Belle métaphore,....c'est fatigant pour les parentsTempus Fugit a écrit :C'est cool alors que tu ouvre ton esprit.
Alors pour répondre a ta question, si jamais tu rencontre dans ton parcourt quelqu'un comme moi ou comme mon fils : lorsque tu va nous parler d'une branche, on va regarder l'arbre et se demander de quel branche tu parle. et lorsqu'on est fatigués, on va regarder la foret et se demander de la branche de quel arbre tu nous parle. voila. j'espère que cette image ( que j'aime bien) va t'aider.
Rôle du Psychologue?
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Re: Rôle du Psychologue?
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Re: Rôle du Psychologue?
Je suis circonspecte à l'égard des psyCHOLOGUEs.
Jusqu'à il y a peu, je les tenais pour des charlatans, le genre que j'avais fréquenté en classe et qui vous disent d'un ton pédant : "la philosph'ie, c'est gêêêêniââl, l'an prochain à la fâc, je fais philo' !" ... et après ? "PSychôôô evidemment" (ouch !)
Quand j'ai eu affaire à des psychologues, j'ai eu affaire à ce genre là, ou à celui que vous avez fréquenté ici pour la plupart.
J'emmène Taz au CMPP : "non votre fils n'a aucun probleme, il n'est même pas précoce" *surprise* un gosse qui a 5 mois reconnait un trajet, qui à 7 comprends lorsqu'on lui fait des vraies phrases (pas le genre qu'on fait à un gamin en général) et qui à 13 vous parle de son stétoscope sans erreur de prononciation n'est pas précoce ? (ce ne sont que des exemples frappant, mais pour nous il semblait tellement normal que quand un soignant ou un spécialiste e la petite enfance nous disait que notre fils était différent on disait oui, oui avec un petit sourire gêné de ne pas comprendre de quoi il/elle parlait)
celle qui lui a fait faire les tests wisc, non votre fils n'a aucun probleme il est incapable de se concentrer c'est tout (test réalisé assis bien droit sur une chaise à une table, alors que la recommandation disait qu'il avait du mal avec ce genre de chose)
et puis il y a eu LA psy ... celle qui l'avait déjà rencontré avant les tests et grace à qui on avait trouvé une adaptation au quotidien. Aujourd'hui, bien qu'on ait été déçu par son manque d'assiduité (elle devait aller voir la maîtresse de Taz et n'y est jamais allé malgré plusieurs relances de l'instit et de nous), elle bosse bien, elle comprend Taz, nous explique (et pas des trucs comme je l'ai lu plus haut) ce sont de vraies pistes, elle tient compte de son attitude, de son avis, de son ressenti. Elle tient compte de ce que je peux dire aussi, ça n'a l'air de rien, mais pour moi c'est important.
Bref, mes contacts avec des psychiatres ont plutot été positif, contrairement à ceux avec les psychologues.
Je suis contente de voir que tous ne sont pas des charlots, mais je trouve qu'il y en a encore trop qui le sont pour de mauvaises raisons.
Jusqu'à il y a peu, je les tenais pour des charlatans, le genre que j'avais fréquenté en classe et qui vous disent d'un ton pédant : "la philosph'ie, c'est gêêêêniââl, l'an prochain à la fâc, je fais philo' !" ... et après ? "PSychôôô evidemment" (ouch !)
Quand j'ai eu affaire à des psychologues, j'ai eu affaire à ce genre là, ou à celui que vous avez fréquenté ici pour la plupart.
J'emmène Taz au CMPP : "non votre fils n'a aucun probleme, il n'est même pas précoce" *surprise* un gosse qui a 5 mois reconnait un trajet, qui à 7 comprends lorsqu'on lui fait des vraies phrases (pas le genre qu'on fait à un gamin en général) et qui à 13 vous parle de son stétoscope sans erreur de prononciation n'est pas précoce ? (ce ne sont que des exemples frappant, mais pour nous il semblait tellement normal que quand un soignant ou un spécialiste e la petite enfance nous disait que notre fils était différent on disait oui, oui avec un petit sourire gêné de ne pas comprendre de quoi il/elle parlait)
celle qui lui a fait faire les tests wisc, non votre fils n'a aucun probleme il est incapable de se concentrer c'est tout (test réalisé assis bien droit sur une chaise à une table, alors que la recommandation disait qu'il avait du mal avec ce genre de chose)
et puis il y a eu LA psy ... celle qui l'avait déjà rencontré avant les tests et grace à qui on avait trouvé une adaptation au quotidien. Aujourd'hui, bien qu'on ait été déçu par son manque d'assiduité (elle devait aller voir la maîtresse de Taz et n'y est jamais allé malgré plusieurs relances de l'instit et de nous), elle bosse bien, elle comprend Taz, nous explique (et pas des trucs comme je l'ai lu plus haut) ce sont de vraies pistes, elle tient compte de son attitude, de son avis, de son ressenti. Elle tient compte de ce que je peux dire aussi, ça n'a l'air de rien, mais pour moi c'est important.
Bref, mes contacts avec des psychiatres ont plutot été positif, contrairement à ceux avec les psychologues.
Je suis contente de voir que tous ne sont pas des charlots, mais je trouve qu'il y en a encore trop qui le sont pour de mauvaises raisons.
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Re: Rôle du Psychologue?
3 Conseils pour une étudiante en psycho:
1) Zapper tous les cours se rapportant à Freud.
2) Oublier l'existence même de Freud.
3) exercer son bon sens.
petite anecdote :
Dans mon ancien job, en hôpital psy, je devais avoir des stagiaires: stagiaires ergo, stagiaires ergo, stagiaires art-thérapeutes, stagiaires etc...
Voilà qu'arrive une petite mignonne, étudiante psycho en 3ème ou 4ème année, je ne sais plus. Je me souviens que le stage était assez long. Bon, je n'aime pas trop mais je fais avec... bien obligée!
J'ai en charge une jeune femme autiste avec qui j'ai mis un peu de temps à trouver le bon angle.
Elle adore l'eau, dommage, on n'a pas de piscine, il y a une balnéo, mais pas pour les "chroniques", plus pour les services d'entrée.
Quand elle arrive en séance, comme d'hab elle va direct au lavabo et ouvre le robinet d'eau chaude et joue avec l'eau. C'est tout le temps comme ça, au bout d'un moment elle arrête et on passe à autre chose.... fin de la séance.
Et notre petite stagiaire à peine ma patiente sortie qui commence à délirer sur le coté phallique/masculin du rouge du robinet d'eau chaude en opposition avec le bleu de l'eau froide... je vous passe les détails...
Au bout d'un moment j'ai craqué et je lui ai demandé si elle ne s'était pas posée la question de savoir si c'est plus agréable de se laver les mains à l'eau chaude ou à l'eau froide parce que moi, avec mes habitudes de petit confort et bien je préfère aussi l'eau chaude. Et je ne suis pas amoureuse de mon papa!!!
Ensuite je lui ai demandé de ne plus revenir parce que franchement j'ai autre chose à faire qu'écouter des conneries freudiennes...
J'en ai d'autres, avec d'autres stagiaires et même avec des psychos diplômées.
Si donc tu veux t'investir dans la vraie psychologie, courage. (peut-être en neuro-psycho???)
1) Zapper tous les cours se rapportant à Freud.
2) Oublier l'existence même de Freud.
3) exercer son bon sens.
petite anecdote :
Dans mon ancien job, en hôpital psy, je devais avoir des stagiaires: stagiaires ergo, stagiaires ergo, stagiaires art-thérapeutes, stagiaires etc...
Voilà qu'arrive une petite mignonne, étudiante psycho en 3ème ou 4ème année, je ne sais plus. Je me souviens que le stage était assez long. Bon, je n'aime pas trop mais je fais avec... bien obligée!
J'ai en charge une jeune femme autiste avec qui j'ai mis un peu de temps à trouver le bon angle.
Elle adore l'eau, dommage, on n'a pas de piscine, il y a une balnéo, mais pas pour les "chroniques", plus pour les services d'entrée.
Quand elle arrive en séance, comme d'hab elle va direct au lavabo et ouvre le robinet d'eau chaude et joue avec l'eau. C'est tout le temps comme ça, au bout d'un moment elle arrête et on passe à autre chose.... fin de la séance.
Et notre petite stagiaire à peine ma patiente sortie qui commence à délirer sur le coté phallique/masculin du rouge du robinet d'eau chaude en opposition avec le bleu de l'eau froide... je vous passe les détails...
Au bout d'un moment j'ai craqué et je lui ai demandé si elle ne s'était pas posée la question de savoir si c'est plus agréable de se laver les mains à l'eau chaude ou à l'eau froide parce que moi, avec mes habitudes de petit confort et bien je préfère aussi l'eau chaude. Et je ne suis pas amoureuse de mon papa!!!
Ensuite je lui ai demandé de ne plus revenir parce que franchement j'ai autre chose à faire qu'écouter des conneries freudiennes...
J'en ai d'autres, avec d'autres stagiaires et même avec des psychos diplômées.
Si donc tu veux t'investir dans la vraie psychologie, courage. (peut-être en neuro-psycho???)
"Ne le secouez pas, cet homme est plein de larmes." Charles Dickens.
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Re: Rôle du Psychologue?
Excuse, Etudiante, quand je parlais de leur âge, c'était par rapport à ta référence au fait que les "vieux" n'étaient pas encore partis en retraite, ces deux là en sont loin, c'est ça qui me faisait pleurer.
Elle m'a fait dire n'importe quoi pour ne pas rester sans rien dire, cette psychologue mais je ne lui ai pas dit le "pire", que je n'aimais pas mon père... Pas parce qe c'était mon père, pas par référence freudienne et cie, mais parce qu'il était injuste envers mon frère et moi, me posant sur un piédestal et estimant que mon frère n'avait pas de valeur. Et ça, je ne peux pas supporter, l'injustice, quelqu'elle soit, me rend malade. Et je ne fais pas d'exception... Pas sûre qu'elle aurait compris, la bougresse....
Elle m'a fait dire n'importe quoi pour ne pas rester sans rien dire, cette psychologue mais je ne lui ai pas dit le "pire", que je n'aimais pas mon père... Pas parce qe c'était mon père, pas par référence freudienne et cie, mais parce qu'il était injuste envers mon frère et moi, me posant sur un piédestal et estimant que mon frère n'avait pas de valeur. Et ça, je ne peux pas supporter, l'injustice, quelqu'elle soit, me rend malade. Et je ne fais pas d'exception... Pas sûre qu'elle aurait compris, la bougresse....
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..
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Re: Rôle du Psychologue?
un truc que j'aime bien aussi :" il faut arrêter de tout intellectualiser voyons! " et la tu passe une heure a intellectualiser pour arrêter d'intellectualiser. et a la fin, elle te dit bon ben je sens qu'on va devoir se revoir, il y a pas mal de chose qui ne sont pas encore réglées! tu m’étonne!
Orbite quelque part entre la voie lactée et Orion :Aspie:
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Re: Rôle du Psychologue?
C'est jolie comme image Je tâcherais de la garder toujours à l'esprit merciTempus Fugit a écrit :C'est cool alors que tu ouvre ton esprit.
Alors pour répondre a ta question, si jamais tu rencontre dans ton parcourt quelqu'un comme moi ou comme mon fils : lorsque tu va nous parler d'une branche, on va regarder l'arbre et se demander de quel branche tu parle. et lorsqu'on est fatigués, on va regarder la foret et se demander de la branche de quel arbre tu nous parle. voila. j'espère que cette image ( que j'aime bien) va t'aider.
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Re: Rôle du Psychologue?
Il n'y a absolument rien de choquant dans vos propos, bien au contraire cela rejoint un peu les motivations que j'ai cité plus haut à travailler avec des personnes atteintes de TED il me sembleBenoit a écrit :EtudiantePsychoV a écrit : Au fil de mon histoire dans le milieu, je suis plus ou moins convaincu qu'il s'agit bien plus d'un métier qui relève du "sociologique" (et de l'ouverture à une culture aspie) que "psychologique", j'espère que ça ne vous choque pas (il me semble que les barrières passées entre les deux spécialités s'estompent par endroit).
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Re: Rôle du Psychologue?
@Felixia Comme dans toutes professions il a y à des bons et des mauvais éléments! Le plus important c'est de ne pas baisser les bras je pense, comme vous l'avez fait et de ne pas gober tout ce que raconte un psychologue (je pourrai me faire taper les doigts à la fac pour avoir dit ça )
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Re: Rôle du Psychologue?
@Rose Beaucoup d'étudiants en psycho pense tout savoir avant d'être diplômé, je le vois tous les jours ... Et j'en suis moi-même agacé.
Pour ce qui est de Freud, il y a bien longtemps que je l'ai mis de coté pour ce qui est de la prise en charge des TED (en tout cas il ne me sert pas à grand chose à l'heure actuel sur mon lieu de stage). Je ne l'oubli pas complètement, parce que je pense, peut être à tort, qu'il est important de garder l'esprit ouvert à toutes les disciplines. Une méthode ne ce suffit pas à elle-même pour moi, la vie, le terrain et l'expérience me donneront peut être tort, mais pour le moment j'y croit
Pour ce qui est de la neuropsychologie trop tard pour moi étant déjà en Master, mais je compte faire une année de psychologie intégrative l'année prochaine, ce qui me permettra de mettre la psychanalyse un peu au placard et puis même sans cela, je lis, beaucoup, discute comme ici et exerce sur le terrain
En tout cas l’anecdote est très cocasse, ayant pourtant étudier beaucoup de Freud une telle interprétation ne me serait jamais venue à l'esprit, je dois être une mauvaise élève
Pour ce qui est de Freud, il y a bien longtemps que je l'ai mis de coté pour ce qui est de la prise en charge des TED (en tout cas il ne me sert pas à grand chose à l'heure actuel sur mon lieu de stage). Je ne l'oubli pas complètement, parce que je pense, peut être à tort, qu'il est important de garder l'esprit ouvert à toutes les disciplines. Une méthode ne ce suffit pas à elle-même pour moi, la vie, le terrain et l'expérience me donneront peut être tort, mais pour le moment j'y croit
Pour ce qui est de la neuropsychologie trop tard pour moi étant déjà en Master, mais je compte faire une année de psychologie intégrative l'année prochaine, ce qui me permettra de mettre la psychanalyse un peu au placard et puis même sans cela, je lis, beaucoup, discute comme ici et exerce sur le terrain
En tout cas l’anecdote est très cocasse, ayant pourtant étudier beaucoup de Freud une telle interprétation ne me serait jamais venue à l'esprit, je dois être une mauvaise élève
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Re: Rôle du Psychologue?
Ah pardon, c'est moi qui n'avait pas correctement saisi.Nath62 a écrit :Excuse, Etudiante, quand je parlais de leur âge, c'était par rapport à ta référence au fait que les "vieux" n'étaient pas encore partis en retraite, ces deux là en sont loin, c'est ça qui me faisait pleurer.
Elle m'a fait dire n'importe quoi pour ne pas rester sans rien dire, cette psychologue mais je ne lui ai pas dit le "pire", que je n'aimais pas mon père... Pas parce qe c'était mon père, pas par référence freudienne et cie, mais parce qu'il était injuste envers mon frère et moi, me posant sur un piédestal et estimant que mon frère n'avait pas de valeur. Et ça, je ne peux pas supporter, l'injustice, quelqu'elle soit, me rend malade. Et je ne fais pas d'exception... Pas sûre qu'elle aurait compris, la bougresse....
Le piège, lorsqu'on est psychologue (et cela ce retrouve sûrement dans de nombreux autres métiers) c'est de vouloir à tout prix caser nos connaissances et pousser le patient à aller dans ce sens. Il semblerait que beaucoup fasse cette erreur, j'espère être épargné (et surtout épargné mes futurs patients!!).
En effet si elle était réellement dans cette optique il y aurai eu de grandes chances pour qu'elle cherche une autre signification ...
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Re: Rôle du Psychologue?
J'ai une anecdote à ce propos.had a écrit : c'est un pb de confiance : vous voulez la confiance de votre patient, mais vous n'etes pas transparente à votre tour. c'est déséquilibré, et donc, non-acceptable.
pas "d'alliance thérapeutique" sans confiance réciproque.
Au début de ma psychothérapie, mon psychologue m'a parlé de confiance. Je lui ai rétorqué de but en blanc que la confiance, ça fonctionnait dans les deux sens. Il s'était mis à me dire des trucs du genre "j'ai confiance que vous soyez aux rencontres à l'heure..." et autres petits trucs techniques. Je l'ai arrêté dans sa lancée et lui ai demandé de ne pas se fichtre de moi. Il a très bien compris que je ne parlais pas de trucs techniques, mais d'un besoin (vital) de transparence (dans la mesure de ce qui est éthique évidemment, je ne lui demandais pas de me déballer les détails de sa vie). Cette conversation a été cruciale pour la suite. Mon psy m'a quelques fois parlé de petites choses de sa vie et ces petites choses, au fil du temps, ont toujours été en cohérences les unes par rapport aux autres (dans les détails partagés), ce qui a contribué à rendre possible un certain cheminement thérapeutique (autrement, ça n'était pas possible pour moi).
HP+SA
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Re: Rôle du Psychologue?
Les psychologues ont parfois des problèmes de rigidités Ils ne sont pas toujours capable d'adaptés leur prise en charge à la spécificité du patient qui est face à eux.Tempus Fugit a écrit :un truc que j'aime bien aussi :" il faut arrêter de tout intellectualiser voyons! " et la tu passe une heure a intellectualiser pour arrêter d'intellectualiser. et a la fin, elle te dit bon ben je sens qu'on va devoir se revoir, il y a pas mal de chose qui ne sont pas encore réglées! tu m’étonne!
Je note d'essayer de ne pas faire ce genre de "bourde"
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Re: Rôle du Psychologue?
Belle exemple d'un psychologue à l'écoute de son patientIdée a écrit :J'ai une anecdote à ce propos.had a écrit : c'est un pb de confiance : vous voulez la confiance de votre patient, mais vous n'etes pas transparente à votre tour. c'est déséquilibré, et donc, non-acceptable.
pas "d'alliance thérapeutique" sans confiance réciproque.
Au début de ma psychothérapie, mon psychologue m'a parlé de confiance. Je lui ai rétorqué de but en blanc que la confiance, ça fonctionnait dans les deux sens. Il s'était mis à me dire des trucs du genre "j'ai confiance que vous soyez aux rencontres à l'heure..." et autres petits trucs techniques. Je l'ai arrêté dans sa lancée et lui ai demandé de ne pas se fichtre de moi. Il a très bien compris que je ne parlais pas de trucs techniques, mais d'un besoin (vital) de transparence (dans la mesure de ce qui est éthique évidemment, je ne lui demandais pas de me déballer les détails de sa vie). Cette conversation a été cruciale pour la suite. Mon psy m'a quelques fois parlé de petites choses de sa vie et ces petites choses, au fil du temps, ont toujours été en cohérences les unes par rapport aux autres (dans les détails partagés), ce qui a contribué à rendre possible un certain cheminement thérapeutique (autrement, ça n'était pas possible pour moi).
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Re: Rôle du Psychologue?
Je trouve ceci délicat et pas aussi simple que ce qui est décrit ici. Je crois que la prudence est de mise et que certaines adaptations doivent être apportées (il y a lieu de bien comprendre le fonctionnement autistique et d'en tenir compte, de garder l'esprit ouvert et être prêt à se former ou à prendre des avis auprès de spécialistes qui en ont vu beaucoup, au besoin). Lorsque mon psychologue a évoqué la piste des traits autistiques me concernant, il m'a dit que son approche aurait été différente si un diag avait été préalablement posé en ce sens (il a dû modifier son approche en cours de route pour pouvoir m'accompagner). J'ai fait entre 7 et 8 ans de thérapie (principalement avec deux psychologues) et je n'ai pas réussi "me débarrasser" de certaines choses douloureuses. Aujourd'hui je privilégie des approches concrètes me concernant, car cela m'a usée de chercher à travailler des problématiques pour lesquelles je n'ai pas pu trouver le soulagement recherché. Je demeure hypersensible par rapport à certaines situations, mais je cherche à comprendre au mieux mon fonctionnement global depuis que la piste d'un autisme léger a été évoquée, afin de faire les choses autrement, de façon à pouvoir continuer d'avancer et de m'aménager une vie vivable (en tenant compte de ce que je n'ai pas pu régler, car (à moins qu'un jour me soit proposé quelque chose de différent qui tienne précisément compte de mon fonctionnement) je ne souhaite plus creuser cette voie).EtudiantePsychoV a écrit :Parfois, je pense, il peut être utile de revenir sur certains événements douloureux du passé pour pouvoir s'en "débarrasser".
En thérapie comme ailleurs, on pousse souvent les personnes à se "normaliser". Je crois que c'est une erreur pour les personnes qui ont un fonctionnement autistique. C'est comme pousser la personne dans une voie qui n'est pas possible (et la personne se prend mur par dessus mur par dessus mur... ce qui entraîne aussi des conséquences au niveau de l'endurance et du moral). En moment donné il faut savoir s'arrêter et prendre les choses d'une autre façon, les aborder sous un autre angle. Au lieu de chercher à m'adapter (en y réussissant plus ou moins), je cherche essentiellement à adapter les choses à ma situation (cela fonctionne mieux, j'arrive à avancer, petit pas par petit pas, alors que j'ai été un moment coincée dans une impasse auparavant).
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Re: Rôle du Psychologue?
Chose certaine, il y aura de la pression. Il y a un médecin (Martin Winckler de son nom de plume et Marc Zaffran de son nom réel) qui a fait toute une réflexion sur le soin, la formation des médecins et qui dénonce certaines aberrations qui existent dans le monde médical (cela peut très bien se transposer dans le champ de toute profession dont l'exercice est basée sur le soin, comme le métier de psychologue). Sa réflexion est très intéressante pour quelqu'un qui s'interroge au sujet de "quel psychologue ai-je envie d'être ?".EtudiantePsychoV a écrit :J'espère ne pas céder à la pression institutionnelle, et j'espère que mes collègues en feront autant. C'est en partie pour cela que j'ai créé ce post, prendre conscience des dangers et essayer de m'atteler à réfléchir autour de la question "quel psychologue ai-je envie d'être?"
Sinon, il y a deux psys connus pour leur implication auprès des autistes, dont le travail mérite d'être souligné : Attwood et Mottron. Leurs réflexions, les propos qu'ils tiennent, les approches qu'ils ont, sont le fruit d'un certain décloisonnement. C'est-à-dire qu'ils impliquent les personnes autistes dans le processus. Il y a lieu de lire, par exemple, la rencontre entre Laurent Mottron et Michelle Dawson (une personne autiste), pour voir les avenues que cela a ouvert au niveau de la recherche et de la prise en charge des personnes autistes. L'équipe de recherche du Dr Mottron comporte parmi elle plusieurs personnes autistes (dont Dawson). Cela m'apparaît important. Pour Attwood, il suffit d'entendre (si on comprend l'anglais parlé) comment il parle des personnes autistes pour connaître la qualité de son implication. Souvent, je l'ai vu par ailleurs suggérer de développer des services pour personnes asperger données par des personnes asperger (comme des psychologues aspis par exemple). C'est superbe car il y a là une réelle valorisation des personnes autistes dans leurs capacités.
HP+SA