Je me suis mal exprimé.Bubu a écrit :Ça ne se valorise pas, le fait d'être HPI ou TSA ou les deux.
Au contraire, il faut vivre avec. En fait on reverrait d'être sans.
Dans certains domaines c'est un plus ... des boites informatiques seraient intéressées par les profils TSA.
Mais c'est de la ségrégation, de la discrimination positive.
Ce sur quoi je voulais échanger ce sont les compétences spécifiques de chacun qui se dissimulent derrière des étiquettes communes, qui sont par nature normées, donc arbitraires et réductrices.
Je ne crois pas en effet que les étiquettes soient valorisables en elles-même.
Mais ces compétences existent par le fait qu'une différence existe. Elles sont différentes pour chacun. Elles sont invisibles, ou même négatives si elles ne sont pas "domestiquées".
Mon interrogation est "comment valoriser ce qui est spécifique en moi", dont aucun employeur n'a "à priori" besoin, par le fait qu'un recruteur n'envisage que les solutions qu'il connait, ou celles pour lesquelles il est sûr de trouver un candidat.
Il ne me recherche donc pas.
Pourtant j'ai des solutions spécifiques à lui proposer.
La difficulté principale que je ressens est ma faiblesse dans les interactions sociales.
Mais heureusement j'ai aussi des points forts, où je sais être plus performant que la majorité de mes collègues.
Jusqu'à présent ces points forts m'ont permis d'être remarqué positivement ... au début, mais se sont au final toujours fait dépasser par le côté obscur ... Trop de difficultés relationnelles.
J'ai envisagé une communication décalée qui me permette de mettre en avant mes particularités, mais les remarques précédentes m'ont permis de réaliser que cet exercice est très délicat, sauf à savoir exactement ce que le recruteur rêve secrètement de trouver, et à quoi je pourrais correspondre.
Et puis c'est tellement spécifique au profil de chacun, à son contexte professionnel, qu'on ne peut pas l'envisager en quelques phrases sur un forum.
Pour ce qui est de la discrimination positive, je ne suis pas contre.
La Nature est cruelle : le lion bouffe de préférence le zèbre le plus faible. Et le lion le plus faible mange ce qu'il reste.
Les humains ont inventé la morale, et des dispositifs sociaux pour compenser cette tendance naturelle.
Avoir des difficultés pour communiquer, c'est être plus faible sur un plan important.
Je ne refuserais pas que cette faiblesse qui est la mienne soit prise en considération.
C'est même l'objet de mon questionnement : comment fais-je pour apporter plus sur un autre plan, pour que l'employeur accepte de compenser ma différence.
Et comment fais-je pour identifier celui qui pourrait y trouver son intérêt ?
Encore une fois, ce questionnement n'a pas de sens s'il est traité de manière générale.
Je n'attends donc pas de réponse.
Mais je suis persuadé qu'il existe une réponse pour chacun.