Jean a écrit : Et peut-être une tendance à surinterpréter l'écrit, à commenter le détail ?
Ah non. En l'occurrence c'est très simple: c'est votre modératrice qui a déconné et qui n'a pas fait son boulot.
Le message d'Allan avait commencé à déraper, mais il y avait encore moyen de rattraper les choses, de tenter de négocier un modus vivendi et de postuler qu'il s'agissait en effet d'un malentendu global. Sans doute ai-je moi-même écrit des choses sujettes à caution sans trop m'en rendre compte. Aucun problème à admettre que ma prose n'est pas parfaite dès lors qu'il y a une volonté commune de lisser nos propres erreurs, histoire d'apprendre les uns des autres.
Sauf que ce n'était plus possible après que la modératrice ait pris parti de façon aussi caricaturale et tranchée (il paraîtrait que je la ferais "vomir"), et qu'elle pousse la perversité jusqu'à m'accuser des erreurs liées à son propre comportement (un comportement "amoral" ??? Non mého!
). A partir de là, tout est parti en vrille, ça a été
open bar pour faire n'importe quoi et encourager le trollage à fond, trollage qui est ensuite allé
crescendo dans le trash et le ridicule.
Voilà à quoi ça tient. Non pas dans une tendance à surinterpréter l'écrit, mais dans une simple erreur de gestion humaine.
Le souci du détail c'est bien.
Poser des questions lorsqu'on ne comprend pas l'autre, ou même lorsqu'on ne se comprend pas tout court, c'est bien.
Inutile d'être parfaitement d'accord, ce n'est pas non plus la question. Je peux me tromper, on peut se tromper en face, ça n'est toujours pas une bonne raison pour déclencher un conflit ouvert. Un débat n'est que du débat, tant qu'il n'y a rien de personnel. Faire preuve de maturité, c'est ce que les anglo-saxons appellent "
to be able to agree to disagree", maxime admirable entre toutes.
Commencer en revanche par émettre des jugements catégoriques et moraux, à vouloir personnaliser à tout prix un éventuel affrontement (et notamment en m'interpellant et en réécrivant ce que je suis censé penser à ma place), à ne plus écouter que ses émotions, ignorer toute pédagogie ou toute prudence, et laisser finalement libre cours à un véritable petit concours de lynchage, c'est déjà moins bien. Enfin je crois...
Un modérateur est là justement pour... modérer, et non pour jeter de l'huile sur le feu.
Il est là pour éviter et gérer les conflits, et non pas en créer.
Il est là pour éviter que des gens finissent par se sentir mal à l'aise, surtout dans ce lieu.
C'est d'ailleurs tout à fait indépendant de nos conditions neurologiques respectives. Cela n'a rien à voir avec le fait que nous soyons autistes ou pas, mais avec du simple savoir vivre. Savoir s'excuser même de façon très stratégique, ce n'est pas pour les chiens.
Je suis moi-même prof de fac, et la pédagogie, la gestion humaine c'est très important. Je n'abandonne personne sur la route.
Je suis persuadé par ailleurs qu'il y a des gens très bien qui officient ici-même. L'existence même de ce forum constitue un geste altruiste remarquable pour de nombreuses personnes en grandes difficultés, même si ça reste un peu la jungle -
ce qui doit expliquer que l'on m'ait déconseillé de venir ici lors de discussions avec d'autres SA-.
En ce qui me concerne, je n'y trouverai donc pas ce que j'y recherchais, ni aide ni rien du tout. Ou du moins, c'est très très mal engagé.
On ne peut certes pas plaire à tout le monde. Je suis certes habitué à ce que mes petites excentricités causent parfois certains malentendus, mais là c'est une première, et je trouve qu'il y a comme une délicieuse ironie à ce que cette intolérance et ce rejet aient été à ce point exacerbés précisément ici-même, et justement pas ailleurs. J'ai certes déjà été traité de nombreux noms d'oiseau durant ma vie, de "Sale Juif", de "Pédé", de "Racaille mondialiste (sic)" voire "d'Abomination", mais c'était jusque-là exclusivement le fait de militants d'extrême droite. Je pense de fait avoir la peau assez dure.
Mais cette même peau peut-être facilement percée lorsqu'on se place implicitement en position de vulnérabilité extrême, comme ici.
Car tant qu'à demeurer honnête, ce qui est arrivé ici sera rapporté, analysé et discuté ailleurs, et pas nécessairement en des termes forcément élogieux.
Aujourd'hui, vous m'avez démoralisé en plus de m'avoir fait perdre mon temps et le votre. Et je suis certain après les avoir lu que plusieurs seront très contents et se réjouiront de cette confession, la perversité et le manque de compassion n'étant pas l'apanage des NT.
Comme le disait Spinoza:
"Non ridere, nec lugere, neque detestari, sed intelligere"