Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Remicade44 a écrit : ↑vendredi 3 juin 2022 à 10:10
Ok merci pour ta réponse.
J’ai mis le lien là pour m en souvenir et le retrouver assez rapidement en cas de besoin.
Si je les appelle je te dirai ce que ça a donné…
D'accord ! Ce que je trouve parfois embêtant avec certaines plateformes, c'est que même si on appelle pour une urgence sur le moment, on peut souvent être amené à recevoir un conseil de type "Appelez les pompiers/le SAMU/la police/la gendarmerie" ou "Allez aux urgences".
Le truc c'est que si la plateforme n'est pas faite pour traiter les urgences et qu'on la consulte pour autre chose, de type besoin temporaire de parler, la plateforme risque de t'envoyer chier sous prétexte qu'elle n'a pas pour rôle de faire du suivi ou alors, la problématique n'est pas prise pleinement en compte sous prétexte qu'il y a des urgences qui peuvent attendre derrière... Cherchez la logique.
Jamais de juste milieu.
Enfin je ne pense pas que ce soit le cas du numéro d'écoute de prévention du suicide.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
Au départ, j'hésitais de publier sur ce forum. Je n'arrêtais pas d'être tenté, puis d'être désisté, continuellement. Je préfèrais rester au rang de lecteur. Néanmoins, la tentation a fini par prendre le dessus sur moi.
En réalité, j'ai peur des remontrances (ayant lu des messages qui m'ont particulièrement blessé, indirectement). Peur d'être jugé, alors que je suis déjà au fond du gouffre.
En sachant que je suis hypersensible, avoir pris l'initiative d'enfin prendre les devants, m'intimide.
Concernant le sujet du suicide, j'ai été stupéfait de l'interprétation qu'on en faisait. Les réponses données m'ont effaré. Je sais qu'il s'agit d'un forum, ce qui insinue la diversité des avis. Néanmoins, un sujet sensible comme celui-ci doit constitué une certaine prudence, vis-à-vis des propos utilisés. Dès lors, en voyant : "C'est sa vie", "Il/Elle fait ce qu'il/elle veut" ou "C'est lui/elle qui a choisi ce chemin" (les phrases ne sont pas exactement formulées ainsi, mais l'idée est là) ; je suis forcément indigné devant tant d'incompréhension. Peut-être est-ce dû au fait que je n'arrive tout simplement pas à accepter un avis différent du mien ? Sûrement.
Peu importe, je vais tout de même essayer de me lancer :
J'ai 19 ans, et je suis en dépression depuis 4 ans, presque 5 ans (voire plus), et je mène une vie très cauchemardesque. Mes envies suicidaires peuvent surgir à n'importe quel moment et pour n'importe quelle raison. Dès la moindre contrariété, mes envies suicidaires reprennent. Je ne saurais comment l'expliquer clairement, mais pendant ces moments-là, je ressens une espèce de vide sidérale. Comme si, pendant un intervalle de temps, de longue ou courte durée, je n'étais plus en possession de mon propre corps. Bien qu'avoir appris l'existence de mon autisme (qui est toujours en attente d'approfondissement), les événements n'ont guère évolué. Je suis toujours autant assailli d'incompréhension et d'indifférence de la part de ma famille. Raison pour laquelle je n'ai plus d'espoirs, quant à la possibilité d'une éventuelle "guérison" future. Pourtant, je possède, tous les jours, une raison de vivre qui m'aide à me maintenir en vie : ma passion/mon rêve. Heureusement qu'elle/il est là. Autrement, comment aurais-je fait sans elle/lui ? Je me le demande. Malheureusement, j'ai un manque de confiance en moi, et ce, depuis toujours. Il est évident que la maltraitrance d'un "père", complètement inutile et absent, l'harcèlement scolaire, la phobie scolaire, et j'en passe, n'ont pas amélioré ma confiance en soi. Au contraire, elle n'a fait que se dégradé au fil du temps. Je me sens incapable de réussir dans quoi que ce soit. Je n'ai aucun talent. J'ai l'impression de ne pas avoir suffisamment les capacités intellectuelles pour y arriver. Je suis convaincu d'être une erreur, qui n'aurait jamais dû exister, afin d'avoir évité de provoquer la souffrance des autres et de la mienne. Plus d'une fois, j'ai voulu me suicider sur le champ. J'imaginais plusieurs manières différentes d'y parvenir. En ce moment, j'ai une forte envie de me suicider sous les rails d'un train. Je suis constamment à deux doigts, de sortir de chez moi, et de faire ce que j'ai à faire. À ce sujet, en Janvier, la police avait brusquement débarqué chez moi. Ce fut une très mauvaise expérience. Ils n'ont pas su correctement communiquer avec moi. Certains propos m'ont d'ailleurs choqué et blessé. J'ai bien essayé de passer par une aide psychologique, par le biais d'une université. Malheureusement, ce fut également une très mauvaise expérience. Par conséquent, je continue de vivre, en espérant avoir le courage de passer à l'acte. C'est tout ce que je mérite. J'espère sincèrement pouvoir y arriver.
Diagnostic TSA partiellement établi, continuité de la procédure.
N'hésite pas à créer un sujet dans la rubrique présentations, elle est un peu plus confidentielle, et ça nous permettra de mieux te connaître. Bienvenue sur le forum !
(Diagnostiqué autiste en 2013, à 40 ans)
Papa d'un petit garçon autiste né en 2018
Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.
Laini a écrit : ↑lundi 1 août 2022 à 3:06
Bonjour,
Au départ, j'hésitais de publier sur ce forum. Je n'arrêtais pas d'être tenté, puis d'être désisté, continuellement. Je préfèrais rester au rang de lecteur. Néanmoins, la tentation a fini par prendre le dessus sur moi.
En réalité, j'ai peur des remontrances (ayant lu des messages qui m'ont particulièrement blessé, indirectement). Peur d'être jugé, alors que je suis déjà au fond du gouffre.
En sachant que je suis hypersensible, avoir pris l'initiative d'enfin prendre les devants, m'intimide.
Concernant le sujet du suicide, j'ai été stupéfait de l'interprétation qu'on en faisait. Les réponses données m'ont effaré. Je sais qu'il s'agit d'un forum, ce qui insinue la diversité des avis. Néanmoins, un sujet sensible comme celui-ci doit constitué une certaine prudence, vis-à-vis des propos utilisés. Dès lors, en voyant : "C'est sa vie", "Il/Elle fait ce qu'il/elle veut" ou "C'est lui/elle qui a choisi ce chemin" (les phrases ne sont pas exactement formulées ainsi, mais l'idée est là) ; je suis forcément indigné devant tant d'incompréhension. Peut-être est-ce dû au fait que je n'arrive tout simplement pas à accepter un avis différent du mien ? Sûrement.
Peu importe, je vais tout de même essayer de me lancer :
J'ai 19 ans, et je suis en dépression depuis 4 ans, presque 5 ans (voire plus), et je mène une vie très cauchemardesque. Mes envies suicidaires peuvent surgir à n'importe quel moment et pour n'importe quelle raison. Dès la moindre contrariété, mes envies suicidaires reprennent. Je ne saurais comment l'expliquer clairement, mais pendant ces moments-là, je ressens une espèce de vide sidérale. Comme si, pendant un intervalle de temps, de longue ou courte durée, je n'étais plus en possession de mon propre corps. Bien qu'avoir appris l'existence de mon autisme (qui est toujours en attente d'approfondissement), les événements n'ont guère évolué. Je suis toujours autant assailli d'incompréhension et d'indifférence de la part de ma famille. Raison pour laquelle je n'ai plus d'espoirs, quant à la possibilité d'une éventuelle "guérison" future. Pourtant, je possède, tous les jours, une raison de vivre qui m'aide à me maintenir en vie : ma passion/mon rêve. Heureusement qu'elle/il est là. Autrement, comment aurais-je fait sans elle/lui ? Je me le demande. Malheureusement, j'ai un manque de confiance en moi, et ce, depuis toujours. Il est évident que la maltraitrance d'un "père", complètement inutile et absent, l'harcèlement scolaire, la phobie scolaire, et j'en passe, n'ont pas amélioré ma confiance en soi. Au contraire, elle n'a fait que se dégradé au fil du temps. Je me sens incapable de réussir dans quoi que ce soit. Je n'ai aucun talent. J'ai l'impression de ne pas avoir suffisamment les capacités intellectuelles pour y arriver. Je suis convaincu d'être une erreur, qui n'aurait jamais dû exister, afin d'avoir évité de provoquer la souffrance des autres et de la mienne. Plus d'une fois, j'ai voulu me suicider sur le champ. J'imaginais plusieurs manières différentes d'y parvenir. En ce moment, j'ai une forte envie de me suicider sous les rails d'un train. Je suis constamment à deux doigts, de sortir de chez moi, et de faire ce que j'ai à faire. À ce sujet, en Janvier, la police avait brusquement débarqué chez moi. Ce fut une très mauvaise expérience. Ils n'ont pas su correctement communiquer avec moi. Certains propos m'ont d'ailleurs choqué et blessé. J'ai bien essayé de passer par une aide psychologique, par le biais d'une université. Malheureusement, ce fut également une très mauvaise expérience. Par conséquent, je continue de vivre, en espérant avoir le courage de passer à l'acte. C'est tout ce que je mérite. J'espère sincèrement pouvoir y arriver.
Bonsoir Laini,
Ce que tu écrit est très touchant,j'ai moi même été très dépressive avec des envies suicidaires pendant des années,comme toi je pensais que toute ma vie se résumerait à ça j'étais dans la fatalitée,que je m'en sortirais jamais.Quand j'ai eue Kitty d'abord arrivée chaton a la maison il y a sept ans elle m'empêcher de commettre l'irréparable car je me disais que va elle devenir sans moi je l'aime et elle as besoin de moi.
Même si tu as eue une mauvaise expérience avec un psychologue peut être en essayer un autre qu'en pense tu?j'ai connu les professionnels qui me mettaient mal à l'aise et ne me donnaient pas envie d'y retourner mais a force j'ai fini par en trouver une super qui m'aide bien.
Je suis sûre que tu as pleins de belles capacités,des talents,on a tous nos capacités et nos richesses intérieures,
Je te souhaite de tout coeur de sortir de ta dépression,prend soin de toi et surtout ne fais pas de bêtises surtout
Accepterai-tu que l'on puisse converser en privée à ce sujet, je vis en ce moment presque la même chose.
Je pense que ça serait très efficace que l'on puisse s'aider mutuellement.
J'aime aussi les jeux vidéos, je me suis permise de lire ton profil.
Merci d'avance,
CygneNoir
THQI et TSA syndrome d'Asperger
Fille
Passionnée de mathématiques et de physique
Demain ou plutôt cette nuit, c'est un jour un peu particulier pour moi par rapport à certaines choses déjà évoquées ici sur ce topic...
J'ai l'impression que c'était hier, j'ai pas vu passer ses 10 dernières années...
C'est sûrement l'hypermnésie qui fait ça mais je me rappelle tellement de chaque jour et de chaque détail au jour près, de ces 10 dernières années... Que j'ai vraiment pas l'impression que ça fait 10 ans...
Et que j'ai même pas l'impression d'avoir 23 ans.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
CygneNoir a écrit : ↑mercredi 3 août 2022 à 19:29
Bonjour Laini,
Accepterai-tu que l'on puisse converser en privée à ce sujet, je vis en ce moment presque la même chose.
Je pense que ça serait très efficace que l'on puisse s'aider mutuellement.
J'aime aussi les jeux vidéos, je me suis permise de lire ton profil.
Merci d'avance,
CygneNoir
Bonjour,
C'est avec plaisir que j'aimerais discuter avec toi. C'est ce dont j'ai besoin.
Oui, nous pouvons poursuivre la discussion en privée.
Diagnostic TSA partiellement établi, continuité de la procédure.
J'avais 13 ans, c'était un week-end, dans l'après-midi, j'étais devant mon ordinateur portable, en train de jouer à un jeu en ligne sur le lit de ma mère. Un coup de fil de mon père, mes frères et sœurs qui viennent m'annoncer la nouvelle. Le choc.
Au début, on me parle d'un accident. Puis après, tout s'affine et on ne me parle plus d'accident mais de suicide, de culpabilité, d'une balle dans la tête ou dans la bouche...
Pendant des années j'ai cherché à comprendre pourquoi alors que moi-même j'y pensais régulièrement aussi et que je savais bien qu'on ne saurait peut-être jamais le pourquoi du comment.
Le pire c'est quand la vie vous donne la chance de retrouver les vôtres et que vous avez à peine le temps de les recontacter que la vie vous les a déjà enlevé...
M'enfin bref...
Je me rappelle encore de ma réaction en mode "Hein ?! Quoi ? Pourquoi vous dites ça ? C'est une blague ?" tellement j'entendais les gens rire quelques minutes avant, tellement tout s'est passé vite...
Et en quelques secondes, fini.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
CygneNoir a écrit : ↑mercredi 3 août 2022 à 19:29
Bonjour Laini,
Accepterai-tu que l'on puisse converser en privée à ce sujet, je vis en ce moment presque la même chose.
Je pense que ça serait très efficace que l'on puisse s'aider mutuellement.
J'aime aussi les jeux vidéos, je me suis permise de lire ton profil.
Merci d'avance,
CygneNoir
Bonjour,
Je n'arrive pas à t'envoyer des messages privés.
Je n'ai malheureusement pas encore accès à cette fonctionnalité.
Que dois-je faire ?
Diagnostic TSA partiellement établi, continuité de la procédure.
Je n'ai eut qu'une fois une envie suicidaire avérée, il y a quelques mois.
Elle est survenue à un moment de paroxysme d'angoisse (la douleur et la force de la crise), j'ai imaginé comment ça pouvait s'arrêter et je me sentais glisser (je ne souhaite pas donner plus de détail). Je n'avais jamais imaginé faire moi-même un pas dans cette direction auparavant. J'ai réussi à appeler le SAMU.
J'ai été écouté.
J'étais sur une pente descendante sur la période durant laquelle est survenu cet événement (je parle de cet événement mais cela a duré plusieurs jours, j'ai été plusieurs fois en contact avec le SAMU, avec des médecins et psy dans ce laps de temps très court. ça m'a effrayé, du coup j'ai appelé au secours autant que je pouvais). J'ai eut peur de déranger mes proches pendant le coeur de la crise en revanche.
Mes idées morbides semblent être corrélées avec l'angoisse, plutôt que la tristesse.
J'étais dans des angoisses si fortes, j'étais incapable de gérer mes besoins quotidien, et je glissais vraiment dans le morbide, car j'avais l'impression que je n'allais jamais m'en sortir, un séjour à l'hôpital a été en question, finalement ce sont des proches qui sont venu m'aider pour le quotidien que je n'arrivais plus à gérer, j'ai eut de la chance, après leur passage, j'ai retrouvé de la motivation. (Je vous fait une version très résumée)
Ce passage m'a fait tellement peur, je me sentais perdre le contrôle. J'ai réfléchis et j'ai élaboré un listing d'étape à exécuter sans réfléchir pour le cas où cela se reproduirait (ce que je n'espère pas). Mes étapes consistent principalement en une liste de personnes à appeler, sans réfléchir. Pour certaines elles sont prévenu-e-s qu'elles y figurent. C'est dégressif, des personnes que j'ai le plus envie d'appeler, en passant par les secours, pour aller vers le moins. Je suis en train de me dire que je n'ai pas ajouté d'étape sortir dans la rue et demander de l'aide à quelqu'un, mais je crois que je devrais.
J'ai appris ensuite que certaines structures proposaient au gens d'élaborer avec des connaissances, proches en général, un plan de crise conjoint. ça ressemble un peu à ça. Je vous invite à vous renseigner sur le sujet si cela vous intéresse.
Ma philosophie dans cette démarche est de m'en remettre à ce plan que j'ai préparé (en le conscientisant beaucoup et en le répétant auparavant), sans réfléchir si cela survient : de passer en mode robot et d'éviter tout les freins à demander de l'aide (peur de déranger, échec d'un premier appel qui empêche de faire le deuxième, etc... le but de la liste à faire en automatique est de contourner cela, j'appelle, si cela ne réponds pas je passe au numéro suivant et je n'engage plus d'émotions parasites entre de potentiels aidant et moi-même). Je me suis acheté une boîte rouge. Je ne sais pas encore si je le fais, mais je voulais écrire ces étapes, les mettre dans la boîte et ranger cette dernière dans un endroit bien définit. Comme ça, si je sens quelque chose de similaire à ce qui s'est passé en moi il y a quelque mois, survenir, je fonce dessus et j'applique les étapes simples. L'idée d'avoir cette ressource dans un coin me rassure.
Je suis bien conscient que tout le monde ne vis pas les angoisses, les idées morbides de la même manière et que chaque méthodologie n'est pas forcément adaptable à chaque personne, je partages celle-ci, au cas où cela puisse servir.
Autiste sans déficience - diagnostic (équipe pluridisciplinaire) délivré le 13 octobre 2021
HPI
Troubles anxio-dépressifs