C'est quand même complexe je trouve. Je crois qu'en ce qui me concerne plusieurs facteurs interviennent dans cette difficulté. J'ai comme plusieurs fils de réflexion qui s'activent dans ma tête en même temps que je lis les vôtres.
Sans entrer dans ce cheminement parce que je n'ai pas tellement le temps là maintenant de formuler une réflexion qui se tient, je trouve difficile de répondre à ce besoin. Je crois que ça fait plusieurs années que je cherche des solutions sans en trouver une ou plusieurs avec lesquelles je peux fonctionner et que je me sente bien (et qu'un ou plusieurs autres trouvent aussi leur compte dans l'échange), au-delà du sporadique.
Parler/échanger en lien avec ses intérêts
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Re: Parler/échanger en lien avec ses intérêts
... je suis dsl pour les "morceaux de message" ...
... discuter de sujets qui passionnent avec d'autres ayant les mêmes interets doit être super
... perso, je n'y arrive même pas ... la personne en face tout en étant passionnée, n'aura peut-être pas les mêmes difficultés que moi et parlera beaucoup, des choses interessantes, importantes, super, etc... mais moi je ne sais pas être dans le même "tempo", il me faut du temps pour exprimer une chose sur un sujet, puis je ne saurais continuer dans le mouvement car les choses que je "sais"(ou crois savoir ) , je vois, cerne, comprends, ne m'arrivent pas de manière "comme un parchemin qu'on déroule", ou spontanée et pourtant j'aimerais partager certaines choses, sujets, avec des gens passionnés aussi .... mais du coup je ne suis crédible en rien lorsque j'echange, comme si je ne savais rien ... et encore pluss face à des personnes qui elles savent ET expriment
... et puis plus la personne va parler des choses, moins je vais m'exprimer parce que je renvoie mes difficultés et à l'autre et à moi (moi je peux comprendre mais l'autre )...
... alors j'écoute parceque ça m'interesse... mais souvent être là à écouter et ne rien dire gène ou semble louche
... petite je devais parler du corps humain car un noel, j'avais eu un jeu de montage du corps, je voulais aussi une "lunette" mais trop cher à l'époque ...
[ Edit : je parle de ça parce que j'ai toujours essayé de faire passer les choses que je voulais ou celles qui m'interessaient, mais je n'ai su faire que ça, sans pouvoir vraiment le dire ou le parler de manière poussée et aujourd'hui les difficultés sont du même ordre qu'avant ... et je ne comprends pas qu'en 40 ans d'observations, de réflexions, d'essais etc, je n'y arrive toujours pas, que ce n'est pas devenu spontané ... (dès fois je me fais l'effet d'un animal ou d'un bébé qui ne sait pas demander, ou parler, ou n'a pas les mots, ou la parole , des fois je me dis que j'aurais mieux fait de naitre sans langue ou muette, comme ça on m'aurait excusé, ou aidé, ou été pluss patient... jutana dit n'importe quoi mais l'idée et là, et me rend d'autant plus triste de penser comme ça... bref ) ]
... et puis cette histoire de "cacher" aussi me parle niveau des lectures ou de ce que j'ecris...
... discuter de sujets qui passionnent avec d'autres ayant les mêmes interets doit être super
... perso, je n'y arrive même pas ... la personne en face tout en étant passionnée, n'aura peut-être pas les mêmes difficultés que moi et parlera beaucoup, des choses interessantes, importantes, super, etc... mais moi je ne sais pas être dans le même "tempo", il me faut du temps pour exprimer une chose sur un sujet, puis je ne saurais continuer dans le mouvement car les choses que je "sais"(ou crois savoir ) , je vois, cerne, comprends, ne m'arrivent pas de manière "comme un parchemin qu'on déroule", ou spontanée et pourtant j'aimerais partager certaines choses, sujets, avec des gens passionnés aussi .... mais du coup je ne suis crédible en rien lorsque j'echange, comme si je ne savais rien ... et encore pluss face à des personnes qui elles savent ET expriment
... et puis plus la personne va parler des choses, moins je vais m'exprimer parce que je renvoie mes difficultés et à l'autre et à moi (moi je peux comprendre mais l'autre )...
... alors j'écoute parceque ça m'interesse... mais souvent être là à écouter et ne rien dire gène ou semble louche
... petite je devais parler du corps humain car un noel, j'avais eu un jeu de montage du corps, je voulais aussi une "lunette" mais trop cher à l'époque ...
[ Edit : je parle de ça parce que j'ai toujours essayé de faire passer les choses que je voulais ou celles qui m'interessaient, mais je n'ai su faire que ça, sans pouvoir vraiment le dire ou le parler de manière poussée et aujourd'hui les difficultés sont du même ordre qu'avant ... et je ne comprends pas qu'en 40 ans d'observations, de réflexions, d'essais etc, je n'y arrive toujours pas, que ce n'est pas devenu spontané ... (dès fois je me fais l'effet d'un animal ou d'un bébé qui ne sait pas demander, ou parler, ou n'a pas les mots, ou la parole , des fois je me dis que j'aurais mieux fait de naitre sans langue ou muette, comme ça on m'aurait excusé, ou aidé, ou été pluss patient... jutana dit n'importe quoi mais l'idée et là, et me rend d'autant plus triste de penser comme ça... bref ) ]
... et puis cette histoire de "cacher" aussi me parle niveau des lectures ou de ce que j'ecris...
(◕^^◕)Non-Diagnostiquée2016 début de ma démarche auprès de pro/structures spécialisées TSA en vue d'éliminer ou pas cette auto suspicion de TSA-et être informée et/ou orientée vers des solutions, soutiens pour évoluer/avancer-orientation en secteur privé(◕^^◕)
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Re: Parler/échanger en lien avec ses intérêts
Tout pareil, je me sens trop ou pas assez
jutana a écrit :... je suis dsl pour les "morceaux de message" ...
... discuter de sujets qui passionnent avec d'autres ayant les mêmes interets doit être super
... perso, je n'y arrive même pas ... la personne en face tout en étant passionnée, n'aura peut-être pas les mêmes difficultés que moi et parlera beaucoup, des choses interessantes, importantes, super, etc... mais moi je ne sais pas être dans le même "tempo", il me faut du temps pour exprimer une chose sur un sujet, puis je ne saurais continuer dans le mouvement car les choses que je "sais"(ou crois savoir ) , je vois, cerne, comprends, ne m'arrivent pas de manière "comme un parchemin qu'on déroule", ou spontanée et pourtant j'aimerais partager certaines choses, sujets, avec des gens passionnés aussi .... mais du coup je ne suis crédible en rien lorsque j'echange, comme si je ne savais rien ... et encore pluss face à des personnes qui elles savent ET expriment
... et puis plus la personne va parler des choses, moins je vais m'exprimer parce que je renvoie mes difficultés et à l'autre et à moi (moi je peux comprendre mais l'autre )...
... alors j'écoute parceque ça m'interesse... mais souvent être là à écouter et ne rien dire gène ou semble louche
... petite je devais parler du corps humain car un noel, j'avais eu un jeu de montage du corps, je voulais aussi une "lunette" mais trop cher à l'époque ...
[ Edit : je parle de ça parce que j'ai toujours essayé de faire passer les choses que je voulais ou celles qui m'interessaient, mais je n'ai su faire que ça, sans pouvoir vraiment le dire ou le parler de manière poussée et aujourd'hui les difficultés sont du même ordre qu'avant ... et je ne comprends pas qu'en 40 ans d'observations, de réflexions, d'essais etc, je n'y arrive toujours pas, que ce n'est pas devenu spontané ... (dès fois je me fais l'effet d'un animal ou d'un bébé qui ne sait pas demander, ou parler, ou n'a pas les mots, ou la parole , des fois je me dis que j'aurais mieux fait de naitre sans langue ou muette, comme ça on m'aurait excusé, ou aidé, ou été pluss patient... jutana dit n'importe quoi mais l'idée et là, et me rend d'autant plus triste de penser comme ça... bref ) ]
... et puis cette histoire de "cacher" aussi me parle niveau des lectures ou de ce que j'ecris...
Juste partir
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Re: Parler/échanger en lien avec ses intérêts
Ce que vous dites me parle beaucoup.
Je ne parle quasiment jamais de mes intérêts avec des gens "non-initiés", parce que ça ne les intéresse pas (ce que je peux comprendre), mais aussi parce que je ne sais pas comment expliquer facilement. Par exemple, je ne parle jamais de cube ou de lumière avec ma famille.
Et avec les personnes initiées aussi, j'ai du mal : Au DMA, les autres étaient tous plus avancés que moi, et j'avais toujours peur de me tromper, de donner mon avis sur quelque chose et qu'il soit mal pris par les autres, etc. (ce qui était en partie justifié, puisque les rares fois où je l'ai fait, on s'est moqué de moi, ou on a ignoré mon avis). Donc je me contentais de les écouter.
Pour le Rubik's, j'ai participé à des compétitions, et là, l'ambiance était nettement plus ouverte et accueillante. J'ai échangé un peu avec certaines personnes, mais là encore, la plupart étant plus avancées que moi dans la pratique, nous ne parlions pas beaucoup de formules. J'ai eu par contre plus de facilités avec les jeunes enfants et les parents qui venaient voir la compétition, à chaque fois les gens viennent vers moi et me posent des questions. Là, ça ne me pose pas de problème, j'arrive à expliquer aux gens.
Mais ce qui me plait vraiment, j'ai du mal à en parler.
Désolé d'avoir parlé encore et toujours des mêmes sujets...
Je ne parle quasiment jamais de mes intérêts avec des gens "non-initiés", parce que ça ne les intéresse pas (ce que je peux comprendre), mais aussi parce que je ne sais pas comment expliquer facilement. Par exemple, je ne parle jamais de cube ou de lumière avec ma famille.
Et avec les personnes initiées aussi, j'ai du mal : Au DMA, les autres étaient tous plus avancés que moi, et j'avais toujours peur de me tromper, de donner mon avis sur quelque chose et qu'il soit mal pris par les autres, etc. (ce qui était en partie justifié, puisque les rares fois où je l'ai fait, on s'est moqué de moi, ou on a ignoré mon avis). Donc je me contentais de les écouter.
Pour le Rubik's, j'ai participé à des compétitions, et là, l'ambiance était nettement plus ouverte et accueillante. J'ai échangé un peu avec certaines personnes, mais là encore, la plupart étant plus avancées que moi dans la pratique, nous ne parlions pas beaucoup de formules. J'ai eu par contre plus de facilités avec les jeunes enfants et les parents qui venaient voir la compétition, à chaque fois les gens viennent vers moi et me posent des questions. Là, ça ne me pose pas de problème, j'arrive à expliquer aux gens.
Mais ce qui me plait vraiment, j'ai du mal à en parler.
Désolé d'avoir parlé encore et toujours des mêmes sujets...
Diagnostiquée en février 2015 (psychiatre libéral) puis confirmation au CRA en novembre 2016
On peut revenir de tout, sans être parti très loin, on peut revenir de loin, sans être parti du tout ! - Bazar et bémols
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Re: Parler/échanger en lien avec ses intérêts
C'est intéressant ce que vous dites. Et je ne pensais pas que c'était difficile aussi pour autant d'autres personnes.
HP+SA
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Re: Parler/échanger en lien avec ses intérêts
Je crois avoir peut-être mis le doigt sur quelque chose. Qui, cependant, ne change rien au fait que je n'arrive pas à échanger et que je me sens comme un bateau épuisé, figé, la cale à sec, faute de trouver quelques ports où déposer des choses et me ravitailler (cf. l'histoire du bateau dans ce message : http://forum.asperansa.org/viewtopic.ph ... 36#p200654).
Je réfléchissais et je constate en fait que les moments où j'ai pu échanger autour de mes intérêts, se sont faits essentiellement dans des lieux et des cadres formels, notamment l'université. Quand je tente des approches informelles, ça ne fonctionne pas. En tous les cas, c'est l'expérience que j'en fais, que j'en ai fait.
L'informel ne fonctionne pas avec moi, il y a comme une incompatibilité. Je trouve ça trop complexe. Et le fonctionnement des autres est parfois très éloigné du mien. Je suis quelqu'un qui se fie au présent. À ce qu'il se passe dans le concret, dans le présent. J'ai été très déroutée par mes dernières tentatives d'échanger. Il y a eu une amorce d'échanges, c'était sympatique, mais ça ne s'est pas poursuivi. Le temps a passé et ça n'a pas vraiment repris malgré quelques tentatives. Les discussions ont finit par être davantage orientées sur la difficulté d'échanger et le fonctionnement de chacun que sur l'échange lui-même et les sujets d'intérêts. Ce que j'en retire, c'est des fonctionnements respectifs qui sont tellement éloignés, que le contexte finit par générer chez moi davantage de stress que de plaisir. Ce qui me fait baisser un peu les bras. Je crois qu'il me serait possible de fonctionner dans le présent d'un échange qui fonctionne dans les deux sens (que l'initiative provienne tantôt de l'une, tantôt de l'autre personne) et qui donne le temps à chacun. Sinon je ne sais pas faire, notamment quand il faut relancer trop de fois, par exemple. Ça m'épuise. Je ne fonctionne pas non plus quand ce qui est mis sur le tapis parle d'intentions qui restent virtuelles. Je ne crois pas aux paroles. Je crois à ce qui est présent. Je ne crois pas à des choses hypothétiques qui pourraient être. Je crois que c'est lié à des expériences antérieures qui m'ont fait beaucoup souffrir, où il y avait eu de belles paroles qui ne se concrétisaient jamais (j'avais finit par me sentir comme un âne à qui on met au bout d'une nez une carotte qui pend et qu'il n'atteint jamais). (Tiens, il pleut à siaux dehors, en diagonale même...)
Voilà mon constat. Pour revenir à la difficulté de l'informel de façon générale, je crois que ça a aussi joué dans mes difficultés à garder des contacts suite à mes études. En fait, j'étais vraiment bien dans ce milieu, dans les cours, ateliers et séminaires, mais j'éprouvais des difficultés entre. Les discussions de café par exemple. Je sais que les gens se rencontraient aussi dans d'autres cadres (pubs, cafés, bars...) Cela leur a certainement permis de créer des liens (qui se sont peut-être poursuivis, peut-être pas). J'ai aussi été malade après mes études et j'ai passé plus d'une année où je n'avais pas d'énergie pour autre chose que de la survie. Ce qui n'a pas aidé.
Je pense quand même que pour arriver à répondre à ce besoin, les contacts personnels (que ce soit des rencontres ou des correspondances) ne sont peut-être pas un moyen pour moi. En tous les cas, l'expérience ne me montre pas de réussite en ce domaine. Si on va vers du formel, je ne sais pas trop vers quoi me tourner. Je ne me sens pas d'attaque pour reprendre des études, n'en ai pas le temps avec ma recherche pour l'emploi, ni l'énergie non plus. Il me faudrait trouver quelques chose, des ateliers peut-être... Je ne sais pas. Et il n'existe pas grand chose à ce propos dans ma région.
Le seule chose que je sais est que cet aspect de ma vie est présentement en souffrance. Des besoins ne sont pas comblés et je ne sais pas trop comment m'y prendre pour que ça le soit. J'ai l'impression aussi que les choses se compliquent par l'addition des situations qui sont difficiles. J'aurais besoin de vivre plusieurs expériences positives pour arriver à faire comprendre à mon système nerveux qu'il peut se relâcher et se détendre un peu. Ne sais pas comment m'y prendre pour créer cela. (L'ondée est passée et a laissé la place à une éclaircie, le temps va bien avec mon message. J'aimerais bien que tout cela finisse en éclaircie.)
Je réfléchissais et je constate en fait que les moments où j'ai pu échanger autour de mes intérêts, se sont faits essentiellement dans des lieux et des cadres formels, notamment l'université. Quand je tente des approches informelles, ça ne fonctionne pas. En tous les cas, c'est l'expérience que j'en fais, que j'en ai fait.
L'informel ne fonctionne pas avec moi, il y a comme une incompatibilité. Je trouve ça trop complexe. Et le fonctionnement des autres est parfois très éloigné du mien. Je suis quelqu'un qui se fie au présent. À ce qu'il se passe dans le concret, dans le présent. J'ai été très déroutée par mes dernières tentatives d'échanger. Il y a eu une amorce d'échanges, c'était sympatique, mais ça ne s'est pas poursuivi. Le temps a passé et ça n'a pas vraiment repris malgré quelques tentatives. Les discussions ont finit par être davantage orientées sur la difficulté d'échanger et le fonctionnement de chacun que sur l'échange lui-même et les sujets d'intérêts. Ce que j'en retire, c'est des fonctionnements respectifs qui sont tellement éloignés, que le contexte finit par générer chez moi davantage de stress que de plaisir. Ce qui me fait baisser un peu les bras. Je crois qu'il me serait possible de fonctionner dans le présent d'un échange qui fonctionne dans les deux sens (que l'initiative provienne tantôt de l'une, tantôt de l'autre personne) et qui donne le temps à chacun. Sinon je ne sais pas faire, notamment quand il faut relancer trop de fois, par exemple. Ça m'épuise. Je ne fonctionne pas non plus quand ce qui est mis sur le tapis parle d'intentions qui restent virtuelles. Je ne crois pas aux paroles. Je crois à ce qui est présent. Je ne crois pas à des choses hypothétiques qui pourraient être. Je crois que c'est lié à des expériences antérieures qui m'ont fait beaucoup souffrir, où il y avait eu de belles paroles qui ne se concrétisaient jamais (j'avais finit par me sentir comme un âne à qui on met au bout d'une nez une carotte qui pend et qu'il n'atteint jamais). (Tiens, il pleut à siaux dehors, en diagonale même...)
Voilà mon constat. Pour revenir à la difficulté de l'informel de façon générale, je crois que ça a aussi joué dans mes difficultés à garder des contacts suite à mes études. En fait, j'étais vraiment bien dans ce milieu, dans les cours, ateliers et séminaires, mais j'éprouvais des difficultés entre. Les discussions de café par exemple. Je sais que les gens se rencontraient aussi dans d'autres cadres (pubs, cafés, bars...) Cela leur a certainement permis de créer des liens (qui se sont peut-être poursuivis, peut-être pas). J'ai aussi été malade après mes études et j'ai passé plus d'une année où je n'avais pas d'énergie pour autre chose que de la survie. Ce qui n'a pas aidé.
Je pense quand même que pour arriver à répondre à ce besoin, les contacts personnels (que ce soit des rencontres ou des correspondances) ne sont peut-être pas un moyen pour moi. En tous les cas, l'expérience ne me montre pas de réussite en ce domaine. Si on va vers du formel, je ne sais pas trop vers quoi me tourner. Je ne me sens pas d'attaque pour reprendre des études, n'en ai pas le temps avec ma recherche pour l'emploi, ni l'énergie non plus. Il me faudrait trouver quelques chose, des ateliers peut-être... Je ne sais pas. Et il n'existe pas grand chose à ce propos dans ma région.
Le seule chose que je sais est que cet aspect de ma vie est présentement en souffrance. Des besoins ne sont pas comblés et je ne sais pas trop comment m'y prendre pour que ça le soit. J'ai l'impression aussi que les choses se compliquent par l'addition des situations qui sont difficiles. J'aurais besoin de vivre plusieurs expériences positives pour arriver à faire comprendre à mon système nerveux qu'il peut se relâcher et se détendre un peu. Ne sais pas comment m'y prendre pour créer cela. (L'ondée est passée et a laissé la place à une éclaircie, le temps va bien avec mon message. J'aimerais bien que tout cela finisse en éclaircie.)
HP+SA
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- Prolifique
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Re: Parler/échanger en lien avec ses intérêts
Ça dépend des périodes en fait. Je me contente en certains aspects, de le vivre en solitaire. Spontanément, je ne vais pas en parler. Et puis, d'autres fois où, quand on me lance sur le sujet, je suis juste inarrêtable. La raison est:Idée a écrit :Bonjour,
Avez-vous de la facilité ou de la difficulté à parler de ce qui vous intéresse, à échanger à ce propos ?
1/ Les choses qui m'intéressent intéressent peu ou pas du tout les gens que je rencontre et mon entourage.
2/ Lorsque j'aborde quelques notions, la plupart du temps, les gens ne s'intéressant pas à ces domaines ne comprennent absolument rien à ce que je raconte, ont une connaissance moindre ou inexistante des bases, et j'ai la flemme d'expliciter pour des gens que ça n'intéressent de toute façon pas.
3/ Quand je rencontre des personnes qui s'y intéressent, il y a aussi rapidement de la lassitude de leur part puisqu'ils ne s'y intéressent pas autant.
4/ Il y a des situations où je n'arrive juste pas à m'exprimer.
5/ On me dit de la fermer.
Et puis finalement, je ne le vis pas trop mal... Ça m'intéresse davantage d'alimenter ce que j'aime que de le partager en fait. J'ai remarqué que, souvent, lorsque j'en parle aux autres, ou bien ils disent des choses erronées, ou bien plus souvent, ils ne sont pas là à but d'échanger, mais plus comme des sujets me permettant d'éprouver le plaisir de parler de ce que j'aime, comme si à nouveau je relisais ce que j'ai lu ou appris, quand la conversation ou la situation devient ennuyante pour moi ou que je décroche d'une situation. Ça me permet donc aussi d'occulter les intérêts inintéressants pour moi des autres, donc, je ne vaux pas bien mieux qu'eux.
Diagnostiquée avec un TSA léger (anciennement Asperger) par un CRA.
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Re: Parler/échanger en lien avec ses intérêts
Chez moi, ça dépend des sujets. Il y en a pour lesquels je ne ressens pas ou très peu le besoin d'échanger. Dans d'autres domaines, j'ai d'autres besoins et j'aurais voulu que ces intérêts tissent des ponts avec le monde, là où il y a tellement de replis. Je n'ai pas besoin de beaucoup, mais ce dont j'ai besoin, je ne le trouve pas. J'y ai gouté lorsque je faisais mes études et ça a été une révélation tant je me sentais chez moi. J'étais en capacités d'échanger dans ce contexte, mais une fois sortie du contexte, je me rends compte que je suis en échec. Le réel ne permet pas le type de contact que j'ai besoin, de trouver les paramètres ou les clés qui me permettraient de vivre quelques expériences simples et positives. Qui permettrait d'ouvrir un peu. C'est comme tout fermé en ce champ et c'est comme une plante qui est à la noirceur 24h/24h, elle finit par se flétrir, même si c'est de sa nature profonde dont on parle.Rudy a écrit :Ça m'intéresse davantage d'alimenter ce que j'aime que de le partager en fait.
Il faut dire aussi que je m'exprime dans une période où j'ai frappé plusieurs murs. Et je n'ai pas une vision très positive des choses. Ça teinte certainement ma perception. Simplement, je commence à avoir besoin de quelques "accroches" pour respirer.
HP+SA
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Re: Parler/échanger en lien avec ses intérêts
J'ai lu vos réponses et je trouve que c'est une excellente piste de réflexion.
Personnellement, j'ai des intérêts restreints qui datent de mon enfance mais je ne peux pas toujours parler de ça avec n'importe qui parce que c'est pas tout le monde qui est ouvert à discuter de ces choses-là. Et puis, il y a un peu du fait que je tombe rarement sur quelqu'un d'aussi passionné que moi alors je suis déçue la plupart du temps et donc j'évite de parler de mes intérêts depuis plusieurs années. Il y a cette impression que, quand je développe une passion pour un sujet donné, je deviens intarissable et je n'ai que ça en tête: les autres pourraient trouver ça bizarre. Alors j'évite.
C'est vrai que j'ai surtout tendance à m'isoler pour assouvir mes passions qui passent toutes par de la recherche sur le net et beaucoup de lectures. Même les gens très proches de moi ignore que je nourris des intérêts pour certains sujets aussi poussés que l'art rhétorique, la théologie et l'ufologie j'ai également fait beaucoup de recherches sur l'islam et les mouvements féministes. Tout ça discrètement, sans trop en parler.
C'est étrange: pourquoi tant de cachotteries? Peur du rejet, impression que l'intensité de l'intérêt est trop... intense... et que ça va ennuyer les autres parce que c'est très pointu. Difficultés à trouver un interlocuteur avec qui partager TOUS les aspects du sujet traité, en détail, pendant des heures, que sais-je. Mais c'est une bien bonne question en tout cas!
Personnellement, j'ai des intérêts restreints qui datent de mon enfance mais je ne peux pas toujours parler de ça avec n'importe qui parce que c'est pas tout le monde qui est ouvert à discuter de ces choses-là. Et puis, il y a un peu du fait que je tombe rarement sur quelqu'un d'aussi passionné que moi alors je suis déçue la plupart du temps et donc j'évite de parler de mes intérêts depuis plusieurs années. Il y a cette impression que, quand je développe une passion pour un sujet donné, je deviens intarissable et je n'ai que ça en tête: les autres pourraient trouver ça bizarre. Alors j'évite.
C'est vrai que j'ai surtout tendance à m'isoler pour assouvir mes passions qui passent toutes par de la recherche sur le net et beaucoup de lectures. Même les gens très proches de moi ignore que je nourris des intérêts pour certains sujets aussi poussés que l'art rhétorique, la théologie et l'ufologie j'ai également fait beaucoup de recherches sur l'islam et les mouvements féministes. Tout ça discrètement, sans trop en parler.
C'est étrange: pourquoi tant de cachotteries? Peur du rejet, impression que l'intensité de l'intérêt est trop... intense... et que ça va ennuyer les autres parce que c'est très pointu. Difficultés à trouver un interlocuteur avec qui partager TOUS les aspects du sujet traité, en détail, pendant des heures, que sais-je. Mais c'est une bien bonne question en tout cas!
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Re: Parler/échanger en lien avec ses intérêts
Message supprimé
Modifié en dernier par Cryptobiose le jeudi 25 février 2016 à 22:32, modifié 1 fois.
TSA TDA
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Re: Parler/échanger en lien avec ses intérêts
Je me demande si le propre de mes intérêts spécifiques
n'est pas dans l'action de recherche (une collectionnite
au niveau des connaissances), puis dans le ressassement,
soit sous forme de genres de monologues intérieurs, soit
sous forme de mini-conférences faites à un interlocuteur.
Recherche et ressassement sont pour moi deux formes de
plaisir d'une rare intensité, en même temps qu'une façon
de calmer mes angoisses, de réguler mon humeur ...
La recherche peut se montrer extrêmement envahissante :
les heures défilent, et sans cadre, j'en perds facilement
le manger, le dormir, et j'oublie tous les "à côtés" ...
C'est peut-être (sûrement ?) le nœud du problème : il n'est
presque jamais question d'échanges véritables, finalement.
Dans mes échanges avec les autres, c'est ce ressassement
que je recherche, dans lequel je me vautre avec délectation.
Si mon interlocuteur a des questions à propos des mes
thèmes de prédilection, ça peut facilement faire illusion ...
Mais objectivement, ça reste un échange "technique" ...
En fait, je ne sais gérer, et je ne prends plaisir, qu'à des
échanges basés sur l'intellect, alors que la plupart des gens
cherchent des échanges basés sur les émotions, ou bien,
parfois, à un mélange des deux (ce qui doit être le top).
En même temps, je ressens bien un manque de ce côté,
et c'est ce paradoxe, je pense, qui rend ma vie bancale.
Il me manque quelque chose que je ne comprends pas, que
je ne sais pas gérer, et auquel ne je prends pas plaisir ...
Et pourtant, manifestement, il y a un manque ...
n'est pas dans l'action de recherche (une collectionnite
au niveau des connaissances), puis dans le ressassement,
soit sous forme de genres de monologues intérieurs, soit
sous forme de mini-conférences faites à un interlocuteur.
Recherche et ressassement sont pour moi deux formes de
plaisir d'une rare intensité, en même temps qu'une façon
de calmer mes angoisses, de réguler mon humeur ...
La recherche peut se montrer extrêmement envahissante :
les heures défilent, et sans cadre, j'en perds facilement
le manger, le dormir, et j'oublie tous les "à côtés" ...
C'est peut-être (sûrement ?) le nœud du problème : il n'est
presque jamais question d'échanges véritables, finalement.
Dans mes échanges avec les autres, c'est ce ressassement
que je recherche, dans lequel je me vautre avec délectation.
Si mon interlocuteur a des questions à propos des mes
thèmes de prédilection, ça peut facilement faire illusion ...
Mais objectivement, ça reste un échange "technique" ...
En fait, je ne sais gérer, et je ne prends plaisir, qu'à des
échanges basés sur l'intellect, alors que la plupart des gens
cherchent des échanges basés sur les émotions, ou bien,
parfois, à un mélange des deux (ce qui doit être le top).
En même temps, je ressens bien un manque de ce côté,
et c'est ce paradoxe, je pense, qui rend ma vie bancale.
Il me manque quelque chose que je ne comprends pas, que
je ne sais pas gérer, et auquel ne je prends pas plaisir ...
Et pourtant, manifestement, il y a un manque ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Parler/échanger en lien avec ses intérêts
Mes intérêts spéciaux pourissent en moi car trop spécifiques et variés. Cela n'intèresse pas le commun des mortels.
Je suis si...vide à présent que je vis reclue chez moi,poussée à l'extérieur par mes obligations(civiles et maternelles) la nature les animaux et le sport...peu ou pas de communication...la politesse usuelle comme acquise par ma mère.
Je suis si...vide à présent que je vis reclue chez moi,poussée à l'extérieur par mes obligations(civiles et maternelles) la nature les animaux et le sport...peu ou pas de communication...la politesse usuelle comme acquise par ma mère.