Rôle du Psychologue?
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Re: Rôle du Psychologue?
C'est en effet ce à quoi tend la psychologie contemporaine notamment avec l'approche comportementaliste, adapté l'environnement aux personnes TED et non l'inverse.
Je suis tout à fait d'accord avec vous, d'où l'utilisation du terme "Parfois" au début de ma phrase. On ne peut généraliser, et ce même avec une population dite "normal". Ce que je voulais dire c'est qui'il ne faut pas automatiquement oublier le passé lorsque l'on prend en charge dans un cadre thérapeutique un patient TED, mais il est vrai en effet qu'il ne faut pas non plus automatiquement tenter de creuser dans le passé du patient. Tout est une question d'adaptation à la personne qui est en face de nous
Je suis tout à fait d'accord avec vous, d'où l'utilisation du terme "Parfois" au début de ma phrase. On ne peut généraliser, et ce même avec une population dite "normal". Ce que je voulais dire c'est qui'il ne faut pas automatiquement oublier le passé lorsque l'on prend en charge dans un cadre thérapeutique un patient TED, mais il est vrai en effet qu'il ne faut pas non plus automatiquement tenter de creuser dans le passé du patient. Tout est une question d'adaptation à la personne qui est en face de nous
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Re: Rôle du Psychologue?
Il y aura de la pression, je ne me leurre pas, j’espère juste avoir les armes en tant voulu pour me "battre".
Je connais Attwood, en effet, en revanche l'idée de développer des services pour Asperger par des Aspergers n'était pas venu jusqu'à mes oreilles, c'est une réflexion intéressante à creuser.
En revanche je reconnais ne pas connaître Mottron et Zaffran, je vais m'atteler au plus vite à combler cette ignorance, merci
Je connais Attwood, en effet, en revanche l'idée de développer des services pour Asperger par des Aspergers n'était pas venu jusqu'à mes oreilles, c'est une réflexion intéressante à creuser.
En revanche je reconnais ne pas connaître Mottron et Zaffran, je vais m'atteler au plus vite à combler cette ignorance, merci
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Re: Rôle du Psychologue?
dsl, je te reprend, mais il ne faut pas faire l'amalgame entre psychothérapeute et psychologue, ce n'est pas la même chose. n'importe qui peut être psychologue avec un diplôme a la fac, mais un psychothérapeute c'est 4 ans de formation en plus et au moins dix ans de thérapie personnelle.Idée a écrit : Au début de ma psychothérapie, mon psychologue..
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Re: Rôle du Psychologue?
Pour Zaffran/Winckler (et le rôle du soignant), des infos par ici : http://martinwinckler.com/ (Pas eu le temps de sortir des références, il faut fouiller !)EtudiantePsychoV a écrit :En revanche je reconnais ne pas connaître Mottron et Zaffran, je vais m'atteler au plus vite à combler cette ignorance, merci
Pour Mottron, voici un aperçu de sa vision :
L'autisme, une différence plus qu'une maladie.
Pour des infos plus complètes voir son livre L'autisme, une autre intelligence
(on peut trouver des extraits en cherchant sur "google livres").
Fait à noter, Mottron est un psychiatre français qui a immigré au Québec (en réaction au fait qu'il ne pouvait pas faire avancer ses recherches en France, vu le climat). Voilà parfois jusqu'où il faut aller pour se battre pour ses idées (et pourquoi je disais qu'il y aurait la pression).
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Re: Rôle du Psychologue?
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Rôle du Psychologue?
Humm... Il faudrait voir où ça en est tout ça aujourd'hui en France, car il y a un moment que je n'ai pas suivi. À l'époque, c'était plutôt l'inverse (le psychologue qui avait fait des études universitaires et le psychothérapeute qui pouvait être "n'importe qui"). Je sais que ça a bougé depuis (je me rappelle l'amendement Accoyer) et que le titre de "psychothérapeute" est peut-être mieux protégé maintenant. En tous les cas, ça avait soulevé les débats.Tempus Fugit a écrit :dsl, je te reprend, mais il ne faut pas faire l'amalgame entre psychothérapeute et psychologue, ce n'est pas la même chose. n'importe qui peut être psychologue avec un diplôme a la fac, mais un psychothérapeute c'est 4 ans de formation en plus et au moins dix ans de thérapie personnelle.Idée a écrit : Au début de ma psychothérapie, mon psychologue..
Par chez moi au Québec, il y a eu aussi ce type de débat autour du titre de "psychothérapeute". Avant, n'importe qui aussi pouvait utiliser ce titre et cela a amené bien des dérives. (Voir cette vidéo : Ne laissez pas n'importe qui entrer dans votre tête). Il y a eu plusieurs reportages chocs (et choquants !) qui ont amené à légiférer. Depuis peu (un ou deux ans je crois), le titre de psychothérapeute est maintenant un titre réservé aux professionnels de la santé qui ont une formation en psychothérapie (le psychologue principalement, certains psychiatres, médecins, travailleurs sociaux...). Les anciens "psychothérapeutes" non formés, s'appellent désormais pour la plupart des "coachs de vie" (avec le même risque de dérives que sous leur ancienne dénomination (beaucoup d'incompétences, de charlatanisme, d'ésotérisme, parfois des portes d'entrée vers des sectes...).
En ce qui me concerne j'ai bel et bien fait une psychothérapie avec un psychologue (un doctorat en psychologie est demandé au Québec pour porter le titre de psychologue).
Édit : Plus d'infos par ici : https://www.ordrepsy.qc.ca/fr/public/la ... rapeute.sn Peut-être existe-il un équivalent explicatif comme celui-ci pour la situation en France ?
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Re: Rôle du Psychologue?
Je ne sais pas si mon lien est à jour -> Non !
En gros :
En gros :
- psychologue : DESS ou un DEA Master II ;
- psychiatre : médecin spécialisé dans les troubles psychiatriques ;
- psychothérapeute : tout et n'importe quoi jusqu'en 2010, encadré depuis, mais il reste des dispenses ;
- psychanalyste : spécialité franco-suisse (pour creuser) ...
- 18/02/2014 : Précisions car mon lien datait.
- 19/02/2014 : Présentation.
- 13/12/2015 : Ajout de deux liens.
Modifié en dernier par Tugdual le mercredi 19 février 2014 à 9:23, modifié 5 fois.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Rôle du Psychologue?
oui j'ai dis n'importe qui mais dans le sens ou si le psychologue n'a pas réglé ses propres problèmes avec une thérapie et n'a pas été formé a une méthode (il y en a plein) de thérapie, il ne peut pas se prétendre psychothérapeute, ca fait des dégâts. et effectivement en France c'était le cas avant, il y avait débat vers 2007, j'étais en formation de psychothérapie justement et on nous a expliqué que bientôt, un cardiologue pouvait se prétendre psychothérapeute mais pas un psychothérapeute qui a fait une formation. je ne suis pas plus au courant par ce que j'ai laissé tomber.
il y avait trop de rivalité entre les différents lobby, freudien, comportementaliste, pingouins et tout le tintoin.
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Re: Rôle du Psychologue?
En France, il y a aussi le Dr Lemonnier qui est très impliqué auprès des personnes autistes, des familles et qui soutien l'inclusion des enfants autistes en milieu scolaire qui rencontre lui aussi des difficultés de réception par le milieu (les autres psys). Pour plus d'infos, voir cette discussion : Le Dr Lemonnier écarté du CRA - réactionsIdée a écrit : Fait à noter, Mottron est un psychiatre français qui a immigré au Québec (en réaction au fait qu'il ne pouvait pas faire avancer ses recherches en France, vu le climat). Voilà parfois jusqu'où il faut aller pour se battre pour ses idées (et pourquoi je disais qu'il y aurait la pression).
Autres articles intéressants concernant la vision du Dr Mottron : Les points forts des autistes devraient être valorisés
Extrait :
Et sa rencontre avec Michelle Dawson :"Michelle Dawson et d'autres personnes autistes m'ont convaincu. dit-il, que, dans plusieurs cas, les autistes ont par-dessus tout besoin d'opportunités, souvent de soutien, mais rarement de traitement".
Le professeur plaide pour que la science fasse sa part pour redonner aux personnes autistes leur place au sein de la communauté humaine.
Autisme, changer le regard
Extrait :
C’est une histoire unique, scientifique et humaine que raconte le psychiatre-chercheur canadien Laurent Mottron, instigateur du Centre d’excellence en autisme de l’Université de Montréal : celle de sa relation de travail avec Michelle Dawson, une patiente autiste devenue chercheuse dans son laboratoire en neurosciences cognitives. Mais, pour lui comme pour elle, l’essentiel est ailleurs que dans l’anecdote de cette rencontre. Il réside dans ce qu’elle a pu susciter pour faire avancer la science de l’autisme, jusqu’à lui donner un statut de « variant » humain plutôt que de « trouble », traduction du terme anglais consacré autistic disorder.
Les recherches du groupe de Montréal, avec quelque 80 articles publiés dans les meilleures revues scientifiques et dans lesquels Michelle Dawson a pris une place majeure, permettent d’affirmer que les autistes pensent, retiennent, s’émeuvent, et surtout perçoivent différemment des non-autistes. Ce groupe défend l’idée que la science, en considérant l’autisme comme une maladie à guérir, passe à côté de sa contribution intellectuelle et sociale.
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Re: Rôle du Psychologue?
En certaines circonstances, si l'entourage est demandant et ouvert à cette approche, pourquoi pas. Je souhaite tout de même apporter un élément de réflexion tiré de l'opinion personnelle d'un médecin (Dr Dominique Dupagne) qui peut être intéressant à prendre en compte :EtudiantePsychoV a écrit :Ne pas interpréter, encore une fois c'est la spécialité de l'approche psychanalytique. Approche que j'estime nécéssaire ( ne serai-ce que pour l'entourage) mais insuffisante seul dans la prise en charge.
Extrait tiré d'une discussion sur un autre forum : Les psychanalystes à l'épreuve de l'autisme :
Bon, je me rend compte que je parle beaucoup là.La psychanalyse est une approche thérapeutique utile chez de nombreuses personnes en souffrance psychique. J'adresse régulièrement des patients à des psychanalystes.
Son intrusion et son dogmatisme dans le monde de l'autisme ont constitué, surtout en France, une catastrophe d'une violence et d'une gravité que l'on ne mesure pas encore totalement.
Le point précédent devrait conduire les psychanalystes français à une très grande modestie, une forte autocritique, et au moins un retrait temporaire du domaine thérapeutique de l'autisme. Aucun psychanalyste ne devrait désormais faire partie d'instances prenant des décisions ou émettant des recommandations concernant l'autisme. Cela me paraît un minimum quand on s'est trompé à ce point et que l'on a provoqué tant de souffrances inutiles chez les parents d'autistes.
Mon but n'est pas de débattre (ni d'inquiéter), mais simplement d'apporter des informations et des éléments de réflexions (à prendre ou à laisser ou à moduler, selon les besoins).
Et comme dirait Nath62 : (je sors )
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Re: Rôle du Psychologue?
Après 6 ans de psychanalyse en CMPP je peux vous dire que je ne peux plus les voir en peinture. A cause d'eux on est passé à côté de plusieurs diagnostiques (dyspraxie et maintenant TED) à force de dire que les soucis de mon fils venaient de l'arrière grd père paternel qui aurait mis ses chaussures à l'envers toute sa vie et que ça se répercuteraient sur l'attitude actuelle de mon fils qui sentirait des mauvaises vibrations familiales à cause de ça. Qu'il fallait donc faire avec lui un arbre généalogique et le lui montrer qu'on pardonne à cet aieul pour ce qu'il a fait blablabla.... Je schématise mais c'est exactement le genre de discours qu'on a eu...
Mais comme je sais que mon fils a besoin parfois de se confier, qu'il a besoin que quelqu'un l'aide en dehors de moi, j'ai décidé qu'il fallait pas fermer la porte aux psys, mais qu'il fallait trouver un bon, un psy TCC, et encore mieux, un qui connait l'autisme. je pense lavoir trouvé, mais j'ai mis 6 mois et grâce à une asso.
Mais comme je sais que mon fils a besoin parfois de se confier, qu'il a besoin que quelqu'un l'aide en dehors de moi, j'ai décidé qu'il fallait pas fermer la porte aux psys, mais qu'il fallait trouver un bon, un psy TCC, et encore mieux, un qui connait l'autisme. je pense lavoir trouvé, mais j'ai mis 6 mois et grâce à une asso.
Maman atypique d'une fille nt de 20 ans tout aussi atypique et d'un gars de 17 ans dyspraxique et AHN
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Re: Rôle du Psychologue?
Je dirais aussi qu'il est "difficile" de juger de la compétence de quelqu'un, par rapport à une situation donnée.
Je veux dire.. la psy' que je vois, au départ, elle me semblait "molle", manque d'énergie. En plus, elle me parlait de Lacan et autres stupidités concernant l'autisme de Noam.
Pourquoi j'ai continué ? Déjà, on a débattu, elle a modifié petit à petit sa façon de considérer l'autisme (elle bosse dans un centre sur Vitré en semaine, au contact d'enfants/adultes handicapés, et bien entendu, il y A des autistes dans le lot, c'est évident, il me semblait fondamentale de te tenter de lui ouvrir l'esprit). Une personne qui sait se remettre en question, est une personne qui m'intéresse.
En second temps, elle prend des notes en effet. Et se souvient de qui on est d'une séance à l'autre (1 fois tous les 15 jours seulement). J'ai eu peur à un moment qu'elle soit du style à ne jamais parler, et en fait, elle a d'abord pris une ou deux séance pour écouter (j'avais pas mal de choses à balancer), puis elle s'est mise à "orienter" les questions pour m'aider à pousser mon raisonnement. Finalement.. je me suis rendue compte que je me sentais mieux après l'avoir vue = elle me convenait.
Mais elle ne conviendrait pas pour mon fils TED, ou mon homme par exemple. Trop "calme", trop "relax", et pas assez formée à ce dont on a besoin pour la gestion d'une personne autiste.
Après, je pense aussi que la psy (chologue/thérapeute ou /chiatre au cas par cas), peut s'avérer primordiale passé un certain âge. Je pense que la situation étant ce qu'elle est en France, les personnes TED / autistes ont plus de chances de ses retrouver perdus, rejetés, en dépression à un moment, à cause de la souffrance que ça procure de vivre là ou on vit. Si en plus, des soucis d'ordre familial se sont greffés par dessus alors.. à mon avis.. ne serait-ce que pour un soutien moral, et une aide à la valorisation de soi, la psy' prendra tout son sens.
Mais JAMAIS elle ne "traitera" l'autisme (puisque dés le départ, la façon d'envisager la prise en charge est à l'ouest. On ne "traite pas" une personne autisme. On doit adapter son environnement un minimum et lui donner des armes pour l'aider dans son quotidien, de là peut intervenir des progrès puisqu'il est moins stressé par ce qui l'entoure, et qu'il a des armes nouvelles pour communiquer et comprendre le désordre autour de lui. Même un peu).
Je veux dire.. la psy' que je vois, au départ, elle me semblait "molle", manque d'énergie. En plus, elle me parlait de Lacan et autres stupidités concernant l'autisme de Noam.
Pourquoi j'ai continué ? Déjà, on a débattu, elle a modifié petit à petit sa façon de considérer l'autisme (elle bosse dans un centre sur Vitré en semaine, au contact d'enfants/adultes handicapés, et bien entendu, il y A des autistes dans le lot, c'est évident, il me semblait fondamentale de te tenter de lui ouvrir l'esprit). Une personne qui sait se remettre en question, est une personne qui m'intéresse.
En second temps, elle prend des notes en effet. Et se souvient de qui on est d'une séance à l'autre (1 fois tous les 15 jours seulement). J'ai eu peur à un moment qu'elle soit du style à ne jamais parler, et en fait, elle a d'abord pris une ou deux séance pour écouter (j'avais pas mal de choses à balancer), puis elle s'est mise à "orienter" les questions pour m'aider à pousser mon raisonnement. Finalement.. je me suis rendue compte que je me sentais mieux après l'avoir vue = elle me convenait.
Mais elle ne conviendrait pas pour mon fils TED, ou mon homme par exemple. Trop "calme", trop "relax", et pas assez formée à ce dont on a besoin pour la gestion d'une personne autiste.
Après, je pense aussi que la psy (chologue/thérapeute ou /chiatre au cas par cas), peut s'avérer primordiale passé un certain âge. Je pense que la situation étant ce qu'elle est en France, les personnes TED / autistes ont plus de chances de ses retrouver perdus, rejetés, en dépression à un moment, à cause de la souffrance que ça procure de vivre là ou on vit. Si en plus, des soucis d'ordre familial se sont greffés par dessus alors.. à mon avis.. ne serait-ce que pour un soutien moral, et une aide à la valorisation de soi, la psy' prendra tout son sens.
Mais JAMAIS elle ne "traitera" l'autisme (puisque dés le départ, la façon d'envisager la prise en charge est à l'ouest. On ne "traite pas" une personne autisme. On doit adapter son environnement un minimum et lui donner des armes pour l'aider dans son quotidien, de là peut intervenir des progrès puisqu'il est moins stressé par ce qui l'entoure, et qu'il a des armes nouvelles pour communiquer et comprendre le désordre autour de lui. Même un peu).
Maman d'un enfant TED diagnostiqué au CRA de Reims.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
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Re: Rôle du Psychologue?
Tempus Fugit a écrit :un truc que j'aime bien aussi :" il faut arrêter de tout intellectualiser voyons! " et la tu passe une heure a intellectualiser pour arrêter d'intellectualiser. et a la fin, elle te dit bon ben je sens qu'on va devoir se revoir, il y a pas mal de chose qui ne sont pas encore réglées! tu m’étonne!
Je reviens juste sur ça parce que.. j'ai ri comme une baleine.
C'est tellement ça !
Et j'sais que j'use déjà trop de l'intellectualisation au quotidien (le cerveau JAMAIS il s'arrête ? Hein ? JAMAIS ?!) pour avoir envie de devoir tout intellectualiser chez la psy'. Mais ça c'est moi. Nan, j'ai envie de causer comme ça me vient, et j'aime qu'elle respecte ça et qu'on parle de ce dont j'ai envie de parler.
Maman d'un enfant TED diagnostiqué au CRA de Reims.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
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Re: Rôle du Psychologue?
J'ai raté ma vocation de clown, et de toute façon, je n'aurais pas supporté de me trouver face a un public
j'ai réfléchi un peu a ce qui m'a fait garder le même psy pendant plus de dix ans. Au début lorsque j'ai été le voir c'était par rapport a mes études de psycho par ce qu'il fallait que j'en ai un qui aurait été mon référent après. donc j'ai ouvert les pages jaunes et j'ai pris le premier qui était pas trop loin de chez moi.
il se trouve que le hasard fait bien les choses. il était "jaune" aussi et tout de suite j'ai accroché. mais la question c'est pourquoi spécialement avec lui et pas avec un autre.
son ouverture d'esprit. ca se voyait a son attitude, a l'ambiance de son cabinet et a sa façon de parler.
Son regard bienveillant : il n'avait pas le visage fermé. en fait en l'observant, tout son visage était immobile sauf les yeux qui eux était très expressif. c'était une attitude travaillée en fonction de moi.
il a bien vu que j'étais perturbée par tout les "bruits" visuel et auditif autour et il a minimisé les dégâts en bougeant le minimum, mais en gardant quand même un repère ou il me renvoyait des réactions que j'attendais mais uniquement avec ses yeux. ca me permettais de rester concentrée.
il a posé un cadre précis dès le départ. ca va être comme ci et comme ca je vais me mettre comme ici et toi tu va te mettre la.... et il adaptait en fonction de mes réactions. c'est vachement rassurant. plusieurs fois je vais dans des bureaux et s'il y a plus d'une chaise, je reste debout par ce que je ne sais pas sur quelle chaise il faut que je m'assois. ca parait tout con mais c'est important.
mais le plus important dans tout ca et qui m'a "guéri", c'est que non seulement il ne m'a pas jugé, Mais j'ai sentie un être humain en face de moi. et surtout il répondait a mes questions avec des anecdotes piochées dans sa propre vie.
je vais essayer d'expliquer avec des images, ca va être plus parlant. imaginons que je me retrouve avec un tableau plein d’équations mathématiques (on va dire que c'est l’équivalent de mes propres questions) , il me laissait exposer toutes ses équations et ensuite il me racontait ses propres équations et s'assurait que je fasse le lien avec les miennes, ensuite il m’apprenait le théorème mathématique qui résous toutes ces équations. et ce théorème, ca me faisait du bien par ce que je ne le connaissais pas.
en gros, il me donnait le mode d'emploi pour que je sois autonome. et uniquement en ce qui concerne mes interrogations a moi. mon passé, mon avenir? c'était uniquement lorsque j'en parlais moi et pareil il me donnait un mode d'emploi qui m’éclairait sur ce que j'ai vécu. ce n'était pas des théorème de Mr freud ou lacan, mais des théorèmes tiré de sa propre expérience, et de sa propre philosophie.
Je parlais d'un exemple sur la confiance dans un autre poste. je lui ai demandé comment on sais qu'on peut faire confiance et il m'a répondu "ton meilleur amis, même si tu lui fais confiance tu ne va pas lui donner les manettes d'un avion et lui dire vasy j'ai confiance en toi vole alors qu'il n'a jamais piloté, la confiance c'est dans la mesure des capacités de l'autres sinon on est déçu".
et depuis j'applique ca a la lettre. et ca marche la plupart du temps. si ca ne marche pas, je ne vais pas me retrouver déprimée ou angoissée, je vais simplement me dire que j'ai mal évalué les compétences de la personne et passer a autre chose.
donc ce qui m'a aidé, c'est qu'il n'attendait pas que je trouve mes réponses toute seule. il me les donnait et j'ai avancé grâce a ca. il a très bien comprit que je ne trouverais pas les réponses toute seul alors il semait des graines de solutions dans ma tête et les laissaient germer.
ca donne au final qu'au début je le voyais 2 fois par semaine, ensuite 1 fois ensuite une fois tout les 15 jours et a un moment c'est devenue 1 fois tout les deux ans. En me donnant les réponses que j'attendais, il m'a appris la sagesse, la philosophie, et le plus important, l'autonomie et la confiance en moi même.
alors un psy pour moi, c'est un guide spirituel, suffisamment humain pour s'impliquer et qui a suffisamment de recul pour ne pas devenir un gourou. voila le rôle d'un psy pour moi.
j'ai réfléchi un peu a ce qui m'a fait garder le même psy pendant plus de dix ans. Au début lorsque j'ai été le voir c'était par rapport a mes études de psycho par ce qu'il fallait que j'en ai un qui aurait été mon référent après. donc j'ai ouvert les pages jaunes et j'ai pris le premier qui était pas trop loin de chez moi.
il se trouve que le hasard fait bien les choses. il était "jaune" aussi et tout de suite j'ai accroché. mais la question c'est pourquoi spécialement avec lui et pas avec un autre.
son ouverture d'esprit. ca se voyait a son attitude, a l'ambiance de son cabinet et a sa façon de parler.
Son regard bienveillant : il n'avait pas le visage fermé. en fait en l'observant, tout son visage était immobile sauf les yeux qui eux était très expressif. c'était une attitude travaillée en fonction de moi.
il a bien vu que j'étais perturbée par tout les "bruits" visuel et auditif autour et il a minimisé les dégâts en bougeant le minimum, mais en gardant quand même un repère ou il me renvoyait des réactions que j'attendais mais uniquement avec ses yeux. ca me permettais de rester concentrée.
il a posé un cadre précis dès le départ. ca va être comme ci et comme ca je vais me mettre comme ici et toi tu va te mettre la.... et il adaptait en fonction de mes réactions. c'est vachement rassurant. plusieurs fois je vais dans des bureaux et s'il y a plus d'une chaise, je reste debout par ce que je ne sais pas sur quelle chaise il faut que je m'assois. ca parait tout con mais c'est important.
mais le plus important dans tout ca et qui m'a "guéri", c'est que non seulement il ne m'a pas jugé, Mais j'ai sentie un être humain en face de moi. et surtout il répondait a mes questions avec des anecdotes piochées dans sa propre vie.
je vais essayer d'expliquer avec des images, ca va être plus parlant. imaginons que je me retrouve avec un tableau plein d’équations mathématiques (on va dire que c'est l’équivalent de mes propres questions) , il me laissait exposer toutes ses équations et ensuite il me racontait ses propres équations et s'assurait que je fasse le lien avec les miennes, ensuite il m’apprenait le théorème mathématique qui résous toutes ces équations. et ce théorème, ca me faisait du bien par ce que je ne le connaissais pas.
en gros, il me donnait le mode d'emploi pour que je sois autonome. et uniquement en ce qui concerne mes interrogations a moi. mon passé, mon avenir? c'était uniquement lorsque j'en parlais moi et pareil il me donnait un mode d'emploi qui m’éclairait sur ce que j'ai vécu. ce n'était pas des théorème de Mr freud ou lacan, mais des théorèmes tiré de sa propre expérience, et de sa propre philosophie.
Je parlais d'un exemple sur la confiance dans un autre poste. je lui ai demandé comment on sais qu'on peut faire confiance et il m'a répondu "ton meilleur amis, même si tu lui fais confiance tu ne va pas lui donner les manettes d'un avion et lui dire vasy j'ai confiance en toi vole alors qu'il n'a jamais piloté, la confiance c'est dans la mesure des capacités de l'autres sinon on est déçu".
et depuis j'applique ca a la lettre. et ca marche la plupart du temps. si ca ne marche pas, je ne vais pas me retrouver déprimée ou angoissée, je vais simplement me dire que j'ai mal évalué les compétences de la personne et passer a autre chose.
donc ce qui m'a aidé, c'est qu'il n'attendait pas que je trouve mes réponses toute seule. il me les donnait et j'ai avancé grâce a ca. il a très bien comprit que je ne trouverais pas les réponses toute seul alors il semait des graines de solutions dans ma tête et les laissaient germer.
ca donne au final qu'au début je le voyais 2 fois par semaine, ensuite 1 fois ensuite une fois tout les 15 jours et a un moment c'est devenue 1 fois tout les deux ans. En me donnant les réponses que j'attendais, il m'a appris la sagesse, la philosophie, et le plus important, l'autonomie et la confiance en moi même.
alors un psy pour moi, c'est un guide spirituel, suffisamment humain pour s'impliquer et qui a suffisamment de recul pour ne pas devenir un gourou. voila le rôle d'un psy pour moi.
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Re: Rôle du Psychologue?
A vos réponse je vois que mes connaissances sont encore incomplètes Merci pour tous les noms communiqués, je vais me pencher avec attention sur les travaux et autres de ces personnes!
J'ai de la lecture pour pas mal de temps
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