Un moyen en plein développement est de se pencher sur l’ADN. Toutes nos cellules (y compris les cellules tumorales) ont, dans leur noyau, une molécule d’ADN : sorte de long texte où s’enchaînent notamment les gènes et toute l’information génétique qui contribue à nous définir.
Les cancers résultent de modifications de ce texte génétique (on parle de mutations de sa « séquence ») survenant dans une cellule, qui peuvent être particulièrement massives et entraîner sa multiplication incontrôlée. Se développe alors une tumeur qui, alors qu’elle grandit et évolue, peut envahir l’organisme.
Les progrès récents des techniques de séquençage « à haut débit » (permettant la lecture rapide du texte génétique) ont permis d’identifier les modifications se cachant derrière de nombreux cancers. Désormais, il est possible de répertorier le « catalogue » de mutations d’une tumeur afin d’établir sa carte d’identité : un atout considérable pour mieux appréhender la nature du cancer en question, ses origines, ses rouages internes et son pronostic. Or une meilleure compréhension de la maladie contribue au développement de traitements plus efficaces.
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Mais l’information génétique ne se situe pas que dans le texte inscrit dans notre ADN… Un second niveau de codage, dit « épigénétique », a été identifié, dont l’étude s’est développée ces dernières décennies. L’épigénétique est à la génétique ce que la ponctuation est à une phrase : le sens d’une phrase sera différent selon la présence et la localisation de virgules, tirets ou parenthèses…
Les modifications épigénétiques (la ponctuation) de l’ADN (les phrases) sont ainsi capables d’influer le message codé dans l’ADN, et sur la façon dont il est exprimé.
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Contrairement au texte génétique qui est fixé littéralement dans l’œuf, dès notre conception, et est très complexe à modifier, l’information épigénétique est plus « modulable ». Certains traitements appelés « épidrogues » peuvent ainsi changer la ponctuation de l’ADN et contribuent à freiner l’évolution du cancer. Si la recherche à leur sujet est toujours en cours pour comprendre leur impact global sur le corps, ils pourraient être administrés en complément des traitements conventionnels (radiothérapie et chimiothérapie).
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
Dans un rapport de 2018, l’Académie nationale française de pharmacie alertait sur l’utilisation du séné dans les compléments alimentaires. Il s’agit d’une plante médicinale utilisée traditionnellement comme médicament de la classe des laxatifs stimulants (irritants, précise 60 Millions), explique Sylvie Michel, professeure à la faculté de pharmacie Paris Descartes et membre de cette académie. « "On sait que son usage prolongé provoque une dépendance et, à long terme, des lésions de la paroi interne de l’intestin." » Elle entraîne également un risque de troubles du rythme cardiaque.
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Pour le professeur, « "la consommation de séné ou d’autres plantes laxatives dites stimulantes à des fins d’amaigrissement est aberrante et dangereuse" ».
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
Des milliers de personnes ont contracté la rougeole depuis avril au Zimbabwe, pays du sud de l’Afrique, et plus de 700 en sont mortes, surtout des enfants. Le gouvernement blâme des groupes religieux dont les chefs de file interdisent la vaccination.
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Mais dans le cas du Zimbabwe, c’est un problème qui avait commencé à être signalé avant la pandémie: le pourcentage d’enfants vaccinés y reculait lentement depuis 2017. Le manque de ressources en santé a joué un rôle dans ce recul, la crise économique aussi. Et se sont ajoutées à cela des églises influentes qui, rapporte le New York Times, « découragent la vaccination et poussent leurs membres à se tourner plutôt vers la prière et leurs pasteurs ». L’Église apostolique John Marange, qui regroupe des centaines de milliers de personnes, était au centre de l’éclosion de rougeole au printemps. Avec l’aide des médias sociaux, ses chefs de file s’étaient également opposés à la vaccination contre la COVID, qualifiée de « marque de la bête ».
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
On croit généralement qu’une « bonne » posture est importante pour protéger la colonne vertébrale des dommages, ainsi que pour prévenir et traiter les maux du dos. Par « bonne posture », on entend généralement le fait de s’asseoir et de se tenir « droit » – le fameux « redresse-toi », « tiens-toi droit », etc. – ou le fait de soulever des charges en s’accroupissant avec un dos bien aligné.
À l’inverse, il est déconseillé de se tenir affaissé lorsqu’on est assis ou voûté lorsque l’on se tient debout, ou de soulever des charges avec le dos rond. Ce point de vue est largement partagé que l’on souffre du dos ou non, et il est relayé que par les professionnels de la santé au travail et des soins de santé primaires…
Et pourtant : de façon étonnante, les preuves scientifiques manquent pour étayer solidement l’existence d’une relation entre la posture (bonne ou mauvaise) et le mal de dos. La perception de ce qui est considéré comme une « bonne » posture semble plutôt résulter, en réalité, d’une combinaison de présomptions non fondées et de désirabilité sociale (la « désirabilité sociale » se définit comme « l’adéquation connue des comportements observés ou anticipés d’une personne aux motivations ou aux affects réputés des membres typiques d’un collectif social », ndlr).
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Qui plus est, nos récents travaux, menés en laboratoire ont révélé que des personnes ayant exercé un travail de manutention pendant plus de cinq ans et ne souffrant pas de maux de dos étaient plus susceptibles de soulever des charges en ayant une posture plus voûtée, avec le dos rond, que les autres… Paradoxalement, les travailleurs manuels souffrant de douleurs dorsales avaient, eux, eu tendance à adopter une posture plus accroupie et un dos plus droit.
En d’autres termes, selon ces résultats, les personnes souffrant de mal de dos sont celles qui ont eu tendance à suivre les recommandations de « bonne » posture, tandis que celles qui ne les suivent pas n’ont pas eu davantage mal au dos.
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En définitive : que vous soyez assis ou debout, arrangez-vous pour adopter des postures détendues et confortables, et faites-les varier. Et si vous devez soulever des objets lourds, les preuves scientifiques actuellement disponibles suggèrent qu’il n’y a pas de problème à le faire… même avec le dos rond. Assurez-vous simplement que votre condition physique est suffisamment bonne pour cette tâche. Et prenez soin de votre santé.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
Le nom de Svante Pääbo résonne depuis 25 ans, pratiquement chaque fois qu’il est question de nouvelles avancées dans le décodage des gènes de nos ancêtres. Lorsque, à la fin des années 1980, ce chercheur suédois et ses collègues de plusieurs pays ont commencé à plonger dans ce lointain passé, peu croyaient possible qu’on puisse un jour connaître les gènes des Néandertaliens : l’ADN est une molécule qui se dégrade très vite, et le dernier Néandertalien est mort il y a plus de 25 000 ans. De plus, les risques de contamination avec les humains qui ont manipulé ces os au fil des générations étaient omniprésents.
En mettant au point les technologies et les méthodes qui ont fait son succès, le laboratoire Max-Planck pour l’anthropologie de l’évolution, en Allemagne, est ensuite devenu un incontournable: après le premier décodage d’un fragment du génome de Néandertalien en 1997, c’est grâce à l’équipe qu’y dirige Svante Pääbo qu’on a confirmé en 2010 qu’un petit os de doigt appartenait à une branche de l’espèce humaine jusque-là inconnue —les Dénisoviens, qui avaient vécu dans cette région d'Asie il y a 40 à 50 000 ans.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
Stéphanie Thiemann, Valeria Cimorelli, Nadia Bajwa qui rapportent ce cas clinique de scorbut infantile survenu en Suisse, pays riche, rappellent que les premiers symptômes du scorbut sont principalement des signes généraux qui peuvent passer inaperçus. Des douleurs osseuses et musculaires sont présentes dans plus de 80 % des cas et s’expliquent par la fragilité des ligaments, des os et des fibres musculaires, la carence vitaminique entraînant une anomalie de formation du collagène. Les douleurs osseuses sont également directement provoquées par des saignements de la membrane synoviale qui tapisse l’intérieur des articulations, la présence d’hématomes sous le périoste et des micro-fractures. Les saignements sont dus à une fragilité capillaire. Il est à noter que la perte des dents et les saignements des gencives (gingivorragies), qui figurent parmi les signes historiquement associés au scorbut, sont des symptômes tardifs.
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On le voit, le scorbut représente un défi diagnostique dans les pays développés du fait de sa rareté. Cela dit, le scorbut, maladie que l’on croyait disparue, est bel et bien de retour.
Un autre article, publié en ligne en août 2022, dans la revue Clinical Pediatrics, rapporte un cas de scorbut survenu chez un enfant de dix ans. Ce jeune patient a notamment présenté une hémorragie cérébrale secondaire à la carence en vitamine C.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
Un article de l'Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) fait le point sur l'efficacité des régimes intermittents qui « "ont le vent en poupe" » dans les magazines et sur les réseaux sociaux.
Les termes « régime intermittent » ou « jeûne intermittent » recouvrent des pratiques variées dont le point commun est d’alterner des périodes plus ou moins longues de restrictions alimentaires avec des périodes où l’on peut manger normalement.
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Si les régimes intermittents semblent globalement sûrs pour des personnes en santé et peuvent contribuer à réduire le poids chez certaines personnes en surpoids, leur supériorité par rapport à d’autres régimes n’est pas confirmée, concluent les chercheurs.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
La lutte contre les cancers induits par les HPV est une priorité mondiale : vaccination, dépistage et traitement des lésions précancéreuses.
En France, la vaccination contre les virus HPV est aujourd’hui recommandée par la Haute Autorité de Santé (HAS) chez la jeune fille comme chez le jeune garçon, entre l’âge de 11 et de 14 ans avec un « rattrapage » jusqu’à l’âge de 19 ans, 26 ans pour les hommes homosexuels.
Entre 11 et 14 ans révolus, la vaccination se fait en deux injections du vaccin à 9 types (Gardasil 9®), à 6 mois d’intervalle. À partir de l’âge de 15 ans, la vaccination comprend deux doses à 2 mois d’intervalle, suivie d’un rappel 6 mois plus tard.
ps : le vaccin coûte très cher (117 €) mais il est remboursé.
Comme tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), l'ibuprofène (Advil et autres) « "pris pendant la grossesse expose notamment à des avortements spontanés, à des malformations, des atteintes cardiaques et rénales graves de l'enfant à naître, et à des dangers au moment de l'accouchement (hémorragies, thromboses de la mère, etc.)" », rappelle la revue Prescrire dans son numéro de novembre 2022.
Malheureusement, ces risques demeurent trop méconnus, rapporte la revue.
« "En France, plusieurs études ont montré que les femmes enceintes sont très exposées à cette substance prise contre les douleurs ou la fièvre, l'une des plus utilisés après le paracétamol, souvent sans ordonnance" », rapporte la revue.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
Les principales qualifications susceptibles d’être mobilisées sur le terrain pénal sont ainsi le viol, l’agression sexuelle, les violences volontaires et involontaires et, pour les cas les plus graves, l’homicide volontaire ou involontaire.
Nombre des atteintes dénoncées (non prise en compte de la gêne de la patiente, liée au caractère intime de la consultation, propos porteurs de jugements sur la sexualité, la tenue, le poids, qui renvoient à des injonctions sexistes, etc.) ne relèvent donc pas du droit pénal, mais peuvent être très traumatiques pour la patiente.
Le droit lui offre alors d’autres voies. Ces actions ne sont pas, à quelques exceptions près, exclusives les unes des autres et peuvent être cumulées, y compris le cas échéant avec un recours pénal. L’opportunité de choisir une voie plutôt qu’une autre dépend donc de la nature des faits reprochés, mais aussi des besoins et aspirations de la victime (excuses, indemnisation, sanction, etc.).
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
Deux mois après la polémique sur des naturopathes référencés par Doctolib, le poids lourd français des rendez-vous médicaux a annoncé mercredi 26 octobre 2022 « se recentrer exclusivement » sur les soignants « référencés par les autorités », poussant vers la sortie près de 6 000 « praticiens du bien-être ».
« Nous avons décidé de nous recentrer exclusivement sur les professionnels référencés par les autorités sanitaires », a déclaré à l’AFP le président de Doctolib, Stanislas Niox-Chateau.
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Un choix « qui paraît logique », selon ses mots, après la vive controverse déclenchée fin août sur les réseaux sociaux par des soignants reprochant à la plateforme de référencer des naturopathes aux pratiques dangereuses, proches du charlatanisme et de dérives sectaires.
Face aux critiques relayées par l’Ordre des médecins, Doctolib avait dans un premier temps suspendu une quinzaine de comptes et « renforcé ses procédures de vérification » – rendant notamment impossible la prise de rendez-vous avant le contrôle effectif du droit d’exercer.
Après « six semaines de consultations » avec les ordres de santé, syndicats de soignants, associations de patients etc., le couperet est donc tombé : même si « les activités de bien-être ont leur place et sont légales », elles ne sont « pas encadrées » et il n’existe « aucun moyen de vérifier le niveau de qualification » de ceux qui les pratiquent, explique Stanislas Niox-Chateau.
Il aura quand même fallu une polémique et « six semaines de consultations » pour que Doctolib se rende compte que (je graisse) : les pratiques non réglementées « ne sont « pas encadrées » et il n’existe « aucun moyen de vérifier le niveau de qualification » de ceux qui les pratiquent » !
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
Par ailleurs notre ministre de la santé, François Braun, assure qu’« il n’y a jamais eu de condition d’obligation », mais plutôt des « incitations financières » pour que cette année supplémentaire soit effectuée dans les déserts médicaux. Où est la cohérence dans un pareil discours: ou bien on compte sur les internes pour résoudre le problème des déserts médicaux, il faut alors aller jusqu’au bout de son action et ne dispenser personne ou bien on ne compte pas sur eux et il faut trouver une autre solution ! On peut aussi craindre que cette obligation dissuade les internes de choisir la médecine générale, et se révèle ainsi contre-productive.
Bref cette réforme permet une fois de plus de renvoyer aux calendes « une véritable régulation de l’installation des médecins sur les territoires, pour les jeunes médecins, mais aussi les plus vieux. »[[3]] L’esprit de la Charte de la médecine libérale de 1927, toujours aussi vivace, se dresse une nouvelle fois pour affirmer la liberté d’installation et fait de nous l’exception française : nous sommes le seul pays d’Europe à ne pas disposer d’un système pour réguler l’installation des médecins [[4]]. Les tentatives, les textes de lois proposés pour imposer une règle qui permettent une meilleure répartition des médecins ont toutes échoué.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).