Comment m'accepter moi-même ?

[freeshost]

Être soi-même ne signifie pas ne pas évoluer, ne pas apprendre.

[olivierfh]

Quelqu'un disait sur un autre fil de ne pas s'observer mais regarder l'autre. Ne pas s'observer mais comparer avec l'autre pour ne plus avoir de crainte.

Ici (en fait "quand je me considère je me désole, quand je me compare je me console" et ses variantes auraient pour origine une réponse spirituelle faite par Paul-Joseph Barthez, 1734-1806); mais pas sûr que de se considérer soit inférieur soit supérieur soit mieux que de se considérer simplement égal tel qu'on est.

[Flower]

J'ai du mal comprendre un truc, mais moi justement j'ai tendance à observer les autres pour me fondre dans la norme? Bien sûr je dois aussi m'observer moi-même, mais en moyenne c'est la réaction de l'autre qui pourra éventuellement me dire si j'ai fait une bourde, puisque moi, je ne me rends pas compte.

Et pour répondre à une question posée plus haut: Oui, il y a des "bons" psys, et qui sont aussi capables de donner des méthodes ou des exercices concrets, mais généralement on trouve ça plutôt dans les TCC. En gros il faut un psy qui soit un peu directif et qui dise les choses clairement. (Quand j'ai accompagné mon copain chez son psy le mois dernier, le psy lui a dit quelques vérités pas forcément faciles à entendre à mon copain à la fin du rendez-vous, mais ça lui a bien ouvert les yeux!)

[Bubu]

(J' ai besoin de réagir, mais je ne sais pas quoi dire).

Les autres ?
Choisissez les, les autres!

Pourquoi chercher à entrer dans un moule ?
On est bien tel qu'on est !
Les moules, c'est pour les gâteaux !

Croyez bien que je cherche moi-même à m'en convaincre.
Mais si on s'échine à essayer de se voir à travers le regard des autres, on fini fou. Ou névrosé. Dépassé par ses complexes.
Osez ! Osez ! Cela libère l'esprit et aide à aller de l'avant !

(J'arrête après sur ce sujet, je ne sais pas quoi dire )

[Bubu]

Cessons d'être raisonnables.

[Bubu]

Je me dis qu'en fait, je ne me suis jamais vraiment accepté.
Je joue un rôle en permanence.
Le rôle d'un joker, d'un bouffon.
Mais je ne suis pas schizophrène.
Je trouve ça plus facile,et ça m'apporte beaucoup de plaisir.
C'est rigolo, de s'évertuer à dire des bêtises que plutôt des banalités acceptables.
Et on en tire plus de plaisir.
Et ça n’empêche en rien l'épanouissement personnel.
J'ai de réels intérêts, pour lesquels je ne plaisante pas. Ils structurent ma vie.

[Pupuce]

...........................

[Calimero]

........

[Pupuce]

.......................

[philigram]

C'est plus compliqué que cela. Il faut s'accepter mais aussi se conformer aux usages et dans le respect des autres et des lois.

Un exemple ton bête :
Une personne me double dans une fil d'attente. J'ai tendance à laisser faire pour éviter le conflit. Il faut maîtriser ses émotions, les conventions et le langage dans ce cas.
Si je suis moi, je vais lui rentrer dedans : "vous venez de me passer devant". Il m'est déjà arrivé que la personne soit de mauvaise foi (des petites vieilles qui comptent sur leur âge pour que ça passe). Je devrais insister : "vous êtes de mauvaise foi". Et là ça commence à me monter au nez ... et je peux rapidement en venir aux insultes et violences.
Dans ce cas, vaut mieux peut-être laisser faire. Car si on est pragmatique, ce n'est pas 5 minutes perdues qui vont me pénaliser dans ma journée.
Et dans l'autre cas j'aurais passé ces 5 minutes à gueuler et peut-être même un tour au commissariat !

Mais si je ne dis rien, je vais garder ma colère, ma frustration et une tension qui va venir s'accumuler aux autres de ce genre. Car je suis ainsi, je n'aime pas les injustices et les gens malhonnêtes.

Alors que faire ? S'accepter ou jouer (et comme dis Bigarre, l'humoriste raffiné, développer un cancer de l'anus).

[Pupuce]

......................................

[philigram]

Dans ce cas précis, je dis à la personne "je crois que j'étais avant vous" si j'en suis certaine. Si j'ai un doute : "étiez-vous avant moi?". Dans le cas 1, la personne te laisse passer en général, même si c'est un peu tendu. Dans le deuxième, en général, je laisse passer même si la personne dit que c'était à mon tour. Mon tour, en fait, je m'en fiche. Par contre, je n'aime pas le principe d'être grillée dans une file d'attente(je n'aime pas en général me faire enfler/avoir/prendre pour une imbécile/..). Dans tous les cas, il faut que je le dise sinon la tension interne est trop mauvaise.

Je pense qu'on peut être soi tout en respectant la correction(si on prend trop sur soi, il y a risque de péter une soupape). Il faut faire avec ce qu'on est et avec ce qu'est le monde extérieur. C'est du jonglage. Ou de l'exercice de haute voltige.

C'est là que le TSA pose problème.

Savoir ce qui est bon de faire/ce qu'on est.
Je connais pas mal de gens qui se foutent bien des autres et qui le vivent plutôt bien, et sont plus sereins que moi. J'ai souvent l'impression que c'est même le seul moyen d'être soi et être heureux. Dès qu'il faut réfléchir aux conséquences sur les autres, on est obligé de jouer, de prendre sur soi.
Trouver le juste milieu est compliqué car on ne sait pas ce qui peut poser problème à l'autre. Parfois même on se plante totalement.

Mon père traite ceux qui ne pensent pas comme lui de cons. Il arrive de leur dire. Cela lui évite de douter, de se poser des questions et de se remettre en cause. Cela fait 70 ans qu'il fonctionne ainsi, heureux.
Ma belle-soeur est un modèle dans le genre. Elle ne pense qu'à elle. D'un égoïsme sans borne. Arriver 2h en retard, oublier un RV, revenir sur des promesses ne lui pose aucun problème. Elle peut les mettre dans un club de vacances, alors que ses filles ne veulent pas, en leur disant devant elles qu'elle s'en "débarrasse" pour profiter de ses vacances.
Elle vit sa vie, fait ses activités, et gueule après les autres s'ils osent la remettre en question sur son fonctionnement. Elle assume tout. N'est-ce pas ça le bonheur après tout ? Si on a aucun scrupules, et qu'on ignore les autres ?
Moi, je ne peux pas. Mais c'est trop l'inverse.

[manuchou]

bonjour, caliméro
merci pour ce témoignage, pour cet exemple de sincérité, de lucidité, de richesse de sagesse, de justesse, de combat ordinaire (Larcenet) pour résister au monde, à la normalité.
merci pour ce débat que ton exposé, ton questionnement, a engendré
Bravo pour ce partage plein de pudeur de ta souffrance, pouvoir révéler ta différence avec autant de clarté, de simplicité n'est-ce pas une façon de l'accepter?
ton pseudo a fait parti de la liste, de mon embarras du choix pour mon lors de mon enregistrement, Eh oui, Caliméro un jour, Caliméro toujours, donc petit clin d'oeil sur ton Pseudo qui me semble intéressant sur et être un début de réponse à ta question,
http://accompagnement.osmosource.fr/blo ... e-calimero
"Le Syndrome de Calimero,
Certains connaissent le syndrome de Peter Pan et s'y com-plaisent.
D'autres celui de Calimero.
Il est aussi possible de vivre les deux syndromes ! Ce n'est pas exclus.
Voici quelques temps nous avions conseillé à des parents de montrer à leur enfant le dessin animé des aventures de Calimero. Dessin animé qui a marqué des générations d'enfants.
Que vous ayez vu ce dessin animé ou non, vous aussi pouvez connaître ce syndrome, en être imprégné. Vivre un profond sentiment d'injustice.

Qui était Calimero ?
Calimero est un petit poussin qui porte sur lui, en lui le poids du monde de l'injustice. A chaque expérience qu'il vit, il s'exclame tristement, larmoyant :
''C'est injuste, c'est vraiment trop injuste''....... "Sur le plan sociétal, ce sont toutes les strates de la société qui seraient à revoir !
Pour actionner ce levier là, la somme de ''l'individuel acteur'' unit par un élan collectif pourrait permettre une transformation en profondeur……bénéfique pour tous !
Nous ne sommes pas obligés de porter le poids du monde sur notre tête, nous ne sommes pas Atlas. Sortez, sortons du sentiment d'injustice ! Avançons sur le chemin de l'autonomie ! Ce qui ne signifie pas nécessairement avancer seul !"
bonne journée et encore

[Nanar02]

Fait comme moi les courses sur internet

Autrement je vais aux heures creuses et je prend ma place pour éviter que l'on me double, et si cela arrive je dois avoir un regard tellement agressif que cela doit faire peur.