TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
Un poids trop faible ou trop important peut constituer un "trouble". Quelqu'un de très petit aura potentiellement des problèmes, tout comme quelqu'un de très grand. Un QI trop faible, c'est une déficience intellectuelle. Un QI trop élevé ne serait que du bonus ?
Je crois que dès qu'on s'éloigne trop de la norme, de la moyenne, ça peut créer des problèmes.
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Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
Mais il n'y a justement pas de « signe clinique » ni de « problématique » spécifiquement associé au QI, donc aucune raison de faire ce rapprochement.Artemisia69 a écrit : ↑mardi 13 septembre 2022 à 19:49 C'est juste. Mais j'imagine qu'on parle ici plutôt de signes cliniques et de problématiques associées plutôt du QI lui-même.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
Pour avoir discuté avec de nombreuses personnes qui n'ont eu le diagnostic "que" de HPI, ainsi que des psy qui se sont spécialisés dans leur suivi, je pense malgré tout qu'ils sont parfois en souffrance et donc sujets à des problématiques. Pourquoi consulteraient-ils s'il ne s'agissait que de quantifier leur QI ?
Former alien, regular autistic person (diagnostic reçu le 5.07.22), deux (grands) enfants TSA
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
Voir le lien ci-dessus (au minimum celui-ci), Franck Ramus explique très bien les dérives autour du QI.
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
Oui, merci, j'ai bien compris le propos et y souscris d'ailleurs... jusqu'à un certain point. Le jour où la psychologie sera une science exacte...
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
Personne ne prétend ici considérer la psychologie comme une science exacte, et certainement pas Ramus : il se contente de rappeler l'état des connaissances à propos du QI.
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
En fait, il y a beaucoup de personnes dites "HQI" qui ne souffrent de rien d'autre que de "complexe de supériorité" ou, au minimum, de vitesse supérieure d'apprentissage dans certains domaines.
La science a l'humilité d'accepter de ne pas tout savoir, de ne pas avoir réponse à toutes nos questions. Acquérons cette humilité. Acceptons qu'il y ait des questions auxquelles nulle personne n'a réponse.
Je pense aussi que nous devons faire attention avec le fait de penser "avoir raison et les autres ont tort", avec le fait de trop se centrer sur soi-même [parfois avec le syndrome "j'ai raison, vous avez tous tort"] et ne pas assez penser global. Voir aussi l'effet Dunning-Kruger.
La capacité d'humilité comprend celle d'accepter que toute métaphore/métonymie/allégorie a ses limites, qu'elle n'est qu'une figure rhétorique, et non une preuve (par parallélisme, symbolisme, etc.).
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Je pense aussi que nous devons faire attention avec le fait de penser "avoir raison et les autres ont tort", avec le fait de trop se centrer sur soi-même [parfois avec le syndrome "j'ai raison, vous avez tous tort"] et ne pas assez penser global. Voir aussi l'effet Dunning-Kruger.
La capacité d'humilité comprend celle d'accepter que toute métaphore/métonymie/allégorie a ses limites, qu'elle n'est qu'une figure rhétorique, et non une preuve (par parallélisme, symbolisme, etc.).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
L'humilité, à différencie de la modestie, est bonne pour la santé mentale.
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
La question de la sensorialité chez les personnes HQI est à mon sens un peu trompeuse ; on notera que seule une "hyperesthésie" est évoquée, tandis que l'on trouve dans les TSA et dans le TDAH toutes sortes d'anomalies du traitement de l'information sensorielle (hyper/hypo, discrimination/hiérarchisation, atteinte des fameux 5 sens mais aussi de la nociception, du système vestibulaire, de la proprioception, et de la perception de toutes les informations corporelles internes - appétit, soif, besoin d'uriner, sensation de fatigue, etc.).Spoiler :
Lorsque j'ai posé la question à des soignants qui accompagnent les deux profils de patients, on m'a répondu que l'hyperesthésie mentionnée par certaines personnes ayant un HQI était quantitativement et qualitativement très peu marquée si on la compare aux Troubles de l'intégration sensorielle présents dans le TSA et souvent, dans une moindre mesure, dans le TDAH.
Je ne sais pas, par exemple, si les personnes HQI présenteraient véritablement des profils sensoriels plus atypiques que la moyenne de la population si elles passaient les tests standardisés dédiés. J'ignore si de telles études ont été menées, peut-être que d'autres personnes de ce forum en savent plus que moi sur la question...
HQI détecté dans l'enfance.
TSA diagnostiqué en 2020 dans un Centre Expert Asperger.
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
De mémoire, toujours chez Ramus (quoique j'ai un petit doute, peut-être chez Gauvrit ?), la seule hypersensibilité clairement établie chez les personnes HQI concerne la curiosité intellectuelle.Lou-2020 a écrit : ↑mercredi 14 septembre 2022 à 21:00 Je ne sais pas, par exemple, si les personnes HQI présenteraient véritablement des profils sensoriels plus atypiques que la moyenne de la population si elles passaient les tests standardisés dédiés. J'ignore si de telles études ont été menées, peut-être que d'autres personnes de ce forum en savent plus que moi sur la question...
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
Pour compléter la discussion, un numéro de revue spécialisée a fait un état des lieux des connaissances sur le sujet en 2018. Un des articles traite des confusions possibles entre le HQI tel qu'il est présenté par beaucoup de cliniciens et d'autres pistes diagnostiques qui expliqueraient mieux les difficultés décrites par ces personnes.Spoiler :
Le document n'est malheureusement pas accessible en ligne (enfin, si, mais il est assez onéreux) mais on le trouve dans la plupart des BU de France.
Modifié en dernier par Lou-2020 le vendredi 7 octobre 2022 à 21:56, modifié 2 fois.
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
Merci pour la référence !Lou-2020 a écrit : ↑vendredi 7 octobre 2022 à 14:06Pour compléter la discussion, un numéro de revue spécialisée a fait un état des lieux des connnaisances sur le sujet en 2018. Un des articles traite des confusions possibles entre le HQI tel qu'il est présenté par beaucoup de cliniciens et d'autres diagnostiques qui expliqueraient mieux les difficultés décrites par ces personnes.Spoiler :
Le document n'est malheureusement pas accessible en ligne (enfin, si, mais il est assez onéreux) mais on le trouve dans la plupart des BU de France.
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
Texte publié ce matin sur Facebook par : https://neurotransmetteurs.be/ (publication, hélas, non visible sur leur site...)
A retrouver, donc, ici : https://www.facebook.com/10005682728284 ... l/?app=fbl
Contrairement à certaines idées reçues, le Haut Potentiel intellectuel n’est, selon les nombreuses études menées sur le sujet, pas un facteur de risque de présenter d’autres troubles associés, dont l’autisme. Les hautes aptitudes intellectuelles seraient, en effet, corrélées avec de meilleures capacités d’adaptation et donc davantage considérées comme un facteur de protection*.
En outre, le HPI n’est pas nécessairement associé à des difficultés sociales, alors que celles-ci apparaissent centrales dans le trouble du spectre de l’autisme. Bon nombre de personnes présentant un HPI disposent de compétences sociales et émotionnelles largement satisfaisantes et peuvent mettre à profit leurs capacités cognitives dans les relations qu’elles entretiennent (Brasseur in Gauvrit et Clobert, 2021), certains auteurs décrivant même les individus HPI comme “socialement optimaux" et s’intégrant bien à tout âge de la vie (Hollingworth, 1942 ; Terman, 1959)*.
Ces éléments nous invitent donc, de facto, à nuancer le lien possible entre le HPI et l’autisme.
Cependant, les hautes capacités intellectuelles peuvent, dans certains cas, avoir une influence négative sur la gestion des relations sociales. En effet, le décalage entre le rythme de développement cognitif d’un enfant HPI et celui de ses pairs peut être problématique pour certains et gêner l’entrée en relation ou le maintien d’un lien social, notamment lorsqu’il s’exprime au travers de centres d’intérêts différents (Brasseur et Cuche, 2021 ; Gauvrit et Clobert, 2021).
En outre, la sensation d’être “à part” ou “différent des autres” peut également être à la source de certaines difficultés relationnelles. Il est important de souligner, cependant, que ce sentiment ne concerne pas l’ensemble des personnes présentant un haut potentiel et est encore moins spécifique à cette population (toute personne pouvant ressentir cette sensation sans présenter, pour autant, un HPI). (Brasseur et Cuche, 2021)
Ces nuances ne s’apparentent, toutefois, pas aux manifestations caractéristiques du TSA et ne peuvent donc pas y être associées de façon systématique.
Notons, par ailleurs, que certains traits communs ont été identifiés entre HPI et trouble du spectre de l’autisme (TSA), lesquels peuvent parfois prêter à confusion ou laisser penser qu’il existe un continuum entre ces deux entités. Citons, par exemple, l’isolement social, les intérêts spécifiques, la lecture précoce ou les connaissances très étendues dans certains domaines, ces éléments pouvant être considérés comme des symptômes “faux-amis” (Gallagher et Gallagher, 2002). Ceux-ci ont, toutefois, des significations très différentes qu’il s’agisse du HPI ou de l’autisme et il est indispensable de les différencier pour éviter de mauvaises interprétations et permettre un accompagnement aussi ajusté que possible aux besoins de chacun (Gauvrit in Gauvrit et Clobert, 2021).
Par conséquent, aucune des données disponibles actuellement ne permet d’affirmer que le HPI pourrait représenter un facteur de risque pour l’autisme. L’approfondissement des connaissances et de nouvelles recherches sont, toutefois, nécessaires pour mieux comprendre la spécificité du fonctionnement intellectuel des autistes HPI par rapport aux personnes à HPI sans trouble autistique. (Grégoire in Gauvrit et Clobert, 2021)
#stopauxidéesreçues
* Cfr. les publications des 4 avril et 23 mai dernier pour un descriptif plus approfondi de ces données.
A retrouver, donc, ici : https://www.facebook.com/10005682728284 ... l/?app=fbl
Contrairement à certaines idées reçues, le Haut Potentiel intellectuel n’est, selon les nombreuses études menées sur le sujet, pas un facteur de risque de présenter d’autres troubles associés, dont l’autisme. Les hautes aptitudes intellectuelles seraient, en effet, corrélées avec de meilleures capacités d’adaptation et donc davantage considérées comme un facteur de protection*.
En outre, le HPI n’est pas nécessairement associé à des difficultés sociales, alors que celles-ci apparaissent centrales dans le trouble du spectre de l’autisme. Bon nombre de personnes présentant un HPI disposent de compétences sociales et émotionnelles largement satisfaisantes et peuvent mettre à profit leurs capacités cognitives dans les relations qu’elles entretiennent (Brasseur in Gauvrit et Clobert, 2021), certains auteurs décrivant même les individus HPI comme “socialement optimaux" et s’intégrant bien à tout âge de la vie (Hollingworth, 1942 ; Terman, 1959)*.
Ces éléments nous invitent donc, de facto, à nuancer le lien possible entre le HPI et l’autisme.
Cependant, les hautes capacités intellectuelles peuvent, dans certains cas, avoir une influence négative sur la gestion des relations sociales. En effet, le décalage entre le rythme de développement cognitif d’un enfant HPI et celui de ses pairs peut être problématique pour certains et gêner l’entrée en relation ou le maintien d’un lien social, notamment lorsqu’il s’exprime au travers de centres d’intérêts différents (Brasseur et Cuche, 2021 ; Gauvrit et Clobert, 2021).
En outre, la sensation d’être “à part” ou “différent des autres” peut également être à la source de certaines difficultés relationnelles. Il est important de souligner, cependant, que ce sentiment ne concerne pas l’ensemble des personnes présentant un haut potentiel et est encore moins spécifique à cette population (toute personne pouvant ressentir cette sensation sans présenter, pour autant, un HPI). (Brasseur et Cuche, 2021)
Ces nuances ne s’apparentent, toutefois, pas aux manifestations caractéristiques du TSA et ne peuvent donc pas y être associées de façon systématique.
Notons, par ailleurs, que certains traits communs ont été identifiés entre HPI et trouble du spectre de l’autisme (TSA), lesquels peuvent parfois prêter à confusion ou laisser penser qu’il existe un continuum entre ces deux entités. Citons, par exemple, l’isolement social, les intérêts spécifiques, la lecture précoce ou les connaissances très étendues dans certains domaines, ces éléments pouvant être considérés comme des symptômes “faux-amis” (Gallagher et Gallagher, 2002). Ceux-ci ont, toutefois, des significations très différentes qu’il s’agisse du HPI ou de l’autisme et il est indispensable de les différencier pour éviter de mauvaises interprétations et permettre un accompagnement aussi ajusté que possible aux besoins de chacun (Gauvrit in Gauvrit et Clobert, 2021).
Par conséquent, aucune des données disponibles actuellement ne permet d’affirmer que le HPI pourrait représenter un facteur de risque pour l’autisme. L’approfondissement des connaissances et de nouvelles recherches sont, toutefois, nécessaires pour mieux comprendre la spécificité du fonctionnement intellectuel des autistes HPI par rapport aux personnes à HPI sans trouble autistique. (Grégoire in Gauvrit et Clobert, 2021)
#stopauxidéesreçues
* Cfr. les publications des 4 avril et 23 mai dernier pour un descriptif plus approfondi de ces données.
Pré-diagnostic TSA asperger, de niveau faible à modéré, par psychologue clinicien en 03/2019
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
Juin 2020 : tests du bilan diagnostic réalisés dans le privé - QI hétérogène
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
Oui, mais ces éléments sont très variables selon les personnes TSA, tant par leur présence (beaucoup n'en ont qu'un ou deux à la fois) que par leur intensité... De ce point de vue, "TSA" est une catégorie très "fourre-tout" et l'on gagnerait à distinguer des sous-profils pour une analyse plus subtile.Lou-2020 a écrit : ↑mercredi 14 septembre 2022 à 21:00 La question de la sensorialité chez les personnes HQI est à mon sens un peu trompeuse ; on notera que seule une "hyperesthésie" est évoquée, tandis que l'on trouve dans les TSA et dans le TDAH toutes sortes d'anomalies du traitement de l'information sensorielle (hyper/hypo, discrimination/hiérarchisation, atteinte des fameux 5 sens mais aussi de la nociception, du système vestibulaire, de la proprioception, et de la perception de toutes les informations corporelles internes - appétit, soif, besoin d'uriner, sensation de fatigue, etc.).
Je n'ai pas vu passer ce genre d'études, mais s'il y en a, je suis preneur (les études originales, pas les résumés de troisième main). L'idéal serait d'ailleurs une étude qui s'intéresse non seulement au QI global (avec pour seul critère > ou < 130) mais également aux sous-indices: en effet, la catégorie "HQI" est elle-même assez fourre-tout, et l'on n'a aucune raison a priori de supposer que, entre (par exemple) les personnes à IVT >> ICV et celles à IVT << ICV, le profil sensoriel serait le même, quand bien même leur QI global serait équivalent.Lou-2020 a écrit : ↑mercredi 14 septembre 2022 à 21:00 Lorsque j'ai posé la question à des soignants qui accompagnent les deux profils de patients, on m'a répondu que l'hyperesthésie mentionnée par certaines personnes ayant un HQI était quantitativement et qualitativement très peu marquée si on la compare aux Troubles de l'intégration sensorielle présents dans le TSA et souvent, dans une moindre mesure, dans le TDAH.
Je ne sais pas, par exemple, si les personnes HQI présenteraient véritablement des profils sensoriels plus atypiques que la moyenne de la population si elles passaient les tests standardisés dédiés. J'ignore si de telles études ont été menées, peut-être que d'autres personnes de ce forum en savent plus que moi sur la question...
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Re: TSA et HPI : la convergence de deux spectres ?
Effectivement...Spoiler :
Je pense qu'une petite recherche sur Google scholar avec des mots-clés comme "Sensory Processing Disorder" et "giftedness" pourrait donner quelques résultats. J'ai jeté un coup d’œil rapide, une ou deux études sont sorties mais pas accessibles en ligne... et je crois qu'il faut aussi faire attention aux conflits d'intérêt, on tombe vite sur des pages qui proposent des soins pour le SPD en argumentant que cela touche aussi les HQI... mais est-ce pour élargir leur clientèle ?Spoiler :
Je crois que ta suggestion rejoint un peu celle de Laurent Mottron, qui souhaiterait rétablir des cohortes distinctes entre les différents sous-profils cognitifs de TSA pour éviter les biais statistiques dans le domaine de la recherche... Est-ce que c'est ce à quoi tu pensais ?Spoiler :
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