[Index] Harcèlement au travail, perte de confiance en soi

[freeshost]

Apprête-toi alors. Tant que la victime n'oppose pas de résistance, son bourreau/agresseur continue. [Cela n'excuse en rien les actes de l'agresseur, que la victime oppose de la résistance ou non.]

Ben, pour la discussion avec ta mère, je crois que Dori voulait que nous fassions monter le compteur de messages.

[daphnée]

Ah d'accord je vois... si je veux avoir un peu la paix durant mes derniers jours faut que je me défende...

Mais j'espère ne pas passer pour une dingue parce qu'elle s'arrange pour dire des choses que les autres ne peuvent pas trop comprendre... Ou qui ont l'air de détails...

Ok alors c'est reparti, tu m'as motivée, j'y retourne

[freeshost]

Plus tu laisses une situation s'installer dans le temps, plus ça va être difficile d'en sortir.

Avec la peur du "Qu'en dira-t-on ?", des "Tiens, tu bois plus d'alcool, Valentin ?", des "T'étais pas comme ça avant !"

Donc oser l'incohérence, sortir de la cohérence qui t'es imposée, oser la dissonance cognitive.

[daphnée]

En l'occurrence je vais m'en sortir par la force des choses
Mais c'est énorme ce que tu viens de dire Freeshost j'adore l'exemple de l'alcool.
Tu es vraiment trop marrant


Trève de plaisanterie, je suis d'accord avec toi concernant le fait de laisser une situation s'installer.
Même si j'ai tendance à être une autruche parfois, mes émotions prenant le dessus.
Tu sais l'autruche qui met la tête dans le sable ? pour pas voir ce qu'il se passe

Par exemple: si mon copain me regarde dans les yeux de manière trop insistante, ou si il est question d'aborder un sujet que je n'ai pas envie d'aborder, je lui fais un câlin pour fuire la situation. Ca a deux avantages: c'est un échappatoire qui marche à tous les coups, et j'adore lui faire des câlins.
C'est l'exemple que j'ai trouvé car une fois il y avait un sujet d'importance à aborder, et c'est le comportement que j'ai eu, j'ai vraiment eu l'impression d'être la fille qui fuit la réalité...

J'ai limite honte de moi

[Dori]

Oui oui, on connaît l'autruche la tête dans sable ! C'est même elle qui a donné l'expression.

Est-ce que le fait de savoir qu'il y a une fin et une issue prochaine ne te décomplexe pas un peu daphnée ?

A ta place, je m'en donnerais à coeur joie mais dans ce cas-ci, j'irais de biais, comme elle.

Si tu arrives dans la pièce et qu'elle est là avant toi, je dirais: "ah ! C'est infecte cette odeur de transpiration !"

Comme on a tous des sensibilités et perceptions différentes, elle ne peut pas te prendre pour une dingue.

[daphnée]

Tu crois vraiment qu'un jour quelqu'un a vu une autruche en particulier qui lui a inspiré cette expression ? Il s'est dit : regarde, elle essaie de fuire la réalité, pourtant, ses amies autruches se sont enfuies... (ok je me tais )

Non ça me décomplexe pas: ça me stresse. J'ai peur d'être la fille qui au dernier moment pète un plomb et de passer pour une dingue.
Et c'est la que Freeshost va me gronder J'ai peur du qu'en dira-t-on

Oula, je ne sais pas si je suis capable d'aller de biais en ce moment.
J'ai réussi à le faire avec mon ancienne collègue insupportable, mais j'étais en forme

M'en parle pas... m'en parle pas... le coup de l'odeur elle me l'a déjà fait quand j'ai été embauchée dans l'entreprise. Elle disait aux autres: je comprends pas d'où peut venir cette horrible odeur, ça ne sentait jamais comme ça avant... J'ai eu quelques soupçons à ce moment là sur le fait qu'elle me visait (même si je ne pense pas puer, mais vraiment pas, je suis même maniaque avec l'hygiène). Mais ça doit être une technique connue, ma collègue d'avant avait déjà eu l'idée. Je ne me remets vraiment pas en question sur mon odeur. Parce que venant de personnes comme ça, ça m'exaspère plus qu'autre chose. Mais c'est gentil d'avoir voulu me donner une idée. On dirait que tu as bien compris leur état d'esprit.

[Dori]

Excellent l'image des autruches qui se barrent !!!

Sache qu'un "harceleur" te tient toujours par quelque chose, une faille chez toi. Toi, c'est le "qu'en dira-t-on" qui te coince. Ce "qu'en dira-t-on" il est présent dans ton esprit. On s'en fiche de l'esprit de l'autre. C'est le tien qui compte.

Je te dis ça car moi c'était plus précisément dans le même acabi la peur d'être impolie qui me retenait d'agir. Et lorsque j'ai lâché prise et que j'ai pu m'autorisée à être grossière, au fond, je me suis libérée de mes propres chaînes. La collègue en face, c'est sûr que ça lui a cloué le bec mais c'est surtout sur la part de moi qui m'enfermait que j'ai gagné. Tu vois ?

Eleanor Roosevelt a dit: "personne ne sait vous rabaisser sans votre autorisation".

[daphnée]

Passionnant. En effet j'ai déjà lu un truc dans le même sens.
Oula, je crois que je souffre de ces deux pathologies: peur du qu'en dira-t-on avec comme comorbidité peur de l'impolitesse

[Dori]

...ouh là ! Lààà !!! Tu as déjà entendu parler du trouble du spectre autistique ? Renseigne-toi, tsé, parce que c'est incurable ! Le pire c'est en comorbidité avec un humour pourri.

[daphnée]

tu vises qui dans l'humour pourri là ? est-ce que tu parles de biais ou je rêve ?

Fallait pas m'apprendre l'expression : parler de biais

Et arrête de dire Tsé là parce qu'on dirait Freeshost là !!! et on n'est pas au Canada ici, que ça soit bien clair

[Dori]

L'humour pourri, c'est quand je parle du mien. Après une certaine heure je ne réponds plus de rien. C'est ma façon de décompresser t'imiter Freeshost.

[daphnée]

Non mais t'inquiètes je me vexerais pas avec toi

Ok, la prochaine fois qu'on veut décompresser, on imite Freeshost alors

Le petit pingouin

[Dori]

Au fait, je n'ai pas écrit "parler de biais". Ca n'existe pas.

Je voyais plutôt se comporter de façon biaisée. C'est français, ça ?

[daphnée]

AAAHHHH MIIIIINNNNCE
j'ai mal retenu
tu as utilisé l'expression:
aller de biais

et non pas parler de biais...

[freeshost]

Vous allez vous amuser avec les biais cognitifs pour m'imiter ?

Bon, daphnée, je crois que nous avons dit tout l'essentiel pour faire face aux prochaines situations de conflits similaires.

Bon, il est vrai que nous n'aimons pas beaucoup les conflits, tsé-veux-dire. Alors on en vient à régulièrement préférer couper les ponts au lieu de prendre le taureau par les cornes. L'autruche a un peu de misère à cet exercice.