le pull orange a écrit :Donc, tu t'attaches plus aux objets qu'aux personnes.
Pas si sûr. Peut-être que je m'y attache autant mais donne l'impression de m'attacher plus aux objets qu'aux personnes dans un contexte où une certaine norme sociale veut qu'on s'attache plus aux personnes qu'aux objets. [Ce n'est pas une critique de cette norme sociale*, c'est juste un constat.]
* Je suis d'avis qu'il faut mettre la priorité sur les êtres vivants car eux peuvent souffrir, contrairement aux objets (non vivants). Une de nos tâches (voire un des sens qu'on peut donner à la vie) est de réduire/enlever/prévenir/transformer les diverses souffrances que les êtres peuvent endurer.
le pull orange a écrit :Tu n'a pas de meilleur(e) ami(e), que tu as envie de voir plus souvent que les autres?
Je n'ai pas de meilleur "quoi/qui que ce soit" étant donné que j'ai une vision plutôt égalitariste. Pour moi, aucun être (ni moi-même) ne vaut plus qu'un autre être. Je suis souvent "bien embêté" quand une personne me demande quelle est ma couleur préférée, quelle est ma branche préférée, quel a été votre prof' préféré, etc. Je ne me pose même pas la question de savoir lequel serait mon préféré. Idem pour mes activités, d'où le fait que je de la difficulté à renoncer. Il y a chez moi des allures de
syndrome du scanneur. Je passe plus de temps à chercher à comprendre les choses et les êtres qu'à m'y attacher. Peut-être est-ce une certaine forme de lâcher-prise qui m'amène à ne pas m'attacher, à ne pas devenir dépendant de l'attachement ou à en stabiliser le besoin (à faible dose, pour éviter d'augmenter le seuil de tolérance, comme pour les drogues

).
D'un certain point de vue stratégique, on pourrait dire que je m'attache à beaucoup de choses mais un petit peu à chacune d'elles ("Ne jamais miser tout sur une seule carte.", "Diversifier son porte-feuille, ses investissement."). Ainsi, si une source de motivation est coupée, toutes les autres sont encore présentes. Pour prendre une métaphore physique, chacune des dix sources de motivation qui me portent a dix fois moins de charge (N, Newton) qu'une source qui devrait me porter toute seule.
Un peu comme Aden, on peut beaucoup ressentir (hyperempathie) mais peu/pas exprimer, soit parce que ce n'est pas réflexe ou automatisé ("(ré)
éducation sentimentale et empathique"*

), soit parce que, pour diverses raisons ou déraisons, on ne veut pas lâcher ses émotions.
* Quand j'étais au gymnase (bac'), je n'aimais pas trop Madame Bovary, de Gustave Flaubert (alors que je commençais déjà à apprécier Émile Zola, Honoré de Balzac et Victor Hugo), mais il faut avouer qu'il devait être pas mal sentimental (sa santé mentale fut très sentimentale

). Jane Austen aimait aussi traiter de la "dichotomie" entre raison et sentiments,
Sense and Sensibility. On nous avait fait lire Pride and Prejudice.

Bref, tu vois, la littérature en soi ne me passionne pas. Mais elle m'intéresse beaucoup de par son contenu qui peut m'aider à comprendre plein de choses ; elle m'est parfois support d'objets d'étude (et non objet d'étude elle-même).
