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Re: Motivation a devenir "sociable"
Posté : lundi 2 décembre 2024 à 20:33
par daphnée
la Bête a écrit : ↑mercredi 11 février 2015 à 20:01
Parfois une passion ou une motivation (un jeu, un sujet d'intérêt, un objectif précis) vient à point le jour où il faut, et vaut mieux que tous les efforts extirpés à contre-cœur. Le jour où quelque chose vous y poussera, où la volonté viendra de vous, vous aurez déjà plus de chances de parvenir à "aimer ça" (ou du moins à équilibrer la balance effort/bénéfice).
Ça a été le cas pour mon frère (bien qu'il ne soit pas diagnostiqué, je le précise par honnêteté).
Et si ça ne vient pas, que votre vie vous convient et que vous vous sentez bien là où vous en êtes, si vous estimez que ça peut continuer de fonctionner ainsi à l'avenir, le psy n'aura pas le dernier mot.
Je suis assez de ton avis.
Je donne mon avis de non diagnostiquée ça vaut ce que ça vaut lol...
Pour ma part dans une épreuve ( difficultés relationnelles avec certaines personnes, fragilité dans le cadre de ce conflit), une psychologue m'a conseillé de " ne surtout pas m'isoler"... J'etais jeune maman ( un bebe tout petit). J'ai mis du temps à suivre son conseil car mes seuls contacts avec l'exterieur ces mois-là ( après ce conseil de la psy) étaient:
- mon bebe
- parler à des médecins / psys/ assistantes sociales ( c'est deja beaucoup!)
- des tres bonnes amies par telephone ou ma famille
Faut dire que c'etait suite au confinement et que j'etais dans une nouvelle region ! pas facile
Au bout de quelques années je me suis fait deux amies : une maman de l'école de ma fille récemment ( avec qui on a tout de suite accroché : coup de foudre amical !!), et une amie très introvertie que j'ai rencontré à l'hopital lorsque j'ai fais une depression ( dans cette periode là).
Les autres connaissances de ma zone géographique que j'apprécie, parfois beaucoup, me proposent de se voir, de mieux se connaître etc, mais on n'a pas tissé de réelles amitiés. On se croise...
Quand à mes ami(e)s qui sont loin géographiquement, j'ai du mal à " entretenir le lien". Et malheureusement on s'éloigne aussi en terme d'amitié. Sauf avec une amie HPI ( on reste très très proches malgré la distance...). Faut dire qu'on a beaucoup de points commun et de sympathie l'une pour l'autre. Ce sont des hasards de la vie qui nous ont rapproché ( quand j'habitais dans sa region, on se croisait souvent, puis j'ai déménagé ... mais par la suite on s'est annoncé nos grossesses le même jour!). Pleins de sujets de discussion, comme avec une de mes soeurs, on peut parler interminablement.
Ceci dit parmis mes traits autistiques je n'ai pas de difficultés si grandes au niveau de la sociabilité, c'est léger, disons.
Parfois la confiance en soi, ça aide aussi, je trouve. On a cet élan vers les autres, cette assurance quand on parle.
Personnellement après avoir pris conscience que j'étais surement autiste j'ai eu un besoin d'isolement assez fort, avec le temps j'ai retrouvé ce goût de l'amitié. Pourtant, souvent, je n'ai pas le même engouement que les autres ( pour se voir, etc); voire les discussions m'envahissent en même temps qu'elles sont agréables...
Alors bon courage à ceux qui ont envie de s'isoler ( j'espère que vous n'en souffrez pas) et à ceux qui ne savent pas comment créer un lien.
Re: Motivation à devenir "sociable"
Posté : jeudi 5 décembre 2024 à 19:17
par Lilas
Daphnée, comme nous te l'avons déjà signalé, l'espace TSA est réservé aux témoignages de personnes diagnostiquées. Même en précisant que tu ne l'est pas, le tien n'y a pas sa place.
Re: Motivation à devenir "sociable"
Posté : vendredi 6 décembre 2024 à 18:02
par Ostara
Aucunes motivations,je déteste ça et je fuis les amitiés,trop envahissant en énergie,
Je n'en trouve aucune utilité,j'aime bien les relations sympathiques pour échanger une blague de façon passagère mais qui n'implique pas d'engagements,je suis solitaire et c'est ma nature profonde de toute façon.
Je n'y trouve aucunes utilités a avoir des amis,après c'est juste personnel,je respecte qu'on ne partage pas mon avis les gens qui veulent des amis ben le principal c'est d'être bien dans sa vie,juste je n'arrive pas a me mettre a leurs places et je ne comprend pas cette motivation, parce que moi je n'ai pas cette envie,ça aide pas a se mettre à la place des autres,
Daphnée pour les personnes qui ne sont pas diagnostiquée tu peux aller témoigner dans la section avant le diagnostic.
Re: Motivation à devenir "sociable"
Posté : samedi 7 décembre 2024 à 13:11
par Torvi
Bonjour, je comprends!
Ayant déménagé récemment je suis sous pression de pendre la crémaillère. J'ai beaucoup de connaissances qui me demandent sans cesse quand est ce que je ferais une fête, donc je serre les dents, je me prépare au bruit, aux parfums nauséabonds, aux conversations inutiles et j'organise. Ce sera le vendredi 13
Heureusement étant hyperactive je vais pouvoir gérer toute seule (je vis seule), mais ça va être compliqué à gérer dans ma tête.
Re: Motivation à devenir "sociable"
Posté : lundi 9 décembre 2024 à 9:27
par daphnée
Lilas a écrit : ↑jeudi 5 décembre 2024 à 19:17
Daphnée, comme nous te l'avons déjà signalé, l'espace TSA est réservé aux témoignages de personnes diagnostiquées. Même en précisant que tu ne l'est pas, le tien n'y a pas sa place.
Excuse-moi tu peux le supprimer,
j'ai vu ton rappel après. Ca fait longtemps que je ne viens plus beaucoup sur le forum.
Et depuis j'ai avancé dans mes questionnements ( certaines personnes ont remarqué l'autisme sans que je leur dise; j'ai avancé sur ma connaissance de moi-même...). Du coup je crois que je me sens pousser des ailes désolée
Re: Motivation à devenir "sociable"
Posté : mercredi 11 décembre 2024 à 8:17
par ad_astra
A quoi bon être sociable si c'est contre nature et si il n'y a pas de manques à ce sujet ?
Je trouve que de brandir quasi automatiquement cette incitation à la sociabilisation est assez violent en fait... On a beau nous rabattre les oreilles avec le fait que l'homme est une espèce grégaire, qu'il est fait pour vivre en groupes, je ne pense pas qu'il n'y ait qu'une seule vérité. Cette idée repose principalement sur l'observation que l'humain a évolué en groupes sociaux depuis des milliers d'années, ce qui est censé avoir développé chez lui des capacités sociales telles que la communication, la coopération et l'empathie...
Il y a quelques personnes / livres que je t'invite à relire :
Into the Wild de Jon Krakauer : qui raconte l'histoire de Christopher McCandless, un jeune homme qui a choisi de vivre seul dans la nature pour échapper à la société moderne.
L'Étranger de Albert Camus : qui raconte l'indifférence de son personnage principal, Meursault envers la société et les conventions sociales, ainsi que sur la possibilité d'une existence solitaire et indépendante.
Ainsi parlait Zarathustra de Friedrich Nietzsche : qui a souvent soutenu l'idée d'un individu fort, qui se tient au-dessus de la masse et qui crée ses propres valeurs en toute autonomie et qui n'a pas besoin de l'approbation ou du soutien de la société.
Re: Motivation à devenir "sociable"
Posté : mercredi 11 décembre 2024 à 20:09
par Yann73
Ben, y a la "règle" et y a les marges. Je trouve que les marges sont plus intéressantes à étudier dans les sciences humaines. Aussi dans d'autres sciences comme la biologie.
Re: Motivation à devenir "sociable"
Posté : vendredi 13 décembre 2024 à 0:11
par Hydrean
ad_astra a écrit : ↑mercredi 11 décembre 2024 à 8:17
A quoi bon être sociable si c'est contre nature et si il n'y a pas de manques à ce sujet ?
Je trouve que de brandir quasi automatiquement cette incitation à la sociabilisation est assez violent en fait... On a beau nous rabattre les oreilles avec le fait que l'homme est une espèce grégaire, qu'il est fait pour vivre en groupes, je ne pense pas qu'il n'y ait qu'une seule vérité. Cette idée repose principalement sur l'observation que l'humain a évolué en groupes sociaux depuis des milliers d'années, ce qui est censé avoir développé chez lui des capacités sociales telles que la communication, la coopération et l'empathie...
Il y a quelques personnes / livres que je t'invite à relire :
Into the Wild de Jon Krakauer : qui raconte l'histoire de Christopher McCandless, un jeune homme qui a choisi de vivre seul dans la nature pour échapper à la société moderne.
L'Étranger de Albert Camus : qui raconte l'indifférence de son personnage principal, Meursault envers la société et les conventions sociales, ainsi que sur la possibilité d'une existence solitaire et indépendante.
Ainsi parlait Zarathustra de Friedrich Nietzsche : qui a souvent soutenu l'idée d'un individu fort, qui se tient au-dessus de la masse et qui crée ses propres valeurs en toute autonomie et qui n'a pas besoin de l'approbation ou du soutien de la société.
J'avoue souvent dire que ça me semble contre nature (enfin plutôt peu naturel) mais ne serait-ce pas plutôt plus difficile d'être sociable ou être à la recherche d'une autre forme de sociabilité que contre-nature en soi ? Après tout on a bien des échanges sociaux sur internet (ce forum y compris). Si c'était si contre-nature que ça on éviterai les forums etc (je pense) .
Re: Motivation à devenir "sociable"
Posté : vendredi 13 décembre 2024 à 10:33
par ad_astra
Hydrean a écrit : ↑vendredi 13 décembre 2024 à 0:11
ad_astra a écrit : ↑mercredi 11 décembre 2024 à 8:17
A quoi bon être sociable si c'est contre nature et si il n'y a pas de manques à ce sujet ?
Je trouve que de brandir quasi automatiquement cette incitation à la sociabilisation est assez violent en fait... On a beau nous rabattre les oreilles avec le fait que l'homme est une espèce grégaire, qu'il est fait pour vivre en groupes, je ne pense pas qu'il n'y ait qu'une seule vérité. Cette idée repose principalement sur l'observation que l'humain a évolué en groupes sociaux depuis des milliers d'années, ce qui est censé avoir développé chez lui des capacités sociales telles que la communication, la coopération et l'empathie...
Il y a quelques personnes / livres que je t'invite à relire :
Into the Wild de Jon Krakauer : qui raconte l'histoire de Christopher McCandless, un jeune homme qui a choisi de vivre seul dans la nature pour échapper à la société moderne.
L'Étranger de Albert Camus : qui raconte l'indifférence de son personnage principal, Meursault envers la société et les conventions sociales, ainsi que sur la possibilité d'une existence solitaire et indépendante.
Ainsi parlait Zarathustra de Friedrich Nietzsche : qui a souvent soutenu l'idée d'un individu fort, qui se tient au-dessus de la masse et qui crée ses propres valeurs en toute autonomie et qui n'a pas besoin de l'approbation ou du soutien de la société.
J'avoue souvent dire que ça me semble contre nature (enfin plutôt peu naturel) mais ne serait-ce pas plutôt plus difficile d'être sociable ou être à la recherche d'une autre forme de sociabilité que contre-nature en soi ? Après tout on a bien des échanges sociaux sur internet (ce forum y compris). Si c'était si contre-nature que ça on éviterai les forums etc (je pense) .
Quand je parle de "contre nature" je parle de contre SA propre nature.
Il semblerait en effet que le genre humain ait manifestement besoin de ça dans sa vaste majorité, mais je reste clairement persuadé qu'il est possible de faire autrement et que ce n'est pas forcément un besoin primaire.
Dans mon cas, j'ai honnêtement de moins en moins besoin de contacts sociaux, ça a même clairement tendance à me gonfler, et j'ai dans l'immense majorité des cas l'impression que ceux-ci ne m'apportent pas grand chose et me font perdre un temps précieux. Je dis souvent en rigolant (mais sûrement avec une pointe de vérité au fond) que je finirais ermite...
Re: Motivation à devenir "sociable"
Posté : vendredi 27 décembre 2024 à 15:24
par Jeannot
Perso, de mon expérience, j'avais remarqué que j'avais souvent du mal à trouver des sujets à parler avec n'importe qui et que je me trouve souvent comme un con devant des gens sans savoir répondre même à un truc tout con comme une blague, même si je comprends j'ai jamais rien à répondre quand on discute...
C'est encore plus dur à supporter que je sois pas en synchro avec tout le monde, parce que quand on parle d'un sujet, mon copain me raconte un truc, je raconte un truc, mais on ne se rend pas compte qu'on est en train de parler de deux sujets pas pareils, mais vu que ce qu'on dit ça se ressemblent, moi j'ai tendance à mieux remarquer mais mon copain (c'est un exemple) continue sur son sujet.
Hier, un proche et moi ont s'est pris la tête et il m'a cassé les couilles et il a essayé de me creuser (ça veut dire savoir plus sur moi pour ceux qui comprennent pas) il m'a pas lâché mais c'est pas ici que je voudrais remmener ce problème, mais sinon, il était convaincu d'un truc sur moi, probablement du manque de confiance en moi.
Mais j'étais pas sûr à quoi il pensait exactement donc j'étais bloqué comme un con à chercher la réponse qu'il veux parce que moi j'ai du mal à mettre en ordre mes idées et c'est justement parce qu'il soulait que j'étais mal. J'essaye de mettre à l'écart qu'il a tendance à essayer de me mélanger l'esprit (me rendre confus) avec pleins de conneries. Moi je vois la manipulation, sans s'en rendre trop compte, il n'arrive pas à jouer avec ma confiance genre résister aux jeux (ou à la manipulation) des autres mais il sait le faire avec ma faiblesse, je suis très sensible et trop poli, c'est là que j'ai du mal.
En gros, on parle de deux sujets différents mais qui rejoignent la même idée, je crois. On a deux attentes différentes, le problème c'est pas si on se comprends, c'est la synchro. Moi je sais lire entre les lignes à tout le monde de ce que j'ai vu mais j'ai plus de mal à cibler le sujet et "l'identité" des autres façon de parler, je comprends les choses mais j'ai du mal à les connaître si je peux me faire comprendre...
Re: Motivation à devenir "sociable"
Posté : mardi 7 janvier 2025 à 9:09
par bugmann
Dans un sens je vis une situation inverse puisque j’essaie de ne plus réaliser autant d’efforts pour me socialiser, de ne plus m’adapter autant aux autres, de ne plus déployer toutes les règles régissant les contacts sociaux, etc… Bref tous ces efforts nécessaires pour s’insérer socialement mais qui demandent tellement d’énergie.
Enfant, mes parents m’ont obligé à apprendre ces règles et ils pouvaient se montrer maltraitant à cet effet. J’ai donc fini par appliquer les formules de politesse, adopter la posture souhaitée, etc… rien d’induit ou d’automatique, juste de l’appris par cœur et de l’intellectualisation pour répondre systématiquement à leurs attentes.
A titre d’exemple, un jour mon père m’a adressé au réveil un « salut, comment vas-tu ? » auquel j’ai répondu par « bof, moyen ». Non satisfait par ma réponse il m’a indiqué qu’il se fichait bien de savoir comment je me portais, qu’il s’agissait là d’une formule de politesse à laquelle je devais répondre par « salut, bien et toi ! » même lorsque je ne me sentais pas bien… Et si vous aviez connu mon père, vous auriez compris que je n’avais pas d’autres choix que de m’astreindre à ses demandes.
Par la suite, l’être humain puis la psychologie sont devenus mon intérêt spécifique. Des heures à regarder les personnes se comporter, déambuler, se saluer, etc… pour ensuite tout analyser, enregistrer, etc… et ainsi me créer une imposante bibliothèque mentale des comportements humains ainsi que des contacts sociaux.
Grâce à un cerveau pour le moins rapide, je sais m’insérer socialement et me montrer « presque » normal. Une différence parfois perceptible mais qui m’a néanmoins permis d’avoir une vie sociale.
A quel prix me direz-vous ? J’ai payé cher. Ces efforts m’épuisent littéralement et à force de m’adapter perpétuellement aux attentes des autres, j’ai fini par ne plus savoir qui j’étais réellement.
De plus, j’ai souffert de maltraitance durant mon enfance avec comme conséquences une fois adulte un large déficit en terme d’autonomie et un trouble de l’attachement. Ces atteintes m’ont longtemps empêché d’oser être qui je suis. J’avais peur d’être rejeté et j’avais trop besoin des autres pour m’offrir la sécurité que je n’arrivais pas à m’offrir moi-même.
Aujourd’hui je pense qu’il faut autant que possible être soi dans la vie privée et que s’il faut trouver un juste milieu dans la vie professionnelle pour s’adapter sans s’épuiser. Ok, je suis conscient que ce n’est pas facile. S’adapter socialement pour tout de même être entouré, ne pas devenir un sujet de moquerie, conserver un job, etc… sans perdre son identité ni s’épuiser.
Sur ce thème particulier, je ne suis pas certain qu’un psy soit d’une grande utilité car celui-ci risque de ne pas adapter ses réponses à notre contexte. Des ateliers de compétences, etc… me paraissent plus indiqués.