Et vous, vous feriez quoi à ma place?
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Et vous, vous feriez quoi à ma place?
Adulte ayant d'extrêmes difficultés relationnelles (litote), j'aimerai avoir l'avis des membres adultes éventuellement diagnostiques ahn/sa sur mon cas voire avoir quelques conseils...
Je me présenterai de façon plus détaillée dans le fil approprié si j'y arrive, pour faire bref je suis un adulte de 37 ans, je travaille.
Je suis parvenu il y a environ deux ans à mettre un nom sur mon état en lisant (parmi d'autres ressources sur web) les ouvrages de MM Vermeulen et Attwood, même si je ne saurai pas vraiment dire dans quelle catégorie me placer (n'est ce d'ailleurs pas un défaut français de tout vouloir ranger dans une catégorie tranchée...).
Jusqu'alors je jouais un rôle de timide profond au travail, puis la certitude d'être autre chose qu'un cas isolé et la reconnaissance du rôle de personnes du même état dans l'histoire récente (cf. la seconde guerre mondiale et le code Enigma) m'ont poussé à m'ouvrir de mon état auprès de ma hiérarchie... (au titre d'un énième "entretien de développement personnel" leur servant à me réclamer plus d'efforts pour fluidifier mes relations inter-personnelles, le terme n'est pas de moi...)
Donc pour faire bref j'ai demandé une reconnaissance de mon statut, accompagné d'un reconnaissance en interne de mon travail (dont la qualité est reconnue par les clients à qui est envoyée ma production).
... C'est là que les choses se sont gâtées... En fait ce n'est pas tout à fait vrai, avec du recul je pense que j'ai juste fini par prendre conscience de faits qui ont toujours été prégnants dans mon parcours, mais qu'inconsciemment je préférai ignorer.
Pour faire court, de plus en plus de personnes dont je n'avais entendu parler auparavant sont venues "piller" mon travail (au sens de s'accaparer ma production et d'en tirer un bénéfice),j'ai été transféré de service en service, et globalement je me vois reproché de plus en plus régulièrement un manque d'effort relationnel, sans parler de mes manies et bizarreries (pas la peine d'approfondir le sujet je pense).
Bon je ne suis pas sûr d'être parfaitement clair, j'éditerai au besoin.
Enfin bref, après plus de 10 ans d'ébullition, le couvercle de la marmite commence à se déformer dangereusement et j'ai bien peur que le résultat ne sera pas très joli.
Alors quelles sont mes options?
Franchement j'en vois peu, c'est pourquoi j'initie ce fil.
Mes quelques idées ...
Premièrement trouver un autre poste, le problème qui se pose c'est que dans l'entreprise / le domaine où je travaille, on considère (du moins en France) que le "réseau" est le meilleur (traduire : le seul) moyen de trouver ...
Deuxièmement, chercher à faire reconnaître officiellement mon "état mental". En dehors du peu de clarté du diagnostic adulte (et des démarches associées...), j'appréhende le jugement arbitraire d'un psy, et plus encore l'éventualité que pour une raison quelconque (lié à sa subjectivité) il ne me reconnaisse pas dans sa grille...
Et puis aussi, je n'ai pas vraiment envie d'être interné dans une institution...
Enièmement (le tout venant étant épuisé, pourquoi ne pas se risquer sur le bizarre), demander un asile (de quel type?) à une boite étrangère dans un pays (anglo-saxon?).
Je me présenterai de façon plus détaillée dans le fil approprié si j'y arrive, pour faire bref je suis un adulte de 37 ans, je travaille.
Je suis parvenu il y a environ deux ans à mettre un nom sur mon état en lisant (parmi d'autres ressources sur web) les ouvrages de MM Vermeulen et Attwood, même si je ne saurai pas vraiment dire dans quelle catégorie me placer (n'est ce d'ailleurs pas un défaut français de tout vouloir ranger dans une catégorie tranchée...).
Jusqu'alors je jouais un rôle de timide profond au travail, puis la certitude d'être autre chose qu'un cas isolé et la reconnaissance du rôle de personnes du même état dans l'histoire récente (cf. la seconde guerre mondiale et le code Enigma) m'ont poussé à m'ouvrir de mon état auprès de ma hiérarchie... (au titre d'un énième "entretien de développement personnel" leur servant à me réclamer plus d'efforts pour fluidifier mes relations inter-personnelles, le terme n'est pas de moi...)
Donc pour faire bref j'ai demandé une reconnaissance de mon statut, accompagné d'un reconnaissance en interne de mon travail (dont la qualité est reconnue par les clients à qui est envoyée ma production).
... C'est là que les choses se sont gâtées... En fait ce n'est pas tout à fait vrai, avec du recul je pense que j'ai juste fini par prendre conscience de faits qui ont toujours été prégnants dans mon parcours, mais qu'inconsciemment je préférai ignorer.
Pour faire court, de plus en plus de personnes dont je n'avais entendu parler auparavant sont venues "piller" mon travail (au sens de s'accaparer ma production et d'en tirer un bénéfice),j'ai été transféré de service en service, et globalement je me vois reproché de plus en plus régulièrement un manque d'effort relationnel, sans parler de mes manies et bizarreries (pas la peine d'approfondir le sujet je pense).
Bon je ne suis pas sûr d'être parfaitement clair, j'éditerai au besoin.
Enfin bref, après plus de 10 ans d'ébullition, le couvercle de la marmite commence à se déformer dangereusement et j'ai bien peur que le résultat ne sera pas très joli.
Alors quelles sont mes options?
Franchement j'en vois peu, c'est pourquoi j'initie ce fil.
Mes quelques idées ...
Premièrement trouver un autre poste, le problème qui se pose c'est que dans l'entreprise / le domaine où je travaille, on considère (du moins en France) que le "réseau" est le meilleur (traduire : le seul) moyen de trouver ...
Deuxièmement, chercher à faire reconnaître officiellement mon "état mental". En dehors du peu de clarté du diagnostic adulte (et des démarches associées...), j'appréhende le jugement arbitraire d'un psy, et plus encore l'éventualité que pour une raison quelconque (lié à sa subjectivité) il ne me reconnaisse pas dans sa grille...
Et puis aussi, je n'ai pas vraiment envie d'être interné dans une institution...
Enièmement (le tout venant étant épuisé, pourquoi ne pas se risquer sur le bizarre), demander un asile (de quel type?) à une boite étrangère dans un pays (anglo-saxon?).
Modifié en dernier par Benoit le mardi 27 septembre 2016 à 8:41, modifié 2 fois.
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tout d'abords boujour benoît,
à ta question, je dirais
# dans un premier temps, chercher discrètement un autre poste, si tes collègues manquent de considération à ton égard;
# puis retrouver un équilibre qui "te" convienne;
il y a aussi, ce que tu viens de faire, c'est à dire venir causer avec nous, pour te remonter le moral à chaque fois que besoin .
à ta question, je dirais
# dans un premier temps, chercher discrètement un autre poste, si tes collègues manquent de considération à ton égard;
# puis retrouver un équilibre qui "te" convienne;
il y a aussi, ce que tu viens de faire, c'est à dire venir causer avec nous, pour te remonter le moral à chaque fois que besoin .
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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Bonjour Benoit,
En attendant de lire ta présentation pour mieux comprendre, je vais essayer de répondre à ta question.
Je ne peux pas me mettre à ta place (fameux pb de la Théorie de l'Esprit) mais je pense que tu es dans la position que j'ai vécu à 42 ans quand j'ai découvert (par hasard) le syndrome d'Asperger et je vais t dire ce que j'ai fait.
En 2003, il y avait peu de forums en France, mais quelques sites en anglais. J'ai commencé par me renseigner dans les livres et sur le web.
1er point : j'ai toujours été comme je suis. Ce n'était donc pas quelque chose qui est apparu en cours de route (type maladie psy).
2ème point : j'ai toujours su et ressenti que j'étais différent des autres, donc j'ai appris à vivre avec cette différence.
3ème point : pour garder le moral, une fois que j'ai eu compris de quoi on parlait avec le SA, j'ai commencé à rechercher des cas semblables autour de moi. J'ai quand même mis 5 ans avant de m'inscrire sur un forum (timidité). Et j'ai essayé de trouver dans mon entourage des personnes qui étaient susceptible de correspondre aux critères de l'aspie (triade de Wing). J'en ai trouvé un, et nous avons pu échanger.
Ce 3ème point est très important car il te montre que tu n'es pas seul, que d'autres partagent les mêmes difficultés, et en plus, tu utilises enfin ton raisonnement aspie avc lui plutôt que de faire l'analyse du comportement pour paraitre NT. Du coup, ton estime de soi remonte et tu restes positif (il ne faut pas se rapprocher de la dépression qui nous guette). Comme Jakesbian le dit, déjà discuter sur le forum, poser des questions et avoir des réponses, te montrera qu'après tout, tu es bien normal, tu n'es pas seul, isolé et bizarre, juste tu fais partie d'une petite proportion de l'espèce humaine qui vit sur cette terre. C'est bon pour le moral.
4ème point : en discutant avec d'autres personnes dans la sphère du SA, tu vas découvrir que si pour les NT, les aspies sont tous classés derrière la même étiquette, en fait il y a tout un spectre du SA, comme il y a aussi un spectre de l'autisme, dont le SA est une partie inclusive ou une partie disjointe (les 2 théories ne sont pas résolues : les critères du DSM IV-TR indiquent un spectre de TED avec autisme et SA côte à côte, alors que d'autres avis comme Autisme Europe penche pour un spectre autistique englobant le SA). Par commodité, on dit souvent autiste asperger (ce qui est un non-sens pour le DSM-IV, les diags étant différentiels, on ne peut être les deux) comme on mélange AHN et aspie (deux analyses initialement différentes quand on relit Kanner et Asperger). Bref tu trouveras que la différence existe aussi parmi les aspies, et c'est tant mieux.
Je parlerai des autres points plus tard. Mais garde le contact avec les autres. Et garde confiance en toi.
En attendant de lire ta présentation pour mieux comprendre, je vais essayer de répondre à ta question.
Je ne peux pas me mettre à ta place (fameux pb de la Théorie de l'Esprit) mais je pense que tu es dans la position que j'ai vécu à 42 ans quand j'ai découvert (par hasard) le syndrome d'Asperger et je vais t dire ce que j'ai fait.
En 2003, il y avait peu de forums en France, mais quelques sites en anglais. J'ai commencé par me renseigner dans les livres et sur le web.
1er point : j'ai toujours été comme je suis. Ce n'était donc pas quelque chose qui est apparu en cours de route (type maladie psy).
2ème point : j'ai toujours su et ressenti que j'étais différent des autres, donc j'ai appris à vivre avec cette différence.
3ème point : pour garder le moral, une fois que j'ai eu compris de quoi on parlait avec le SA, j'ai commencé à rechercher des cas semblables autour de moi. J'ai quand même mis 5 ans avant de m'inscrire sur un forum (timidité). Et j'ai essayé de trouver dans mon entourage des personnes qui étaient susceptible de correspondre aux critères de l'aspie (triade de Wing). J'en ai trouvé un, et nous avons pu échanger.
Ce 3ème point est très important car il te montre que tu n'es pas seul, que d'autres partagent les mêmes difficultés, et en plus, tu utilises enfin ton raisonnement aspie avc lui plutôt que de faire l'analyse du comportement pour paraitre NT. Du coup, ton estime de soi remonte et tu restes positif (il ne faut pas se rapprocher de la dépression qui nous guette). Comme Jakesbian le dit, déjà discuter sur le forum, poser des questions et avoir des réponses, te montrera qu'après tout, tu es bien normal, tu n'es pas seul, isolé et bizarre, juste tu fais partie d'une petite proportion de l'espèce humaine qui vit sur cette terre. C'est bon pour le moral.
4ème point : en discutant avec d'autres personnes dans la sphère du SA, tu vas découvrir que si pour les NT, les aspies sont tous classés derrière la même étiquette, en fait il y a tout un spectre du SA, comme il y a aussi un spectre de l'autisme, dont le SA est une partie inclusive ou une partie disjointe (les 2 théories ne sont pas résolues : les critères du DSM IV-TR indiquent un spectre de TED avec autisme et SA côte à côte, alors que d'autres avis comme Autisme Europe penche pour un spectre autistique englobant le SA). Par commodité, on dit souvent autiste asperger (ce qui est un non-sens pour le DSM-IV, les diags étant différentiels, on ne peut être les deux) comme on mélange AHN et aspie (deux analyses initialement différentes quand on relit Kanner et Asperger). Bref tu trouveras que la différence existe aussi parmi les aspies, et c'est tant mieux.
Je parlerai des autres points plus tard. Mais garde le contact avec les autres. Et garde confiance en toi.
Modifié en dernier par bernard le lundi 28 septembre 2009 à 23:28, modifié 1 fois.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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Bonjour Benoît et bienvenue.!
Ca serait chouette que tu viennes te présenter dans le forum "accueil" afin qu'on fasse un peu mieux connaissance.
Peut-être que tu pourrais nous parler de ton travail plus précisément et (peut-être ...) qu'on pourrait trouver des astuces pour que tu puisses te sentir bien dans ton activité? (avant de chercher à en changer?)
En tous cas, tu peux suivre les conseils de Bernard qui est un exemple pour beaucoup d'entre nous.!
Venir parler ici, pourra aussi te faire du bien car il n'y a pas de jugement, juste de l'écoute, de l'attention , du respect et de l'entraide.! C'est toujours bon à prendre, n'est-ce pas?
Sinon, si tu veux en avoir le coeur net, plutôt que d'aller chez un "psy" lambda, tu peux tenter une approche auprès d'un CRA (-Centre de Ressource sur l'Autisme) ....La liste (selon ta région) est sur notre site à "comment établir un diagnostic"....
Encore bienvenue ici.!
Ca serait chouette que tu viennes te présenter dans le forum "accueil" afin qu'on fasse un peu mieux connaissance.
Peut-être que tu pourrais nous parler de ton travail plus précisément et (peut-être ...) qu'on pourrait trouver des astuces pour que tu puisses te sentir bien dans ton activité? (avant de chercher à en changer?)
En tous cas, tu peux suivre les conseils de Bernard qui est un exemple pour beaucoup d'entre nous.!
Venir parler ici, pourra aussi te faire du bien car il n'y a pas de jugement, juste de l'écoute, de l'attention , du respect et de l'entraide.! C'est toujours bon à prendre, n'est-ce pas?
Sinon, si tu veux en avoir le coeur net, plutôt que d'aller chez un "psy" lambda, tu peux tenter une approche auprès d'un CRA (-Centre de Ressource sur l'Autisme) ....La liste (selon ta région) est sur notre site à "comment établir un diagnostic"....
Encore bienvenue ici.!
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Bienvenue BenoitMurielle a écrit : En tous cas, tu peux suivre les conseils de Bernard qui est un exemple pour beaucoup d'entre nous.!
nous les parents de petits " aspies", on a besoin de vous car vous nous donnez l'espoir, d'accord vous en avez payé les frais, et c'est un juste retour de vous montrez notre estime
Une des grandes valeur de ce forum, est le partage sans jugement ( on est déjà suffisamment critiqué comme ça ) alors viens quand tu veux.
Bernard, c'est vrai que nos échanges cet été m'ont permis régulièrement de savoir que c'est possible de trouver sa place, je t'en remercie encore.
Rien n'est plus important pour moi que d'entendre mon fils rire tous les jours
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Bienvenue Benoit !
J'espère que les adultes aspies de ce forum te permettront de prendre des décisions éclairées.
La dernière phrase de ton post m'a interloquée : même en cas de diagnostic il est hors de question que tu sois interné dans une institution. Notre credo c'est que chacun, aspie ou pas a sa place dans la société. A fortiori lorsque l'on y est intégré par le travail.
Sur les problèmes rencontrés sur le lieu de travail, j'en connais des plus calés que moi qui ne manqueront pas d'intervenir.
J'espère que les adultes aspies de ce forum te permettront de prendre des décisions éclairées.
La dernière phrase de ton post m'a interloquée : même en cas de diagnostic il est hors de question que tu sois interné dans une institution. Notre credo c'est que chacun, aspie ou pas a sa place dans la société. A fortiori lorsque l'on y est intégré par le travail.
Sur les problèmes rencontrés sur le lieu de travail, j'en connais des plus calés que moi qui ne manqueront pas d'intervenir.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: Et vous, vous feriez quoi à ma place?
Bonsoir et bienvenue parmi nousBenoit a écrit :Premièrement trouver un autre poste, le problème qui se pose c'est que dans l'entreprise / le domaine où je travaille, on considère (du moins en France) que le "réseau" est le meilleur (traduire : le seul) moyen de trouver ...
Deuxièmement, chercher à faire reconnaître officiellement mon "état mental". En dehors du peu de clarté du diagnostic adulte (et des démarches associées...), j'appréhende le jugement arbitraire d'un psy, et plus encore l'éventualité que pour une raison quelconque (lié à sa subjectivité) il ne me reconnaisse pas dans sa grille...
Et puis aussi, je n'ai pas vraiment envie d'être interné dans une institution...
Enièmement (le tout venant étant épuisé, pourquoi ne pas se risquer sur le bizarre), demander un asile (de quel type?) à une boite étrangère dans un pays (anglo-saxon?).
Tu peux te douter, aux réactions des autres amis, que l'internement ou même l'asile ne sont pas des solutions.
Je suis partisan de commencer par quelque chose approchant la deuxième solution. Mais attention, c'est d'abord ton problème à toi : tu maîtrises tout. Tu recherches un médecin pouvant établir un diagnostic.
Ensuite - etseulement si çà te convient et que tu estimes en avoir besoin - , tu peux demander la "RQTH" (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) auprès de la MDPH.
Quand tu as obtenu cette RQTH, tu la gardes au chaud le temps que tu veux.
Une fois ces démarches effectuées - tout cela est couvert par le secret professionnel et personne de ta boîte n'est au courant -, tu vas pouvoir agir en fonction du contexte.
Est-ce que ta boîte respecte l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés ? Y-a-t'il un plan d'action en faveur de l'embauche ou du maintien dans l'emploi ?
Est-ce que tu peux te fier à un médecin du travail (ou un assistant social ou un délégué du personnel etc ...) pour te conseiller ?
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bonjour benoit
je vais la meme situation que toi au travail aujordhui ca deviens infernal cote relationnel ce que jessaie de faire cest de ne pas ecouter les mechancetes et men tenir a mon travail mais parfois comme tu le dis on fini par exploser.
et comme le dis bernard parlais avec dautre personnes qui eprouve les memes difficultes permet de se sentir mieux et surtout moin seul.
alors bienvenu sur le forum et jespere que tu trouvera reponse a tes questions.
je vais la meme situation que toi au travail aujordhui ca deviens infernal cote relationnel ce que jessaie de faire cest de ne pas ecouter les mechancetes et men tenir a mon travail mais parfois comme tu le dis on fini par exploser.
et comme le dis bernard parlais avec dautre personnes qui eprouve les memes difficultes permet de se sentir mieux et surtout moin seul.
alors bienvenu sur le forum et jespere que tu trouvera reponse a tes questions.
bonjour a tous j'"ai deux enfants une petite fille de trois ans ki est asperger et un petit garcon de 1 et demi je suis ici pour avoir un peu de soutiens et de conseils merci d'avance
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D'abord mes excuses pour le temps mis à répondre.
En fait, il s'avère que j'ai toujours (même après des années de pratique) une légère aversion (le mot est sans doute trop fort) à lire les fils où je sais qu'on va s'adresser à moi (en même temps ici je l'ai cherché). Heureusement c'est largement moindre que pour le courrier ou les téléphones qui sonnent.
Merci d'abord pour vos réponses, je vous tiendrai au courant de ce qui se passera.
Par manque de temps ce soir, je vais me présenter un peu plus ici, je redirigerai dans la section appropriée un de ces jours.
Le premier souvenir lié à mon état d'AHN (au sens large) date du primaire (vers 80, donc) où suite à des problèmes d'élocution (là encore largement résolus depuis) j'ai été mis dans les griffes d'une spécialiste qui a tenté d'un peu outrepasser sa qualité d'orthophoniste, en particulier en me faisant redoubler. Outrepasser car aujourd'hui je n'ose imaginer où j'en serais si cet avis avait été suivi d'effet.
C'est à cette occasion que j'ai dû réaliser qu'on me laissera tranquille avec mes problèmes de communication si j'avais des résultats scolaires exemplaires. (J'ai encore de fugaces souvenirs que mes parents - ainsi que le directeur de l'école - m'ont demandé de répondre des choses précises aux questions de la spécialiste, y compris en mentant...)
Avance rapide, je me retrouve une dizaine d'année plus tard en classe préparatoire (carrément dans le bleu vu l'environnement social dont je suis issu) à préparer des concours d'entrée en école d'ingénieur.
Autisme épisode 2: les oraux (et le dessin industriel).
Pour ceux qui s'y intéresseront pour leur progéniture (même s'il y a probablement eu des nouveautés depuis), l'accès aux "Grandes Ecoles" dans notre pays se fait par un concours en deux étapes d'épreuves écrites puis orales.
C'est au moment de préparer ces dernières que j'ai compris deux choses :
- d'une part en fait je ne comprends rien aux maths (et autres abstractions sans lien avec la réalité)
- de l'autre, mon schéma de réflexion a quelque chose de différent, et si j'arrivais à résoudre des problèmes la partie - en réalisant une des démonstrations demandées - a posé de gros soucis.
Je fais court aujourd'hui, je suis finalement parvenu à intégrer une école qui demandait peu d'oraux techniques suite à mes résultats écrits, trois ans plus tard j'avais un diplôme qui a largement contribué à mon entrée dans le monde du travail.
(... là suite demain)
Ah, eh oui, j'adore les disgressions (parenthèses).
En fait, il s'avère que j'ai toujours (même après des années de pratique) une légère aversion (le mot est sans doute trop fort) à lire les fils où je sais qu'on va s'adresser à moi (en même temps ici je l'ai cherché). Heureusement c'est largement moindre que pour le courrier ou les téléphones qui sonnent.
Merci d'abord pour vos réponses, je vous tiendrai au courant de ce qui se passera.
Par manque de temps ce soir, je vais me présenter un peu plus ici, je redirigerai dans la section appropriée un de ces jours.
Le premier souvenir lié à mon état d'AHN (au sens large) date du primaire (vers 80, donc) où suite à des problèmes d'élocution (là encore largement résolus depuis) j'ai été mis dans les griffes d'une spécialiste qui a tenté d'un peu outrepasser sa qualité d'orthophoniste, en particulier en me faisant redoubler. Outrepasser car aujourd'hui je n'ose imaginer où j'en serais si cet avis avait été suivi d'effet.
C'est à cette occasion que j'ai dû réaliser qu'on me laissera tranquille avec mes problèmes de communication si j'avais des résultats scolaires exemplaires. (J'ai encore de fugaces souvenirs que mes parents - ainsi que le directeur de l'école - m'ont demandé de répondre des choses précises aux questions de la spécialiste, y compris en mentant...)
Avance rapide, je me retrouve une dizaine d'année plus tard en classe préparatoire (carrément dans le bleu vu l'environnement social dont je suis issu) à préparer des concours d'entrée en école d'ingénieur.
Autisme épisode 2: les oraux (et le dessin industriel).
Pour ceux qui s'y intéresseront pour leur progéniture (même s'il y a probablement eu des nouveautés depuis), l'accès aux "Grandes Ecoles" dans notre pays se fait par un concours en deux étapes d'épreuves écrites puis orales.
C'est au moment de préparer ces dernières que j'ai compris deux choses :
- d'une part en fait je ne comprends rien aux maths (et autres abstractions sans lien avec la réalité)
- de l'autre, mon schéma de réflexion a quelque chose de différent, et si j'arrivais à résoudre des problèmes la partie - en réalisant une des démonstrations demandées - a posé de gros soucis.
Je fais court aujourd'hui, je suis finalement parvenu à intégrer une école qui demandait peu d'oraux techniques suite à mes résultats écrits, trois ans plus tard j'avais un diplôme qui a largement contribué à mon entrée dans le monde du travail.
(... là suite demain)
Ah, eh oui, j'adore les disgressions (parenthèses).
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C'est très important ce que tu dis là.Benoit a écrit :- de l'autre, mon schéma de réflexion a quelque chose de différent, et si j'arrivais à résoudre des problèmes la partie - en réalisant une des démonstrations demandées - a posé de gros soucis.
Je fais court aujourd'hui, je suis finalement parvenu à intégrer une école qui demandait peu d'oraux techniques suite à mes résultats écrits
Nous devons exiger l'adaptation des épreuves ... même pour les "grandes écoles".
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Quand je pense au temps qu'il faut, disponibilité des parents et l'enfant et le cout de deplacements necessaire pour avoir un simple Tiers Temps (a repeter pour chaque examen!!) on est pas sortie de l'auberge!! (D'ailleurs les Auberges sont sympas en generale, pourquoi vouloir sortir? Drole de phrase....)Nous devons exiger l'adaptation des épreuves ... même pour les "grandes écoles".
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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Bonsoir Benoit et bienvenue sur le forum.
Ton parcours est intéressant.
Tout d'abord nous ne sommes pas à ta place et personne ne le sera jamais, c'est comme cela. Nous sommes tous différents
Si je ne devais donner qu'un conseil, aujourd'hui, je dirai : garde le contact avec la Société.
Autrement le retour, s'il est possible, demandera des efforts sur-humain. C'est comme en sport.
Pour réussir tes études tu as fait, sans ancun doute, des efforts d'adaptation important. Ce n'est peut-être pas le moment de perdre le bénéfice de ces efforts.
Je sais ce n'est pas facile.
Ton parcours est intéressant.
Tout d'abord nous ne sommes pas à ta place et personne ne le sera jamais, c'est comme cela. Nous sommes tous différents
Si je ne devais donner qu'un conseil, aujourd'hui, je dirai : garde le contact avec la Société.
Autrement le retour, s'il est possible, demandera des efforts sur-humain. C'est comme en sport.
Pour réussir tes études tu as fait, sans ancun doute, des efforts d'adaptation important. Ce n'est peut-être pas le moment de perdre le bénéfice de ces efforts.
Je sais ce n'est pas facile.
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Luna dit aussi beaucoup cela.Benoit a écrit : ... en fait je ne comprends rien aux maths (et autres abstractions sans lien avec la réalité)
Tout dépend de la façon dont c'est expliqué à mon avis.
Et puis il y a les maths appliquées qui collent à la réalité, elles.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)