SA et intersectionnalité (ex : SA et judaïsme)
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SA et intersectionnalité (ex : SA et judaïsme)
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Re: SA et intersectionnalité (ex : SA et judaïsme)
Je ne comprends pas le but de ton message, ni ce que tu attends que l'on te réponde.
Tu poses une question ou pas ?
Si oui, laquelle est-ce ?
Je ne vois pas trop de rapport entre l'autisme & les religions, on est autiste ou on ne l'est pas, je ne vois pas en quoi la religion influerait sur la "manière d'être autiste ou non".
Tu poses une question ou pas ?
Si oui, laquelle est-ce ?
Je ne vois pas trop de rapport entre l'autisme & les religions, on est autiste ou on ne l'est pas, je ne vois pas en quoi la religion influerait sur la "manière d'être autiste ou non".
TSA.
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Re: SA et intersectionnalité (ex : SA et judaïsme)
J'ai mêlé mon expérience, des hypothèses et les thématiques sur lesquelles je voulais recueillir des témoignages.
Maintenant, ce que j'attends de façon plus claire :
1) Dans quelle mesure le fait d'appartenir à deux "minorités" (ça pourrait être SA et autre chose) peut influencer la perception de l'individu et la façon dont il attribue à l'une et à l'autre des minorités ses particularités ?
2) Quelle peut-être l'impact d'un héritage culturel minoritaire sur un SA ?
3) Avoir d'autre témoignage, une autre expérience pour comparer
Je note que je ne considère ici pas le judaïsme en tant que religion (je ne crois pas en Dieu, ne suis pas religieux) mais en tant qu'héritage culturel et voici la différence à mes yeux :
1) Religion = on peut croire ou ne pas croire
2) Héritage culturel = on ne choisit pas
Maintenant, ce que j'attends de façon plus claire :
1) Dans quelle mesure le fait d'appartenir à deux "minorités" (ça pourrait être SA et autre chose) peut influencer la perception de l'individu et la façon dont il attribue à l'une et à l'autre des minorités ses particularités ?
2) Quelle peut-être l'impact d'un héritage culturel minoritaire sur un SA ?
3) Avoir d'autre témoignage, une autre expérience pour comparer
Je note que je ne considère ici pas le judaïsme en tant que religion (je ne crois pas en Dieu, ne suis pas religieux) mais en tant qu'héritage culturel et voici la différence à mes yeux :
1) Religion = on peut croire ou ne pas croire
2) Héritage culturel = on ne choisit pas
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Re: SA et intersectionnalité (ex : SA et judaïsme)
Le livre La fille pas sympa de Julia March pourrait éventuellement t'intéresser. Il s'agit d'un roman autobiographique dans lequel Julia March parle, entre autres, de sa famille avec les témoins de Jéhovah, cible des personnes qui se défoulent contre cette secte. Triple peine : femme ET Asperger ET appartenant à une famille d'une secte. Trois cibles de railleries et autres attaques. Malgré le fait Julia March se libère petit à petit de cette secte, sa mère se consacre entièrement à ses enfants. On observe aussi la solidarité entre Julia March et sa sœur. On observe plein de choses.
Je me dis que le fait d'appartenir à plusieurs minorités dont on se revendique fièrement ou qu'on ne choisit pas sera apprécié différemment selon les groupes de personnes, selon les contextes. Il faut aussi différencier les habitus (voire aussi Pierre Bourdieu, Marcel Mauss) dont on peut (mais ne veut pas forcément) se défaire (religion, appartenances politiques, couleur apparente de cheveux, etc.) de ceux dont on ne peut pas se défaire (spectre autistique, orientation sexuelle, etc.) voire de ceux dont on peut (mais ne veut pas forcément) se défaire depuis peu (mais parfois à grands coûts : sexe, taille de seins, etc.).
Si un groupe dont on fait partie est très normatif (les normes de ce groupe doivent être strictement vérifiées si on veut continuer d'appartenir à ce groupe) et que ces normes ne nous conviennent pas, ça peut encourager à quitter ce groupe et à ne plus s'y identifier. Bon, c'est peut-être plus difficile si on est attaché à des personnes de ce groupe et qu'on n'a pas de repères hors de ce groupe. La capacité à couper les ponts varie d'une personne à l'autre.
Ne soyons pas esclaves de normes intra-groupe. Un groupe qui devient strict quant à l'application de ses ormes s'approche des extrémismes, et nuit à la neurodiversité.
Parlant d'intersectionnalité, il y a le féminisme intersectionnel, un des sous-courants du féminisme (avec féminisme universaliste, féminisme différentialiste, etc.). Il y a aussi de la diversité d'avis et de représentations parmi les personnes qui se disent féministes. Mais ceci est une autre histoire.
Je me dis que le fait d'appartenir à plusieurs minorités dont on se revendique fièrement ou qu'on ne choisit pas sera apprécié différemment selon les groupes de personnes, selon les contextes. Il faut aussi différencier les habitus (voire aussi Pierre Bourdieu, Marcel Mauss) dont on peut (mais ne veut pas forcément) se défaire (religion, appartenances politiques, couleur apparente de cheveux, etc.) de ceux dont on ne peut pas se défaire (spectre autistique, orientation sexuelle, etc.) voire de ceux dont on peut (mais ne veut pas forcément) se défaire depuis peu (mais parfois à grands coûts : sexe, taille de seins, etc.).
Si un groupe dont on fait partie est très normatif (les normes de ce groupe doivent être strictement vérifiées si on veut continuer d'appartenir à ce groupe) et que ces normes ne nous conviennent pas, ça peut encourager à quitter ce groupe et à ne plus s'y identifier. Bon, c'est peut-être plus difficile si on est attaché à des personnes de ce groupe et qu'on n'a pas de repères hors de ce groupe. La capacité à couper les ponts varie d'une personne à l'autre.
Ne soyons pas esclaves de normes intra-groupe. Un groupe qui devient strict quant à l'application de ses ormes s'approche des extrémismes, et nuit à la neurodiversité.
Parlant d'intersectionnalité, il y a le féminisme intersectionnel, un des sous-courants du féminisme (avec féminisme universaliste, féminisme différentialiste, etc.). Il y a aussi de la diversité d'avis et de représentations parmi les personnes qui se disent féministes. Mais ceci est une autre histoire.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: SA et intersectionnalité (ex : SA et judaïsme)
Merci pour le conseil biographique, tu me l'avais donné sur mon fil de présentation et je n'ai pas encore eu le temps de le lire - la liste de mes livres à lire est immense. Cette nuit j'ai fini Dans ta bulle de Julie Dachez, mercredi, j'attaque Le Guide complet du syndrome d'Asperger d'Attwood, mais La Fille pas sympas de Julia March est prévu aussi, il me faut encore un peu de temps. J'ai donné priorité absolue aux livres traitant du SA.
Je pense que si je continue sur le forum, je posterai des sujets au fil des questionnements que me posent les lectures (comme je l'ai fait sur le présent sujet ou sur celui concernant la psychanalyse)
C'est intéressant de trier les minorités/groupes selon deux paramètres :
1) Celles dont on se revendique ou non
2) Celles dont on peut ou non se défaire des "habitus"*
Pour ce qui est de la religion ou secte, la question est délicate car même si l'on peut se défaire des croyances, on ne se défait pas d'un héritage culturel qui a été à la base de notre éducation et dont il est difficile d'appréhender la part dans l'être que nous sommes devenus.
Ensuite, pour les normes d'un groupe qui ne nous conviendraient pas, ça vaut principalement pour ceux dont on ne se revendiquerait pas et dont on pourrait se défaire des "habitus"* du coup si je comprends bien ? Mais pour ma part, il semble que j'étais parti sur des groupes n'étant régis que par le critère de revendication ou non et qu'on ne peut quitter, dont on ne peut se débarrasser des "habitus"* (qui par ailleurs ne sont pas toujours simples à identifier)
Pour ce qui est de l'esclavage des normes, il me semble que ça ne corresponde qu'aux groupes dont on peut se défaire des "habitus"*(pour peu qu'on les ait identifiés) : ex : je suis né blanc et ne pourrai m'en défaire, maintenant, je choisi de faire partie d'un club et j'ai ma carte de club, je peux m'en défaire - exemple un peu caricatural, j'en conviens, mais j'essaye d'être plus clair.
Et pour le féminisme, c'est de là que part Julie Dachez pour nous parler d'intersectionnalité (p. 120 de son livre dans un sous chapitre éponyme) et c'est aussi de là qu'est partie ma réflexion sur le judaïsme.
*Je mets des guillemets car je reprends ton terme et que je ne suis pas sûr d'en avoir une totale maîtrise
Je pense que si je continue sur le forum, je posterai des sujets au fil des questionnements que me posent les lectures (comme je l'ai fait sur le présent sujet ou sur celui concernant la psychanalyse)
C'est intéressant de trier les minorités/groupes selon deux paramètres :
1) Celles dont on se revendique ou non
2) Celles dont on peut ou non se défaire des "habitus"*
Pour ce qui est de la religion ou secte, la question est délicate car même si l'on peut se défaire des croyances, on ne se défait pas d'un héritage culturel qui a été à la base de notre éducation et dont il est difficile d'appréhender la part dans l'être que nous sommes devenus.
Ensuite, pour les normes d'un groupe qui ne nous conviendraient pas, ça vaut principalement pour ceux dont on ne se revendiquerait pas et dont on pourrait se défaire des "habitus"* du coup si je comprends bien ? Mais pour ma part, il semble que j'étais parti sur des groupes n'étant régis que par le critère de revendication ou non et qu'on ne peut quitter, dont on ne peut se débarrasser des "habitus"* (qui par ailleurs ne sont pas toujours simples à identifier)
Pour ce qui est de l'esclavage des normes, il me semble que ça ne corresponde qu'aux groupes dont on peut se défaire des "habitus"*(pour peu qu'on les ait identifiés) : ex : je suis né blanc et ne pourrai m'en défaire, maintenant, je choisi de faire partie d'un club et j'ai ma carte de club, je peux m'en défaire - exemple un peu caricatural, j'en conviens, mais j'essaye d'être plus clair.
Et pour le féminisme, c'est de là que part Julie Dachez pour nous parler d'intersectionnalité (p. 120 de son livre dans un sous chapitre éponyme) et c'est aussi de là qu'est partie ma réflexion sur le judaïsme.
*Je mets des guillemets car je reprends ton terme et que je ne suis pas sûr d'en avoir une totale maîtrise
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