surcharge émotionnelle chez la personne asperger

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Avatar du membre
Sapphir
Passionné
Messages : 336
Enregistré le : mardi 15 septembre 2015 à 15:32

Re: surcharge émotionnelle chez la personne asperger

Message par Sapphir »

Quand je suis submergé je ressent tout intensément, ca s'empire quand j'ai très chaud, que je suis fatigué ou stressé, je sens mes cheveux qui bougent, les insectes sur moi, les etiquettes et les vetements qui me frole, la sueur qui sort de ma peau (je deteste etre mouille partiellement, et avoir quelque chose sur ma peau mouillé) J'ai déja essayé de me déshabillé dans la rue (dans un coin) parce que je ne supportait plus un vetement :mryellow: . Parfois j'ai cru que mes vêtements etait toxique ca brulait (ne regardez pas les reportage sur les allergie aux teinture lol) en fait c'est le lin, la laine et parfois le polyestere qui me gratte.. et j'ai aussi une phobie des poux , j'ai toujours la tete qui gratte ou l'impression d'avoir des insecte partout sur moi, alors que ca gratte pas vraiment, parfois c'est juste un poil qui a touche autre chose, le vent, des vetements :mryellow:
parfois je pleure quand je ne supporte plus mes drap en ete et que je dois rester debout pour eviter tout contact mas que j'ai vraiment envie de dormir..
Bref, j'ai cru etre folle, les médecin m'ont cru folle, une personne "normal" ne peut pas comprendre ca.. et ils comprennent encore moins quand mon copain me demande si il peut me toucher ou m'embrasser..ou quand je m'essuie après ou "efface" un geste tendre (passer la main dessus en frottant pour effacer la sensation qui peut rester sinon). Mais je comprend que ca déroute... faut comprendre le mécanisme, faut pas toucher une personne qui est hypersensible et surbmergé, même pour un calin!!
Diag TSA 2017

*Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué*
aset
Occasionnel
Messages : 15
Enregistré le : vendredi 13 novembre 2015 à 15:49
Localisation : france

Re: surcharge émotionnelle chez la personne asperger

Message par aset »

Benoit a écrit :La référence au papier de verre vient du livre de Temple Grandin, quand elle évoquait la souffrance (physique) qu'impliquait pour elle le fait d'aller à l'église le dimanche.

Il s'est avéré que cela venait des jupons propres qu'on lui faisait porter à ces occasions là, qui faisait exactement le même effet que du papier de verre sur sa peau.

Ca peut paraître incroyable mais c'est le niveau de sensibilité que peuvent atteindre les hypersensibles.

(je cite de mémoire, peut être que je me trompe)

Extrait de son site web:
Q. Why does my child want to wear the same clothes all the time?

R.Stiff scratching clothes or wool against my skin is sandpaper ripping off raw nerve endings. I am not able to tolerate scratching clothes. Autistic children will be most comfortable with soft cotton against their skin. New underwear and shirts will be more comfortable if they are washed several times. It is often best to avoid spray starch or fabric softeners that are placed in the dryer. Some children are allergic to them. [Note: Caretakers and teachers should also avoid the use of perfume because some children hate the smell and/or they are allergic to it.]

Even today at the age of 49, I have had to find good clothes and work clothes that feel the same. It takes me up to two weeks to habituate to the feeling of wearing a skirt. If I wear shorts during the summer, it takes at least a week before long pants become fully tolerable. The problem is switching back-and-forth. Switching back-and-forth can be made more tolerable by wearing tights with skirts. The tights make the skirt feel the same as long pants.
Ce n'est pas incroyable cela fait partie de l'hypersensibilité
aset
Occasionnel
Messages : 15
Enregistré le : vendredi 13 novembre 2015 à 15:49
Localisation : france

Re: surcharge émotionnelle chez la personne asperger

Message par aset »

Atom a écrit :Je me reconnais pas mal dans le témoignage de Temple Grandin.

Quand j'étais petite, les coutures, étiquettes, matières comme le lycra ou la laine me rendaient dingue. Je ne pouvais plus me concentrer sur rien d'autre que la sensation abrasive sur la peau. Mon entourage pensait que j'en rajoutais, que j'étais "douillette" :innocent:

Aujourd'hui encore, si je suis mal assise, dans de mauvais habits, dans une pièce bruyante, ce genre de choses, mon niveau interne émotionnel peut vite monter dans les tours et je peux m'effondrer, ne plus rien comprendre ou bugger, parce que je n'arrive plus à distinguer les sensations et à faire la part des choses.

Je me rappelle d'un t shirt avec un écusson avec une grosse couture interne qui était une source d'angoisse terrible. Les jours où je le mettais, ça me gâchait la journée. Je n'arrivais plus à penser à autre chose tellement ça me faisait mal :?

C'est pas facile de faire comprendre ça aux gens, et puis on finit par se dire qu'on a un souci quand même :|
Les gens peuvent tout à fait comprendre si vous leur expliquez avec vos mots à vous et ce n'est pas un "souci" mais une caractéristique
aset
Occasionnel
Messages : 15
Enregistré le : vendredi 13 novembre 2015 à 15:49
Localisation : france

Re: surcharge émotionnelle chez la personne asperger

Message par aset »

Sapphir a écrit :Quand je suis submergé je ressent tout intensément, ca s'empire quand j'ai très chaud, que je suis fatigué ou stressé, je sens mes cheveux qui bougent, les insectes sur moi, les etiquettes et les vetements qui me frole, la sueur qui sort de ma peau (je deteste etre mouille partiellement, et avoir quelque chose sur ma peau mouillé) J'ai déja essayé de me déshabillé dans la rue (dans un coin) parce que je ne supportait plus un vetement :mryellow: . Parfois j'ai cru que mes vêtements etait toxique ca brulait (ne regardez pas les reportage sur les allergie aux teinture lol) en fait c'est le lin, la laine et parfois le polyestere qui me gratte.. et j'ai aussi une phobie des poux , j'ai toujours la tete qui gratte ou l'impression d'avoir des insecte partout sur moi, alors que ca gratte pas vraiment, parfois c'est juste un poil qui a touche autre chose, le vent, des vetements :mryellow:
parfois je pleure quand je ne supporte plus mes drap en ete et que je dois rester debout pour eviter tout contact mas que j'ai vraiment envie de dormir..
Bref, j'ai cru etre folle, les médecin m'ont cru folle, une personne "normal" ne peut pas comprendre ca.. et ils comprennent encore moins quand mon copain me demande si il peut me toucher ou m'embrasser..ou quand je m'essuie après ou "efface" un geste tendre (passer la main dessus en frottant pour effacer la sensation qui peut rester sinon). Mais je comprend que ca déroute... faut comprendre le mécanisme, faut pas toucher une personne qui est hypersensible et surbmergé, même pour un calin!!
Et comment gérez-vous le fait d'être submergée? Vous vous isolez? Il y a sûrement ensuite une appréhension à se retrouver dans un cas similaire. Le risque est de fonctionner sur un mode "d'évitement" ensuite mais alors cela gêne le relationnel. Comment peut alors se comporter votre ami pour vous éviter ce mode de réaction ou quelle est du moins le comportement que vous attendriez vous une fois la surcharge stabilisé? à part bien sûr et c'est bien légitime ne pas en revivre une autre.
Avatar du membre
Sapphir
Passionné
Messages : 336
Enregistré le : mardi 15 septembre 2015 à 15:32

Re: surcharge émotionnelle chez la personne asperger

Message par Sapphir »

J'essaye de communiquer, pas forcément par des mots, même un bruit compte,ou un sms. Juste pour expliquer que je veux être seul, ou que je suis triste ou le deux. Ensuite je m'isole de tout. Si j'ai besoin de mon copain je vais vers lui oui lui fait comprendre.
Il n'y a rien a faire, le mieux pour moi c'est qu'il continue a vivre normalement en me laissant seule. Je n'ai pas envie de regard sur moi ou de question ou de dorlotage, il faut juste qu'il soit accessible et quand ca va mieux je vais me ressourcer a ses côtés et la il peut prendre soin de moi. Au pire si cest long il me demande de temps en temps si je veux toujours rester seul.
Tout ca pour dire, au début il avait peur de tout, ces geste, ces paroles, c'était lourd il n'était plus lui même. Maintenant on a trouvé un moyen de communiquer et des signes pour dire qu'on veux etre seul ou pas, et on a un équilibre qui se met en place, la compréhension est la, on ne sait toujours pas pourquoi je réagit ainsi, mais le mec mechanismes on a plus ou moins compris. J'imagine qu'il faut se mette d'accord, trouve sont equilire et comprendre le fonctionnement de l'autre. Je connais des personnes qui vide leurs sac facilement et se ressourcent vite tandis d'autres qui preferent l'évitement. Même si ca parait être une mauvaise solution, parfois il faut du temps pour digerer mes choses. En plus disons qu'il y a un probleme et que la personne a eu une journee charge, cest mieux de fuir et d'affronter le probleme une autre fois. Tout le monde n'est pas égaux a ce niveau là.

Cela dit je n'ai pas de diag. Je ne peux parler que de mon experience perso. En plus meme si on arrive a trouver ce que font les aspie en general, ca ne veux pas dire que cette personne va reagor ainsi. Ca reste une theorie, mais il faut voir avec la personne comment elle reagt et ce qu'elle en pense et ce qu'elle veux.
Diag TSA 2017

*Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué*
aset
Occasionnel
Messages : 15
Enregistré le : vendredi 13 novembre 2015 à 15:49
Localisation : france

Re: surcharge émotionnelle chez la personne asperger

Message par aset »

Sapphir a écrit :J'essaye de communiquer, pas forcément par des mots, même un bruit compte,ou un sms. Juste pour expliquer que je veux être seul, ou que je suis triste ou le deux. Ensuite je m'isole de tout. Si j'ai besoin de mon copain je vais vers lui oui lui fait comprendre.
Il n'y a rien a faire, le mieux pour moi c'est qu'il continue a vivre normalement en me laissant seule. Je n'ai pas envie de regard sur moi ou de question ou de dorlotage, il faut juste qu'il soit accessible et quand ca va mieux je vais me ressourcer a ses côtés et la il peut prendre soin de moi. Au pire si cest long il me demande de temps en temps si je veux toujours rester seul.
Tout ca pour dire, au début il avait peur de tout, ces geste, ces paroles, c'était lourd il n'était plus lui même. Maintenant on a trouvé un moyen de communiquer et des signes pour dire qu'on veux etre seul ou pas, et on a un équilibre qui se met en place, la compréhension est la, on ne sait toujours pas pourquoi je réagit ainsi, mais le mec mechanismes on a plus ou moins compris. J'imagine qu'il faut se mette d'accord, trouve sont equilire et comprendre le fonctionnement de l'autre. Je connais des personnes qui vide leurs sac facilement et se ressourcent vite tandis d'autres qui preferent l'évitement. Même si ca parait être une mauvaise solution, parfois il faut du temps pour digerer mes choses. En plus disons qu'il y a un probleme et que la personne a eu une journee charge, cest mieux de fuir et d'affronter le probleme une autre fois. Tout le monde n'est pas égaux a ce niveau là.

Cela dit je n'ai pas de diag. Je ne peux parler que de mon experience perso. En plus meme si on arrive a trouver ce que font les aspie en general, ca ne veux pas dire que cette personne va reagor ainsi. Ca reste une theorie, mais il faut voir avec la personne comment elle reagt et ce qu'elle en pense et ce qu'elle veux.
L'évitement est de toute façon la bonne solution si c'est celle que la personne a choisi puisque à cet instant là elle n'a pas pu faire un autre choix. Chacun réagit comme il le peut là n'est pas la question. Et se donner le droit de réagir comme on le sent justement malgré l'autre est très précieux parce qu'il n'y a aucun rôle à jouer pour faire comme si...et donc la relation peut être vraie. Ceci dit avoir trouvé avec votre ami des petits signes pour donner une indication aussi minime soit-elle à l'autre est énorme, là est sûrement la clé de cet équilibre à mettre en place. Ensuite je comprends très bien quand vous dites qu'au début votre ami avait peur de tout, d'un geste, d'une parole, c'est qu'en fait on a peur qu'un seul geste, une seule parole ne fasse qu'aggraver votre état et d'un autre côté on se sent coupable de ne rien pouvoir faire. Le terme de "présence accessible "que vous employez me parle beaucoup, l'impression d'un peu moins mal comprendre...