L'amitié

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
perdue
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Re: l'amitié

Message par perdue »

perdue a écrit :
Mince, c'est exactement ce qui m'est arrivé avec mon ex-mari ! Avec le temps, j'ai cessé de vouloir le cataloguer comme manipulateur, et d'ailleurs on s'est un peu rapprochés amicalement, et c'est nécessaire pour échanger au sujet des filles. Et puis, dans la mesure du possible, il assume bien son rôle de père, et je suis contente que mes filles soient bien avec lui.
A la différence près qu'au début de notre mariage, pendant environ 10 ans, je fréquentais ses amis, et, tout en ne me sentant pas toujours à l'aise, il se réfugiait derrière moi pour faire la conversation. Bizarrement, j'étais le "lien" entre lui et les autres.
Quand les filles ont été en primaire, je me suis fait des amies, d'un milieu totalement différent : des Marocaines et des Roumaines. J'aimais leur chaleur, leur accueil, leur sens de l'hospitalité. leur univers était passionnant, j'adorais apprendre des choses sur la langue arabe, leur culture. Mon ex-mari les jugeait durement, et parlait de "tes copines du lumpen proletariat". Je trouvais ça très dur, et j'ai continué à les voir seule, sans le mêler à ça. Mais je ne pouvais plus les inviter, et petit à petit j'ai dû espacer nos visites, et je me suis retrouvée toute seule, sauf deux amies roumaines qui me sont restées.
Aujourd'hui, j'ai gardé contact avec une, après avoir déménagé, qui est toujours mon amie de coeur. Et je suis toujours proche de la soeur de mon ex-mari, qui a choisi de garder contact avec moi. Et je lui en suis reconnaissante - nous nous étions rapprochées quand elle a eu un cancer, et ça me fait plaisir qu'elle ait décidé ne ne pas couper les ponts.
On arrive à échanger sur les filles mais ça reste difficile. J'ai toujours peur de ses changements d'humeur qui me déstabilisent totalement. J'ai aussi l'impression que c'est aussi quelque chose de difficile pour ma fille aînée qui a besoin de stabilité.
Et il "ironise" sur certains de mes comportements auprès des filles et ça me fait sentir très mal. Dernièrement, c'était à propos de "mes tremblements de jambes".

Je n'ai pas eu de relations amicales quand nous étions ensemble. Je restais autant que possible à la maison en dehors du travail et comme ça l'arrangeait bien, ça ne dérangeait personne. Et je n'ai gardé de lien avec aucune des fréquentations que nous avions en commun à cette époque.
En attente de rendez-vous au CRA (délai d'attente de 18-20 mois...)
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lulamae
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Re: l'amitié

Message par lulamae »

Je vois, @perdue, et ne t'inquiète pas, tes enfants sauront faire la part des choses plus tard. :)

Je mesure la différence entre la mise en relation avec de "faux amis" (juste intéressés, selon moi, mais ne m'acceptant pas comme je suis) et l'amitié que je peux ressentir pour une personne sincère, "cash" avec qui je me découvre une multitude de points communs.

J'ai rencontré hier une amie de forum, une fille avec qui j'ai continué à échanger par textos. Nous avons parlé trois heures dans un café d'autisme, et, alors que ni elle ni moi ne sommes pour l'instant diagnostiquées, et savons que nous ne pouvons pas nous dire autistes, nous avons échangé sur nos façons d'appréhender les situations, les relations, et nous nous sommes complètement retrouvées sur certains points.
Nous avons même pu toucher du doigt, par cet échange et ces similarités, des points auxquels nous n'avions jamais réfléchi seules - un exemple : l'absence de souvenirs d'enfance. En fait, c'est faux : nous avons des souvenirs, même vifs, de lieux, dont nous pouvons encore ressentir les sensations, les odeurs, les textures... mais aucun souvenir "avec des gens". Nous avions l'impression dans notre jeunesse d'évoluer au milieu d'un décor de théâtre, où il n'y avait que nous, et des silhouettes mouvantes...
Nous avons aussi évoqué le fait que, dans une amitié, la franchise est un élément capital, quelque chose de contenant, comme le fait de se rapprocher des murs dans une pièce, parce qu'on peut s'appuyer sur le fait que, si on est maladroite, si on ne fait pas ou ne dit pas les choses comme il faut, la personne nous dira ce qui ne va pas, et n'ira pas faire des histoires uniquement dans notre dos.

C'est difficile de définir ce qui s'est passé, mais c'est bouleversant d'entendre quelqu'un se reconnaître dans ses propres expériences, alors qu'on sait que c'est ce qui définit notre bizarrerie, notre étrangeté.
C'est une approche de l'amitié que je n'ai jamais eu jusque-là, et ça fait du bien. :D
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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misty
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Re: l'amitié

Message par misty »

olivierfh a écrit :
misty a écrit :
Anahata a écrit :J'ai remarqué aussi que j'aime beaucoup ceux et celles dont l'autisme se voit. J'aime leur authenticité.
:shock:
Non mais sérieusement? On est où là en fait? C'est "Gorilles dans la brume", ça y est? :|
Ça dépend de quoi il s'agit qui se voit, vous ne devez pas penser à la même chose.
Par exemple une fille autiste qu'on voit souvent exploser de joie, c'est sympa même si ça ne lui plaît pas que les autres la trouvent bizarre, on peut se dire sans la trouver bizarre (ni instinctive/primitive comme un gorille) qu'elle a la sincérité (authenticité) qu'on aimerait voir chez tout le monde.
Je pense que je vois de quoi tu parles et trouve ton message pertinent sur ce point. Toutefois, dans les 2 cas il me semble qu'un individu porteur d'autisme qui se voit ou qui ne se voit pas (formulation un peu absurde en soi puisque le fait de voir ou pas l'autisme est très subjectif et varie bien plus chez l'observant que chez l'observé) est en droit d'attendre d'autres critères d'appréciation de sa personne que son appartenance au spectre.
Les gens qui me "sautent dessus" (au sens propre ou figuré) en me disant adorer les autistes me déclenchent le même phénomène de nausée que quelqu'un qui me dirait les détester.

Cela dit, la notion d'amitié me passe au dessus de la tête, je me suis égarée ici précisément parce que je pensais y trouver des informations; donc ma vision manque certainement de pertinence. :innocent:
*Diag TSA*

***Nullius in verba***
Branwenn
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Re: l'amitié

Message par Branwenn »

Bonsoir,
Concernant l'amitié cela vous arrive-t-il après une certaine période (plus d'un mois) sans voir vos amis que vous ne sachiez plus trop comment vous comporter avec eux (dans les gestes et le comportement plus comme des connaissances). J'ai cette sensation bizarre où il me faut une période de "réadaptation" pour me montrer de nouveau chaleureuse, prendre dans les bras, les fixer dans les yeux.
Maman bipo de type 2 avec troubles anxieux, mais peut être mal diagnostiquée
3 enfants dont 1 enfant de 3 ans présentant un TSA et non verbal.
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Meddio
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Re: l'amitié

Message par Meddio »

L'amitié.

Pour moi l'amitié me semble être une construction culturelle à l'origine nécessaire à la vie en communauté qui fait de deux personnes qui auraient pu être rivales des proches par une forme d'alliance qui était systématisée, ritualisée par des cadeaux, par la notion d'hôte - très importante et sacrée dans beaucoup d'anciennes traditions (à titre d'exemple, Zeus, "chef" des dieux chez les grecs, était le garant des suppliants et quiconque manquait à son devoir d'accueil encourait sa colère).

Je ne conçois pas l'amitié en dehors d'un intérêt commun - mais il faut prendre l'intérêt au sens très large, par exemple :
- Avoir des conversations intéressantes
- Passer un deux moment (peu importe comment)
- Faire quelque chose qui nécessite au moins une autre personne (ex : si vous voulez jouer au ping pong, mieux vaut ne pas être seul)

Après, il y a la notion de désir à prendre en compte. Est-ce que nos amis ne sont pas des personnes qu'on désire mais avec lesquelles on se restreint pour des soucis de structure collective, de stabilité ? (ex : on est attiré intellectuellement par quelqu'un mais comme l'attirance n'ira pas plus loin que cette "philia" on parle d'amitié)

Pour ma part :
- O-6 ans : voisine retraitée qui me donnait des mars glacés, voisin de mon âge
- 6 à 9 : quelques camarades tant qu'il jouent à ce que je veux comme je le veux (peu)
- 9 à 14 : presque néant, quelques camaraderies ponctuelles, mais harcèlement et coups
- 14 à 18 : je suis un acteur, je me fais des amis de façade (les mêmes qui me tapaient, et ça je ne l'oublie pas), pendant la récréation au lycée, j'ai un ami avec lequel on observe les autres du couloir en réfléchissant à ce qui fait ou défait leur popularité/impopularité.
- 18 à 25 : période plus sociable (grâce à l'alcool), désir de faire des rencontres (amoureuses), j'arrive de mieux en mieux à savoir comment être, je gagne en confiance car je passe du cancre rejeté à quelqu'un de valorisé par ses idées (pour de bonnes raisons donc)
- monde du travail : "je savais pas que tu pouvais parler jusqu'à ce que X parle de musique, t'es allé droit sur elle et je me suis dit : merde il parle, et bien en plus !"

Je pense que j'ai toujours été relativement sociable, et j'ai remarqué que beaucoup de personnes avaient eu envie de me protéger par la suite (sauf au collège, évidemment) - surtout des filles, l'entente avec les garçons a été plutôt problématique par le passé, moins maintenant. Je me suis toujours senti plus proche d'une image que j'avais du fonctionnement féminin.

Maintenant, il y a internet, et là, on peut aborder des sujets de réflexion et les lancer comme des bouteilles à la mer. Mais le formuler à l'écrit est autant pour soi (le fait d'avoir à le mettre à l'écrit, dans la langage "commun" est un exercice très enrichissant il me semble, surtout s'il y a un retour sur les dits écrits), que pour ceux qui liront et éventuellement y réfléchiront, réagiront, ou prendront le témoignage à titre informatif : c'est intérêt commun.
Diagnostiqué SA et HPI
sylvainm
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Re: l'amitié

Message par sylvainm »

Avant 6 ans : Dans ma bulle complet, les autres ne valaient pas plus que des objets j'ai du penser
De 7 à 12 ans : essais nombreuses d'imiter mes pairs et leurs gouts (foot, beyblade, pokémon... etc) mais quasi tous infructueuses, rejeté mais pas harcelé
6ème : des potes de façade, en vrai ils se moquaient sournoisement de moi
5ème : premières vraies amitiés avec 2 personnes, donc 1 dont j'ai perdu contact il y a 3/4 ans et l'autre que je vois toujours malgré qu'on s'est perdu de vue tout le lycée et le début de mes années universitaires, il a de façon surprenantes adopté certaines de mes passions (notamment chasser les orages)
4ème : j'avait un nouveau noyau avec 2 personnes avec qui j'étais proche et que je vois toujours, l'un s'est marié et a 1 enfant et l'autre tente son CAPES pour la 3ème fois (histoire), j'ai sympathisé avec le 2ème car on faisait du judo ensemble à l'époque (2 ans seulement) et qu'il avait un problème de légère surdité comme moi.
3ème : catastrophique, classe très très turbulente, j'allais voir mes amis de 4ème dès que je le pouvais.

2nde : encore pire que la 3ème (je ne pensais pas possible) et parel j'allais voir mes potes de 4ème dès que possible
1ère : classe calme, j'ai pas eu de vrais amis mais je m'entendais pas trop mal avec les autres personnes, on avait 2 personnes quasi aveugles dans notre classe. Toujours avec mes otes de 4ème je trainais.
Terminale : Superbe ambiance de classe, je m'entendais bien avec beaucoup de personnes sans aller jusqu'au stade d'ami, a part 1 ou 2 peut-être, j'ai fait 3 fêtes, mais j'étais souvent e 1er à partir vers 23h/0h à cause du mal être causé par le bruit et le chahut.

L1 : Très solo, nouvel environnement + déplacements journaliers longs, j'ai survécu quand même
L2 : Un peu moins solo, quelques personnes avec qui ça passaient pas trop mal
L3 : Encore un peu mieux, mais sans passer le stade d'ami, en fait ça me convenait très bien ce genre de relations, je cherchais pas plus.

M1: Assez déroutant car la moitié de la promo venant hors de France, année très sympa avec le mélange de langues et de cultures, j'ai apprécié cet année.
M2 : on était que 7, liens forts avec 2/3 personnes avec qui je suis toujours en contact et on se voit dès que l'on peut.

Second M2 : à la météopole, je me suis fait 2 amis, pas dans ma promo, mais qui étudiant la bas tout en étant dans a résidence, dont 1 que je lisais déjà beaucoup sur le forum et on avait des passions communes (météo bien sur, formule 1, géographie...), actuellement en stage à Epernay, je considère mon encadrant comme un vrai ami car on échange beaucoup même hors du boulot, et on se charrie quelque fois, et il m'apprécie énormément.

Au final, j'ai 2 noyaux principaux, ceux de 4ème (parce longtemps ensemble à Rambouillet) et du 1er M2 (le contact passait naturellement avec 2 personnes, dont l'une des rares filles avec qui j'arrive à m'entendre et à peu près à la comprendre si j'exclus ma soeur).
30 ans, TSA diagnostiqué Janvier 2019
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pimpoline
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Re: l'amitié

Message par pimpoline »

Hé ben, je vous trouve plutôt bien sociables (comparé à moi pour qui c'est quasiment le néant et l'a quasiment toujours été).
Comment vous faites?? :roll:
TSA HPI
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Meddio
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Re: l'amitié

Message par Meddio »

Pour le comment, je pense que mes parents ont joué : ma mère est éducatrice spécialisée (pas dans les TSA, mais avec les sourds et/ou muets, donc la problématique de la communication ne lui était pas indifférente), elle a toujours encouragé la sociabilité, m'a inscrit "de force" à des activités (ex : théâtre), ça m'a donné de bonnes bases. C'est grâce à elle que j'ai joué avec le voisin quand j'étais petit. Elle n'hésitait pas à tout m'expliquer - elle a subi nombre de mes gaffes pendant l'enfance, je pense.

Du coup, ça a dû favoriser les choses, et je n'ai pas spécialement de phobie sociale, même si je ne suis pas à l'aise du tout et que j'ai serré les mâchoires, les dents, jusqu'à mes 20 ans de façon visible (suffisamment pour qu'on me le fasse remarquer), que jusqu'à mes 15 ans je me raidissait littéralement en croisant quelqu'un, etc.

Ensuite, j'ai eu un vrai suivi en CMPP très jeune (CP), et même s'ils ne connaissaient pas le SA et si leur interprétation était "psychanalytique" (psychanalyse de comptoir), je pense que ça m'a quand même aidé, car ils m'avaient bien cerné là-bas, et nombre de choses suggérant le SA figurent dans mon dossier de suivi. Du coup, ils ont pu cibler mes difficultés et j'ai eu l'occasion là-bas de beaucoup évoquer la façon dont je percevais les autres, les rapports avec mes camarades, de travailler sur les situations en les reprenant, j'ai eu des séances de relaxation, des jeux (dont des jeux de rôles), des parcours à faire, etc. (donc malgré l'interprétation en partie psychanalytique, concrètement, j'ai eu des activités réellement intéressantes pour palier mes difficultés et pas juste une "psychanalyse"). Cela a aussi dû jouer.

Puis à partir de la fin du collège, j'ai vraiment réussi à changer, à ne plus tout dire - même si ça me réveillait la nuit d'avoir pris sur moi - à mieux me déplacer, me tenir, et quand je me suis rendu compte que tous leurs rapports sociaux (ceux de mes camarades) ne reposaient sur rien (ou en tout cas, pas sur des choses qui me semblaient logiques), que ça fonctionnait un peu comme un jeu de rôle, j'ai commencé à me dire que moi aussi je pouvais jouer cette comédie et en apprendre les règles.

Deux autre chose qui m'ont beaucoup aidé :

1) Me répéter que les autres ne savent pas ce que je pense - ça libère.
2) Me faire la remarque suivante : une petite gaffe non assumée prend beaucoup plus d'ampleur qu'une grosse gaffe assumée (ou en tout cas, pour laquelle on n'est pas gêné) - donc il me fallait gagner en nonchalance (au début, j'avais besoin d'être un peu ivre pour y parvenir, mais après, il faut se le redire pour l'avoir en tête : ce n'est objectivement rien, ce n'est qu'une chose insignifiante, et autres memento mori)

En fait, tout repose à tel point sur les apparences, qu'il vaut mieux faire une gaffe et s'en moquer et s'assumer, que faire quelque chose de correct sans être sûr de soi, car si les autres peuvent passer outre certaines gaffes, ils ne passent pas outre une faiblesse apparente et en profiteront pour l'exploiter ou me rentrer dedans - autre leçon que j'ai tirée, mais liée au 2). Il faut apprendre peut-être à relativiser l'importance des rapports sociaux, je ne sais pas.

Enseigner m'a beaucoup servi aussi quand j'ai compris que l'autorité n'était qu'une comédie. Techniquement, les élèves n'ont pas à faire ce qu'on dit : ils sont 30, le professeur est seul. Il faut qu'il allie trois choses :
- Une infaillibilité dans le savoir qui impose respect (bien préparer ses cours)
- Ne jamais être mal à l'aise ou du moins, ne pas le montrer (vu comme une faiblesse à exploiter)
- Mordre préventivement (ex : coller dès la première heure pour une broutille, le groupe n'osera presque plus tester, l'atmosphère sera très calme toute l'année et les savoirs seront mieux transmis, et, cerise sur le gâteau - là c'est à n'y rien comprendre - les élèves semble beaucoup plus apprécier le professeur très strict et mépriser le professeur gentil)

A partir de là, Quelqu'un qui va parler d'une chose qui m'intéresse, je peux aller lui parler avec une aisance relative. Je n'ai jamais fonctionné autrement. Après, pour moi, l'amitié n'est qu'une construction, ça n'a pas de sens d'en parler, mais en tout cas, on peut avoir des conversations intéressantes, des échanges (même physiques ex : échange de Cd, de livres, de références, etc.), etc.


Cela n'engage que moi, je suis peut-être complètement à côté de la plaque, et je ne me rends peut-être pas bien compte de la nature des difficultés éprouvées par les autres, mais en tout cas, ça m'a aidé, et quand je vois à quel point j'ai progressé depuis l'enfance (du point de vue de mon rapport à l'autre, de ma compréhension, de ma posture, même de ma scolarité), je peux affirmer que ça a été efficace pour moi. Tant mieux si ça peut l'être pour quelqu'un d'autre.
Diagnostiqué SA et HPI
scorame
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Re: l'amitié

Message par scorame »

..........
Modifié en dernier par scorame le samedi 2 juin 2018 à 13:54, modifié 2 fois.
jnnjn
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pimpoline
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Re: l'amitié

Message par pimpoline »

Merci Meddio ! Efficace je ne sais pas mais utile ça c'est sûr. Evidemment je ne peux pas recommencer mon éducation. Tu as eu de "la chance" que ta mère t'apprenne comment faire et d'avoir été pris en charge si tôt...
Branwenn a écrit :Bonsoir,
Concernant l'amitié cela vous arrive-t-il après une certaine période (plus d'un mois) sans voir vos amis que vous ne sachiez plus trop comment vous comporter avec eux (dans les gestes et le comportement plus comme des connaissances). J'ai cette sensation bizarre où il me faut une période de "réadaptation" pour me montrer de nouveau chaleureuse, prendre dans les bras, les fixer dans les yeux.
Oui ça m'arrive aussi, mais avec des connaissances, parce que des amis j'en ai pas je crois.
De façon générale il me faut ce temps de réadaptation avec un peu tout le monde!
TSA HPI
scorame
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Re: l'amitié

Message par scorame »

salut :)

Pas mal de témoignage et je n'ai pas tout lu désolé .

Qu'est ce que l'amitié ?? ....... qu'y mettons nous dedans ? comme pour le bonheur ?.... chimère ou pas ?

Perso J'ai 47 ans , mon empirisme en revenant en arrière me laisse entendre que la vie est faite de rencontre , des gens te suivent un temps , il passent , partent pour bcp pour différente raisons, pour le reste je fais rien pour les retenir .

je crois pas en l'amitié , l'adage faisant fis de vérité est < sois dans la difficulté et tu verras qui il te restera >>, je suis seul actuellement, j'ia eu un pote mais depuis 3 mois j'ai écris un courrier pour lui explicité le pourquoi de ma décision d'arrêter notre relation , 18 ans que je le connaissait .j'applique le sacor saint adage < vaux mieux être seul que mal accompagner>> :innocent:

plus jeune ignorant de ma condition, j'ai vécu en faux self , je pense que j'ai voulu à tout pris entrer dans le moule au détriment de mon moi réelle, mauvaise pioche les quelques mec côtoyer durant des années car je me suis menti allègrement (pourtant des mec connu depuis la primaire qui me faisait chié) ,jusqu’à mes 24 ans n'était pas de vrais pote :naugty: .....;; donc les amis je m'en fiche ça m'est égale,j'approuve pas le besoin qu'on m'invite , mon anniversaire j'y pense pas , sortir bof , j'ai des connaissances on dira :P ........ la confiance ?, la plupart sont intéressé , profit quelconque etc etc .......j'ai tjrs eu ce sentiment d'être seul même accompagner.

aujourd'hui j'ai passé l'âge de la camaraderie infantile de séduire aussi , de courir , c'est la maturité :D , ma nature m'a rattrapé je suis un solitaire c'est une force(je quémande pas de la présence comme certains que je connais , c'est la vrais misère me semble, le pauvre mec ou fille regardez vous bien c'est vous :P ) , je préfère je peut ainsi pensée comme je veux et faire ce que je veux ..........j'ai un nouveau pote, rencontrée sur un fofo et nos route ont fais qu"on c'est rencontrée en vrais un jour , il est "loin" mais on communique :D ....... on verra la suite nos idées ce rejoigne on trace ensemble , je brusque rien , dans la vie rien ne sert de courir, les évènements sont intemporellement réalisable de ta seul volonté , le moment venue se présentera .

alors voila l'amitié est une définition soluble et trés subjective . :mryellow:

Pour avoir de la compagnie encore faut t'il le vouloir , adhéré à une meute un groupe , un individus peut t'il vivre seul et s'en sortir seul, possible, question de capacité d'adaptation de formation en survivalisme éventuellement , d'environnement surtout , bref qu'elle votre nature ?.... coopéré ? dans quelle bute ?, l'ermite lui est un profile particulier mais jamais totalement coupé de l'humanité, pour que tu es quelque chose d'autres doivent produire ailleurs sur la planète , on n'est affilié à divers degrés .
Modifié en dernier par scorame le samedi 2 juin 2018 à 14:07, modifié 3 fois.
jnnjn
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Anahata
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Re: l'amitié

Message par Anahata »

Scorame, l'amitié, tu dis que tu n'y crois pas. Mais ça me fait drôle car pour moi ce n'est pas une croyance.
Ça se vit, ou pas. Je peux dire que je l'ai vécu étant enfant. C'était génial. Plus tard, j'ai été un aimant à personnes desequilibrantes (on va dire que j'ai accueilli mon karma) maintenant que je considère avoir balayé le spectre des ombres, je veux travailler à ces relations. Un peu comme les âmes sœurs, celles qui font du bien. Et durables cette fois ci. Car sinon ce n'est pas une amitié, pour moi.

Meddio, tu as l'air d'avoir reçu pas mal de bases qui te permettent de tenir dans un environnement, à la base pas hyper relaxant.. (prof ) c'est bien :) Tout le monde devrait recevoir cela.
:arrow: Diagnostiquée sur le Spectre de l'Autisme :shock: :D :? :cry: :innocent: :wink: :geek: :arrow:
scorame
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Re: l'amitié

Message par scorame »

Ok Anahata je vois ce que tu veux dire , tu parles de sémantique émotionnelle toi ..... je comprend :wink: , je précise encore , la vrais "amitié" est fort rare ,tu comprend , donc l'employé à tire larigot n'a pas de sens véritable pour moi et selon moi .

je dis je "crois pas", mais dans le sens croire indument et tant que c'est pas tangible , je précise sémantiquement le fond dans une société ou tout est profit , rentabilité , intérêt surtout côté matériel ou argent , conquête féminine ou l'inverse etc etc ......., ensuite ya tjrs je pense un intérêt . Je relate juste mon vécu plus haut ,ce que j'en pense .
jnnjn
LOUIS PZ
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Re: l'amitié

Message par LOUIS PZ »

Bonjour
Je vous informe que j'ai beaucoup d'amitié pour mon éducatrice Emmanuelle.
Je suis aussi très triste car je pense que mon éducatrice va bientôt arrêter de travailler avec moi et je ne la reverrai pas de si tôt chez moi .
Je dois vous demander de me décrire ce genre de situation .
Je veux tout savoir sur ce sujet.
Cordialement
Louis ///
Modération (Winston) : Suppression du nom. Il vaut mieux rester anonyme sur internet.
J'ai été diagnostiqué en avril 2011.
Cordialement.
Louis.
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Mélimélo5
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Re: l'amitié

Message par Mélimélo5 »

Enfant j'ai eu quelques amis, au départ j'étais souvent avec mon frère et ses potes, puis est arrivée ma voisine qui est devenue ma meilleure amie d'enfance, on était inséparables jusqu'à mes 10ans, j'étais une enfant plein de vie mis à part quelques particularités ( manger peu, se poser beaucoup de questions existentielles très tôt ) et bonne élève.

Arrivée au collège ça a complètement changé, je suis devenue très réservée et craintive, j'ai complètement perdu confiance en moi.
C'est l'âge où j'ai commencé à me rendre compte que j'étais différente = grosse crise existentielle, à la maison j'en voulais à ma mère de ne pas comprendre ma différence.
Au collège je restais souvent seule, j'ai eu quelques amies mais certaines n'en étaient pas réellement.
Je parlais très peu et mes notes étaient pas terribles.
Arrivée au lycée là j'ai repris confiance, je me suis sentie intégrée. J'avais peu d'amies mais ça a été des amitiés sincères qui ont durées par la suite.

Pour mes études, j'ai changé de région, j'ai voulu tout recommencer à zéro.
Etant libre de sortir comme je voulais enfin, je me suis mise à faire plein de soirées étudiantes, j'en ai profité, j'ai rencontré beaucoup de monde. Je travaillais bien à côté. Je me suis épanouie à ce moment là de ma vie. J'étais
passée de la fille renfermée à celle ouverte et joyeuse.
J'avais mon groupe d'amies dans la ville où j'étudiais et j'avais gardé celles du lycée aussi.

À la fin de mes études là par contre tout est parti en vrille. En fait depuis déjà un an je cumulais les problèmes d'anxiété, plus des troubles alimentaires datant de l'adolescence.
Je me suis effondrée à ce moment là.
Peut-être parce qu'il n'y avait plus le cadre des études sécurisant.

Puis par la suite, j'ai trouvé quelques jobs alimentaires, j'étais devenue un peu asociable.

Arrivée à 25ans j'ai eu la chance qui m'a sauvée je pense, de trouvé un travail qui me correspondait enfin, je me suis refais un cercle d'amies, principalement des collègues.
Je me suis reprise en main et j'ai repris confiance en moi.

Et aujourd'hui à 28ans je vois encore régulièrement mes amies, j'ai changé de nouveau de travail mais cela c'est bien passé.
J'ai une vie sociale qui me va mais des fois je regrette de ne plus avoir d'amies proches comme quand j'étais plus jeune.
J'avais une amie avec qui j'étais très fusionnelle, elle me connaissait par coeur et vis versa, cela duré jusqu'à la fin de mes études.

Je me dis aussi que je n'ai peut-être plus le même intérêt pour les amitiés qu'avant et que maintenant je suis plutôt dans l'optique de faire ma vie avec quelqu'un et de vouloir un jour fonder une famille, mais on en est loin.
Personnalité complexe sans savoir l'origine? Asperger ou personnalité indigo suspectés.