Tugdual a écrit :
Vous éviterez ainsi de vous faire du mal,
et à nous-mêmes par la même occasion ...
Tâchons juste de montrer comment aurait pu se comporter une vraie modératrice.
Voilà la phrase, brut de décoffrage, de Manichéenne:
Je trouve que le préjugé des LGBT guidés par leur désir est à vomir.
Ce à quoi, si elle avait fait preuve de professionnalisme et de pédagogie, elle aurait pu plutôt répondre:
"Il me semble que c'est un préjugé ou du moins une formulation très maladroite. Si tu veux creuser la chose, tu peux consulter ce document ou cette discussion [mettre ici un lien]"
Ce qui est insupportable, c'est d'être pris systématiquement à parti sur la base de jugements moraux, de goûts et de dégoûts constamment affirmés et répétés en guise de verdict, et parfois avec une totale mauvaise foi ("
faites ce que je dis, pas ce que je fais")..
Ce qui est insupportable, c'est de voir d'autres rédiger et extrapoler systématiquement vos intentions à votre place (et toujours de la pire manière possible), sans jamais prendre la peine de rédiger une réponse mature et de bonne foi destinée à une personne également mature et de bonne foi.
On peut s'adresser à autrui en pensant sincèrement pouvoir lui apporter quelque chose, sans nécessairement faire preuve de sarcasme, d'ironie, d'insultes, de mots crus et vulgaires, ou de toutes ces expressions qui dénaturent la substance même du message que l'on chercherait à communiquer. Du moins, c'est ce que j'espère.
Je n'ai jamais prétendu tout comprendre ni avoir raison. Jamais. Or, j'ai l'impression de faire face à des gens qui au contraire semblent catégoriquement imbus d'eux-mêmes, de leurs certitudes et de leurs "vérités" (
), et qui suspectent que toute personne en face d'elle procédera mentalement exactement de la même manière qu'eux, c'est à dire sans aucune prudence et comme si elle cherchait seulement à se prouver quelque chose, à se faire seulement plaisir.
C'est aussi le problème des lieux où certains se croient en représentation d'eux-mêmes, comme dans une pièce de théâtre permanente, et où trop souvent, la recherche effrénée du "bon mot", quitte à passer par l'humiliation d'autrui, prime sur toute communication sincère, détaillée et véritable.