Rappelons que, en science, on applique notamment le principe de
réfutabilité, mis en avant notamment par Karl Popper.
Donc, la science, ce n'est pas rechercher un ensemble de croyances définitif qu'on ne devrait plus adapter durant notre vie, durant notre existence, mais toujours une mise à l'épreuve (par l'expérience, pas par le blabla) des théories. Au contraire, c'est toujours envisager le changement, mais ce changement doit être étayé par des expériences, réalisées dans des cadres donnés.
Attention aux effets de halo et de la première impression. Si on s'y laisse aller, on risque les scénarios suivants :
- on a eu une première impression positive d'une entité E(x), nos observations suivantes de E(x) sont interprétées positivement, les "ressentis" positifs s'accumulent, et l'on n'envisage plus (on rejette ou on minimise) les observations, les faits ou les propos qui remettent en question (montrent les points négatifs de) E(x) ; on se dit ou se convainc alors que E(x) est parfait (héros, irréprochable, sacré, etc.) ou que E(x) est une solution miracle ou que E(x) est la solution à tous nos problèmes ;
- on a eu une première impression négative d'une entité E(y), nos observations suivantes de E(y) sont interprétées négativement, les "ressentis" négatifs s'accumulent, et l'on n'envisage plus (on rejette ou on minimise) les observations, les faits ou les propos qui montrent les points positifs de E(y) ; on fait de E(y) le bouc émissaire, le diable, le monstre (indéfendable, "inempathisable", "infréquentable").
Bref, on n'en démord pas, mordicus ! On s'attache trop à des croyances, quitte à recourir au déni de réalité. On n'envisage plus la remise en question de celles-ci.
Ce n'est pas le bon chemin.
Puis ne mélangeons pas politique et psychanalyse.