Oh, ça j'imagine... La nuit est souvent l'amie des confidences, où l'esprit se relâche et les langues se délient (encore mieux avec l'alcool).Cathy a écrit : C'est presque l'histoire d'une partie de ma vie Sans doute pour ça que j'étais aussi douée comme barmaid L'alcool pour les clients, le travail nocturne pour moi, le meilleur cocktail pour attirer les confidences .
Famille marginale aussi, différemment de toi, bien sûr, mais pas conventionnelle.Cathy a écrit :Tu viens d'appuyer sur le bon bouton, l'éducation est à mon sens la clef de beaucoup de nos réactions. Si tu viens d'une famille atypique, la tolérance va de soi. De mon côté j'étais issue d'une famille marginale, suffisamment pour que peu de choses me choquent.
Ma famille est une palette de personnalités atypiques, y a un peu de tout (et moi je suis le pot-pourri ), enfin, ce n'est pas dur de savoir de qui je tiens. En majorité des gens à l'esprit résolument différent, du hpi à l'autisme en passant par le TDA/H, la dyslexie, la dépression, l'anxiété. Donc avec une approche différente de la vie.
Ça se sent très fort dans ma famille proche (mes parents et ma soeur), mon père est intelligent, charismatique (sans le vouloir, et ça l'énerve ^^), il a une présence en tout cas, artiste peintre autodidacte (l'un des premiers également à exercer la profession de DJ -qui n'avait pas ce nom là à l'époque), avec des convictions très fortes et toujours en dehors des sentiers, avec enfance difficile, parcours semé d'anecdotes très drôles, et parfois très tragiques. Quand tu grandis avec un père comme ça, qui te fait visiter des expos bizarres (non, vraiment, j'ai des souvenirs étonnants de lieux, où je me demande si ce n'était pas des rêves, presque), qui te ramène des tribus de gens divers et variés, qui te raconte des souvenirs où tu as l'impression qu'il a vécu au moins mille vies, ça te marque profondément. Il n'est pas facile à vivre pour autant, il gueule, il s'énerve sur plein de choses, il parle (beaucoup), il s'agite, c'est une énergie libre, tellement libre, et sauvage, des fois, c'est beau à voir, parce que c'est de la création à l'état brut. Et je l'admire pour ce qu'il est devenu, pour sa liberté, sa vision des choses lucide et parfois brutale (il peut être très radical dans ses paroles). Parfois, je le déteste quand même un peu pour certaines paroles, certains gestes, c'est très paradoxal.
J'ai hérité de certaines choses, de l'attirance de mes parents pour les gens atypiques, pas forcément en marge, mais des esprits libres. Je pense que je suis tout de même plus nuancée que mon père, plus douce, et plus patiente. Mais ils m'ont donné une liberté de pensée précieuse, par leur éducation, leur ouverture au monde.
J'aimerais beaucoup la connaître, Cathy.Cathy a écrit :Tu as bien fait d'en parler. Chez les gens du voyage, il y a une légende sur ce "don" de l'écoute. C'est une sorte de malédiction pour celui qui le possède et une bénédiction pour ceux à qui cela profite.
Les gens qui possédaient ce don avaient un nom au sein de chaque communauté de voyageurs, il faudra que je prenne un jour le temps de te la raconter.
La fin de la légende est triste, le porteur de fardeaux est aimé de tous parce qu'il soulage mais il est condamné à vivre seul parce que personne ne peut le soulager.
Ça me semble assez réaliste...
C'est pas qu'il ne faut pas, mais hum...Rudy a écrit :Oh, il faut pas estomper avec le doigt?
La plupart du temps, ça donne un dessin sale, et mou. Si on utilise cette technique, faut faire gaffe, penser à rehausser, travailler avec des valeurs et nuances et avec des crayons pas trop secs, voire du graphite directement. Il y aussi des gommes mie de pain qui sont bien et permettent de retravailler le dessin.
C'est pas si simple que ça en fait comme technique, il y a un équilibre à trouver entre les lignes et l'estompe.