Expériences de fratries (relations difficiles... ou pas)
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Expériences de fratries (relations difficiles... ou pas)
Ce titre n'est sans doute pas le bon...
Depuis que nous attendons le diagnostic pour notre fils, je viens souvent sur votre site, je réfléchis beaucoup, me reconnnais souvent, et finalement en apprends énormement sur mon histoire ou plutôt, comprends a posteriori les noeuds de mon histoire passée et présente :
Dans l'anonymat d'un forum qui me convient bien j'aimerais vous raconter le noeud actuel. Je suis la seconde d'une famille de 4 et suis depuis 1 ans et demi en complèt froid avec ma soeur ainée, une situation que je n'aurais jamais imaginée,tant par ma nature que par mon éducation, une hantise du conflit, un devoir de comprehension, de respect et, allons-y, d'amour d'autrui, et cela,en commençant par ma propre famille.
Pendant plus de 10 ans, j'ai donc "encaissé" beaucoup, accepter (parce qu'il est difficile de faire autrement), que cette soeur et sa famille (aux même valeurs !) ne soit pas très encline à me cotoyer, nous cotoyer : habitant à 200 m de chez nous, nos filles jumelles ("fausses", on ne peux pas plus ) avaient 4 ans que leurs prénoms n'étaient toujours pas assimilés. En tout et pour tout, nos relations, par année et selon son désir, se bornaient donc à 2 ou 3 repas familliaux avec le reste de la grande famille (que je vivais comme une convocation), elle me faisait parfois une visite ou deux surprises (que je vivais comme une inspection), dépots des cadeaux en 2 ou 3 mn (quand j'était là, sinon, je trouvais le paquet). Mais on n'était pas fachées c'est juste que les amis leur prenaient tout leur temps, et que nos invitations en 12 ans ont toutes été refusées " J'ai vécu dans la culpabilité infernale, me demandant, parfois dans les larmes, ce que j'avais pu faire de si impardonnable, pour mériter cette indifférence, ce mépris ou cette ranceur !
Elle est partie habiter plusieurs années, loin et j'ai respiré, pris de l'assurance, n'ai plus craint de la croiser dans la rue d'à coté,..
ET puis elle est revenue ... ses enfants avaient grandi, étaient pour certains même partis travailler ailleurs, ses" amis" n'étaient plus vraiment là, ... bref... elle avait sans doute du temps et ce sentiment de tellement exister quand elle sauve le monde. Et là, tout d'un coup, c'est nous qu'elle a voulu sauver ! Dimitri a fait une " crise", publique, la première, elle n'était pas là, mais l'a sue par une amie, et m'a dit "il faut que je te parle " (40 ans qu'elle n'avait jamais eu à parler, sauf une fois pour m'engeuler !) : Je me suis laissé faire, j'ai pleuré, (comme une C------) "Oui, D, ce n'est pas qu'un problème d'éducation, même si vous avez progressé dans ce domaine (Gloups), c'est quelque chose de patho ... IL faut que tu te mettes en arrêt de maladie tout de suite, tant que tu n'iras pas mieux, D ne pourra pas aller bien, mon amie est une super pédagogue , elle pourra t'aider à voir clair ..."
2 jours après, devant mon silence elle m'appelle, je lui dis gentiellement, mais de façon très assurée que je préférais qu'on se débrouille tout seul et ne voulais pas que la famille s'en mele (d'ailleurs la famille, jusqu'à ce jour ne s 'était mélée de rien même quand on avait 4 enfants de moins de 3 ans ! donc on est habitué... mais çà, je ne l'ai pas dit)
Pendant un an elle a fait une grosse déprime, ne comprenant pas comment, pourquoi je lui avait fait cette réponse, et moi, ne comprennant pas comment, inexistante de sa vie d'avant, je deviennais le centre par la négative !
Un an ,devant l'insistance du reste de la famille, je suis allée lui parler, lui expliquer ... mais, ce que je savais, c'est que j'allais lui vider ma poubelle sur la tête, et qu'elle n'auraient rien compris : C'est ce qui c'est passée et vous aller rire, mais évidemment, depuis, elle ne veut plus me voir ! moi non plus du reste;
L'explication pour moi, serait depuis peu, sans doute les aspects de ma personnalité qui relèverait partiellement de l'autisme et qui fait que nous sommes à l'opposé en permanence pour tout... Elle, se définissant dans et par ses multiples relations, moi me perdant dans les relations (trop nombreuses ou trop superficielles), ce qu'elle juge comme de l'égoisme), moi ayant peur et ne comprennant pas tout au sujet de la norme, des mots, des conventions ... elle batissant sa vie dessus, moi aimant la différence, voire l'exentricite, m'ennuyant de la normalité, elle jugeant et ayant peur tout ce qui est différent.
Ce qui m'inquiète chez moi maintenant et que je n'ai jamais vécu, c'est ce "non désir" de dialoguer pour essayer d'arranger les choses", il me semble avoir appris dans la douleur à ne plus attendre d'elle quoi que ce soit , j'ai appris à ne plus l'aimer et je me sens mieux comme cela.
A travers ce long message, j'aimerais aussi demander si, dans la difficulté et la souffrance d'élever un enfant différent, certains parents ont senti qu'une aide pouvait être mal venue, déplacée, supérieure (moi, je sais, moi, je vais te dire ce qui est bon pour vous... et on eu envie de se carrapater comme moi simplement, parceque c'est d'abord des bras, dont on aurait besoin et pas trop de conseils sauf s'ils viennent de personne vivant un peu la même réalité;
Pardonnez moi d'avoir été si longue et d'avoir vraiment laver mon linge sale devant vous !
Depuis que nous attendons le diagnostic pour notre fils, je viens souvent sur votre site, je réfléchis beaucoup, me reconnnais souvent, et finalement en apprends énormement sur mon histoire ou plutôt, comprends a posteriori les noeuds de mon histoire passée et présente :
Dans l'anonymat d'un forum qui me convient bien j'aimerais vous raconter le noeud actuel. Je suis la seconde d'une famille de 4 et suis depuis 1 ans et demi en complèt froid avec ma soeur ainée, une situation que je n'aurais jamais imaginée,tant par ma nature que par mon éducation, une hantise du conflit, un devoir de comprehension, de respect et, allons-y, d'amour d'autrui, et cela,en commençant par ma propre famille.
Pendant plus de 10 ans, j'ai donc "encaissé" beaucoup, accepter (parce qu'il est difficile de faire autrement), que cette soeur et sa famille (aux même valeurs !) ne soit pas très encline à me cotoyer, nous cotoyer : habitant à 200 m de chez nous, nos filles jumelles ("fausses", on ne peux pas plus ) avaient 4 ans que leurs prénoms n'étaient toujours pas assimilés. En tout et pour tout, nos relations, par année et selon son désir, se bornaient donc à 2 ou 3 repas familliaux avec le reste de la grande famille (que je vivais comme une convocation), elle me faisait parfois une visite ou deux surprises (que je vivais comme une inspection), dépots des cadeaux en 2 ou 3 mn (quand j'était là, sinon, je trouvais le paquet). Mais on n'était pas fachées c'est juste que les amis leur prenaient tout leur temps, et que nos invitations en 12 ans ont toutes été refusées " J'ai vécu dans la culpabilité infernale, me demandant, parfois dans les larmes, ce que j'avais pu faire de si impardonnable, pour mériter cette indifférence, ce mépris ou cette ranceur !
Elle est partie habiter plusieurs années, loin et j'ai respiré, pris de l'assurance, n'ai plus craint de la croiser dans la rue d'à coté,..
ET puis elle est revenue ... ses enfants avaient grandi, étaient pour certains même partis travailler ailleurs, ses" amis" n'étaient plus vraiment là, ... bref... elle avait sans doute du temps et ce sentiment de tellement exister quand elle sauve le monde. Et là, tout d'un coup, c'est nous qu'elle a voulu sauver ! Dimitri a fait une " crise", publique, la première, elle n'était pas là, mais l'a sue par une amie, et m'a dit "il faut que je te parle " (40 ans qu'elle n'avait jamais eu à parler, sauf une fois pour m'engeuler !) : Je me suis laissé faire, j'ai pleuré, (comme une C------) "Oui, D, ce n'est pas qu'un problème d'éducation, même si vous avez progressé dans ce domaine (Gloups), c'est quelque chose de patho ... IL faut que tu te mettes en arrêt de maladie tout de suite, tant que tu n'iras pas mieux, D ne pourra pas aller bien, mon amie est une super pédagogue , elle pourra t'aider à voir clair ..."
2 jours après, devant mon silence elle m'appelle, je lui dis gentiellement, mais de façon très assurée que je préférais qu'on se débrouille tout seul et ne voulais pas que la famille s'en mele (d'ailleurs la famille, jusqu'à ce jour ne s 'était mélée de rien même quand on avait 4 enfants de moins de 3 ans ! donc on est habitué... mais çà, je ne l'ai pas dit)
Pendant un an elle a fait une grosse déprime, ne comprenant pas comment, pourquoi je lui avait fait cette réponse, et moi, ne comprennant pas comment, inexistante de sa vie d'avant, je deviennais le centre par la négative !
Un an ,devant l'insistance du reste de la famille, je suis allée lui parler, lui expliquer ... mais, ce que je savais, c'est que j'allais lui vider ma poubelle sur la tête, et qu'elle n'auraient rien compris : C'est ce qui c'est passée et vous aller rire, mais évidemment, depuis, elle ne veut plus me voir ! moi non plus du reste;
L'explication pour moi, serait depuis peu, sans doute les aspects de ma personnalité qui relèverait partiellement de l'autisme et qui fait que nous sommes à l'opposé en permanence pour tout... Elle, se définissant dans et par ses multiples relations, moi me perdant dans les relations (trop nombreuses ou trop superficielles), ce qu'elle juge comme de l'égoisme), moi ayant peur et ne comprennant pas tout au sujet de la norme, des mots, des conventions ... elle batissant sa vie dessus, moi aimant la différence, voire l'exentricite, m'ennuyant de la normalité, elle jugeant et ayant peur tout ce qui est différent.
Ce qui m'inquiète chez moi maintenant et que je n'ai jamais vécu, c'est ce "non désir" de dialoguer pour essayer d'arranger les choses", il me semble avoir appris dans la douleur à ne plus attendre d'elle quoi que ce soit , j'ai appris à ne plus l'aimer et je me sens mieux comme cela.
A travers ce long message, j'aimerais aussi demander si, dans la difficulté et la souffrance d'élever un enfant différent, certains parents ont senti qu'une aide pouvait être mal venue, déplacée, supérieure (moi, je sais, moi, je vais te dire ce qui est bon pour vous... et on eu envie de se carrapater comme moi simplement, parceque c'est d'abord des bras, dont on aurait besoin et pas trop de conseils sauf s'ils viennent de personne vivant un peu la même réalité;
Pardonnez moi d'avoir été si longue et d'avoir vraiment laver mon linge sale devant vous !
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- Localisation : finistère
Tania, je suis sûre que nous sommes nombreuses (les mamans bien entendu) à avoir vécu des moments semblables.
Non seulement nous avons des enfants différents mais on nous le fait sentir et on nous culpabilise.
Je n'ai pas eu de relations conflictuelles avec mon frère et ma soeur, même si elles ne sont pas très chaleureuses (nous sommes très réservés les uns et les autres). Comme toi, j'ai toujours eu l'impression d'être le vilain petit canard excentrique. J'ai mis du temps à l'accepter, maintenant j'assume tout fait (j'ai déjà parlé de "vieille dame indigne" en parlant de moi sur ce forum ).
J'ai très longtemps eu des regards condescendants et réprobateurs mais depuis le diagnostic, je sens beaucoup moins de jugements péjoratifs. D'où la très grande importance du diagnostic précoce à plusieurs point de vue.
C'est de la part de mes beaux-parents que j'ai trouvé le plus grand rejet. Je me suis fâchée tout rouge un certain jour et j'ai évité leur maison pendant plusieurs années. Depuis le diagnostic, il y a du mieux également, ma belle-mère admet même (du bout des lèvres) que son époux décédé pourrait avoir été aspie.
Alors Tania, essaie de te dire que tu as fait pour le mieux avec les informations dont tu disposais, que tu n'es en aucun cas la cause du handicap de ton fils et que c'est toi qui est la mieux placée pour savoir ce qu'il faut faire pour lui.
Ne te laisse pas abattre, tiens-bon, pense que ton cas n'est pas isolé.
Et reviens nous entretenir de ce qui te tracasse si tu les juges utile.
Non seulement nous avons des enfants différents mais on nous le fait sentir et on nous culpabilise.
Je n'ai pas eu de relations conflictuelles avec mon frère et ma soeur, même si elles ne sont pas très chaleureuses (nous sommes très réservés les uns et les autres). Comme toi, j'ai toujours eu l'impression d'être le vilain petit canard excentrique. J'ai mis du temps à l'accepter, maintenant j'assume tout fait (j'ai déjà parlé de "vieille dame indigne" en parlant de moi sur ce forum ).
J'ai très longtemps eu des regards condescendants et réprobateurs mais depuis le diagnostic, je sens beaucoup moins de jugements péjoratifs. D'où la très grande importance du diagnostic précoce à plusieurs point de vue.
C'est de la part de mes beaux-parents que j'ai trouvé le plus grand rejet. Je me suis fâchée tout rouge un certain jour et j'ai évité leur maison pendant plusieurs années. Depuis le diagnostic, il y a du mieux également, ma belle-mère admet même (du bout des lèvres) que son époux décédé pourrait avoir été aspie.
Alors Tania, essaie de te dire que tu as fait pour le mieux avec les informations dont tu disposais, que tu n'es en aucun cas la cause du handicap de ton fils et que c'est toi qui est la mieux placée pour savoir ce qu'il faut faire pour lui.
Ne te laisse pas abattre, tiens-bon, pense que ton cas n'est pas isolé.
Et reviens nous entretenir de ce qui te tracasse si tu les juges utile.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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- Modératrice
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- Enregistré le : vendredi 21 octobre 2005 à 15:02
- Localisation : finistère
Tu sembles penser que tu es toi-même aspie par certains côtés, pourquoi pas ? Mais pas forcément.
Etre excentrique ou non-conformiste n'implique pas forcément d'être aspie. On peut être tout simplement différent des autres et être accepté comme tel.
Je sais que je ne suis pas aspie mais j'admire certains traits de leur personnalité, je sais aussi que je suis par certains côtés handicapée socialement. J'ai été particulièrement "sauvage", je déteste les grands rassemblements et tout particulièrement les fêtes. Je m'en suis beaucoup voulu (je dirais même que je m'en suis rendue malade) mais plus maintenant, mes amis m'acceptent comme je suis.
Bref, je te souhaite de parvenir rapidement à une certaine sérénité de ce côté-là. L'estime de soi est particulièrement importante quand on a un enfant différent. Bon courage !
Etre excentrique ou non-conformiste n'implique pas forcément d'être aspie. On peut être tout simplement différent des autres et être accepté comme tel.
Je sais que je ne suis pas aspie mais j'admire certains traits de leur personnalité, je sais aussi que je suis par certains côtés handicapée socialement. J'ai été particulièrement "sauvage", je déteste les grands rassemblements et tout particulièrement les fêtes. Je m'en suis beaucoup voulu (je dirais même que je m'en suis rendue malade) mais plus maintenant, mes amis m'acceptent comme je suis.
Bref, je te souhaite de parvenir rapidement à une certaine sérénité de ce côté-là. L'estime de soi est particulièrement importante quand on a un enfant différent. Bon courage !
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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- Prolifique
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bonjour tania,
- j'ai un peu vécu les mêmes choses avec une de mes soeurs... qui enviait dans ma famille tout ce qu'elle voyait de bien... et nous rejetant pour nos difficultés... nicolas en tête de file, que j'avais mal éduqué ;
- j'ai toujours refusé de me fâcher totalement avec elle, pour ne pas lui donner raison... et pourtant, comme j'ai souvent voulu lui raccrocher au nez .
maintenant, çà semble s'arranger... mais, l'important est d'être en paix avec ma conscience, alors, je ne lui pardone rien... je vis ma vie comme je l'entends.
- j'ai un peu vécu les mêmes choses avec une de mes soeurs... qui enviait dans ma famille tout ce qu'elle voyait de bien... et nous rejetant pour nos difficultés... nicolas en tête de file, que j'avais mal éduqué ;
- j'ai toujours refusé de me fâcher totalement avec elle, pour ne pas lui donner raison... et pourtant, comme j'ai souvent voulu lui raccrocher au nez .
maintenant, çà semble s'arranger... mais, l'important est d'être en paix avec ma conscience, alors, je ne lui pardone rien... je vis ma vie comme je l'entends.
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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- Prolifique
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Moi aussi j'ai eu des gros ennuis avec ma soeur plus agée au point d'avoir rompu tout lien après le décès des parents. C'est mon comportement atypique qui la dérangeait. Et des ma plus petite enfance. Elle me jalousait également. Mes parents me couvant un maximum elle s'est toujours crue la mal aimée de la famille, et me le reprochait. On ne se voyait que 2 à 3 fois par an dans les réunions de famille (Noël, Pâques, etc...). En 25 ans, je ne me rappelle pas avoir eu de sa part le moindre appel téléphonique (en dehors d'un appel lors du décès de papa). Un jour que je suis lui rendre visite pour discuter, elle m'a déversé tous ses griefs, puis m'a dit en partant de la prévenir la prochaine fois que je passerais la voir.
Il n'y a pas eu de prochaine fois. (Ce qu'elle m'a également reproché d'ailleurs).
Dans un dernier courrier elle m'a reproché mon comportement fantasque.......
Il n'y a pas eu de prochaine fois. (Ce qu'elle m'a également reproché d'ailleurs).
Dans un dernier courrier elle m'a reproché mon comportement fantasque.......
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- Prolifique
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- Enregistré le : mercredi 27 février 2008 à 22:34
- Localisation : Clermont-Fd, Auvergne
Je suis l'ainé et j'ai une soeur avec qui je m'entends bien, même si tout nous oppose. L'an dernier, j'ai passé une journée avec elle après le décès de ma mère.Olivier a écrit :Un jour que je suis lui rendre visite pour discuter, elle m'a déversé tous ses griefs, puis m'a dit en partant de la prévenir la prochaine fois que je passerais la voir.
Je peux dire aussi comme toi "elle m'a déversé tous ses griefs".
Alors que ma mère ne m'a jamais félicité en quoi que ce soit durant mes études (sauf à dire que les matières étaient pour moi faciles à l'école, donc c'est normal de réussir en étant toujours premier de la classe, mais ce n'était pas le cas de ma soeur qui était dans la moyenne sans plus), ma soeur a renversé les rôles, en disant que ma mère m'avait toujours encouragé à son détriment.
J'ai été choqué par ses affirmations.
Je sais en plus qu'elle a tord, puisque c'est les voisins qui venaient me féliciter et demandaient à ma mère ce qu'elle avait prévu pour me récompenser. Ce à quoi ma mère rétorquait que je travaillais pour moi, pas pour elle, mais avait parfois un remord et me demandait ce que je voulais. Ce à quoi je répondais : rien. Et donc je n'avais rien, sauf au bac ou devant l'insistance des voisins, elle m'a glissé un billet de 50 F dans les mains et je me suis retrouvé comme une poule avec un couteau, plus gêné qu'autre chose car ensuite il faut dire les mots qui vont avec et faire les gestes de remerciements (brrr).
Bref, les soeurs ne sont pas très justes quand elles critiquent.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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- Prolifique
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- Localisation : Dijon
La famille....j'en ai parlé quelques posts plus loin. Je n'ai pas vraiment de liens affectifs avec ma soeur, un petit peu plus avec mon frère.
Ma frangine a une mémoire exceptionnelle mais très selective dirons-nous et elle pouvait pousser des crises de colères incroyables dès qu'on la contredisait (ce qui n'a guère évolué avec les années). elle a toujours eu très très peu d'amis, plutôt des relations de travail. Elle a choisit le métier d'infirmière car elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait faire mais qu'il y avait un cadre et la sécurité de l'emploi. Elle a appris à sourire en copiant les pauses des mannequins des magazine. Ce genre de détails me fait penser à certains traits aspies d'ailleurs.
Enfants, on ne s'entendait pas, on n'a quasi-jamais joué ensemble. Adulte, elle a vainement essayé de me relooker care je ne sais toujours pas m'habiller correctement à mon âge et que la mode, moi, ça me passe par-dessus le bonnet. Mes fringues me viennent avant tout des friperies ou des secondes-mains car c'est hyper confortable alors que les siennes sont des marques et elle y tient.
Si elle nous fait un petit plaisir, elle nous la rappelera fréquemment et finalement il y a toujours une contre-partie derrière, d'une manière ou d'une autre...quelque part, ça n'est jamais gratuit. Elle est toujours a ressassé le passé, dans toute sa négativité, alors que perso, je ne me rappelle que des bons moments majoritairement, le reste m'échappe totalement.
Elle m'a souvent reproché d'être trop enfantine, parfois d'en faire trop dans mes gestes..mais bon, je ne la vois que 2 fois par an et même si à chaque fois, crac, au détour d'une phrase il faut absolumment qu'elle ressasse ses rancunes, c'est comme cela.
En ce moment, j'essaie de garder contact avec elle, surtout pour que mon neveu puisse voir sa grand-mère. Sinon, hé bien, côté sentiment..ben 'est comme d'hab', il y en a peu, ça ressemble à de la neutralité.
Le frangin écrit rarement, communique peu avec la famille, oublie même la fête des mères et les anniversaires mais il a des amis pour lequel il ferait bien plus. Il travaille dans une grande surface de bricolage, il est aussi photographe et travaille avec une troupe de marionnetistes. Je l'aime bien, même s'il ne me manque pas. ärfois, il me sort "ses philosophies de la vie" et on ne l'arrête pas...sauf que je comprend rarement de quoi il me parle LOL.
Ma frangine a une mémoire exceptionnelle mais très selective dirons-nous et elle pouvait pousser des crises de colères incroyables dès qu'on la contredisait (ce qui n'a guère évolué avec les années). elle a toujours eu très très peu d'amis, plutôt des relations de travail. Elle a choisit le métier d'infirmière car elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait faire mais qu'il y avait un cadre et la sécurité de l'emploi. Elle a appris à sourire en copiant les pauses des mannequins des magazine. Ce genre de détails me fait penser à certains traits aspies d'ailleurs.
Enfants, on ne s'entendait pas, on n'a quasi-jamais joué ensemble. Adulte, elle a vainement essayé de me relooker care je ne sais toujours pas m'habiller correctement à mon âge et que la mode, moi, ça me passe par-dessus le bonnet. Mes fringues me viennent avant tout des friperies ou des secondes-mains car c'est hyper confortable alors que les siennes sont des marques et elle y tient.
Si elle nous fait un petit plaisir, elle nous la rappelera fréquemment et finalement il y a toujours une contre-partie derrière, d'une manière ou d'une autre...quelque part, ça n'est jamais gratuit. Elle est toujours a ressassé le passé, dans toute sa négativité, alors que perso, je ne me rappelle que des bons moments majoritairement, le reste m'échappe totalement.
Elle m'a souvent reproché d'être trop enfantine, parfois d'en faire trop dans mes gestes..mais bon, je ne la vois que 2 fois par an et même si à chaque fois, crac, au détour d'une phrase il faut absolumment qu'elle ressasse ses rancunes, c'est comme cela.
En ce moment, j'essaie de garder contact avec elle, surtout pour que mon neveu puisse voir sa grand-mère. Sinon, hé bien, côté sentiment..ben 'est comme d'hab', il y en a peu, ça ressemble à de la neutralité.
Le frangin écrit rarement, communique peu avec la famille, oublie même la fête des mères et les anniversaires mais il a des amis pour lequel il ferait bien plus. Il travaille dans une grande surface de bricolage, il est aussi photographe et travaille avec une troupe de marionnetistes. Je l'aime bien, même s'il ne me manque pas. ärfois, il me sort "ses philosophies de la vie" et on ne l'arrête pas...sauf que je comprend rarement de quoi il me parle LOL.
Luna TMG
http://www.flickr.com/photos/lunatmg/?details=1 / détails
https://www.flickr.com/photos/lunatmg// vue d'ensemble
"Dans la photographie, il y a une réalité si subtile qu'elle devient plus vraie que la réalité" - Alfred Stieglitz
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- Prolifique
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- Localisation : plounéventer
si je comprends bien, luna, vous êtes tous les 3, un peu sauvage... chacun à sa manière;
je pense que c'est pour ta maman, que ce doit être le plus difficile; pour elle, vous devez garder un maximum de liens... même si vous êtes différents...
... et, je trouve que tu fais bien les choses .
je pense que c'est pour ta maman, que ce doit être le plus difficile; pour elle, vous devez garder un maximum de liens... même si vous êtes différents...
... et, je trouve que tu fais bien les choses .
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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- Prolifique
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- Localisation : Dijon
M'man regrette que je ne garde pas plus contact avec mon frangin par exemple qui n'écrit pas des masses mais téléphone plus que moi. La dernière fois qu'il a passé un coup de fil à ma mère après des mois de silence radio, c'était pour lui demander non de ses nouvelles mais des conseils sur son chat Norman qui venait de se faire prendre une branlée sévère par un autre matou. LOL
Elle même a assez peu de vrais amis réels à qui elle rend visite, sauf un groupe de copines sur le net (elles se rendent voient 3 fois par an dans le sud ou à Paris). Elle est plutôt même sociable (fait partie de la paroisse, assiste aux enterrements etc..) quand il le faut mais s'est toujours débrouillé toute seule.
Je crois que dans la famille, on est assez "space" de toute façon.
Elle même a assez peu de vrais amis réels à qui elle rend visite, sauf un groupe de copines sur le net (elles se rendent voient 3 fois par an dans le sud ou à Paris). Elle est plutôt même sociable (fait partie de la paroisse, assiste aux enterrements etc..) quand il le faut mais s'est toujours débrouillé toute seule.
Je crois que dans la famille, on est assez "space" de toute façon.
Luna TMG
http://www.flickr.com/photos/lunatmg/?details=1 / détails
https://www.flickr.com/photos/lunatmg// vue d'ensemble
"Dans la photographie, il y a une réalité si subtile qu'elle devient plus vraie que la réalité" - Alfred Stieglitz
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- Prolifique
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- Localisation : Clermont-Fd, Auvergne
Le lendemain de votre départ, j'ai demandé à Clément et à son cousin, s'ils avaient remarqué un détail sur vous deux.Mars a écrit :Depuis le diagnostic, il y a du mieux également, ma belle-mère admet même (du bout des lèvres) que son époux décédé pourrait avoir été aspie.
J'avais en tête, lequel avait le plus des traits d'aspie.
Immédiatement, ils ont répondu : Jean.
J'ai demandé pourquoi. Réponse : par son attitude posée, calme, un peu en retrait, et plein de petits détails qu'ils ont remarqués.
Moi j'étais trop occupé à t'écouter en conversation avec mon épouse.
Je poserai aussi la question à Lucie pour avoir son avis.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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- Prolifique
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- Enregistré le : vendredi 17 août 2007 à 17:33
- Localisation : plounéventer
moi, je ne vois pas souvent ma mère, non plus; mais, quand on se voit, c'est sincère, on a plein de choses à se dire, on se comprend, on s'apprécie... et on sait qu'on peux compter l'une sur l'autre chaque fois que nécessaire...
... alors, qu'elle est beaucoup moins proche de ma soeur... qui habite à côté et qu'elle voit presque quotidiennement... et qui se fait un devoir d'être là pour sa mère... me faisant facilement passer pour la fille indigne.
... alors, qu'elle est beaucoup moins proche de ma soeur... qui habite à côté et qu'elle voit presque quotidiennement... et qui se fait un devoir d'être là pour sa mère... me faisant facilement passer pour la fille indigne.
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- Prolifique
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- Localisation : Ouest
J'ai une soeur ainée avec laquelle j'ai toujours eu des relations pour le moins complexes.
Je ne comprenais pas grand chose... Elle semblait m'aimer beaucoup, par la force des choses on jouait souvent ensemble mais elle piquait n'importe quand des crises de colère à mon égard. Elle pouvait aussi me pousser à bout jusqu'à ce que j'explose et finalement j'avais le mauvais rôle...
Avec elle j'avais l'impression de toujours tout mal faire... C'était dur à supporter. Lorsqu'elle a quitté la maison j'ai été soulagé d'une certaine manière et par lettre et téléphone on a poursuivi une relation cordiale à distance...
Elle m'a invité plusieurs fois chez elle mais il y avait toujours cette alternance de moments géniaux et puis soudainement un déversement de récriminations violentes et méchantes contre moi... La dernière fois ça c'est mal passé alors j'ai fini par couper les ponts par mail.
Elle me reprochait aussi toujours d'être le chouchou, d'être protégé parce que j'étais fragile. Elle m'a aussi avoué à ma grande surprise qu'elle me jalousait pour mes facilités. Elle trimait pour être la meilleure et moi je ne faisais rien mais m'en sortait...
Depuis qu'on a coupé les ponts (en partie sans doute aussi parce que je n'assumais pas de réussir aussi mal ?) j'ai beaucoup appris sur moi même et je réalise qu'il n'y avait pas forcément que de la méchanceté de sa part mais aussi beaucoup d'incompréhension... Ce n'est pas parce qu'on fait du mal aux autres qu'on est soit même heureux.
J'espère essayer de renouer un contact... Une relation doit être possible si je suis plus fort, que j'arrive à me sentir sur un pied d'égalité et ne pas être terrorisé dans l'attente de sa prochaine éruption...
Je ne comprenais pas grand chose... Elle semblait m'aimer beaucoup, par la force des choses on jouait souvent ensemble mais elle piquait n'importe quand des crises de colère à mon égard. Elle pouvait aussi me pousser à bout jusqu'à ce que j'explose et finalement j'avais le mauvais rôle...
Avec elle j'avais l'impression de toujours tout mal faire... C'était dur à supporter. Lorsqu'elle a quitté la maison j'ai été soulagé d'une certaine manière et par lettre et téléphone on a poursuivi une relation cordiale à distance...
Elle m'a invité plusieurs fois chez elle mais il y avait toujours cette alternance de moments géniaux et puis soudainement un déversement de récriminations violentes et méchantes contre moi... La dernière fois ça c'est mal passé alors j'ai fini par couper les ponts par mail.
Elle me reprochait aussi toujours d'être le chouchou, d'être protégé parce que j'étais fragile. Elle m'a aussi avoué à ma grande surprise qu'elle me jalousait pour mes facilités. Elle trimait pour être la meilleure et moi je ne faisais rien mais m'en sortait...
Depuis qu'on a coupé les ponts (en partie sans doute aussi parce que je n'assumais pas de réussir aussi mal ?) j'ai beaucoup appris sur moi même et je réalise qu'il n'y avait pas forcément que de la méchanceté de sa part mais aussi beaucoup d'incompréhension... Ce n'est pas parce qu'on fait du mal aux autres qu'on est soit même heureux.
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Exemple : j'ai reçu un email d'un collègue, passionné comme moi d'astronomie, que je n'ai pas revu depuis 1994 (soit 15 ans). Bien que n'ayant travaillé que 5 ans ensemble (au siècle dernier), on sait qu'on peut compter l'un sur l'autre.jakesbian a écrit :... et on sait qu'on peux compter l'une sur l'autre chaque fois que nécessaire...
Il est de passage cette semaine avec sa petite famille en Auvergne.
On s'est téléphoné et il vient manger samedi midi à la maison, avant de repartir ... vers la Bretagne (coïncidence).
Il est plus jeune que moi, et assez excentrique comme dirait Luke Jackson. Après s'être quitté en 94, j'ai appris qu'il avait réussi la traversée de l'Australie en montgolfière, puis divers déserts brulants ou glacés, et des sommets inaccessibles (ou presque), toujours avec une idée écolo en tête, tout en restant incognito (avec quelques exceptions pour des articles dans des revues peu connues).
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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C'est exactement le cas de ma soeur. Aux mots près.Clovis a écrit :Elle me reprochait aussi toujours d'être le chouchou, d'être protégé parce que j'étais fragile. Elle m'a aussi avoué à ma grande surprise qu'elle me jalousait pour mes facilités. Elle trimait pour être la meilleure et moi je ne faisais rien mais m'en sortait....
Comme tu le dis, j'ai mis aussi cela sur de l'incompréhension et j'ai laissé courir.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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