Jean : Mes mots traduisent mal ma pensée. C'est compliqué... J'évoquais ma difficulté à mener une
relation avec ce que ça implique de discussions, d'évolution... Bref, pour moi une matière à d'infinies réflexions !
Murielle : Je me suis relu, ce que j'ai écrit me semble
dur... J'ai l'impression d'être un
sans coeur mais en étant honnête je ne vois pas trop ce que je pourrais
nuancer...
Qu'aurait-il fallu faire pour te réconforter?
Qu'aurais-tu aimé que quelqu'un fasse pour t'aider?
Ce sont deux questions que je me suis beaucoup posé... Et à vrai dire je ne sais pas trop, aujourd'hui encore je suis presque totalement incapable de demander de l'aide et presque autant de répondre favorablement quand on m'en propose (même si j'en aurais besoin !). Mais c'est sans doute assez propre à moi...
On m'a souvent dit
"je suis toujours là si tu as besoin d'aide",
"tu peux tout me dire",
"si quelque chose ne va pas...". J'ai souvent promis par obligation :
"la prochaine fois tu nous le diras ?". Sans effet sur moi... (mais il faut dire que d'abord j'attendais que les autres devinent et ensuite j'ai tout fait, dès que j'ai senti que quelque chose clochait avec moi, pour ne pas laisser voir de failles, j'avais très peur que si je montre une faiblesse on ne découvre les autres...)
Ah tout de même... Je ne supporte pas
l'inquiétude disproportionnée (très subjectif... !). Je sais par exemple que le changement dans la voix de ma mère lorsque quelque chose n'allait pas, que ce soit énervement ou inquiétude, m'a toujours énormément
perturbé (j'avais toujours l'impression qu'elle
criait je crois...). Etant stressé "en permanence" j'avais une faible
tolérance pour celui exprimé par les autres : la goutte d'eau qui peut faire déborder le vase...
Je ne crois pas avoir été d'une grande aide.

En tous cas, n'ayant le plus souvent même pas d'idée claire sur ce qui aurait été "bien" ou "le mieux" je n'aurais jamais de reproches envers ceux qui ont fait de leur mieux avec moi !