Hydrean a écrit : ↑dimanche 26 mai 2024 à 10:42Le doux utopisme de notre société moderne, on veut de tout le monde (bien qu'ayant des considérations socio-culturel différents) respectent de façon égalitaire les autres différences de conceptions socio-culturel des autres...
Pour rappel il y a même pas 30 ans, des groupes de catholiques et de protestants voulait encore se taper dessus en Irlande/Irlande du Nord .
Pour moi, le mieux qu'il est possible de faire c'est réguler/restreindre la véhémence des groupes les plus extrêmes mais en pourra jamais effacer que conternes conceptions auront toujours des désaccords entre-elles.
C'est un challenge et ça nécessite de mobiliser les efforts de plein de gens, c'est certain, mais ce n'est pas un
"doux utopisme".
Pas plus qu'il ne s'agit de
"considérations" ou de
"conceptions socio-culturelles" différentes : c'est d'un droit fondamental dont il s'agit (à ne pas subir d'injustices, ces dernières pouvant être très sévères comme tout à fait banalisées).
Peu importe comment un souci éthique est considéré par les gens, cela ne change pas les enjeux ni les intérêts des personnes visées.
Perpétuer l'oppression est en fait un des travers de l'être humain (tout le monde en est capable, d'ailleurs il me semble que des conditions extrêmes comme la guerre, une grande détresse ou un cas de forte dissonance cognitive, peuvent faire agir d'une manière qu'on ne s'imaginerait pas).
Et en l'existence de phénomènes d'oppression, systémique, globalisée, historique, notre monde
est raciste, homo/trans(...)phobe, sexiste, etc., et donc tout le monde a une responsabilité et un rôle à jouer pour combattre cela
(c'est valable pour toute personne responsable du moins).
Mais oui, c'est un challenge.
Pourtant, et comme l'a très bien dit hazufel dans la réponse qu'elle t'a adressée, cela fait appel à un autre aspect de notre humanité, beaucoup plus bénéfique : l'écoute, la compréhension/curiosité, le respect, la défense de celleux dont les droits sont bafoués...
Et ça ne veut pas forcément dire militer, se passionner pour ça, ou que sais-je. Ça peut juste être accepter d'apprendre, de se mettre à jour, de repérer les biais dans le dialogue commun et de le rendre plus ouvert...
D'accepter aussi de devoir s'auto-rectifier, de voir ses propres erreurs.
C'est peut-être la partie la plus délicate, surtout quand cela demande de sacrifier un certain confort personnel — ce qui n'est rien à côté de ce que d'autres subissent "parce qu'on a le droit de le faire".
Un sujet comme la lutte pour les droits LGBTQIA+ concerne en fait tout le monde : on peut avoir un·e partenaire et/ou des enfants
(si c'est ce qu'on veut) s'inscrivant dans une ou plusieurs de ces nuances. Faire des rencontres amicales. Ou tout simplement croiser une personne (au boulot, dans la rue, au magasin)... Elles font partie de la vie quotidienne (et bien souvent personnelle dans un rayon plus ou moins large).
Et hazufel a raison, toute personne "hétéro" ne le sera pas forcément (pression à être dans la norme, bien que je ne doute pas que l'hétérosexualité/hétéroromantisme soit majoritaire).
(Je dois dire que tu sembles en avoir une approche déjà plutôt encourageante, car je ne te dis pas le nombre d'hétéros cis qui s'insurgent parce que l'on consacre un mois à la communauté [contre les 11 autres de l'année pour "la norme"], parce qu'il y a plus de représentation dans les œuvres/médias [là où pour "la norme" on ne se pose même pas la question], ou qui veulent une "straight pride", un drapeau hétéro [il y en a qui se revendiquent même "super straight" avec le drapeau assigné ]...)
Au final, quel que soit l'endroit où l'on naît/vit, et je dirais même quelle que soit notre espèce
(pour les animaux non-humains sentients) : on aura toujours un intérêt à s'en sortir au mieux et à être bien (physiquement, mentalement, socialement...).
Lutter contre les injustices
(ce qui implique de ne pas tolérer les discours eux-mêmes intolérants, auquel cas non, cela ne constitue pas une injustice, c'est en fait le principe de la justice), c'est finalement une affaire d'empathie.
Empathie pouvant parfaitement être compensée par une approche plus factuelle si on a du mal ; car c'est sur ça qu'elle est basée : un problème objectif, quoique pas toujours évident à cerner.