Quelle est votre relation au travail?

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Flower
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par Flower »

Crépuscule a écrit :
Si j'avais un conseil à donner, ce serait de s'interroger sur la finalité du travail que l'on envisage : en quoi ce travail est-il utile aux autres, qu'apporte-t-il au monde qui m'entoure, à la société ? Au-delà du salaire qu'il rapporte.

Pour éviter de se retrouver plus tard avec des questions existentielles, de se sentir mal avec ça si cet emploi n'est pas en accord avec ce qu'on est, ce que l'on veut.
Malheureusement ce n'est pas forcément suffisant pour ne pas se poser des questions existentielles quand même... J'ai choisi de faire un métier qui pour moi a beaucoup de sens, une utilité plus large et qui n'est pas orienté "profit". Cela n'empêche pas que depuis plusieurs mois, je me pose des questions sur ma place dans ce métier, sur mes capacités à l'exercer, au point que je me demande si je ne devrais pas renoncer et faire autre chose, parce que je m'épuise à force de pousser mes limites.
Je trouve cette situation très difficile à gérer en fait, parce que ce n'est pas le métier en soi qui ne me plaît pas, mais qu'il y a un environnement qui demande des compétences notamment sociales que finalement je n'ai pas vraiment.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
meili
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par meili »

Si j'avais un conseil à donner, ce serait de s'interroger sur la finalité du travail que l'on envisage : en quoi ce travail est-il utile aux autres, qu'apporte-t-il au monde qui m'entoure, à la société ? Au-delà du salaire qu'il rapporte.
Cela me parait être juste mais je pense qu'un même travail peut être abordé de façon différente selon la personne mais aussi l'organisme. J'ai aussi remarqué que beaucoup de métiers éthiques sont très difficiles d'accès (concours de professorat, d'orthophonie, de médecine, les métiers de la justice...)
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evolution650HBn°2
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par evolution650HBn°2 »

Bon conseil théorique, dans la réalité (pour ma part en tout cas), ça a été "ok je me fais jeter de partout, vais aller là où je peux."
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Liya
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par Liya »

Flower a écrit :
Crépuscule a écrit :
Si j'avais un conseil à donner, ce serait de s'interroger sur la finalité du travail que l'on envisage : en quoi ce travail est-il utile aux autres, qu'apporte-t-il au monde qui m'entoure, à la société ? Au-delà du salaire qu'il rapporte.

Pour éviter de se retrouver plus tard avec des questions existentielles, de se sentir mal avec ça si cet emploi n'est pas en accord avec ce qu'on est, ce que l'on veut.
Malheureusement ce n'est pas forcément suffisant pour ne pas se poser des questions existentielles quand même... J'ai choisi de faire un métier qui pour moi a beaucoup de sens, une utilité plus large et qui n'est pas orienté "profit". Cela n'empêche pas que depuis plusieurs mois, je me pose des questions sur ma place dans ce métier, sur mes capacités à l'exercer, au point que je me demande si je ne devrais pas renoncer et faire autre chose, parce que je m'épuise à force de pousser mes limites.
Je trouve cette situation très difficile à gérer en fait, parce que ce n'est pas le métier en soi qui ne me plaît pas, mais qu'il y a un environnement qui demande des compétences notamment sociales que finalement je n'ai pas vraiment.
Je suis dans le même cas que toi Flower: lorsque j'ai débuté, je m'éclatais dans mon boulot: je travaillais quasi seule, les intéractions sociale que j'avais étaient soit choisies par moi, soit centrées sur des intérêts spécifiques. Je n'étais pas stressée du tout et très sûre de moi et de mes compétences.

Maintenant c'est tout l'inverse, car le contexte a complètement changé, et je ne m'y retrouve plus du tout! :innocent:
"Neuro-atypique en attente de définition"
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Flower
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par Flower »

Pour moi, je pensais surtout que je pourrais apprendre facilement, que ce n'était pas si compliqué. Sauf qu'en fait, si... Si j'avais été diagnostiquée plus tôt, je n'aurais pas choisi ce métier, je pense.
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Seth
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par Seth »

Quand j'ai commencé à travailler, j'étais très enthousiaste par le travail que j'allais faire ( ordinateur, bureau étude ).

Je ne connaissais personne autre que ma mère et quelques collègues à elle de vue, mais tout s'est bien passé.

Par contre avec le temps, je me suis rendu compte que je fessais des choses qui " ne se font pas " comme passer la pause du midi sur son téléphone ou à ne pas participer à la conversation ( j'aime bien être dans mes pensées ou être tranquille quoi. ).

Finalement après 4 ans, c'est le travail qui ne me plaît presque plus; ( l'ambiance, les horaires... ) j'ai du mal à suivre deux discussions en même temps quand je travaille sur l'ordi, si on ne s'adresse pas à moi en commençant par mon prénom, je suis ce qui est dit qu'a demi mot. Les collègues qui sont tout le temps stressés me stressent, les voir presque courir dans un escalier, ça m'agace. J'ai du mal à me concentrer longtemps sur la même chose ça me fatigue et quand je sais que j'ai des dossiers à venir qui sortent de ma trame habituel, je les ignore par pur stresse de changer ma routine. :lol:

Le seul bilan que j'ai à faire est qu'avec le temps, je dis moins les choses que je pense, je suis moins émotionnelle et plus douce, plus dans ma bulle, je suis détachée et je garde les choses pour moi plus facilement. Du coup je donne moins d'attention à tout ça et ça se ressent. :lol: :lol:
Pas de diagnostique fait pour le moment
nouvo
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par nouvo »

Package réponse ^ :
meili a écrit : Je me demandais quelle est votre relation au travail?Y allez-vous juste pour avoir un salaire? Qu'est ce que vous aimez au travail? Qu'est ce qui au contraire vous insupporte ? Asperger ou non votre expérience m'intéresse!

En même temps, je ne suis pas sûre qu'un métier sans collègues existe...
Mariemento a écrit : Bref... je pense que le travail peut devenir un plaisir s'il est associé à un intérêt restreint, mais qu'il peut très vite devenir une souffrance.
Pour le boulot sans collègue, je n’en ai pas, de collègues ! :)
Je suis paysagiste / jardinier-paysagiste et travaille tout seul (depuis 8-9 ans)
J’eus fréquenté différents mondes : administration / grande entreprise (toutefois en lien avec ma passion pour la pêche, les rivières) pour les deux et ai connu tout ça : machine à café / collègues, les histoires diverses, les farces sociales, les guéguerres de petits chefs, etc
et puis par la suite, ayant été « recalé » pour devenir moniteur de plongée cause problème dans une oreille j’ai pris une autre branche .. ^^ celle des jardins / plantes (aussi pour rester dans l’endroit où j’étais arrivé pour la plongée – que j’aime en général).

J’ai toujours voulu et fait qqchose en suivant mes passions. Allié à ce que je supporte, ma fois ma situation est cohérente et me va dans l’ensemble même si difficultés aussi. Cependant, si je projette dans mon passé et prends un peu de recul, j’en arrive que c’est sans équivalent (et bien mieux) que tout ce que je pouvais vivre par le passé ou sans doute aurai pu vivre.

Alors, ce que j’aime dans mon travail :

être à l’extérieur dans de beaux endroits, être au contact de plantes / d’arbres (le dialogue entre nous se fait bien ^), bosser tout seul, avoir une marge de planning (par exemple quand il pleut je vais pas travailler normalement : au mieux on travaille moins bien / moins efficacement et au pire on tombe malade). Idem quand il fait trop chaud l’aprem l’été. Je me fais les jours en fonction. En entreprise, ben on va bosser ! Avoir une main sur ses journées est très appréciable ! et justement évite un côté fardeau / sacrifice. Par exemple j’aime suivre le tour de France, rolland garros, et bien j’essaie de m’arranger au plus pour pas trop manquer de ce qui m’intéresse – comme pouvoir s’organiser pour aller suivre mes cours de yoga : si je bossais en entreprise je ne pourrais pas y aller : horaires à 17 et 18h.
J’aime les plantes, la botanique, l’art, le graphisme, les équilibres, les couleurs, l’écologie et tout ça sont où se trouvent dans les jardins. Aussi je bosse sur un support quasi infini ou du moins très étendu (ce qui aussi, concrètement crée des difficultés) mais à la base il me passionnait d’étudier les plantes (j’étais archi calé, bien plus que tous les paysagistes du coin même élargit). J’écris à l’imparfait parce que je suis moins motivé / découragé / ou décalé (par rapport aux gens, moins maintenant quand même) dans ce que je peux faire (et tout seul aussi). L’adéquation entre ce que je sais, ce que je veux, ce que j’arrive à trouver, ce que je suis en mesure technique de faire et ce que les gens veulent n’est pas toujours aisée et a mené très souvent à, de mon côté, de trop gros casse-tête pour pas grand-chose.

Ah, petit complément (j’avais commencé à rédiger avant) de vendredi et qui me fait plaisir. Concernant possiblement une petite création (= à ma mesure) mais non encore validée. J’attends, et pour voir si le petit aménagement se fera et si je ferai le suivi à l’année du jardin. Ce qui fut cool : une certaine adéquation avec les personnes – compréhension des choses, propositions adéquates et j’ai trouvé le nom d’une plante que la personne avait envie dans son jardin et avait en photo. Je suis quasi sur qu’elle pourrait rencontrer tous les pros du coin, aucun ou très peu lui donnerait le nom. En plus, je l’ai dans mon jardin (ça aide !).

Ce que j’apprécie aussi :

la reconnaissance ^
Je reçois (parfois mais ça compte) des gestes, des mots, des attentions, des cadeaux, et aussi des félicitations, et puis en général on me recommande (je n’ai quasi jamais fait de pub, sauf au tout tout début, un peu, en porte-à-porte à vélo et quelques cartes dans des boulangeries). Côté pub, j’ai aussi mon nom et mon activité écrits sur mon derrière …
… de véhicule ! :mrgreen:
Pub facile !

Je peux aussi être moi, tout le temps (ou presque).
Je bosse pour un travail, une prestation. Les gens « jugent » là-dessus. Si on est compétent et que l’on bosse bien et bien c’est suffisant.
Ainsi il a pu m’arriver d’engueuler des clients, les remettre à leur place, d’arrêter de bosser chez certains avec qui les ondes étaient trop mauvaises.
J’ai juste la quantité d’échanges qui me va et qui ne me fatiguera trop : quelques minutes par jour en général ! :geek: après je suis tranquille et des fois (dans des jardins où il n’y a personne) et bien je suis tranquille toute la journée (ou partie de journée). Je n’ai besoin (ou plus besoin) de convaincre personne, de jouer, etc, c’est reposant :) – c’est le résultat qui compte et non la prestation sociale ! (bien qu’en général, parfois, et si ça cause plantes / jardin / nature je parle !!)


Ce que je n’aime pas dans l’ensemble :

Les changements / l’incertitude.

Quand on travaille dehors on est dépendant de la météo, ce qui fait qu’il est difficile de prévoir tout et s’organiser parfaitement. Alors je me fais des nœuds au cerveau et de l’anxiété à cause de ça.
Quand en plus un client fait son tatillon parce qu’il doit à ce moment-là aller à son club de bridge ou autres, en général et si c’est répété, il risque de ne plus me voir = c’est un chiant qui veut que les gens soient à disposition = aussi, ça ne va pas m'aller.

Un côté fatigue physique et efforts qu’il faut savoir gérer.
Avant j’avais tendance à bosser comme un âne et trop (par manque de confiance, prouver, etc) j’essaie de devenir plus relax. J’essaie d’être moins perfectionniste. J’essaie d’être moins pointilleux !

Anecdote de mes débuts : j’allais dans un jardin 4h 2 fois par mois (ce qui était prévu et base sur laquelle j’étais payé) dans un jardin où il n’y avait personne 90 % du temps. Mur de vérité oblige, bien qu’il n’y ait personne je faisais pile poil les 4 h.
Après j’ai « changé » / « évolué » prenant comme base la satisfaction de la personne pour le travail fait. A partir du moment où le jardin est bien comme il faut, et bien ça va :bravo:

L’incertitude aussi liée à avoir suffisamment de travail.
La seule base pour me rassurer est que jusqu’ici ça a été mais je n’ai aucune visibilité suffisante. Et vivre comme ça des années ça use. :?
J’ai une petite base de jardins assez fixes à réguliers (petite moitié) et l’autre grosse moitié concerne du ponctuel : avec une petite partie assez attendue, genre je sais que dans x temps + ou - je retournerai chez la personne car elle m’appellera, et l’autre pour des trucs très ponctuels : « gros truc » / "gros" chantier de plusieurs jours parfois ou aménagement (petit et c’est assez rare). De toutes façons, si c’est vraiment gros je ne donne pas suite et bien souvent ne me déplace même plus voir car je vais perdre mon temps, ce ne sera pas dans mes cordes et ne serai en mesure d’y répondre.
Et au sujet de l’incertitude de travail et incertitude financière, même les jardins dits « fixes » ne le sont toujours forcément parce que là aussi il y a des changements : déménagements, ventes de maison et décès aussi.. (je travaille bcp chez des personnes assez âgées à âgées)..

Ce qui m’est difficile / où j’ai du mal

Par exemple pour le possible futur petit aménagement. Je peux voir dans l’ensemble les choses, les plantes, bref comme cela me semblerait bien et aussi avec ce que la personne a dit et de l’échange. MAIS je sais d’avance que je vais me galérer, ne suis pas sûr de trouver les plantes. En général je me galère sur plusieurs magasins / jardineries / pépinières et ça m’use (en plus de me prendre du temps et de l’argent : essence). C’est beaucoup d’incertitudes et de choses à gérer. Par exemple la « fameuse » plante que la dame a évoquée (et que j’ai dans mon jardin) je ne suis pas sur de pouvoir l’avoir, la trouver, quand et comment je le souhaiterai. Cela vaut pour tout. :?

J’ai du mal aussi avec la visualisation ou plutôt ce n’est pas tant que j’ai du mal mais ça va m’user parce que je vais faire bcp d’images, bcp penser avec des tas de plantes dans ma tête, des tas de combinaisons. Ca va bcp tourner là-haut et quand ça tourne bcp ça ne s’arrête pas, je vais penser, repenser, visualiser, revisualiser non stop, et après « à vide » sans aucune utilité. :?
J’ai aussi du mal avec le dessin, les projections visuelles sur papier = je n’arrive pas ou pas vraiment. :?
J’ai essayé un petit logiciel, je ne suis pas parvenu à faire qqchose avec.
Il y a des années je m’étais renseigné pour voir pour formation / stage particulier à ce sujet (dans une école agricole) mais sans suite (je ne sais plus pourquoi).

Donc ce qui m’est moins bien, c’est que clairement je ne peux (je ne suis parvenu) hormis + ou - à qq occasions couteuses personnellement de m’exprimer pleinement dans la création et de mettre « à profit » (dans le sens personnel) ce que je peux connaître / savoir / voir et, même si ça peut faire pompeux ou prétentieux « exprimer mes potentialités ». Je crois que ça compte parce que ça crée une frustration.
Je n’ai pas encore trouvé d’équilibre à ce niveau, comme en général. Peut-être que la voie ambitieuse m’est / me sera (comme elle me l’a été dans l’ensemble jusqu’ici) trop difficile. Peut-être faut-il l’abandonner (ce que je fais depuis ces dernières années) et me contenter du truc simple qui me sollicitera moins, avec moins à penser, moins à gérer ? Je n’ai pas la réponse. :?:

J’ai aussi du mal avec l’argent, me vendre, ce que je dois demander, faire des devis. Petit à petit, au fil des années je me suis constitué une base de référence, mais parfois je ne sais pas vraiment et dans l'ensemble n'ose pas assez (parfois, quand j'ai pu avoir le feu au cul niveau finances, j'y suis mieux parvenu !)

En plus j’ai 2 statuts. Pour les petits trucs réguliers, surtout des anciens depuis pas mal d’années, c'est en Service à la personne, et pour le reste un statut d’entrepreneur. Des fois j’ai à jongler avec les deux et ne sais pas toujours, ça me complique.

Et aussi ce qui peut m'être difficile et bien c'est que je n'ai pas les 5 semaines de congés payés ni mes fériés ! Et comme je n'ai pas bcp de marge et bien je n'ai pas bcp de vacances. Quant aux potentiels arrêts maladie on oublie aussi ! :D
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Crépuscule
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par Crépuscule »

evolution650HBn°2 a écrit :Bon conseil théorique, dans la réalité (pour ma part en tout cas), ça a été "ok je me fais jeter de partout, vais aller là où je peux."
C'est sur, c'est théorique, mais basé sur mon vécu propre...
Pour ma part je suis allé là où on voulait bien de moi, c'est un peu pareil ^^
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philippe1100
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par philippe1100 »

j'y vais pour 2 raisons .

1 - pour le salaire , même si je suis sur le bords du salaire minimum . il me permet de me loger , de me nourrir et d'avoir quelque a côté . c'est un travail journalier dans la menuiserie .

je pense que je pourrais m'y plaire si je gagnais le double . mais a ce niveau . cela rend parfois le travail quotidien et ennuyeux .

2 - pour le côté social . je n'ai pas d'ami vraiment ami . mais cela me donne tout de même des contacts sociaux avec d'autre personnes . d' avoir des discussions avec d'autre monde pendant les pauses de travail . ou juste d'être en contact avec d'autre monde me sorts de l'isolement que je retrouve quand je suis seul a la maison . c'est un besoin humain après tout .
philippe diagnostiqué syndrome asperger .
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par seul »

philippe1100 a écrit :j'y vais pour 2 raisons .

1 - pour le salaire , même si je suis sur le bords du salaire minimum . il me permet de me loger , de me nourrir et d'avoir quelque a côté . c'est un travail journalier dans la menuiserie .

je pense que je pourrais m'y plaire si je gagnais le double . mais a ce niveau . cela rend parfois le travail quotidien et ennuyeux .

2 - pour le côté social . je n'ai pas d'ami vraiment ami . mais cela me donne tout de même des contacts sociaux avec d'autre personnes . d' avoir des discussions avec d'autre monde pendant les pauses de travail . ou juste d'être en contact avec d'autre monde me sorts de l'isolement que je retrouve quand je suis seul a la maison . c'est un besoin humain après tout .
Ca doit être dur . Mais félicite toi d'avoir un travail , on en est pas tous capables .
Diagnostic d'autisme chez un psychiatre. Pas certain du diagnostic." Glorieuse civilisation, certes, dont le grand problème est de savoir comment se débarrasser des monceaux de cadavres qu'elle a faits, une fois la bataille passée." Marx
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par nouvo »

Un petit complément en lien à ce qu'a écrit philippe1100, notamment sur les contacts sociaux et mon travail.

Il est des personnes que j'apprécie et avec qui je me sens bien chez qui je travaille. Quand c'était trop mauvais (et quand j'ai pu me le permettre aussi, au tout début non, je devais accepter plus, et à chaque fois où j'ai arrêté avec quelqu'un c'est aussi à chaque fois un risque, une perte sèche - alors il faut "jongler" aussi avec ce qui résonne en soi et la réalité).

J'apprends aussi sur la vie notamment avec certaines personnes âgées à très âgées (j'ai une personne qui a 95 ans !). Cela fait grandir, évoluer son regard, c'est enrichissant.

Il y a un petit côté social / humain qui compte. Je suis parfois très dans l'intimité avec des personnes qui me confient des choses. J'ai parfois accès à tout, y compris certains intérieurs (bien que je n'ai plus de cas de figure comme ça en ce moment). Les gens me laissent leurs clés. Il y a de la confiance mutuelle. Parfois (dans 3 jardins) je travaille aux côtés de défunts dont l'urne funéraire se trouve dans le jardin.. c'est bcp de liens forts, d'histoires personnelles. Et puis souvent les gens aiment leur jardin, leurs fleurs alors quand leur jardin est beau, cela leur donne du bonheur aussi, du sourire. Ca compte pour moi aussi..

Par le passé, parfois, les quelques minutes d'échange quotidien (et encore pas toujours s'il n'y a personne) étaient trop peu. Je pouvais passer des jours sans avoir dit un mot. Et à longue ce n'est pas très bon.

J'ai depuis 5 ans un collègue / un compagnon de travail : mon chien.
Dans le quotidien comme au travail, je suis alors moins seul, et j'active aussi la fonction parole.
Parfois il est bien content, surtout quand il n'y a personne, je peux le lâcher dans le jardin et il fait ce qu'il veut ! :)

Des fois aller à mon travail me fait du bien aussi, surtout quand je reste trop dans mon esprit, dans mes pensées. Je vais m'activer en plein air.. ça m'est bénéfique aussi à ce niveau. :)
Modifié en dernier par nouvo le dimanche 30 août 2015 à 8:53, modifié 2 fois.
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Manichéenne
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par Manichéenne »

seul a écrit :Ca doit être dur . Mais félicite toi d'avoir un travail , on en est pas tous capables .
Oui, et soit content de manger à ta faim tous les jours, ce n'est pas le cas de tout le monde. Et de pouvoir te chauffer. Et de pouvoir marcher. Et de ne pas être en institution. Et de ne pas être dans un pays en guerre.
Juste pour dire que je déteste cette habitude de toujours dire aux gens de ne pas se plaindre, d'être contents parce qu'il y a toujours pire que soi.
Ne comparons pas les handicaps, les difficultés et les souffrances.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par meï »

j'ai eu quelques experiences d'emploi difficiles.
j'ai préféré les emplois ou j'etais le plus souvent seule.
jai bcp bcp souffert des situations ou on doit parler, echanger, avec les collègues et malheureusement c'est comme ça que ça se passe quand on travaille...(surtout en administratif etc)

donc là pour ma nouvlle recherche de travail, l'an prochain (je dois retrouver quelque chose avant mai prochain et j'angoisse enormément! j'y pense deja quasi chaque jour et nuit, et la même anxiété m'envahit chaque fois, alors je n'ai pas hâte.)

rien que l'idée de retourner au pole et cap emploi me terrorise, je sais à quel point les choses seront compliquées à expliquer, il faudra bien cette fois que je ne me laisse pas emmener là où je n'ai aucune envies d'aller .impossible à mon age aujourd'hui, avec mon diag, de retrourner dans l'horreur d'un emploi mal adapté. il me reste 20 ans à travailler je ne peux plus me tromper encore.

et ça, je me prépare à le dire, et à le défendre. :innocent: (avec diag l'appui enfin cette fois.)
dans l'idéal j'aimerai trouver un emploi a mi temps (je suis épuisée dès que je fais plus.) et quelque chose de pas trop complexe, acec pas trop de responsabilités, un emploi de bureau m'irait très bien si les collègues savent que je suis autiste.(pas de pression sociale etc)
j'espère de tout coeur trouver....

lors de mon emploi à la CAf j'etais souvent très etonnée de voir l'entrain /le zèle (surtout devant les superieurs hyerar.)avec lesquel bcp d'employés travallaient, comme si le travail etait super important dans leur vies, super "tout" pour eux. ca m'a toujours laissé perplexe.moi le travail (tant qu'il n'est pas en lien avec une passion) reste un truc obligatoire, souvent mal fagoté (avec des magouilles, des gens petits chefs, des traficotages en tous genres à tous les niveaux, des collègues ultra hypocrites) et j'y vais juste pour manger.

je n'ai aucun "sens du travail/devoir" dans ces conditions. (j dis bien "dans ces conditions.j 'en ai autremnt quand ca me semble juste et important.benevolat par ex.) ca m'agaçait d'entendre certaines agent à la caf dire que il fallait avoir une conscience professionnelle, et se prendre pour des cadors avec un tout ptit boulot de merde.et en même temps heureusement qu'il y en a majoritairement des comme ça, car si on avait que des comme moi on serait dans une sacrée mouise. :oops:

Mais si on me met de la passion dans ce que je fais (travail qui me plait vraiment, etc) là je me sentirai vraiment plus motivée.je n'ai ap encore trouvé ça.
ce qui m'ennuie c'est que je sais que j'ai un bon potentiel, que je peux moi aussi aider, donner de moi aux gens pour un emploi adapté, et avoir ma part de satisfaction de "faire mon devoir"...j'ai même très envie de ça aujourd'hui, travaler, à ma juste hauteur, pour participer.j'ai hate.

jai parfois trouvé des collegues (le plus souvent avec handicap (embauchés comme moi rqth)ou atypiques sympas et meme eu des bons amis comme ça (rares.)j'ai de bons souvenirs de fous rires.....c'est le bon coté quand on s'entend bien avec des collègues.mais c'est une rencontre humaine, le travail reste juste le lieu de rencontre.

je vais déjà devoir me débattre avec les démarches de recherche d'emploi avant. :roll:
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par nouvo »

Petit complément à cela, parce qu'expliquer la transition a sans doute sa place dans le récit, et aussi sans doute que la mémoire est sélective parfois ^
nouvo a écrit : J’eus fréquenté différents mondes : administration / grande entreprise (toutefois en lien avec ma passion pour la pêche, les rivières) pour les deux et ai connu tout ça : machine à café / collègues, les histoires diverses, les farces sociales, les guéguerres de petits chefs, etc
et puis par la suite, ayant été « recalé » pour devenir moniteur de plongée cause problème dans une oreille j’ai pris une autre branche .. ^^ celle des jardins / plantes (aussi pour rester dans l’endroit où j’étais arrivé pour la plongée – que j’aime en général).
C'est un psychiatre qui a été le moteur du fait que je me retrouve à vouloir devenir moniteur de plongée, et dans une autre région. J'avais toutefois découvert la mer, les fonds marins les années qui précédèrent. Le monde du silence et de la beauté :love:
Mes seules lumières étaient de parler plongée avec lui. Il partait régulièrement, les îles Lavezzi ! en Corse.
Même si le monitorat de plongée ne s'est pas déroulé comme escompté, ça a quand même bien changé ma vie. Et dans l'ensemble pour mon bien.
A cette époque j'étais en grosse dépression et il m'a aidé littéralement à tenir debout.
C'était tout un tas de choses que je ne supportais plus, de l'extérieur, de moi. Aussi sans doute tous ces éléments / rapports divers qui me demandaient trop. Je ne rallonge plus que ça ^ (mauvais souvenirs) (sauf la personne psychiatre)
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Re: Quelle est votre relation au travail?

Message par seul »

Manichéenne a écrit :
seul a écrit :Ca doit être dur . Mais félicite toi d'avoir un travail , on en est pas tous capables .
Oui, et soit content de manger à ta fin tous les jours, ce n'est pas le cas de tout le monde. Et de pouvoir te chauffer. Et de pouvoir marcher. Et de ne pas être en institution. Et de ne pas être dans un pays en guerre.
Juste pour dire que je déteste cette habitude de toujours dire aux gens de ne pas se plaindre, d'être contents parce qu'il y a toujours pire que soi.
Ne comparons pas les handicaps, les difficultés et les souffrances.
Ha j'ai dit félicite toi , j'ai pas dit qu'il devait forcément être heureux . Moi aussi j'apprécie pas forcément quand les gens disent " ça aurait pu être pire " . Désolé que mon message n'ai pas été apprécié .
Diagnostic d'autisme chez un psychiatre. Pas certain du diagnostic." Glorieuse civilisation, certes, dont le grand problème est de savoir comment se débarrasser des monceaux de cadavres qu'elle a faits, une fois la bataille passée." Marx