On a pu constater que la croissance exponentielle du nombre de cas de grippe s'est brusquement arrêtée.
En fait, on suppose que le nombre de cas de grippe d'une semaine est proportionnel au nombre de cas de la semaine précédente et aussi au nombre de personnes susceptibles d'être grippées. C'est à dire le nombre d'habitants (environ 65 000 000) moins ceux qui ont déjà été grippés moins ceux qui ont été vaccinés. Tant que le nombre de personnes susceptibles d'être grippées reste grand, on observe une croissance exponentielle.
Un tel modèle prédisait que l'augmentation du nombre de cas allait se poursuivre et monter jusqu'à 5 000 000 ou 6 000 000 par semaine, puis enfin rechuter.
Bref, ça ne correspondait pas aux données et comme il a déjà été remarqué, ce n'est pas le petit nombre de vaccinés qui pouvait faire s'incurver la courbe. Ceci, jusqu'à ce qu'il soit dit qu'une grande partie de la population pouvait rencontrer le virus sans présenter de symptômes. Environ 1 sur 5 attraperait la grippe.
Si, au lieu de prendre 5, on prend 6,5, on obtient la courbe verte.
Si on ajoute 1 000 000 de vaccinés par semaine à partir de la semaine 44 de 2009, on obtient une courbe, en rouge, qui colle pas mal aux données de l'INVS.
Le modèle est très simple. Il ne prend pas en compte, par exemple, le fait que l'épidémie n'a pas attaqué les différentes régions de France en même temps, ou encore, qu'à priori, ceux qui fréquentent beaucoup les lieux publics seraient plus à risque que ceux qui les évitent. Je trouve étonnant qu'il colle si bien aux données réelles.

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