Accompagnement dans l'emploi

[harry paindemie]

ce que je vais écrire va sembler un peu sorti de nulle part mais

en ce qui concerne la "rentabilité" des potentiels employées SA (ou autre TEDs), je pense qu'il est important de montrer nos compétences profitables en stages avant et puis progresser vers des emplois salariés...

à propos, est ce qu'il y a des organisations qui s'occupent de recruter des employées SA vers des stages... si il en existent, j'aimerai beaucoup en entendre!

[Jonquille57]

Harry, je réponds à ton avant-dernière question : lorsque l'on parle de milieu ordinaire, c'est pour faire opposition au milieu protégé, là où on emploie des personnes ayant besoin d'un accompagnement.
Ensuite, il y a le milieu privé et le milieu public : dans le milieu public, tu travailles pour l' Etat, dans le milieu privé, tu travailles pour une entreprise privée.

Par contre, je ne sais pas répondre à ta dernière question. Mais d'autres le pourront peut-être.

[Eclipse]

je pense qu'il est important de montrer nos compétences profitables en stages avant et puis progresser vers des emplois salariés...

Ça vaut pour beaucoup de gens...Il existe pour cela une EMT (Evaluation en Milieu de Travail) qui est une sorte de convention de stage entre un demandeur d'emploi (via le pôle emploi ou peut être promethée etc...) et une entreprise.
Je sais que ça a permis à beaucoup de mes élèves d'essayer un nouveau métier avant de s'y former (je bosse dans la réinsertion professionnelle des demandeurs d'emploi).
Beaucoup de conseillers pôle emploi ne connaissent même pas cette possibilité...à toi de voir si tu peux essayer de le proposer à un futur employeur afin qu'il puisse voir tes compétences!

tu trouveras des renseignements ici et là

Bon courage
Eclipse

[maho]

Comme l'a dit Jonquille, milieu ordinaire est le secteur publique ou privé sans RQTH, un travail (avec greves) comme tout le monde.
Pour les stages et formations, je pense que le Pole Emploi peut aider, sauf si tu as une RQTH, a ce moment c'est souvent le CAP Emploi qui s'en occupe, mais on peut passer d'abored par le Pole Emploi.

[Jean]

Actuellement, ce qu'on appelle le milieu protégé est uniquement les ESAT (ex-CAT). Pour pouvoir y aller, il faut avoir une orientation par la MDPH.

Il y avait auparavant les "ateliers protégés" qui sont devenus des "entreprises adaptées". Elles ont du milieu ordinaire, c'est-à-dire qu'elles doivent respecter les droits des salariés "normaux". Mais, comme elles occupent une majorité de salariés handicapés, elles ont des subventions de l'Etat.

Pôle Emploi doit aider les chômeurs - handicapés ou non - à trouver un emploi. Elle agit avec le réseau Cap Emploi, qui est chargé des travailleurs handicapés. Lorsqu'on a obtenu une RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé - à demander à la MDPH), il ne faut pas hésiter à demander immédiatement à être orienté ers le réseau Cap Emploi.

Ce réseau est assuré par une association, choisie par Pôle Emploi. Cela peut être une association assez répandue "Ohé Prométhée".

L'association chargée de "CAP Emploi" peut ensuite orienter ("prescrire" dans leur jargon) vers un organisme plus spécialisé.

Et pour l'instant, il n'existe pas vraiment d'organisme spécialisé pour les Aspies ou les TED. Il faut voir en fonction des départements avec les associations. Est-ce que certains organismes à caractère généraliste sont suffisamment efficaces pour aider des TED ? ou faut-il avoir des organismes orientés TED ?

[Jean]

Les aides de l’Agefiph ne seront plus versées automatiquement
Paru dans Liaisons Sociales, N° 15978 du 18/11/2011

À partir du 1er janvier 2012, les aides financières gérées par l’Agefiph ne seront plus versées automatiquement, mais en fonction du besoin de l’entreprise et seulement si elles s’avèrent déterminantes pour concrétiser le recrutement ou le maintien dans l’emploi d’une personne handicapée. C’est avec ce fil conducteur que Pierre Blanc, directeur général de l’Agefiph, a présenté à la presse le 15 novembre la nouvelle offre d’interventions de l’Association. Et cette offre s’est considérablement réduite, avec, au menu, des réductions de forfaits, des conditions d’octroi plus strictes et des suppressions d’aides. L’objectif est d’« optimiser les financements de l’Agefiph dans la période actuelle de crise économique » et « prendre en compte le fait que depuis la loi de 2005, l’Agefiph voit sa contribution diminuer ».

Principes et priorités
Cinq grands principes d’action ont été retenus pour 2012 :

• – la fin de l’automaticité dans l’attribution des aides ;
  – la définition de publics prioritaires : demandeurs d’emploi handicapés loin de l’emploi, et PME ;
  – la mobilisation sur mesure des aides de l’Agefiph dès lors que le droit commun aura rempli son rôle ;
  – la prescription des aides et prestations en fonction de ces principes par Cap emploi (pour l’accès là l’emploi) et Sameth (pour le maintien dans l’emploi) ;
  – l’adaptation des priorités nationales en fonction des réalités régionales qui sont différentes les unes des autres.

La mise en œuvre de ces principes se fera selon trois priorités :

• – la formation des personnes handicapées à la recherche d’un emploi (29 % du budget de l’Agefiph y sera consacré en 2012) ;
  – la qualité de l’accompagnement et du conseil délivrés aux entreprises et aux personnes handicapées ;
  – une meilleure prise en compte des besoins des personnes handicapées éloignées de l’emploi (en raison de leur qualification, de leur âge ou de leur handicap).

Insertion professionnelle
La prime à l’insertion, forfait de 1 600 € pour l’employeur et 900 € pour la personne handicapée, est supprimée. Autre aide d’accès à l’emploi, retirée aux seules personnes handicapées : l’aide ponctuelle à l’emploi, qui représentait une somme de 400 €, renouvelable une fois.

Pour la personne handicapée, une nouvelle aide, l’Epape (Enveloppe ponctuelle d’aide personnalisée à l’Emploi) vient remplacer les précédentes. D’un montant de 400 €, elle est mobilisable sur 12 mois et renouvelable par période de 12 mois. Directement prise en charge par l’Agefiph, elle est donnée sur prescription, et vient en complément des aides de droit commun des frais exceptionnels.
Pour l’employeur, il est créé une aide à l’insertion professionnelle (AIP) pour l’embauche sous CDD d’au moins 12 mois ou sous CDI d’une personne handicapée. Son montant est de 2 000 € pour un temps plein et 1 000 € pour un temps partiel. Elle est versée sur prescription et surtout sous conditions, la personne embauchée devant :

• – soit être âgée de 50 ans et plus ;
  – soit être demandeur d’emploi ayant travaillé 6 mois sur les 24 mois précédant son recrutement ;
  – soit sortir d’un établissement du secteur protégé ou adapté.

Apprentissage et professionnalisation
Considérant que le niveau public d’aides et d’exonérations de charges déjà existant est élevé, le conseil d’administration de l’Agefiph a décidé la suppression des primes à l’apprentissage, lesquelles bénéficiaient à la fois à l’employeur et à la personne handicapée. Toutefois les apprentis handicapés pourront mobiliser l’Epape en soutien des dispositifs de développement, de tutorat et de suivi.

Les aides aux contrats de professionnalisation bénéficiant à l’employeur et au salarié handicapé sont diminuées. L’employeur touchera désormais 2 000 € pour la signature d’un contrat supérieur à 12 mois et 1 000 € pour un contrat de 6 mois (au lieu de 1 700 à 3 400 € par période de 6 mois selon l’âge du salarié).

La personne handicapée, elle, touchera une aide de 1 000 € pour un contrat supérieur à 12 mois et seulement si elle a 45 ans ou plus (auparavant : 1 700 € quel que soit l’âge, pour un contrat supérieur à 6 mois et 3 400 € pour un contrat d’au moins 12 mois et un âge de 45 ans et plus).

Par ailleurs, une nouvelle aide est mise en place pour l’employeur : l’aide à la pérennisation du contrat de professionnalisation. D’un montant de 2 000 € pour un temps plein et 1 000 € pour un temps partiel d’au minimum 16 heures, elle est mise en place pour l’embauche d’une personne handicapée sous CDI ou CDD d’au moins 12 mois « sans délai » entre la fin du contrat de professionnalisation et la signature du nouveau contrat.

Maintien dans l’emploi, mobilité, et entrepreunariat
L’aide au maintien dans l’emploi réservée à la personne handicapée (auparavant de 6 000 €) sera désormais accordée sur prescription et composée de :

• – un forfait de 2 000 € maximum, très rapidement mobilisable pour les situations dans lesquelles la personne est menacée d’exclusion en raison de la survenance ou de l’aggravation d’un handicap et s’il n’y a pas d’autre solution garantissant le maintien dans l’emploi ;
  – un complément au forfait de 3 000 € si les besoins sont justifiés.

Quant aux aides à la mobilité :

• – l’aide à l’aménagement du véhicule accordée si le handicap nécessite des adaptations est plafonnée à 9 000 € au lieu de 9 150 € ;
  – le surcoût du permis de conduire dû à un aménagement de la formation est pris en charge à hauteur de 1 000 € au lieu de 1 300 €.

Enfin, les personnes handicapées qui voudront créer leur activité seront désormais limitées par un forfait plafonné à 6 000 € au lieu de 12 000 €. Ils devront être demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi et avoir un apport personnel de 1 500 € (1 525 € avant), et des cofinanceurs de droit commun. Nouveauté : le statut d’autoentrepreneur est éligible à cette aide.

Le dossier de presse de l'AGEFIPH

[Benoit]

Je remonte ce sujet pour apporter une précision (kafkaïenne) dont je n'ai pas trouvé trace ailleurs sur le site, concernant le "maintien dans l'emploi".
L'information n'est pas non plus dans la brochure de la Fnath.

Principes et priorités
Cinq grands principes d’action ont été retenus pour 2012 :

– la fin de l’automaticité dans l’attribution des aides ;
– la définition de publics prioritaires : demandeurs d’emploi handicapés loin de l’emploi, et PME ;
– la mobilisation sur mesure des aides de l’Agefiph dès lors que le droit commun aura rempli son rôle ;
– la prescription des aides et prestations en fonction de ces principes par Cap emploi (pour l’accès là l’emploi) et Sameth (pour le maintien dans l’emploi) ;
– l’adaptation des priorités nationales en fonction des réalités régionales qui sont différentes les unes des autres.
(...)

Il y a "juste" un petit problème, c'est que le service en question Sameth n'intervient pour des TH qu'exclusivement si l'entreprise n'a pas d'accord interne.
Inversement, si l'entreprise a un accord mais ne l'applique pas, le Sameth ne peut rien pour vous.
(enfin pour être tout à fait précis, il peut intervenir uniquement à la demande de l'employeur ce qui revient au même dans ces cas là).

Merci quand même.

[Jean]

J'ai demandé des précisions. La réponse en ce qui concerne l'intervention d'un SAMETH:

- entreprise sans accord AGEFIPH = oui
- entreprise avec accord et atteignant les 6% de TH = oui
- entreprise avec accord n'atteignant pas les 6% = non

Sous réserve d'autres précisions....

[Benoit]

Merci de la précision complémentaire sur un seuil par rapport aux 6%.

Sur le site, je pense qu'on est laaaargement en dessous du seuil.

[Jean]

Le calcul ne se fait pas sur le site, mais sur l'entreprise.

Si vous êtes en-dessous du seuil, il est normal que - si le SAMETH intervient -, il ne le fait que sur rémunération.

[Benoit]

Pour l'entreprise, comme il s'agit d'une multinationale avec différentes sociétés, je ne suis pas capable de calculer le pourcentage, mais je veux bien croire qu'elle soit en dessous des 6% (le seul chiffre que j'ai c'est celui de l'accord groupe, et il est à peine à 5% il y a deux ans).

Je ne suis pas certain que beaucoup d'entreprises soit au dessus des 6% soit dit en passant.

Par contre, je crois avoir compris que le Cap Emploi (ou ses agents) pouvaient intervenir (au moins une fois) de façon "gratuite", puis là encore proposer des interventions facturées après.

Mais comme le coeur du problème est que l'entreprise ne dépense même pas les crédits qu'elle budgette pour sa politique handicap, je ne pense pas que c'est en lui demandant de "payer pour voir" à chaque intervention que ça puisse arranger les choses.

Parce que c'est un peu l'impression que donnent ces prestations, payez d'abord et on étudiera le problème après. Ca ne donne pas forcément confiance. (Sauf erreur, il n'y a aucune certification des dispositifs d'aide aux handicapés pour les autistes).

Ajout: je ne sais pas trop le statut des membres du CRA pour leurs interventions (intervention comme consultants, ça fait partie de leur travail ?) mais quand les responsables de l'entreprise décrêtent que "ces personnes ne sont pas au fait du fonctionnement d'une entreprise, donc leurs avis ne sont pas pertinents" ça ne fait pas avancer la question.

[Jean]

je ne sais pas trop le statut des membres du CRA pour leurs interventions (intervention comme consultants, ça fait partie de leur travail ?)

à mon avis : l'intervention, de membres du CRA est gratuite.