En voilà un terme qui met du baume au coeur! Très agréable à lire. Merci à lui!


En voilà un terme qui met du baume au coeur! Très agréable à lire. Merci à lui!
Tu peux prendre ton temps pour essayer de lire le compte-rendu, pas besoin de se précipiter ! Et je pense que tu as le droit, parfois, de ne pas être forcément d'accord avec ce qui a été interprété ou dit.Cécile75 a écrit : ↑lundi 28 novembre 2022 à 10:39 Oui, tu as raison, je devrais le prendre comme ça. Avec des pincettes et à ma convenance.
Si, je me reconnais, et c'est un soulagement pour moi. Le problème est ce que notre société en fait. Si c'est pour être étiquetée "anormale", rangée dans une case à part, finalement pour les autres c'est à ça que sert notre diagnostic ?
Mon psychiatre a simplement changé le type de mon ALD en "TSA favorisant un état dépressif".
Non, je ne compte pas demander d'aides ni contacter les services médico-sociaux. Je suis en train de sortir du suivi médico-social ayant nécessité le diagnostic, je n'ai pas du tout une bonne opinion des intervenants que je trouve bornés et incompétents. Je ne me considère pas "malade" et je ne fais confiance, a priori, à aucun intervenant du système social.Fluxus a écrit : ↑lundi 28 novembre 2022 à 10:54 Tu peux prendre ton temps pour essayer de lire le compte-rendu, pas besoin de se précipiter ! Et je pense que tu as le droit, parfois, de ne pas être forcément d'accord avec ce qui a été interprété ou dit.
J'ai eu du mal à lire le mien personnellement, enfin au début, j'y suis allée sans trop de craintes (surtout pour les bilans sensoriels, psychomoteurs et orthophoniques) mais en lisant la partie avec l'ADOS et l'ADI-R, j'ai eu plus de mal.
L'ADOS parce que c'est littéralement une retranscription et description (avec les cotations et toutes les remarques) de l'entretien filmé et l'ADI-R parce que ça ne dépendait que de mon parent qui a passé l'entretien et je pouvais ne pas être potentiellement d'accord avec ce qui était dit et retranscrit mais j'ai essayé de me détacher de ça en me disant que c'était ce que mon parent avait remarqué de moi (qui était réel) MAIS avec SON interprétation des choses. Et que ça pouvait aiguiller les professionnels donc tant mieux mais que ça ne voulait pas dire que je correspondais littéralement aux interprétations que mon parent pouvait se faire, par exemple.
Après j'ai relu la partie du bilan neuropsychologique complet et le bilan de l'assistante sociale et idem, comme ça touchait et ça retranscrivait aussi pas mal de choses que j'ai pu dire de manière "brute", j'avais plus de mal à relire, d'autant plus que lorsque j'employais des mots vulgaires, cela était retranscrit tel quel !
Est-ce que tu comptes demander ou nécessiter des aides avec la MDPH ? Demander de l'aide d'un service médico-social style un SAMSAH TSA ? Parce que c'est vraiment en ça, aussi, que le bilan peut aider. Disons que ça peut aider à rebondir en mettant des mots sur ce qui est compliqué et ce qu'on peut améliorer pour faciliter le quotidien par exemple.
Je viens seulement de lire mon rapport également, il est arrivé tard et je n'avais pas vraiment eu envie de le lire jusqu'à la semaine dernière. Mais là je commence un suivi avec une nouvelle psy spécialisée en TSA et elle voulait qu'on en parle, donc bien obligée... Je m'y reconnais et en même temps non, est-ce vraiment de moi qu'on parle quand on décrit cette personne handicapée ? Ca m'a beaucoup interrogée sur ce que je projetaisCécile75 a écrit : ↑lundi 28 novembre 2022 à 11:45 J'ai lu mon rapport final. Je vais en reparler avec ma psy.
J'ai du mal à comprendre pourquoi ma ritournelle "on va tous mourir" fait de moi une dépressive sévère.
A part une espèce rare de méduse, on est tous mortels. Ma phrase est donc juste.
Dans l'ancien temps, on n'avait pas peur de parler de la mort, on passait même une bonne partie de sa vie à s'y préparer.
Voilà un élément qui me fait relativiser le "diagnostic". Si l'époque contemporaine n'était pas empreinte d'un refus malsain de la mort confinant au déni, je ne serais pas étiquetée "dépressive sévère".
Bien sûr que c'est sain! Il faut pouvoir vivre un deuil!Artemisia69 a écrit : ↑lundi 28 novembre 2022 à 21:36
Je viens seulement de lire mon rapport également, il est arrivé tard et je n'avais pas vraiment eu envie de le lire jusqu'à la semaine dernière. Mais là je commence un suivi avec une nouvelle psy spécialisée en TSA et elle voulait qu'on en parle, donc bien obligée... Je m'y reconnais et en même temps non, est-ce vraiment de moi qu'on parle quand on décrit cette personne handicapée ? Ca m'a beaucoup interrogée sur ce que je projetais![]()
Et oui, ta phrase est juste, ainsi que ton ressenti sur notre époque. Enfin, de mon point de vue. Je viens d'une famille de paysans catho où on veillait les morts dans le salon, avec la famille et les amis qui passaient apporter leur soutien et des victuailles. Le jour où gamine, j'ai raconté ça en classe à propos du décès de mon grand-père, ils se sont tous mis à hurler que c'était glauque, sordide, flippant, "et tu as dormi dans la même maison ??? "... Je n'ai pas compris. Et je ne comprends toujours pas, car à mon avis cette façon de vivre le deuil était plutôt saine. A Madagascar, on retourne même les défunts, dans la plus grande liesse, jusqu'à complète corruption du corps, car ce n'est qu'à ce moment, croit-on, que l'âme peut rejoindre le monde de l'au-delà... C'est peut-être extrême, mais du moins la mort n'y est-elle pas frileusement escamotée. Cela ne s'attrape pas, mais on va tous y passer (bon, certes, je suis également considérée comme dépressive ... Mais je suis également considérée comme anxieuse sévère, et ce n'est pas la mort qui me stresse, ce sont les gens).
On est en train de s'écarter du sujet du diagnostic (amis modos, nous avons péché : déplacez-nous s'il vous siedCécile75 a écrit : ↑mercredi 30 novembre 2022 à 21:05 Bien sûr que c'est sain! Il faut pouvoir vivre un deuil!
J'ai une expérience fort désagréable du deuil principal qui toucha ma vie, celui de ma mère. Nous eûmes un accident de voiture quand j'étais enfant, dont elle décéda. Je me retrouvai dans le coma, et à mon réveil je souffrai d'amnésie traumatique. J'avais oublié ma mère. Je savais qu'elle était morte (comment le savais-je?..), mais ça ne me faisait rien....
Aujourd'hui, je sais que son souvenir est caché dans ma tête, mais présent.
Aussi, ceux qui croient à la vertu de l'amnésie traumatique se trompent. Ça aide sur le coup, mais à terme c'est très compliqué. La mort fait partie de la vie et doit savoir se vivre aussi ..