La tentation du repli autistique
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Re: La tentation du repli autistique
Bonjour !
Hier soir je suis rentrée du travail dans un état...
Je ne sais pas quel mot mettre dessus.
Rincée ? Épuisée ?
Je me sentais terriblement mal. A la limite de trembler.
Migraine. Pas faim du tout (nausée ?). Incapable de faire quoi que ce soit. Limite j'avais l'impression d'être malade sans l'être. Donc ça a aussi déclenché des crises d'angoisse qui augmentait encore + le mal être.
Je me suis couchée à 19h45. J'ai dormi (plus ou moins bien à cause du mal de tete) jusqu'à 7h30 ce matin.
Qu'ai-je vécu ? Est ce que ça parle à qqun ?
Ca ne me le fait pas souvent et j'ai toujours du mal à cerner ce qu'il se passe... Et depuis que mon fils est né ça me le fait davantage (aujourd'hui il a 2 ans et demi et je me dis que paye les 2 dernières années de très mauvauses nuits...).
J'attends vos retours s'il y en a !
Hier soir je suis rentrée du travail dans un état...
Je ne sais pas quel mot mettre dessus.
Rincée ? Épuisée ?
Je me sentais terriblement mal. A la limite de trembler.
Migraine. Pas faim du tout (nausée ?). Incapable de faire quoi que ce soit. Limite j'avais l'impression d'être malade sans l'être. Donc ça a aussi déclenché des crises d'angoisse qui augmentait encore + le mal être.
Je me suis couchée à 19h45. J'ai dormi (plus ou moins bien à cause du mal de tete) jusqu'à 7h30 ce matin.
Qu'ai-je vécu ? Est ce que ça parle à qqun ?
Ca ne me le fait pas souvent et j'ai toujours du mal à cerner ce qu'il se passe... Et depuis que mon fils est né ça me le fait davantage (aujourd'hui il a 2 ans et demi et je me dis que paye les 2 dernières années de très mauvauses nuits...).
J'attends vos retours s'il y en a !
HPI (2018)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)
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Re: La tentation du repli autistique
Bonjour,
Je vois, c’est à cause d’états répétés comme ceux là que j’ai commencé ma médication. Il faut aussi voir le niveau d’intensité.
Quand j’allais me coucher, c’était comme font les animaux quand ils cherchent un endroit pour mourir. Dans mon lit, je ne bougeais plus en boule comme tétanisé par l’écoulement de la vie en moi qui semblait aussi fragile qu’une feuille morte. L’intensité de ces moments là peut être effroyable. C’est la crise d’angoisse. C’est comme si on écoutait en soi le craquement d’une fêlure qui est sur le point de rompre.
Si ces phénomènes se répètent selon l’intensité, c’est peut être qu’effectivement dans ton quotidien quelque chose opère sur toi une charge, une pression. C’est difficile d’en prendre conscience parce qu’une charge quotidienne devient imperceptible. Et c’est pas toujours ce qui apparaît comme une charge qui l’est.
La médication ? Ça va t’aider à passer (plus ou moins à travers), mais le problème sera toujours là. A toi de voir si c’est ce que tu veux. Et il faut savoir que la médication atténue, mais le mal être peut devenir d’un autre type. Par exemple le détachement avec soi-même, ses besoins.
Est ce que c’est un repli autistique ? C’est possible, ce repli peut avoir tellement d’aspects en fonction du type de saturation.
Je vois, c’est à cause d’états répétés comme ceux là que j’ai commencé ma médication. Il faut aussi voir le niveau d’intensité.
Quand j’allais me coucher, c’était comme font les animaux quand ils cherchent un endroit pour mourir. Dans mon lit, je ne bougeais plus en boule comme tétanisé par l’écoulement de la vie en moi qui semblait aussi fragile qu’une feuille morte. L’intensité de ces moments là peut être effroyable. C’est la crise d’angoisse. C’est comme si on écoutait en soi le craquement d’une fêlure qui est sur le point de rompre.
Si ces phénomènes se répètent selon l’intensité, c’est peut être qu’effectivement dans ton quotidien quelque chose opère sur toi une charge, une pression. C’est difficile d’en prendre conscience parce qu’une charge quotidienne devient imperceptible. Et c’est pas toujours ce qui apparaît comme une charge qui l’est.
La médication ? Ça va t’aider à passer (plus ou moins à travers), mais le problème sera toujours là. A toi de voir si c’est ce que tu veux. Et il faut savoir que la médication atténue, mais le mal être peut devenir d’un autre type. Par exemple le détachement avec soi-même, ses besoins.
Est ce que c’est un repli autistique ? C’est possible, ce repli peut avoir tellement d’aspects en fonction du type de saturation.
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Re: La tentation du repli autistique
Je ne suis pas une grande experte mais je pense clairement que tu as vécu et vie des moments de grands épuisements. Déjà que dans les TSA avec les hypersensibilités sensoriels, émotionnels... ça peut participer à être épuiser et il y a aussi tous les à côté de ta vie. Ce que tu as fait et ce que tu fais c'est un sorte d'épuisement quasi total en fait, ça t'as déclenché une sorte de crise autistique.Arcane a écrit : ↑samedi 10 décembre 2022 à 8:13 Bonjour !
Hier soir je suis rentrée du travail dans un état...
Je ne sais pas quel mot mettre dessus.
Rincée ? Épuisée ?
Je me sentais terriblement mal. A la limite de trembler.
Migraine. Pas faim du tout (nausée ?). Incapable de faire quoi que ce soit. Limite j'avais l'impression d'être malade sans l'être. Donc ça a aussi déclenché des crises d'angoisse qui augmentait encore + le mal être.
Je me suis couchée à 19h45. J'ai dormi (plus ou moins bien à cause du mal de tete) jusqu'à 7h30 ce matin.
Qu'ai-je vécu ? Est ce que ça parle à qqun ?
Ca ne me le fait pas souvent et j'ai toujours du mal à cerner ce qu'il se passe... Et depuis que mon fils est né ça me le fait davantage (aujourd'hui il a 2 ans et demi et je me dis que paye les 2 dernières années de très mauvauses nuits...).
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Par exemple, quand je ressors d'un rendez-vous ou quand je fais quelque chose qui a été assez couteux pour moi, j'ai du mal à réfléchir, j'ai des baisses d'humeur, je suis assez fatiguée et je me sens perdue, je ne sais plus trop où je suis et tout comme toi, j'ai l'impression d'être malade alors que je ne le suis pas. C'est un classique de ce que j'appelle "une surcharge cérébrale", c'est clairement ton cerveau/mental qui en a marre et donc ça se traduit pas tout un tas de symptômes.
Après, maintenant, j'ai une médication qui m'aide beaucoup pour justement éviter que je m'épuise trop vite, que je puisse travailler correctement et tranquillement sans avoir tout un tas de symptômes après. Mais ça me le faisait avant assez souvent.
Autiste TSA Asperger confirmé depuis janvier 2021.
TDAH confirmé depuis novembre 2022.
Dyspraxie confirmé depuis novembre 2022.
Dépression unipolaire confirmée depuis novembre 2022.
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Re: La tentation du repli autistique
Ça me parle beaucoup. J'ai aussi des crises d'angoisse qui sont favorisées par une grande fatigue... Et ce que tu décris fait partie pour mol de symptômes d'épuisement (pas toujours le jour même, après une journée éprouvante, mais au bout de plusieurs jours, où trop de choses sont à affronter - trop de sensoriel, trop d'imprévus, trop de choses à planifier, etc.) Et ça empire quand ça s'accumule sur des semaines voire des mois...Arcane a écrit : ↑samedi 10 décembre 2022 à 8:13 Bonjour !
Hier soir je suis rentrée du travail dans un état...
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Je me suis couchée à 19h45. J'ai dormi (plus ou moins bien à cause du mal de tete) jusqu'à 7h30 ce matin.
Qu'ai-je vécu ? Est ce que ça parle à qqun ?
Ca ne me le fait pas souvent et j'ai toujours du mal à cerner ce qu'il se passe... Et depuis que mon fils est né ça me le fait davantage (aujourd'hui il a 2 ans et demi et je me dis que paye les 2 dernières années de très mauvauses nuits...).
J'attends vos retours s'il y en a !
C'est difficile de cerner une cause, parce que c'est, à mon sens, l'accumulation qui est responsable... (et avec ton enfant, plus ton travail, ça fait deux sources de fatigue cumulative importantes, ça me paraît bien compréhensible que tu connaisses ce type d'effondrement ).
La surcharge cérébrale dont parle MissPiouPiou, je connais aussi, mais c'est pour moi quelque chose de plus ciblé et identifiable, à savoir un shutdown (le cerveau qui "gèle", une forme de brouillard cognitif important, difficultés à réfléchir voire à parler, besoin de repli et d'isolement au calme). Alors que ce que tu évoques (avec en sus les crises d'angoisse), ça me semble être une conséquence de trop d'épuisement sur du long terme (quand, aussi, on se force trop à camoufler, à prendre sur soi), sans véritable cause précise identifiable, si ce n'est un "trop" de tout sans suffisamment de repos (le manque de sommeil aussi contribue je pense pour beaucoup).Spoiler :
J'espère en tout cas que tu pourras un peu te reposer, Arcane... courage.
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.
Site : Tout Sur l'Autisme (ressources et documents)
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Re: La tentation du repli autistique
Alors oui, ça me parle aussi : lorsque je suis en phase d'épuisement (maintenant par exemple), je me sens comme ça à la fin de chaque journée de travail (heureusement j'ai un temps partiel). Maux de tête migraineux qui traînent sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines, que j'essaie de tenir plus ou moins sous contrôle avec paracétamol+cafféine, et effondrement le soir en arrivant à la maison. Jeudi dernier ça a terminé en "vrai" shutdown, mon mari essayait de me parler et je n'arrivais plus à répondre... Comme le suggère Curiouser, je lie ça à l'addition d'une journée de sollicitations intenses à de la fatigue déjà accumulée.Arcane a écrit : ↑samedi 10 décembre 2022 à 8:13 Bonjour !
Hier soir je suis rentrée du travail dans un état...
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Migraine. Pas faim du tout (nausée ?). Incapable de faire quoi que ce soit. Limite j'avais l'impression d'être malade sans l'être. Donc ça a aussi déclenché des crises d'angoisse qui augmentait encore + le mal être.
Qu'ai-je vécu ? Est ce que ça parle à qqun ?
Ca ne me le fait pas souvent et j'ai toujours du mal à cerner ce qu'il se passe... Et depuis que mon fils est né ça me le fait davantage (aujourd'hui il a 2 ans et demi et je me dis que paye les 2 dernières années de très mauvauses nuits...).
J'attends vos retours s'il y en a !
Courage, je n'ai plus de petits enfants mais je me souviens bien de comment je (sur-)vivais lorsque c'était le cas, et c'est une période de l'année qui n'est jamais facile
Former alien, regular autistic person (diagnostic reçu le 5.07.22), deux (grands) enfants TSA
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Re: La tentation du repli autistique
Est- ce une tentation ou plutôt un besoin ??Depuis toujours je dois faire avec cette tentation, quasiment quotidienne.
Demeurer dans le silence, immobile, sans parler, sans manger, sans boire, à observer ce qui m'entoure ou laisser dériver mes pensées jusqu'à ce que j'aie trouvé un point d'ancrage me permettant d'en ressortir.
C'est comme une escapade intérieure. Je mets le temps sur pause, plus rien n'existe à l'extérieur de moi. J'imagine être dans une boîte.
Besoin de se ressourcer EN SOI
ben oui, j'appelle ça être " malade de fatigue" pour moi c'est de l'épuisement pur et simple, et si je peux pas récupérer suffisamment suite à ça, si ça s'accumule alors là la crise guette.Hier soir je suis rentrée du travail dans un état...
Je ne sais pas quel mot mettre dessus.
Rincée ? Épuisée ?
Je me sentais terriblement mal. A la limite de trembler.
Migraine. Pas faim du tout (nausée ?). Incapable de faire quoi que ce soit. Limite j'avais l'impression d'être malade sans l'être. Donc ça a aussi déclenché des crises d'angoisse qui augmentait encore + le mal être.
J'espère que tu pourras te reposer ce week- end.
Ah oui et en cette période de fin de l'automne début de l'hiver, je rentre en hibernation. Souvent d'ailleurs ( si je dépasse mes limites ?) je tombe malade (pour l'instant je tiens...)
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: La tentation du repli autistique
Bonsoir à tous,
Merci Masebast, MissPiouPiou, Curiouser, Artemisia69 et Dehlynah pour vos retours.
Je pense que vous avez raison... Sur le fait que ce soit une accumulation de chose... De l'épuisement...
En tout cas je me sens moins seule. Ca diminue mon angoisse..
Vos mots m'ont vraiment aidés aujourd'hui à relativiser et à m'apaiser...
J'espère que ça ira mieux demain et que je pourrai faire ma dernière semaine d'école avant les vacances...
Je n'en suis pas sûre...
Merci Masebast, MissPiouPiou, Curiouser, Artemisia69 et Dehlynah pour vos retours.
Je pense que vous avez raison... Sur le fait que ce soit une accumulation de chose... De l'épuisement...
En tout cas je me sens moins seule. Ca diminue mon angoisse..
Vos mots m'ont vraiment aidés aujourd'hui à relativiser et à m'apaiser...
J'espère que ça ira mieux demain et que je pourrai faire ma dernière semaine d'école avant les vacances...
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HPI (2018)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
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Re: La tentation du repli autistique
Si je peux te donner un exemple concret de moyens d’atténuer, je dirais d’aménager du temps pour ton intérêt spécifique si tu en as un. Lorsque tu es dans un environnement qui sature, utilise ton IS pour te guider. Je ne connais pas ton travail, mais tu sais parfois juste avoir un objet en lien avec son IS sur soi tout le temps, ça aide.
N’attends pas trop avant d’agir parce que (pour moi c’était le cas) quand les digues rompent, revenir en arrière ça prend du temps et ça impacte toute la famille.
Dans le cas que tu décris, je faisais des pharyngites tout le temps… ou mal au ventre. Ah oui, un truc que je faisais aussi c’est ranger. Mais ranger, trier, la maison entière, tout réaménager. Ou je faisais des plans. Le plans du jardin je l’ai fait 1000 fois (où je vais planter tel arbre, pourquoi cette variété, la taille, les circulations, les besoins.) l’idée c’était de projeter le moment où tu te sentiras bien quelque part… et ça ça aide pas mal.
Le site bug entre 4h et 5h ! Bon… sur ce, j’ai encore rien foutu aujourd’hui, donc je m’y met
Belle journée
N’attends pas trop avant d’agir parce que (pour moi c’était le cas) quand les digues rompent, revenir en arrière ça prend du temps et ça impacte toute la famille.
Dans le cas que tu décris, je faisais des pharyngites tout le temps… ou mal au ventre. Ah oui, un truc que je faisais aussi c’est ranger. Mais ranger, trier, la maison entière, tout réaménager. Ou je faisais des plans. Le plans du jardin je l’ai fait 1000 fois (où je vais planter tel arbre, pourquoi cette variété, la taille, les circulations, les besoins.) l’idée c’était de projeter le moment où tu te sentiras bien quelque part… et ça ça aide pas mal.
Le site bug entre 4h et 5h ! Bon… sur ce, j’ai encore rien foutu aujourd’hui, donc je m’y met
Belle journée
Diagnostiqué tsa
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Re: La tentation du repli autistique
Coucou Masebast !
Je te remercie pour ta réponse.
Alors mon IR c'est le violon et je suis professeur des écoles en PS/MS.
J'arrive à faire du violon un peu tous les jours. Parfois à l'école, parfois le soir en rentrant, parfois les deux...
C'est vraiment vital pour moi donc j'arrive, et mon mari aussi, à nous organiser pour que je puisse en faire.
Mais je crois que je suis arrivée à un stade où ça ne suffit plus.
Comme dit plus haut, il y a eu accumulation de fatigue avec de nombreuses nuits, quasiment toutes... Qui étaient entrecoupées de 2,3,4,5,6 réveils...
+ les nuits de la grossesse qui n'étaient pas terrible...
On va dire que ça fait 3 ans que je dors encore plus mal que ce que je dormais avant !
Depuis 2 mois, les nuits s'améliorent pour mon fils donc je souffle un peu mais ce n'est pas suffisant. Ou trop tard !
Et je pense qu'avec par dessus cette fatigue il y a le travail... Travail dans lequel on ne s'arrête jamais...
Levée 6h05.
Préparation du petit et moi-même.
Départ 7h30 pour la crèche.
Arrivée école 8h10/8h15..
Je n'ai pas de pause le matin car je suis de surveillance dans la cour...
11h30-13h20 pause méridienne.
Parfois je fais du violon, sinon quelques corrections, photocopies...
Je mange 30' avec mes collègues.
Et puis retour en classe.
L'après midi j'ai une pause de 30' durant la récréation mais c'est tout.
Et puis le soir quand je rentre... J'ai mon petit qui me réclame... Et je ne peux plus me (re)poser comme je le faisais avant sa naissance donc je pense qu'effectivement tout ça accumulé fait que j'en arrive à ce stade...
J'ai déjà été arrêtée une semaine...
Je voulais reprendre pour la dernière semaine car il y a la fête de l'école mardi et je ne voulais pas laisser mes collègues galérer avec mes élèves... Mais je pense que ça va être impossible malheureusement...
Malgré le fait que je rationalise en disant tout ça, j'ai quand même du mal à comprendre ce qui se passe et à comprendre mes symptômes
Je te remercie pour ta réponse.
Alors mon IR c'est le violon et je suis professeur des écoles en PS/MS.
J'arrive à faire du violon un peu tous les jours. Parfois à l'école, parfois le soir en rentrant, parfois les deux...
C'est vraiment vital pour moi donc j'arrive, et mon mari aussi, à nous organiser pour que je puisse en faire.
Mais je crois que je suis arrivée à un stade où ça ne suffit plus.
Comme dit plus haut, il y a eu accumulation de fatigue avec de nombreuses nuits, quasiment toutes... Qui étaient entrecoupées de 2,3,4,5,6 réveils...
+ les nuits de la grossesse qui n'étaient pas terrible...
On va dire que ça fait 3 ans que je dors encore plus mal que ce que je dormais avant !
Depuis 2 mois, les nuits s'améliorent pour mon fils donc je souffle un peu mais ce n'est pas suffisant. Ou trop tard !
Et je pense qu'avec par dessus cette fatigue il y a le travail... Travail dans lequel on ne s'arrête jamais...
Levée 6h05.
Préparation du petit et moi-même.
Départ 7h30 pour la crèche.
Arrivée école 8h10/8h15..
Je n'ai pas de pause le matin car je suis de surveillance dans la cour...
11h30-13h20 pause méridienne.
Parfois je fais du violon, sinon quelques corrections, photocopies...
Je mange 30' avec mes collègues.
Et puis retour en classe.
L'après midi j'ai une pause de 30' durant la récréation mais c'est tout.
Et puis le soir quand je rentre... J'ai mon petit qui me réclame... Et je ne peux plus me (re)poser comme je le faisais avant sa naissance donc je pense qu'effectivement tout ça accumulé fait que j'en arrive à ce stade...
J'ai déjà été arrêtée une semaine...
Je voulais reprendre pour la dernière semaine car il y a la fête de l'école mardi et je ne voulais pas laisser mes collègues galérer avec mes élèves... Mais je pense que ça va être impossible malheureusement...
Malgré le fait que je rationalise en disant tout ça, j'ai quand même du mal à comprendre ce qui se passe et à comprendre mes symptômes
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TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
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Re: La tentation du repli autistique
Si tu en es là effectivement, stop.
Je comprends je suis enseignant aussi et 3 filles dont des jumelles avec 1 ans 1/2 entre. Cette période je l’ai sentie passée.
Il faut faire attention avec tout ça. De mon côté j’ai vraiment fait ce que j’ai toujours fait depuis tout petit, je me suis dissocié de moi même. Je fonctionnais « mécaniquement » régulé par le contexte dans un mal être épouvantable. « Il faut gérer »
Et ça fini par devenir un univers de culpabilité : par rapport au travail, puis sa famille et enfin soi même. On n’est nulle part, mais « on gère ».
Donc repose toi. En prendre conscience c’est deja énorme. Il faut construire du sens maintenant. Rêve ta vie peut être ? Moi les rêves c’est important.
Je comprends je suis enseignant aussi et 3 filles dont des jumelles avec 1 ans 1/2 entre. Cette période je l’ai sentie passée.
Il faut faire attention avec tout ça. De mon côté j’ai vraiment fait ce que j’ai toujours fait depuis tout petit, je me suis dissocié de moi même. Je fonctionnais « mécaniquement » régulé par le contexte dans un mal être épouvantable. « Il faut gérer »
Et ça fini par devenir un univers de culpabilité : par rapport au travail, puis sa famille et enfin soi même. On n’est nulle part, mais « on gère ».
Donc repose toi. En prendre conscience c’est deja énorme. Il faut construire du sens maintenant. Rêve ta vie peut être ? Moi les rêves c’est important.
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Re: La tentation du repli autistique
Ohlala 3 enfants... Des jumelles... Et rapprochées !
Quel cocktail!
Qu'entends-tu par "dissocié"?
Et "rêve ta vie"?
Tu parles de cette période au passé... Je suppose que tes filles ont grandi. Est-ce que ça va mieux maintenant ? Est-ce que tu enseignes toujours ?
J'ose espérer que mon fils grandissant (et me solicitant moins), ça me fasse tenir encore quelques années...
Pour changer ensuite ?
Faire quoi ?
Je sais pas...
Mais je sais que dans 10 ans je ne serai, à mon avis, plus prof car je ne pourrai plus leur donner toute cette énergie que je n'ai plus !
Quel cocktail!
Qu'entends-tu par "dissocié"?
Et "rêve ta vie"?
Tu parles de cette période au passé... Je suppose que tes filles ont grandi. Est-ce que ça va mieux maintenant ? Est-ce que tu enseignes toujours ?
J'ose espérer que mon fils grandissant (et me solicitant moins), ça me fasse tenir encore quelques années...
Pour changer ensuite ?
Faire quoi ?
Je sais pas...
Mais je sais que dans 10 ans je ne serai, à mon avis, plus prof car je ne pourrai plus leur donner toute cette énergie que je n'ai plus !
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Re: La tentation du repli autistique
Être dissocié (c’est mon vécu) c’est quand tu occupes une place par habitude dans un contexte qui te dicte « qui être », « quoi faire ». Il faut gérer le quotidien, tu le gères. Sans savoir quel sens ça a finalement. Tu es père, tu n’es plus que père, par exemple. Tu occupes ta vie comme un opérateur de production (pour ne pas être sympa). C’est une place nécessaire quand on a un petit bout à la maison, mais elle doit restée temporaire, transitoire. Pour moi c’était quasi un mode de vie (qui remontait à mon enfance). Le piège était verrouillé, naturel.
Dans le cas de l’anxiété (c’est mon vecu) il y a comme un repli par rapport à quelque chose qui t’a comme éloigné de toi même. Pour moi c’était vraiment total (je détestais l’endroit où je vivais, je n’étais pas épanoui dans mon couple, et je devais adopter les codes d’un milieu qui était hors champ pour moi) En gros, il fallait être ce que l’on attendait de moi pour le bien de tous (la famille au sens large - sauf du mien). Mais sur le moment je le vivais comme « il faut que j’évolue », « c’est moi qui doit m’adapter » , etc. C’est ça la dissociation. Et se défaire de ça, c’est pas évident. C’est quand tu ne parviens plus à être en phase avec tes besoins, ton rythme, tes mouvements. On est jamais vraiment en phase, mais s’en rapprocher ça fait déjà du bien.
Le sens (le rêve de sa vie) c’est (dans mon cas) renouer avec mes besoins, ma singularité (pas comme un égocentrique échevelé qui lui va admirer ses particularités), c’est juste de remettre du sens dans ce qui n’en avait plus forcément. Par exemple mon besoin de me sentir juste bien. Un truc primaire mais que j’étais incapable de réaliser. Aujourd’hui, mes enfants sont plus grands donc je peux prendre du temps pour moi. Mon IS aussi, je peux le faire presque comme je veux, quand je veux. Aujourd’hui j’étais debout à 3h et voilà. Cette énergie pour mon IS il faut qu’elle sorte. Sans ça, je suis pas bien.
Et Miracle, mes crises d’anxiété sont contrôlables aujourd’hui sans médication. Je ne suis pas sauvé pour autant mais cet aspect de l’anxiété s’est, en ce moment, résorbé.
Mes enfants ont 11 et 13 ans. Mais jusqu’à l’année passée j’étais dans une dissociation. Les médicaments (neuroleptiques et un autre truc assez lourd) renforçaient ce détachement avec soi. Tu vois la spirale ? Tu te contrains donc tu vas pas bien, donc tu te médiques, donc ce qui devait être transitoire devient permanent. Et Blanche Neige dormait dans son cercueil de verre pour l’éternité
Je suis toujours enseignant et j’ai radicalement changé de manière de travailler. Donc c’est positif aussi de ce côté là.
Dans le cas de l’anxiété (c’est mon vecu) il y a comme un repli par rapport à quelque chose qui t’a comme éloigné de toi même. Pour moi c’était vraiment total (je détestais l’endroit où je vivais, je n’étais pas épanoui dans mon couple, et je devais adopter les codes d’un milieu qui était hors champ pour moi) En gros, il fallait être ce que l’on attendait de moi pour le bien de tous (la famille au sens large - sauf du mien). Mais sur le moment je le vivais comme « il faut que j’évolue », « c’est moi qui doit m’adapter » , etc. C’est ça la dissociation. Et se défaire de ça, c’est pas évident. C’est quand tu ne parviens plus à être en phase avec tes besoins, ton rythme, tes mouvements. On est jamais vraiment en phase, mais s’en rapprocher ça fait déjà du bien.
Le sens (le rêve de sa vie) c’est (dans mon cas) renouer avec mes besoins, ma singularité (pas comme un égocentrique échevelé qui lui va admirer ses particularités), c’est juste de remettre du sens dans ce qui n’en avait plus forcément. Par exemple mon besoin de me sentir juste bien. Un truc primaire mais que j’étais incapable de réaliser. Aujourd’hui, mes enfants sont plus grands donc je peux prendre du temps pour moi. Mon IS aussi, je peux le faire presque comme je veux, quand je veux. Aujourd’hui j’étais debout à 3h et voilà. Cette énergie pour mon IS il faut qu’elle sorte. Sans ça, je suis pas bien.
Et Miracle, mes crises d’anxiété sont contrôlables aujourd’hui sans médication. Je ne suis pas sauvé pour autant mais cet aspect de l’anxiété s’est, en ce moment, résorbé.
Mes enfants ont 11 et 13 ans. Mais jusqu’à l’année passée j’étais dans une dissociation. Les médicaments (neuroleptiques et un autre truc assez lourd) renforçaient ce détachement avec soi. Tu vois la spirale ? Tu te contrains donc tu vas pas bien, donc tu te médiques, donc ce qui devait être transitoire devient permanent. Et Blanche Neige dormait dans son cercueil de verre pour l’éternité
Je suis toujours enseignant et j’ai radicalement changé de manière de travailler. Donc c’est positif aussi de ce côté là.
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Re: La tentation du repli autistique
Masebast a raison dans le fait qu'il est important d'aménager ton temps, en y incluant tes intérêts restreins, enfin ce que tu aimes faire et laisser aussi du temps pour toi. C'est important afin d'éviter des crises ou en tout cas une surcharge. Par exemple pour ma part, je fonctionne avec un emploi du temps qui me permet de structurer mes journées en y incluant des moments où je consacre à mes intérêts restreints, surtout après une activité ou un rendez-vous qui m'a été couteux et cela permet d'éviter la surcharge (excepté les périodes dépressives). En tout cas, bon courage à toi et repose toi bien aussi.
Autiste TSA Asperger confirmé depuis janvier 2021.
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Re: La tentation du repli autistique
Bon, Arcane, faut que tu respectes tes limites et continues de te mettre au violon (pour ne pas être mise au violon).
Donc t'aménager des heures de repos (pas d'écran, pas de son, pas de sollicitations, pas d'effort physique ou cognitif, etc.) et des heures de pause (activité libre sans pression, sans stress, sans normes).
Tu nous enregistres une de tes compositions violonesques ?
Donc t'aménager des heures de repos (pas d'écran, pas de son, pas de sollicitations, pas d'effort physique ou cognitif, etc.) et des heures de pause (activité libre sans pression, sans stress, sans normes).
Tu nous enregistres une de tes compositions violonesques ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: La tentation du repli autistique
MissPiouPiou :Tous les jours pourtant j'ai mon petit moment à moi... Mais il me faudrait + de temps je pense...
Freeshot : je ne connaissais pas du tout cette expression là !!!!
Je ne sais pas si j'oserais partager quelque chose ici...
Je commence seulement à ne plus dire non quand on me demande de jouer en vrai !
Masebast : j'ai réfléchi aujourd'hui à ce que tu m'avais répondu. Je ne sais pas si ça me parle ou pas. Je sais juste que lorsque je suis à l'école, je joue à la maîtresse (=faire le rôle de la maîtresse). Et parfois c'est très difficile car je n'ai qu'une envie c'est d'être dans ma tête...! Dans mes pensées...
Freeshot : je ne connaissais pas du tout cette expression là !!!!
Je ne sais pas si j'oserais partager quelque chose ici...
Je commence seulement à ne plus dire non quand on me demande de jouer en vrai !
Masebast : j'ai réfléchi aujourd'hui à ce que tu m'avais répondu. Je ne sais pas si ça me parle ou pas. Je sais juste que lorsque je suis à l'école, je joue à la maîtresse (=faire le rôle de la maîtresse). Et parfois c'est très difficile car je n'ai qu'une envie c'est d'être dans ma tête...! Dans mes pensées...
HPI (2018)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)
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