Solitude, volonté d'indépendance, sociabilisation

[Rem 82]

Moi, je découvre que je suis un solitaire en manque affectif ... Dixit la psy.
Insoluble !

+1 ...

[philigram]

Moi, je découvre que je suis un solitaire en manque affectif ... Dixit la psy.
Insoluble !

Saisir les balles au bond lors d'occasions de câlins gratuits.

Je crois qu'il faudrait que je paye pour avoir des câlins !

[Rem 82]

500€ la seconde de câlins ! Et avec une taxe !

[piedsboueux]

ça existe les "câlins" payants: ses sont ces thérapies dites "tantra", "régression positive", ou autre truc de "bien être" à 500 euros la journée...
Alors qu'il est si simple de se serrer dans les bras, ça fait un bien miraculeux si on parvient à satisfaire ses besoins particuliers je crois propres aux autistes (plus d'appui, mouvements plus lent, plus appuyés, plus enveloppant que ce qui est habituel dans la sensualité conventionnelle), mais ce qui est con (au sens psychanalytique du terme tout se rapportant au sexe de la femme par où l'on est venu au monde sauf césarienne), c'est d'y mettre de l'exclusivité dessus, de la dépendance affective, de la honte sexuelle, de la peur de bander, de l'homophobie aussi... de sorte que cela ne se fasse jamais, ou sinon en ayant honte et peur...

[philigram]

Je partage ton avis, PiedsBoueux.

Le calin est souvent pris comme un acte à conotation sexuel. Il y a aussi de la gène pour celui qui reçoit.
Moi, par exemple lors d'un massage, en SPA, j'ai peur de mes réactions qui pourraient être simplement mécanique mais sans conotation sexuelle. Alors je suis en stress et pourtant je n'ai jamais eu aucune réaction !
Ma belle-soeur fait un calin à tout le monde sauf moi ... Pourquoi ? La peur que ce geste soit pris pour une invitation ? Moi, je n'y vois rien pourtant.
Ah, les préjugés et le sexe ....

[MlleHulotte]

Les câlins......
Le toucher (câlins, douces étreintes sans connotation sexuelle) me manque énormément.
J'aurai envie, besoin qu'on me touche, d'être serrés dans les bras, comme ça :

ça fait un bien miraculeux si on parvient à satisfaire ses besoins particuliers je crois propres aux autistes (plus d'appui, mouvements plus lent, plus appuyés, plus enveloppant que ce qui est habituel dans la sensualité conventionnelle)

et paradoxalement, j'ai très très peur qu'on m'approche, la plupart du temps, me toucher c'est m'anéantir, j'ai un truc qui disjoncte dans le cerveau, ça implose. C'est quelque chose que je vis comme une agression, c'est souvent traumatisant.
Quelques rares cas où ça a été extraordinaire, un bouleversement...

Sinon, par rapport au titre concernant le vécu de la solitude : très bien !!
Même si parfois j'aimerai plus d'échanges avec d'autres humains, mais il y a un tel décalage avec les autres, c'est tellement épuisant pour ne pas arriver à grand chose, que, du coup, ben... je me sens bien mieux toute seule... je cause toute seule dans ma tête, je viens écrire ici quand je suis en mode "on".

J'ai deux connaissances avec lesquelles je parle de temps en temps par téléphone (1 fois par mois environ) et mon psychiatre par écrit.

[Alexia.D]

Ben... La solitude a deux faces, pour ma part. Elle me permet de me poser, de me sentir plus entière, "moi", alors qu'avec trop de gens, je n'ai plus la tête à me diviser pour ses personnes, il y a trop de chose d'un seul coup. Ça me permet de m'isoler et de créer, mais c'est un cercle vicieux, je comprend que la solitude pèse, à partir d'un certaine temps. Dans un sens si j’essayai d'être avec plus de personne avec qui je ne sens pas que ca va, je déconnecte littéralement (même si c'est des personnes avec qui ca va, il y a des moments ou je n'ai pas la tête). Donc à la fois je le vie bien, mais il y a des moments ou j'aimerai par exemple parler de ce qu'il se passe, qu'on me comprenne et que je puisse comprendre la personne à qui je parle, qu'il y ait un contact réel, que je me sente en phase. Que je me sente matérialisé avec les autres, en fait. Et pour ça il faut pouvoir communiquer de manière réciproque, et c'est compliqué... C'est vice-versa. le contact humain manque du coup, mais il y a des gens avec qui tu ne peux définitivement pas partagé tes centres d’intérêts, tout simplement parce que ça ne colle pas du tout, alors que ce sont des gens que tu fréquentes souvent mais avec qui il n'y a pas le soutient que l'on cherche, alors bon... Nan en fait la solitude c'est chiant. Mais des fois je l'aime bien. Il faut un juste-milieu, après comment le trouver, avec qui, ça j'en sais rien... :-/

[Roman]

Ben... La solitude a deux faces, pour ma part. Elle me permet de me poser, de me sentir plus entière, "moi", alors qu'avec trop de gens, je n'ai plus la tête à me diviser pour ses personnes, il y a trop de chose d'un seul coup. Ça me permet de m'isoler et de créer, mais c'est un cercle vicieux, je comprend que la solitude pèse, à partir d'un certaine temps. Dans un sens si j’essayai d'être avec plus de personne avec qui je ne sens pas que ca va, je déconnecte littéralement (même si c'est des personnes avec qui ca va, il y a des moments ou je n'ai pas la tête). Donc à la fois je le vie bien, mais il y a des moments ou j'aimerai par exemple parler de ce qu'il se passe, qu'on me comprenne et que je puisse comprendre la personne à qui je parle, qu'il y ait un contact réel, que je me sente en phase. Que je me sente matérialisé avec les autres, en fait. Et pour ça il faut pouvoir communiquer de manière réciproque, et c'est compliqué... C'est vice-versa. le contact humain manque du coup, mais il y a des gens avec qui tu ne peux définitivement pas partagé tes centres d’intérêts, tout simplement parce que ça ne colle pas du tout, alors que ce sont des gens que tu fréquentes souvent mais avec qui il n'y a pas le soutient que l'on cherche, alors bon... Nan en fait la solitude c'est chiant. Mais des fois je l'aime bien. Il faut un juste-milieu, après comment le trouver, avec qui, ça j'en sais rien... :-/

Ce que tu dis me parle. Ce pourrait presque être moi qui l'ai écris xD. Surtout en ce qui concerne la recherche d'un "contact réel" avec une personne. Parce que ça implique à la fois de connaitre un minimum la personne et aussi qu'elle te connaisse un peu. Ce qui n'est pas évident à obtenir. Par contre quand tu dis que la personne doit te comprendre, je pense (selon ce que j'ai pu vivre, je n'en fais pas une généralité!) que ce n'est pas forcément nécessaire, dans le sens où si la personne te connait un peu, je pense qu'elle te comprends un peu automatiquement. (je veux dire, dans ta manière d'agir, dans ta façon d'être, mais ne t'attends pas à ce qu'elle comprenne et cherche le pourquoi du comment tu ferais tel ou telle chose)

Après il y a aussi beaucoup de moments où on se sent seul en parlant à une personne, qu'elle soit une personne amie ou non. Parce que la personne se parle en fait à elle-même et cherche une oreille attentive pour l'écouter, mais s'en fiche de toi, ou n'ont pas trop envie de te connaitre mieux. (ect)
Mais après il y aussi des gens que tu ne connais pas du tout et avec qui le contact se fera bien (dans le sens où la personne cherche à savoir qui tu es, te parle comme si elle te connaissait depuis bien longtemps, te mets à l'aise... et t'oublie ou ne cherche pas à renouer contact après)
Et il y aussi des personnes avec qui tu ne sens pas forcément qu'il y ait un contact réel mais qui en fait est beaucoup plus proche et se soucie plus de toi que tu ne le pensais.
En fait, chacun est différent, et, comme on me l'a fais remarquer, on ne peut pas demander quelque chose à une personne si elle ne le veut pas. Mais je trouve que c'est quand même bien de pouvoir être franc et de dire à l'autre ce qu'on aimerait/attendrait d'elle. Et après, il faut réussir à attendre (tout en acceptant le fait que parfois, il faut juste parler de choses et d'autres, même si tu aimerais parler de trucs qui te paraissent plus important, parce que même parler de ces petites choses, c'est du contact dans tous les cas) C'est seulement avec le temps qu'un contact "plus réel" aura lieu (ou pas)
Quand tu dis que tu aimerais parler de ce qu'il se passe, franchement fais-le, n'hésite pas, tu te sentiras beaucoup mieux après. Et même si la personne en face n'a pas trop compris, au moins elle verra un peu mieux qui tu es, ce que tu attends. Donc, en gros, elle te connaitra mieux. Et si c'est ce que tu recherche, bah c'est gagné

Je voulais aussi chercher quelqu'un avec qui le contact passerait bien, mais je me rends bien compte que certaines personnes ne fonctionnent pas comme ça, ne cherche de "contact réel" avec personne mais s'entendent bien avec tout le monde et donc se sent proche de tous. Donc en fait, j'ai appris (très rapidement) à faire avec et à m'adapter tout en étant moi même pour éviter les désillusions(c'est à dire à ne pas me comporter d'une manière qu'elle n'apprécierait pas, parce qu'il faut aussi chercher à savoir ce que veut la personne en face, ses limites, il faut chercher à comprendre qui elle est et ce qu'elle même attend ou non de toi, par rapport à ce que tu dis...)Et je crois que les contacts humains fonctionnent en général comme ça: on parle de choses et d'autres (ou alors au contraire d'une chose en particulier qui nous concerne/touche sur le moment: météo, jeux, plomberie, problèmes divers au travail/à la maison/ par rapport à la maison...Ou du travail plus généralement xD), on attend que la personne en face compatit, approuve puis la personne en face raconte ses propres trucs/ problèmes et l'autre l'écoute mais pense à ce que elle va pouvoir dire/ rajouter là dessus. Donc, en fait on n'est pas trop avec la personne en face dans ce cas là xD(et ça fonctionne comme ça même entre amis. Pas tout le temps bien sûr, mais assez souvent je trouve)
Ah, j'ai oublié de dire que souvent les personnes parlent pour râler et attendent de l'autre en face qu'il compatit. (ce qui se rencontre très souvent!!)

[Bubu]

Je vis beaucoup mieux ma solitude depuis une dizaine d'années. Vers la vingtaine ça me rendait fou. (La solitude)

Mes vrais amis sont maintenant rares, mais je vis l'amitié mieux comme ça. Mon meilleur ami a le droit à un free hug quand il arrive. Je suis heureux de le voir simplement.

Donc je préfère être seul en général, mais besoin de voir mes amis chers quand-meme de temps en temps.

[Autrey]

Pour moi la question serait plutôt : Comment vivez-vous la socialisation?!
La solitude est parfois rassurante dans un monde souvent instable pour moi.

[Zafette]

J'en manque!
Tous collés les uns sur les autres dans la même maison, je dois m'isoler pour prendre des bouffer de solitude. Je suis contente par contre, de savoir toute ma maisonnée en sécurité (Pas tendance à vadrouiller) et la porte est toujours ouverte pour les amis des enfants, tant que ce n'est pas moi qu'ils viennent voir ! Malgré que cela n'arrive pas si souvent la première désire des amis mais est incapable de s'en faire(elle fait du bénévolat pour y remédier) et la deuxième préfère les voir à petite dose (trop d'intérêts à travailler).
On dirait que ça cause plus de problèmes aux psy et intervenants sociaux de l'école ,notre solitude, comme si le fait que nous n'avions pas d'amis faisaient de mon mari et moi des espèces de monstres asociaux prêts à je ne sais quoi. Pourquoi les gens ne comprennent pas que j'aime les autres, mais je ne ressens pas le besoin d'amitié. Parfois ça me manque partager sur des sujets qui me passionne pour évoluer dans un domaine, mais rares sont les personnes qui ont mes champs d'intérêts, alors j'ai tellement peu de temps à moi qui je préfère être seule ou avec ma tribut.

[freeshost]

Cherchez le Schtroumpf grognon.

[Manfromnowhere]

Bonjour à tous,

la solitude me pèse pas mal, à une époque (juste après ma rupture) je m'étais mis en tete de coller à la société, de me faire des amis, j'avais reussi sur le coup mais comme j'étais différent, je ne savais plus quoi dire au bout d'un moment et j'étais plus ou moins rejeté. Ce qui fait que je me suis renfermé sur moi-même à ma suite de deception amoureuse et amicale.
Aujourd'hui je n'ai plus aucun contact avec personne sauf mes parents qui sont deçus de moi et un pote vite fait que je ne vois jamais.

Parfois j'en souffre mais je me dis que je dois accepter ma situation telle qu'elle est.

[Autrey]

Toute ma vie j'ai essayé de coller aux codes de la société et avoir des mais fait partie de ces codes. Résultat aujourd'hui je suis le plus souvent seule et cela me va très bien.
Comme beaucoup d'autistes je dois faire des efforts quand je suis en société, cela me fatigue beaucoup, chez moi j'ai une sorte d'équilibre et je suis dans ma bulle, tranquille et me concentant sur mes intérets.
De plus la solitude est naturelle, il y'a des gens qui aiment être seuls, d'autres qui aiment avoir des amis, à chacun sa personnalité.

[Aden]

Je vais bien quand la solitude est désirée et je vais mal quand c'est le contraire. Je n'ai aucun problème pour trouver de la solitude car je suis pratiquement H24 seul, et ça me convient. Mais parfois il m'arrive d'avoir des envies de sociabilisation. Dans ces moments là, c'est difficile à supporter la solitude car je m'aperçois qu'il y a en général personne avec qui je peux causer. Parfois, je regrette en me disant que si je parlais plus souvent avec mes amis, j'aurais eu la légitimité de leur parler quand j'ai besoin d'eux. Je me vois mal reparler à quelqu'un que je connais après 1 an sans lui adresser la parole.

Mais heureusement, j'ai des potos imaginaires, internet, et compagnie !