Bonjour,
Depuis des années mon fils (3 ans de moins que sa sœur pré-diagnotisquée Asperger) souffre comme nous du climat tendu à la maison à cause du comportement opposant, violent ou semblant bizarre ou capricieux de ma fille (je résume à grands traits). Nous venons d'avoir enfin un début d'explication avec ce pré-diagnostic et tout ça est en train de faire son chemin en termes de compréhension de ce qui se passe, ce qu'on trouvait bizarre avant etc... On attend la validation du diagnostic et aussi de savoir s'il y a ou non un trouble de l'opposition avec provocation en plus ou si ce sont des choses qui se sont installées au fil des incompréhensions diverses.
Nous trouvons que mon fils est de plus en plus anxieux, parfois à cause de l'école (ou tout se passe pourtant bien et sans pression particulière) mais pas uniquement. Et c'est vrai que ma fille peut manger tous les goûters sans rien lui laisser par exemple, lui casser ses lego si elle lui en veut, le frapper, lui voler des objets dans sa chambre quand il n'est là, jeter des choses qui lui appartiennent par terre si en colère etc... Parfois on doit cacher des choses pour être sûrs (bof comme situation). Donc ça n'aide pas à se sentir en sécurité. Depuis quelques temps, on le trouve également très "pleurnichard", toujours en train de se plaindre de quelque chose, et très en demande de câlins et de moments avec un de ses parents. Bref cela constitue un changement de comportement et nous nous interrogerons donc sur son origine.
J'ai bien conscience que tout ça n'est pas forcément typique du SA (et c'est aussi pour ça qu'on creuse aussi des pistes supplémentaires) mais je voudrais savoir comment vos autres enfants vivent le SA ou autres particularités de votre enfant SA.
Merci d'avance !
Comment vont les frères et soeurs neurotypiques ?
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Comment vont les frères et soeurs neurotypiques ?
Maman d'une fille de 16 ans EIP + Asperger.
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Re: Comment vont les frères et soeurs neurotypiques ?
J'ai 2 garçons, 1 est autiste et 2 NT. La situation de 1 entraîne des inconvénients... et des avantages pour 2.
Inconvénients : par ex, quand ils jouent ensemble... la dernière fois à la piscine : 1 vient me voir en rage en me disant que 2 à réellement voulu le noyer... heureusement que j'avais tout vu : 2 voulait juste jouer et en s'appuyant sur lui, l'a fait couler... rien de grave sauf que pour 1, ça l'est vraiment, on sent qu'il est vraiment affecté. Quand ils jouent au foot, 1 peut prendre la balle à la main et 2 dit qu'il y a péno, du coup 1 veut quitter le jeu... en fait, il faut juste être très, très attentif et les guider à prendre les bonnes décisions (souvent les décisions qui permettent de continuer le jeu) sans qu'ils s'énervent. En ce moment, c'est calme, 1 a 10 ans et 2, 9 ans. Ils commencent à être très autonome tous les 2, je peux enfin me relâcher, ça part rarement en vrille. Les problèmes d'adolescence n'ont pas commencé, on essaie de les préparer. On m'a dit : petits enfants petits problèmes, grands enfants, grands problèmes... j'ai hâte ! A mon avis, il faut vraiment parler, crever les abcès, expliquer, tout le temps rabâcher... et en même temps, essayer de les laisser se débrouiller seuls. Il faut trouver le bon équilibre, ce n'est pas facile, essaie de faire ton mieux, ça ira bien.
Avantages : ils peuvent rentrer tous les midis à la maison car je suis père au foyer et le peu de fois où ils vont à la cantine, ils sont dégoûtés tous les deux. J'ai expliqué à 2 que c'était grâce au handicap de 1 (la cantine dure 1h45 et c'est bien trop long pour 1 : ça a entraîné de la fatigue et des gros problèmes avec ses camarades à l'école). Le fait que je n'ai pas d'activité salariée permet également une meilleure organisation du foyer et des facilités certaines pour faire des activités, des sorties. Pas besoin non plus de garderie, dès la fin de l'école, ils peuvent rentrer. Il y a des bons côtés. Puis j'ai vraiment le temps de tout ranger, on ne perd jamais rien, même les chaussettes ne sont jamais mélangées mine de rien, ce sont des détails mais ils favorisent le bien être de enfants.
Inconvénients : par ex, quand ils jouent ensemble... la dernière fois à la piscine : 1 vient me voir en rage en me disant que 2 à réellement voulu le noyer... heureusement que j'avais tout vu : 2 voulait juste jouer et en s'appuyant sur lui, l'a fait couler... rien de grave sauf que pour 1, ça l'est vraiment, on sent qu'il est vraiment affecté. Quand ils jouent au foot, 1 peut prendre la balle à la main et 2 dit qu'il y a péno, du coup 1 veut quitter le jeu... en fait, il faut juste être très, très attentif et les guider à prendre les bonnes décisions (souvent les décisions qui permettent de continuer le jeu) sans qu'ils s'énervent. En ce moment, c'est calme, 1 a 10 ans et 2, 9 ans. Ils commencent à être très autonome tous les 2, je peux enfin me relâcher, ça part rarement en vrille. Les problèmes d'adolescence n'ont pas commencé, on essaie de les préparer. On m'a dit : petits enfants petits problèmes, grands enfants, grands problèmes... j'ai hâte ! A mon avis, il faut vraiment parler, crever les abcès, expliquer, tout le temps rabâcher... et en même temps, essayer de les laisser se débrouiller seuls. Il faut trouver le bon équilibre, ce n'est pas facile, essaie de faire ton mieux, ça ira bien.
Avantages : ils peuvent rentrer tous les midis à la maison car je suis père au foyer et le peu de fois où ils vont à la cantine, ils sont dégoûtés tous les deux. J'ai expliqué à 2 que c'était grâce au handicap de 1 (la cantine dure 1h45 et c'est bien trop long pour 1 : ça a entraîné de la fatigue et des gros problèmes avec ses camarades à l'école). Le fait que je n'ai pas d'activité salariée permet également une meilleure organisation du foyer et des facilités certaines pour faire des activités, des sorties. Pas besoin non plus de garderie, dès la fin de l'école, ils peuvent rentrer. Il y a des bons côtés. Puis j'ai vraiment le temps de tout ranger, on ne perd jamais rien, même les chaussettes ne sont jamais mélangées mine de rien, ce sont des détails mais ils favorisent le bien être de enfants.
Modifié en dernier par EnHans le lundi 11 juin 2018 à 17:21, modifié 2 fois.
Un enfant diag en 2012
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Re: Comment vont les frères et soeurs neurotypiques ?
L'exemple de la piscine me parle bien hélas...
Est-ce que cela veut dire que tu ne les laisse pas tout seuls ensemble sans surveillance ?
C'est la grande question qu'on se pose...
Est-ce que cela veut dire que tu ne les laisse pas tout seuls ensemble sans surveillance ?
C'est la grande question qu'on se pose...
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Re: Comment vont les frères et soeurs neurotypiques ?
Si, si je les laisse désormais, tous les 2 nagent parfaitement (ils sont en école de natation depuis le cp). La dernière fois, c'est parce que j'étais dans le jacuzzi qui donne directement sur le bassin ! J'avais pu les voir et heureusement car ça me permet vraiment d'être plus juste. Il m'a dit ça avec une telle conviction que si je n'avais pas vu la scène, j'aurai certainement puni injustement 2 et je n'aurai pas pu bien expliquer à 1 que le jeu du "je te coule" est un jeu, rien qu'un jeu. En même temps, je comprends pourquoi il se sent agressé, personnellement je n'aime pas qu'on me fasse ça non plus. En plus, 2 a une sacrée poigne, beaucoup de force et adore le contact. Pour autant, si on peut lui demander de faire attention, on ne peut pas reprocher à 2 d'être comme il est, c'est lui il est comme ça. Après cette histoire 2 a dit que 1 était une balance... idem, j'ai expliqué à 2 qu'il ne pouvait pas reprocher à 1 de se défendre, c'est sa seule façon à lui de se protéger, il a raison de le faire et ne pas laisser la tension augmenter. Crever les abcès.LoutreDesIles a écrit :L'exemple de la piscine me parle bien hélas...
Est-ce que cela veut dire que tu ne les laisse pas tout seuls ensemble sans surveillance ?
C'est la grande question qu'on se pose...
Et ils partent souvent avec leur vélo, en ce moment, ils font une cabane avec des petits voisins. Ils ont un portable, s'ils ont besoin de quoi que ce soit, ils peuvent m'appeler.
Ils vont aussi à l'école à pied (on habite à 200 mètres). Je suis pour laisser les enfants autonomes. On ne peut pas être tout le temps derrière eux.
Un enfant diag en 2012
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Re: Comment vont les frères et soeurs neurotypiques ?
Tout dépend de l'enfant aussi. Les miens sont plus petits (7 ans et demi) mais autant l'un peut rester avec leur frère ainé (23 ans), sans souci, autant l'autre c'est pas possible.
Parce que le grand ne tient pas compte de ses différences de fonctionnement, ne comprend pas ses réactions (typiquement le coup de la piscine, on aurait eu le même) et que ce petit là n'a en plus aucune conscience du danger, et pourrait se mettre en danger sans que le grand n'imagine qu'il puisse le faire. Donc, je ne risque pas de le laisser avec le grand.
Comme le dit justement Mikkel, on passe beaucoup de temps à expliquer (et rabâcher) à l'un comment fonctionne l'autre, autiste ou non.
Quant aux deux petits ensemble, je ne peux même pas les laisser dans la maison seuls 15 min, si je vais bricoler dans le jardin. Je prends monsieur bricole tout (impulsif et sans peur du danger) avec moi, sinon c'est pugilat ou catastrophe assurés
Parce que le grand ne tient pas compte de ses différences de fonctionnement, ne comprend pas ses réactions (typiquement le coup de la piscine, on aurait eu le même) et que ce petit là n'a en plus aucune conscience du danger, et pourrait se mettre en danger sans que le grand n'imagine qu'il puisse le faire. Donc, je ne risque pas de le laisser avec le grand.
Comme le dit justement Mikkel, on passe beaucoup de temps à expliquer (et rabâcher) à l'un comment fonctionne l'autre, autiste ou non.
Quant aux deux petits ensemble, je ne peux même pas les laisser dans la maison seuls 15 min, si je vais bricoler dans le jardin. Je prends monsieur bricole tout (impulsif et sans peur du danger) avec moi, sinon c'est pugilat ou catastrophe assurés
TSA
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Re: Comment vont les frères et soeurs neurotypiques ?
oups, je me rends compte que j'avais mal compris ton message. En fait, mes garçons sont comme "cul et chemise", à la limite ça m'est plus difficile de les séparer, d'ailleurs ça peut être une punition (chacun dans sa chambre et pas ensemble !) C'est pour ça que j'avais mal saisi le sens de ton message. Ça arrive les frictions mais elles sont limitées (et super soft, il n'y a pas d'échange de coup ou des mots qui pourraient faire mal) et toujours quand ils sont fatigués ou énervés, elles naissent pas sans raison.LoutreDesIles a écrit :L'exemple de la piscine me parle bien hélas...
Est-ce que cela veut dire que tu ne les laisse pas tout seuls ensemble sans surveillance ?
C'est la grande question qu'on se pose...
Après s'il y avait incompatibilité entre eux, il suffirait d'un rien pour que ça parte en vrille, il y a tellement de raison de se prendre la tête dans la vie ! et même s'il n'y en a pas, on les invente, rien de plus facile !! Si c'était le cas, je n'essaierais pas de forcer les choses, je ferais comme Hazufel, l'un avec moi, l'autre avec maman ou à faire autre chose... mais j'imagine que ça me serait vraiment très pénible de vivre dans ces conditions comme pour eux aussi. Voir tous les jours quelqu'un que tu n'apprécies pas, partager les mêmes repas... etc, c'est la migraine assurée ! Les conflits pompent tellement d'énergie, c'est déjà assez dur comme ça.
Un enfant diag en 2012
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Re: Comment vont les frères et soeurs neurotypiques ?
Pour les miens c’est un peu je t’aime moi non plus. Ils ne peuvent pas dormir dans deux chambres différentes, cherche l’autre pour tout faire, mais ça monte en mayonnaise quand même assez vite s’il n’y a pas un tiers.
D’autant que j’en ai un qui aime la solitude à rêvasser dans son lit avec un livre, et l’autre qui fait le bruit de trois à lui tout seul alors parfois ça fait partir le premier en live, surtout s’il est fatigué.
A noter que plus ils sont fatigués et pire c’est...
D’autant que j’en ai un qui aime la solitude à rêvasser dans son lit avec un livre, et l’autre qui fait le bruit de trois à lui tout seul alors parfois ça fait partir le premier en live, surtout s’il est fatigué.
A noter que plus ils sont fatigués et pire c’est...
TSA