Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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Jean
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

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http://www.lejpb.com/paperezkoa/2011061 ... -ordinaire
Pays Basque
Un enfant autiste à l’école ordinaire

11/06/2011
Cyrielle BALERDI

Chevelure blonde, pull rayé et blue-jean, Joanes Olaizola est un enfant atteint d'autisme à l'école ordinaire. Un cas rare. Dans l'Hexagone, 80 % des autistes ne sont pas inscrits à l'école et pour beaucoup d'autres, la scolarisation reste «fictive». «Bien des écoles refusent l'inscription en prétextant que l'accueil n'est pas souhaitable car les enseignants ne sont ni formés ni compétents dans ce domaine, et que l'accueil en classe d'un jeune diagnostiqué autiste perturberait l'ensemble des élèves». Joanes, lui, a soufflé les bougies de son septième anniversaire à l'ikastola d'Urrugne, entouré de sa quinzaine de petits camarades, de sa maîtresse, Idoia, et de Fanny, son auxiliaire de vie scolaire (AVS).
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C'est à l'âge de 25 mois que son autisme a pu être décelé, grâce au processus diagnostique Gautena, association d'autisme de Gipuzkoa, rendant possible une prise en charge adaptée dès son plus jeune âge. Car les parents de Joanes ont une chance : ils sont transfrontaliers. Leur travail a Donostia leur permet d'accéder aux soins de l'autre côté, «40 ans en avance sur la France» précise Fanny. A trois ans, Joanes faisait ses premiers pas aux côtés d'elle à l'école maternelle Lissardy de Hendaye. L'an dernier, il entrait au CP de l'ikastola d'Urrugne. Toujours à l'écoute des professionnels autour (référent scolaire, enseignants, psychologue...), ses parents ont décidé de changer d'établissement scolaire pour privilégier l'apprentissage de la lecture, en basque, «où l'on prononce toutes les lettres». «Faire comprendre à Joanes que `OI' se lire `oua', ou `PH' `f' en français serait difficile», explique sa mère.

Un handicap nommé autisme
«Pour comprendre un autiste», a-t-on un jour expliqué à Fanny, «il suffit d'imaginer que nous arrivons dans un pays étranger. A la descente du bus, les gens commencent à parler, ils crient, mais leur langue et leurs gestes sont incompréhensibles. Il y a alors deux réactions possibles : l'isolement ou la défense». L'autisme est un trouble envahissant du développement touchant plusieurs domaines. Les problèmes d'interactions sociales, de communication (verbale ou non) et un caractère répétitif avec des intérêts restreints en sont les principales caractéristiques. «Chez Joanes, le langage est apparu très tardivement, il y a deux ans environ. Mais c'est encore une répétition de mots», constate Fanny. Aujourd'hui, il peut parler, mais pas discuter. Il ne comprend pas l'humour et ne rentre pas spontanément en relation avec les autres. Derrière la baie vitrée, on l'aperçoit qui s'élance au milieu de la cour de récréation avec les autres élèves. Il s'assoit, les regarde, leur prend la main. «Il est très réactif à tous les stimuli : le toucher, l'odeur, le bruit... Il adore le bruit. Il est aussi très câlin», commente-t-elle. «Etre autiste est une façon d'être. Quelques fois, ses réactions ou ses comportements peuvent être difficiles à comprendre ou à affronter. Ce n'est de la faute de personne», sourit tendrement son AVS.
Aujourd'hui, le bus l'attend. Une sortie de classe est prévue pour visiter les locaux de la radio Antxeta Irratia. A cette annonce, Joanes se met à toucher ses oreilles et à sautiller en signe de contentement. «Il arrive de mieux en mieux à exprimer ses sentiments. Ce sont des petites victoires quotidiennes», se réjouit son accompagnatrice. Dans le bus, un camarade s'assoit à ses côtés, et l'aide pour attacher sa ceinture.

Face à ce handicap «qui n'est pas une maladie», Fanny regrette avec amertume les préjugés et l'attitude adoptée, en général, par les écoles. «Il y a un véritable tabou autour de l'autisme dans le milieu scolaire. Les personnes pensent instantanément à la violence et aux crises. Ça existe, mais dans une très faible proportion. S'ils sont diagnostiqués et pris en charge dès petits, ils sont capables d'apprendre. Bien sûr, il ne s'agit pas pour eux d'un apprentissage uniquement académique et scolaire, leur priorité n'est pas de connaître la capitale du Congo, mais d'apprendre à communiquer, à se comporter, et à jouer avec les autres». «Les élèves, eux, apprennent que la différence a sa place dans notre société. C'est un apprentissage pour la vie», reprend la directrice de l'école en charge de sa classe. Aujourd'hui, les petits CP de l'ikastola ont appris à connaître Joanes. Ils savent ce qu'il peut faire, ou non, l'aident à mettre son pull, ou lui expliquent la consigne «comme l'AVS le fait», mais ils savent aussi «mettre des limites» quand il exagère. «Il a fait évoluer mes pratiques quotidiennes en tant qu'enseignante, c'est très enrichissant», affirme de son côté Idoia.

Un accompagnement individuel

La scolarisation d'un enfant autiste lui est bénéfique et thérapeutique, mais nécessite un accompagnement individuel. Sur les étagères de la classe trône un matériel particulier, conçu à l'attention de Joanes. «Pour la structuration du temps par exemple, on utilise un planning-horloge qui représente, grâce à des photos, les différentes activités de la journée et le mot qui y est associé en basque». En classe, Joanes, très sensible aux changements et aux détails, garde toujours la même place. Pour le stimuler, Fanny s'inspire entre autres de la méthode Teacch : «On part des centres d'intérêts de l'enfant pour le stimuler et lui apprendre les choses fonctionnelles. Le but est de le faire aller vers l'autonomie».

A la sortie du bus, Joanes est tout de suite attiré par l'affiche de l'abri posté juste en face. Sous le maillot du numéro 10 de l'équipe du FC Barcelone, Messi, alias Allende, le reprend par la main et le ramène dans le rang qui vient de se former. Deux par deux, ils cheminent tranquillement vers la radio. Une fois arrivés, Joanes écoute de la musique au casque, prend le micro, puis reste un long moment assis face à la porte vitrée, à contempler les voitures qui passent. «Il faut une stimulation concrète et individuelle pour lui dire quoi faire concrètement et constamment», explique Fanny. «Mais il faut aussi respecter son temps, et ses envies. Par période, il va bloquer sur quelque chose qui va captiver toute son attention. Les voitures, les puzzles, le coloriage... On s'en sert comme support ou comme récompense».

Double peine

Pour la plupart des autistes non scolarisés, les parents doivent arrêter de travailler pour les garder. L'enfant, cloîtré dans son monde, ne reçoit pas les soins nécessaires. Les parents, eux, n'ont aucun répit. Et puis il y a les «scolarisations au rabais», comme les appelle Fanny. «Lorsque les parents de Joanes sont arrivés ici, on leur a tout de suite parlé d'hôpital», se souvient-elle. «Ils ont refusé». De son côté, elle s'est retrouvée directement propulsée auxiliaire de vie scolaire auprès de lui, sans formation préalable ni qualification particulière. «Ça ou un saut en parachute...», sourit-elle. «Il n'était pas propre, se couchait par terre quand il était contrarié... `Et bien débrouille-toi !', m'a-t-on fait comprendre».

Son activité, considérée comme «une fonction» et non un métier, souffre d'une précarité régulièrement pointée du doigt. «Il y a tout un travail d'autoformation à fournir, de mise en confiance pour entrer en relation avec l'enfant, et, au bout de six ans maximum, le contrat s'arrête. En vérité, c'est un contrat à durée déterminée d'un an renouvelable six fois, et nous ne sommes même pas sûrs d'être reconduits d'une année sur l'autre avec le même enfant, ni avec le même quota d'heures». Dans le cas de l'autisme, elle s'alarme des conséquences de cette précarité sur l'enfant : «Je suis aujourd'hui associée à sa vie. J'ai un rôle défini. Que se passera-t-il quand ils décideront que mon travail sera arrivé à échéance ? Ce peut être un traumatisme important pour l'enfant».

Durant ces quatre années, elle est peu à peu devenue «l'ange» de vie scolaire de Joanes. A la sortie de la visite, les enfants jouent en attendant le bus. Joanes est accoudé sur le muret en pierre. Fanny ne le quitte pas des yeux. D'ici deux ans, son contrat se terminera, de manière inéluctable. S'il reste de ce côté-ci de la frontière, la seule porte de sortie qui sera offerte à cet enfant, à terme, sera l'hôpital. Pourtant, à quelques kilomètres à peine, de l'autre côté, on ne parle pas d'internement. Des appartements sont conçus pour les accueillir, et leur permettre «d'avoir une vie», tout simplement.

L'association Integrazio Batzordea qui permet aux enfants souffrant de handicap d'être scolarisés organise ce dimanche 12 juin une sardinade de 11h à 14h sur la place de Ciboure.
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Jean »

Les nouvelles mesures pour la rentrée 2011 ... et 2012
# Dès la rentrée 2011, recrutement d’auxiliaires de scolarisation qualifiés, sous contrat de droit public, pour faire face à la montée en charge de la scolarisation en milieu ordinaire et pour faire en sorte qu’aucun enfant ne reste sans solution d’accompagnement

# Dès 2012, remplacement progressif de tous les contrats aidés par des professionnels mieux formés, plus qualifiés, sur des contrats de trois ans renouvelables une fois pour accompagner les enfants

# Un accompagnement individuel adapté, pour les situations où l’accompagnement collectif n’est pas suffisant, en poursuivant la réflexion sur les AVS destinés à l’accompagnement des enfants dans leurs différents lieux de vie (école et hors temps scolaire), gérés en partenariat avec les associations, afin de sécuriser leur gestion sur le plan juridique et financier

# L’amélioration des pratiques d’évaluation des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) en matière d’orientation et d’accompagnement scolaires pour une meilleure équité de traitement et une meilleure adéquation aux besoins de l’enfant grâce à la diffusion d’outils d’évaluation et à la généralisation des évaluations dans la classe et non plus a priori

# Une École toujours plus accessible grâce au développement de formations des enseignants à la prise en compte du handicap dans le cadre d’un module de formation dédié et l’adaptation des manuels scolaires

etc ...
http://www.education.gouv.fr/cid56511/s ... -cnh.htmlA
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Jean »

Quiberon
École Jules-Ferry. Catherine, l'ange gardien

2 juillet 2011 Le Télégramme
Catherine Le Hyaric assure une aide précieuse pour que l'enfant puisse poursuivre sa scolarité dans un environnement rassurant.

Catherine Le Hyaric est assistante de vie scolaire (AVS) à l'école Jules-Ferry de Quiberon. Elle a en charge un garçon de 9 ans qui souffre d'une forme d'autisme et accuse un retard important en lecture. Il peut, grâce à cette aide, poursuivre une scolarité dans une école normale, ce qui permet de ne pas isoler l'enfant dans des structures peu où pas adaptées. Psychomotricienne de métier, elle a exercé à Paris d'où elle est originaire, puis a rencontré son mari quiberonnais et pêcheur.

Faciliter le travail de tout le monde

«Comme il était difficile de faire venir la mer à Paris, je suis venue m'installer ici! C'est seulement après avoir élevé mes enfants que j'ai souhaité reprendre une activité. J'ai toujours préféré m'occuper d'enfants handicapés, je me sens parfaitement à mon aise. J'ai commencé en 2008, au collège Beg-er-Vil, dans ce domaine et en 2009, j'ai été affectée au côté de ce petit garçon», explique-t-elle. Il s'est intégré aux autres enfants et ses camarades d'école apprennent à son contact la différence et la tolérance. Il a pu aussi partir en classe verte du fait de la présence de Catherine, ce qui, autrement, n'aurait pu être envisageable. «Il faut le rassurer, lui rendre le travail scolaire plus facile pour qu'il ne fasse pas un blocage et pour que le travail en classe de l'enseignante et des autres enfants ne soit pas ralenti».

«Une satisfaction de le voir évoluer»

En classe, avec Danielle Michel, l'institutrice, cela se passe très bien. «C'est une satisfaction pour moi de le voir évoluer et de l'amélioration apportée», explique Catherine Le Hayric. Pour devenir AVS, on peut soit être assistant d'éducation, soit bénéficier d'un retour à l'emploi aidé, avec un niveau scolaire requis pour pouvoir aider dans la scolarité (niveau Bac).

«Progression de 157% des demandes d'AVS»

Pour qu'un enfant puisse bénéficier de cette aide, il faut que la famille (ou représentant légal) en fasse la demande à la MDA (Maison départementale de l'autonomie) du Morbihan, à Vannes, laquelle examinera chaque demande et une commission évaluera le handicap et déterminera le temps d'attribution de l'aide. «La MDA du Morbihan a été créée en janvier 2006 par un département soucieux de permettre à chaque Morbihannais de bénéficier des meilleures conditions d'enseignement possible. Si en 2006, 219 enfants ont recouru au service d'une AVS, en 2010, ils étaient 634, soit une progression de 157%», détaille Bertrand Le Toux, directeur MDA du Morbihan. Quant à Catherine Le Hyaric, son contrat est reconduit pour au moins une année supplémentaire.

NB : MDA est le nom de la MDPH dans le Morbihan
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Jean »

Réunion avec l’inspection d’académie du Finistère – 6 juillet 2011
Compte-rendu


Comme cela arrive au moins 3 fois par an, le collectif des associations de personnes handicapées du Finistère http://www.caph29.org/ a rencontré trois représentants de l’inspection d’académie ( IA ).

En ce qui concerne les CLIS et ULIS (secondaire, ex-UPI), beaucoup de décisions sont en attente, mais l’IA a « positionné » tous les enfants. Il y a des places pour tous (583 élèves prévus pour 607 places), et sans allongement des distances. Une CLIS 4 pour handicap moteur sera créé dans le Nord-Finistère (4 enfants à la rentrée, mais augmentation prévisible ensuite).

En ce qui concerne les ULIS (240 élèves prévus pour 250 places), réaction à l’article de presse évoquant 11, sinon voire 13 enfants. L’ULIS Chaptal n’aura pas 13 élèves, mais 10 à la rentrée. Il y aurait 4 ULIS susceptibles d’avoir 11 élèves, mais pour des raisons particulières (par. exemple attente de départ en IME). Une création d’ULIS à Concarneau à la rentrée, avec 10 élèves, en continuité du parcours commencé en milieu ordinaire.

Pour les AVS, il y a actuellement 1025 élèves accompagnés avec AVS : 1300 sont prévus pour la rentrée 2011.

L’IA a commencé les opérations de recrutement le 10 juin. Il y a beaucoup de contrats non renouvelés (fin de 400 contrats).

Les critères d’éligibilité définis par l’Etat pour avoir « droit » aux contrats aidés ont été durcis (36 mois de chômage). Cela accroît la pénurie de candidatures. Et l’IA a peu le choix. La pénurie touche l’Ouest et le Nord-Ouest de Brest (je dirais du Conquet à Plouguerneau).

Le public recrute par anticipation même si la CDAPH n’a pas encore pris de décision. Mais compte tenu de la pénurie, il manque 55 AVS pour l’instant (peu d’espoir pour ces postes qu’ils soient pourvus à la rentrée, bien que Pôle Emploi ait été relancé).

Par contre, le privé ne recrute que pour les demandes de renouvellement et les « suivis d’accompagnement » (par exemple passage de CLIS en classe ordinaire avec AVS). Donc, plus de problèmes prévisibles à la rentrée dans l’enseignement catholique.

Après la conférence handicap, on nous annonce 4 types de contrats :
  • · Les AE – auxiliaires d’éducation ou AVS de droit public (3 ans renouvelable une fois)
    · Les contrats aidés – appelés souvent EVS (anciens contrats d’avenir, actuels CUI)
    · Les AVS gérés par des associations (aucun en 29) ;
    · Les futurs Auxiliaires de Scolarisation (recrutés à partir de 2012). Il est possible qu’ils ne soient embauchés que pour le secondaire public.
Il y aura 2.000 auxiliaires d’éducation supplémentaires à la rentrée 2011. La répartition était en cours au rectorat d’académie cet après-midi.

Une larmichette : 20 contrats, 300 AVS supplémentaires pour le département. Ce sera donc encore une fois les contrats aidés qui seront sollicités (80% des élèves avec AVS dans le Finistère).

L’année dernière, 90% des élèves avaient leur AVS à la rentrée.

Actuellement, sur 1.300 besoins d’accompagnement, il y a 795 décisions prises par la CDAPH et 273 situations en cours.

Pour les nouveaux besoins, il y a 145 pour le public en attente (mais le recrutement est organisé), et 85 dans le privé (qui ne recrutera pas sans décision CDAPH).

L’année dernière, l’IA avait anticipé pour 200 enfants, mais il y a eu très peu de problèmes. L’AVS est positionné dans la classe et est censé faire de l’accompagnement collectif, tant que la décision CDAPH n’est pas arrivée.

Ensuite, pour les futurs recrutements, il faut prévoir un mois entre l’entretien de recrutement et le début du contrat. Une nouvelle campagne de recrutement est prévue à la rentrée.

J’ai réussi à éviter de dire que les contrats aidés actuels sont des contrats de merde, mais le sens y était. C’est cela qui explique en bonne partie les difficultés de recrutement. L’Etat, pour la deuxième année de CUI, impose le passage de 26 h à 20h de travail hebdo.

L’IA respecte les arrêts du Conseil d'Etat concernant le péri-scolaire. Concernés : 51 élèves du 1er degré dans le public, 29 dans le privé – 10 élèves du secondaire public, 9 du privé. Elle signale quand m^me quand la procédure est en cours sur le fond au tribunal administratif (les arrêts du CE sont en référé).

Sur l’enquête DGESCO sur les enfants autistes, l’IA confirme que ce n’est pas nominatif. Mais nous indique que les renseignements demandés étaient si précis (sans doute à la demande des assos) qu’il est difficile de le faire sans que ce soit nominatif. Elle en rediscuterait bien.

Discussion sur les PAI et PPS des enfants « dys » (thème sensible) : le médecin scolaire voudrait éviter d’avoir à valider les PAI pour tous. L’IA est en train de finaliser une procédure qui impliquera les écoles pour que les adaptations pédagogiques soient mises en place tout de suite, sans PAI, sauf si c’est insuffisant.

Nous demandons un bilan qualitatif des AVS.

Par comparaison avec l’enquête nationale sur la prise en charge des TED, il y a des chances que la Bretagne et le Finistère soient sur représentés dans la scolarisation en milieu ordinaire des autistes. J’insiste pour que cela soit vérifié ; l’IA dit que les chiffres, que nous aurons bientôt, vont dans ce sens. Elle précise s’être intéressée aux changements. Par exemple dans les arrivées en ULIS (ex-UPI) , il y a un certain nombre d’élèves autistes dont certains sont accompagnés d’AVS.

Quand il y a des enfants avec AVS dans une CLIS, ce sont en général des enfants TED/TSA. Pour l’IA, il y a une spécificité de l’accompagnement avec AVS des enfants TED.

Elle attribue ce poids dans le Finistère à la proximité du CRA.
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Jean »

Une information supplémentaire que les parents ont intérêt à connaître rapidement.

L'IA signale que le Conseil Général a modifié l’organisation du transport des élèves handicapés. Le CG l'orgnaise, mais plus de façon systématique.

Pour celà, le CG a noué un partenariat avecv la MDPH. Le médecin de la MDPH rend un avis médical sur le sujet, et le CG décide sur cette base de prendre en charge (si avis médical favorable) ou non les frais de transport.

La MDPH vient de délivrer une centaine d'avis défavorables pour les élèves en CLIS et en ULIS.

L'IA indique que cette information devra être connue de tout le monde pour la rentrée 2012, dès le moment de l'orientation. Elle craint que certaines familles ne réalisent qu'à la rentrée que c'est à elles d’organiser le transport. Et elle estime que c'est un élément important pour décider de choisir une CLIS par rapport à une orientation dans une classe ordinaire avec l'appui d'un AVS.

Bien qu'il y ait un avis médical de la MDPH, c'est la décision du Conseil Général qui - juridiquement - peut être contestée. Recours gracieux possible sans doute - puis tribunal administratif.

Et bien sûr l’action des associations...
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Titiana »

Bon vous allez peut être pouvoir me renseigner :wink: .

Je dois changer de métier (j'y pense depuis un moment), le mien étant physique je n'y arrive plus... J'ai pensé que je pourrai être une bonne AVS. J'en ai parlé à notre enseignante référente qui m'avait répondu à l'époque que j'étais trop impliquée et que mon dossier ne passerait pas. Je connais d'autre maman d'enfants extraordinaires qui sont AVS donc je pourrai avoir mes chances... Et là je viens d'apprendre (enfin ce n'est qu'une source hein) qu'il faudrait que je démissionne avant :shock: , je ne peux pas abandonné un job sans être sûre que cela marche... Si vous pouvez me filer des tuyaux cela m'intéresserait :wink:
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Jean »

Jean a écrit :Après la conférence handicap, on nous annonce 4 types de contrats :
  • · Les AE – auxiliaires d’éducation ou AVS de droit public (3 ans renouvelable une fois)
    · Les contrats aidés – appelés souvent EVS (anciens contrats d’avenir, actuels CUI)
    · Les AVS gérés par des associations (aucun en 29) ;
    · Les futurs Auxiliaires de Scolarisation (recrutés à partir de 2012). Il est possible qu’ils ne soient embauchés que pour le secondaire public.
Jonquille57 a écrit :Quoiqu'il en soit, ce serait bien que les AVS jouent aussi un rôle ailleurs que pendant les temps scolaires ( devoirs à la maison, sport en asso ou vacances... )
En ce qui concerne les AVS gérés par des associations, voir sur le site du ministère de l'Education Nationale :
  • Préciser les modalités d’accompagnement des élèves en distinguant les AVS destinés à l’accompagnement en milieu exclusivement scolaire, recrutés par l’éducation nationale, des AVS destinés à l’accompagnement des enfants dans leurs différents lieux de vie (école et hors temps scolaire), gérés en partenariat avec les associations

    Poursuivre la réflexion afin de sécuriser la gestion des AVS-i par les associations sur le plan juridique et financier.
Derrière ces projets (« préciser », « poursuivre la réflexion »)de mesures, il y a d'abord le refus d'accepter que des AVS soient recrutés pour plus que deux fois 3 ans.

Aussi, dans ce cas, le bébé est refilé aux associations.

Certaines associations le veulent, avec l'objectif que l'AVS ne s'occupe pas seulement de l'école.

Sur ce point, il y a un désaccord très net entre associations - ce qui a facilité la tâche du gouvernement en 2009-2010. Rappel de positions prises début 2010 :

Position APF, Trisomie 21 et APAJH
Lettre du 12 février des assos ayant embauché des AVS : UNAPEI - FNEPSEH - PEP - Autisme France
Position de l'UNAISSE - association des AVS
Actualités Sociales Hebdomadaires - Numéro 2644 du 29/01/2010 - Statut des AVS : le rôle de l'Education nationale en débat
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Jean »

Titiana a écrit :J'en ai parlé à notre enseignante référente qui m'avait répondu à l'époque que j'étais trop impliquée et que mon dossier ne passerait pas. Je connais d'autre maman d'enfants extraordinaires qui sont AVS donc je pourrai avoir mes chances... Et là je viens d'apprendre (enfin ce n'est qu'une source hein) qu'il faudrait que je démissionne avant :shock:
Si tu veux être AVS en contrat aidé, ce n'est pas recommandé. D'abord, c'est un contrat de M... . Ensuite, il faut avoir été au chômage suffisamment longtemps avant (un ans, deux ans ?). Et surtout, il est prévu de ne plus en embaucher à partir de 2012, pour les remplacer par des contrats de 2 x 3 ans.

Il est toujours possible quand on prend un emploi de ce type d'obtenir un congé sabbatique (maxi 11 mois) de la part de son employeur. A vrai dire, çà en regarde pas l'employeur qui t'embauche.

Dans le public, c'est l’inspection d'académie qui pilote l'embauche - pas l'enseignant référent. Avoir des candidats déjà formés, c'est un avantage, non ?
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Titiana »

Merci Jean de tous ces renseignements :wink:
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par maho »

Je pense que tu fera un super AVS Titi :bravo:
Je pense que ceux qui sont "impliqués" dans l'handicap sont mieux informer et enseigné pour faire le travail correctement, il y a beaucoup trop d'AVS et SAVS pour adultes qui sont dans ce boumot car elles ne savent rien faire d'autre et ca semble une bonne planque.
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Jean »

maho a écrit :il y a beaucoup trop d'AVS et SAVS pour adultes qui sont dans ce boumot car elles ne savent rien faire d'autre et ca semble une bonne planque.
D'abord, les conditions d'accès aux contrats aidés (chômage de longue durée) font que s'y retrouvent en fin de compte des personnes avec peu de qualifications. Et pour une planque, ce n'est pas une planque de luxe.

En faire un vrai métier, correctement rémunéré, permettre d'y conserver et d'attirer des personnes motivées et formées - ou qui se formeront sur la durée.

Et par ailleurs, tout dépend du marché du travail local.
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Message par Jean »

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Message par Jean »

article du Télégramme : rentrée scolaire dans le Finistère
3.510 élèves en situation de handicap seront scolarisés dont 2.440 en établissement scolaire et 1.070 en établissement spécialisé. Pour les élèves scolarisés en classe ordinaire, les bénéficiaires d'un auxiliaire de vie scolaire sont en forte augmentation (1.300 élèves soit +32% d'augmentation).
Cela confirme l'augmentation prévisible annoncée par l'inspection d'académie début juillet.
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Jean »

Scolarisation des enfants handicapés : le dessous des chiffres
publié le lundi 5 septembre 2011 par Politique.net

En cette rentrée scolaire, nous avons failli passer à côté de cette enquête de Mediapart : les chiffres cachés concernant la scolarisation des élèves handicapés. On se souvient qu'au cours de la campagne présidentielle de 2007, entre les deux tours, les deux candidats – Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy – avaient eu un échange très vif sur la faiblesse du nombre d'élèves handicapés en milieu scolaire. Nicolas Sarkozy avait alors proposé un droit opposable à ces enfants non scolarisés.

Mais qu'en est-il cinq ans plus tard ? Le nombre d'élèves handicapés scolarisés a augmenté. Pourtant, comme le démontre Mediapart dans son enquête, les chiffres positifs cachent également des réalités moins réjouissantes, en adéquation avec les restrictions budgétaires dans l'Éducation nationale.
La loi du 11 février 2005

Ce n'est pas en 2007 mais en 2005 que la scolarisation des enfants handicapés a fait l'objet d'une loi réaffirmant « l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ». Traduction : tout enfant doit pouvoir être scolarisé dans une école de son quartier. Par conséquent, les collectivités territoriales ainsi que l'Etat doivent tout mettre en œuvre pour accueillir ces élèves dans les meilleures conditions possibles. Depuis le vote de cette loi, chaque année, 12 000 enfants supplémentaires en situation de handicap seraient ainsi scolarisés.

Lors de la deuxième conférence nationale sur le handicap, le 8 juin dernier, Nicolas Sarkozy s'était réjoui de la progression du nombre d'élèves handicapés scolarisés, rappelant : « Aujourd'hui 200 000 enfants handicapés sont inscrits à l'école de la République. Ce sont 50 000 de plus qu'en 2005 ».

Evidemment, l'application de cette loi entraîne des dépenses, selon le président de la République, « depuis 2007, malgré une crise d'une violence inouïe, ce budget pour les handicapés a augmenté de 15%. » En apparence, ces progrès sont une bonne nouvelle, pourtant les parents de ces élèves ainsi que certaines institutions ou syndicats se montrent sévères à l'égard de la mise en œuvre de cette loi.
Une scolarisation à temps partiel

Le premier point que relève Mediapart, c'est que le chef d'Etat rapporte des chiffres qui ne sont vrais que partiellement. De nombreux élèves handicapés ne sont scolarisés que quelques heures par semaine, ce qui ne permet pas de suivre convenablement les cours délivrés et avoir une scolarité ordinaire. En effet, les auxiliaires censées s'occuper de ces élèves toute la journée ne sont pas assez nombreuses, elles sont donc obligées d'adapter leur emploi du temps pour prendre en charge plusieurs élèves par semaine. Par conséquent, les élèves handicapés ne peuvent être scolarisés tous les jours, les parents doivent alors trouver une solution alternative le reste du temps.

Des auxiliaires non formés

Parce que les élèves en situation de handicap sont de plus en plus nombreux, l'Etat a dû recruter du personnel chargé de s'occuper exclusivement d'eux. Mais au lieu d'engager des personnes qualifiées, le gouvernement a fait le choix, pour la moitié des recrutements, des contrats aidés offrant de maigres salaires sans formation adéquate. Pour rassurer les parents et les associations, Nicolas Sarkozy a affirmé, lors de la conférence, qu'il souhaitait ne plus avoir recours à ces contrats aidés, ce qui reviendrait à renoncer à près de 11 400 postes pour n'employer que des personnels qualifiés.

« Toujours dans cette logique de qualité, nous recruterons dès la rentrée 2011 des auxiliaires de vie scolaire plus nombreux, mieux formés, mieux payés et disposant de véritables perspectives de carrière. A chacun d'eux, nous proposerons une vraie formation leur permettant d'assumer leur responsabilité au contact des enfants et un véritable contrat d'assistant d'éducation. C'est un investissement financier immense pour l'Etat, mais il me tient particulièrement à cœur, parce qu'il est nécessaire et parce qu'il est juste. », a déclaré Sarkozy.

Ces propositions sont louables, le problème c'est que les offres de formation sont de plus en plus restreintes. En 2011, les enseignants n'étaient que 75 à être admis à suivre la formation l'INSHEA (institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés) au lieu de 152 en 2005 et 136 en 2006.

Ainsi, les CLIS (classes d'inclusion scolaire), classes aux effectifs réduits ne comptant que des élèves handicapés, ne sont pas confiées comme la loi le stipule, aux enseignants spécialisés uniquement. Sur ces 4184 classes, 1500 sont assurées par des enseignants non formés.

Des enseignants désemparés

Les élèves handicapés intègrent pour la plupart d'entre eux des classes traditionnelles. Parfois, les enseignants se retrouvent sans auxiliaire, si bien qu'ils doivent se débrouiller seuls avec des élèves qui ont des handicaps plus ou moins graves et dont ils ne connaissent ni les spécificités ni la manière de les aider. Ces professeurs, en effet, découvrent bien souvent à la rentrée qu'ils ont un ou plusieurs élèves handicapés dans leur classe. Ils ne seront pas formés pour leur assurer des cours adéquats. Avec la suppression des 16 000 postes d'enseignants, les classes sont de plus en plus chargées, si bien que les professeurs se retrouvent avec plus d'élèves, dont certains sont handicapés.

En se focalisant uniquement sur le nombre d'enfants handicapés scolarisés, Nicolas Sarkozy parvient ainsi à cacher une dégradation de la prise en charge réelle des enfants handicapés.

par Anne-Sophie Demonchy

*** Sources
- Lucie Delaporte, « Elèves handicapés: ce que taisent les chiffres », Mediapart, 30 juin 2011.
- Nicolas Sarkozy, « Allocution à l'occasion de la clôture de la Conférence nationale du handicap », Elysee.fr, 8 juin 2011.
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Murielle
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Message par Murielle »

Intéressant cet article.! Merci Jean... :D

Pour info, l'année dernière en 6ème mon fils avait la chance d'avoir un prof principal on ne peut plus motivée.! Elle s'était d'ailleurs inscrite à une formation pour savoir comment accueillir un enfant "différent" en classe....et bien, SURPRISE.! La formation a été annulée sans en avoir la raison.! :evil:
C'est vraiment lamentable, car si certains n'ont pas envie de faire des efforts, d'autres qui eux sont motivés sont stoppés net dans leurs efforts, faute de propositions d'aide ... :evil: :cry:
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.