Angoisses et changements (dûs au confinement)

[lulamae]

bah oui et non, comme je le disais, le rapport à la douleur est au contraire faussé, alors le coup de " tout ira bien ça sert à rien d'angoisser" alors que je me suis retrouvée à l'hosto suite à des douleurs que je ne pouvais pas reconnaître justement et qui ont été minimisée ( le chirurgien que j'ai vu je peux te dire était en colère), ça m'énerve plus qu'autre chose.
(...)
Bref...ça me fait penser aux enfants Baudelaire, il y a un optimiste, quand il a un pied en moins il se dit que ça lui fera de la pédicure en moins, un truc comme ça, oui on peut relativiser à l'extrême, perso ça m'aide pas du tout...

Tu pourrais peut-être préciser quelle sorte d'aide tu souhaites recevoir en premier lieu ? Je t'ai répondu dès le début, et tu n'en as pas tenu compte, et là je pense que j'aurais essayé aussi d'objectiver les choses. Donc, peut-être qu'il vaut mieux ne rien répondre, non ?

[Dehlynah]

Lulamae, désolée...Je te remercie déjà d'essayer de me répondre à ta façon, alors j'ai en effet réfléchi à ça :
j'exprime une angoisse, donc peut -être juste en terme d'écoute active, la réponse la plus adaptée serait : "je comprends que ce soit angoissant pour toi, de ne pas savoir, d'être dans le doute" (mon véritable problème est là et ayant déjà eu des expériences catastrophiques avec mes dents, forcément j'angoisse...) rien que d'être entendue et comprise, d'être reconnue dans mon angoisse (et non niée - enfin je sais que les intentions sont bonnes et que de l'extérieur on tente de rationnaliser -je serais tentée de faire pareil d'ailleurs)ça apaise...

[lulamae]

Lulamae, désolée...Je te remercie déjà d'essayer de me répondre à ta façon, alors j'ai en effet réfléchi à ça :
j'exprime une angoisse, donc peut -être juste en terme d'écoute active, la réponse la plus adaptée serait : "je comprends que ce soit angoissant pour toi, de ne pas savoir, d'être dans le doute" (mon véritable problème est là et ayant déjà eu des expériences catastrophiques avec mes dents, forcément j'angoisse...) rien que d'être entendue et comprise, d'être reconnue dans mon angoisse (et non niée - enfin je sais que les intentions sont bonnes et que de l'extérieur on tente de rationnaliser -je serais tentée de faire pareil d'ailleurs)ça apaise...

Je comprends les questions que tu te poses sur la non-perception de la douleur dans certains cas, alors que dans d'autres les professionnels ou autres personnes de l'entourage auront directement tendance à minimiser. Parfois, d'ailleurs, on peut se demander pourquoi : pourquoi, d'office, commencer par minimiser ? (Je pense à un médecin dans son cabinet) Parce que c'est une femme, donc forcément un peu hypocondriaque, ou portée sur la sensiblerie ? Il y a des fois où cette minimisation a priori est une forme de violence, et là, je crois qu'il faudrait apprendre à s'armer avec des réponses dans ces cas-là pour barrer la route à cette attitude, qui de toute façon ne peut pas faire du bien tant qu'on ne sait pas : au pire, on rate une information importante sur la douleur, au "mieux", on ne va pas souvent aider la personne de toute façon.

Attention : je parle des médecins, non des personnes sur un forum, qui lisent ou répondent, en faisant ce qu'elles peuvent.

Est-ce qu'il n'y a pas par chez toi un dentiste d'urgence ? Ils prennent des gens encore quand c'est une urgence. Tu peux essayer d'exprimer les symptômes d'une manière assertive (sans mentir non plus sur une douleur que tu ne ressens pas), les antécédents. Tu verras, et s'ils te répondent que tu peux attendre, demander ce que tu fais si ça empire, expliquer que cela t'est arrivé de ne pas ressentir la douleur, et que tu ne sais pas à quoi tu sauras alors que c'est grave.

Ca recoupe quelque chose de plus profond cette histoire : à force qu'on nous explique que non, on ne peut pas ressentir les choses comme ça, on ne sait plus se faire confiance - tout du moins, on sait qu'il y a un truc qui ne va pas, mais on ne sait pas comment le communiquer efficacement pour qu'on nous prenne au sérieux. J'espère que tu pourras reprendre ton suivi, et discuter de ça, pour que ça t'aide dans ce genre de situation. Là, tout est suspendu, et tu te retrouves à glisser sur la paroi alors que tu avais courageusement commencé l'escalade. Et si tu ne sais pas où sont les "premiers de cordée" et que tu ne sens pas la tension de la corde qui te tient, c'est déstabilisant. Il faut peut-être trouver tes prises pour redescendre un peu, souffler, t'accorder du temps, tu remonteras la paroi quand on sera à nouveau là pour t'aider.

[daphnée]

Coucou daphnée !

Tout roule ?

Je fais silence radio comme toi depuis le confinement. Je n'appelle quasi plus personne. Trop bon !

Bises.

Coucou
Ah toi aussi tu en as marre du téléphone?^^
Moyen ces jours-ci. Et toi ?

[Dori]

A daphnée:

Je fais aller avec patience. Dans ma bulle, tranquille. Si partager te fait du bien, il y a notre défi à poursuivre sur ton post.

[MonsieurBonhomme]

Bonjour,


Concernant mes habitudes de vie et routines, je dois dire que je vis globalement bien le confinement, ici en Belgique qui est moins stricte qu'en France.

Je ne fréquente d'ordinaire que très peu de gens (juste ma famille proche et un ami).

Je vais très rarement au restaurant, jamais au café ni au cinéma ni dans les centres commerciaux.

Ce qui me perturbe fortement, c'est la fermeture de la bibliothèque située non loin de chez moi, lieu où je me rends assidûment ainsi que le report des consultations psychologiques.

Pour résumer, mon mode de vie reste pratiquement inchangé par rapport à avant sauf au sujet de la fréquentation la bibliothèque.

[Dehlynah]

Est-ce qu'il n'y a pas par chez toi un dentiste d'urgence ? Ils prennent des gens encore quand c'est une urgence. Tu peux essayer d'exprimer les symptômes d'une manière assertive (sans mentir non plus sur une douleur que tu ne ressens pas), les antécédents. Tu verras, et s'ils te répondent que tu peux attendre, demander ce que tu fais si ça empire, expliquer que cela t'est arrivé de ne pas ressentir la douleur, et que tu ne sais pas à quoi tu sauras alors que c'est grave.

Ca recoupe quelque chose de plus profond cette histoire : à force qu'on nous explique que non, on ne peut pas ressentir les choses comme ça, on ne sait plus se faire confiance - tout du moins, on sait qu'il y a un truc qui ne va pas, mais on ne sait pas comment le communiquer efficacement pour qu'on nous prenne au sérieux. J'espère que tu pourras reprendre ton suivi, et discuter de ça, pour que ça t'aide dans ce genre de situation. Là, tout est suspendu, et tu te retrouves à glisser sur la paroi alors que tu avais courageusement commencé l'escalade. Et si tu ne sais pas où sont les "premiers de cordée" et que tu ne sens pas la tension de la corde qui te tient, c'est déstabilisant. Il faut peut-être trouver tes prises pour redescendre un peu, souffler, t'accorder du temps, tu remonteras la paroi quand on sera à nouveau là pour t'aider.
.

Merci Lulamae !! j'aime beaucoup ton image de la paroi...Elle fait complètement écho à mon ressenti ( bon là championne de l'écoute active )
Et d'ailleurs tu vois juste après t'avoir lue, j'ai eu l'élan d'écouter le message de mon dentiste (que je n'avais pas pu écouter, car il l'a laissé sur le portable de mon fils qui m'avais fait un résumé un peu bizarre, bref), d'entendre sa voix, ses petits conseils, m'ont vraiment rassurée !
Alors oui la toubib que j'ai vue m'a conseillée d'appeler les urgences, à la pharmacie on m'a passé un numéro, mais le répondeur renvoit au "dentiste traitant qui connaît bien votre dossier"
En fait ce qu'il faut savoir c'est que les incisives sont reliées au sinus, du coup une infection à ce niveau peut entraîner une infection et une inflammation de toute la zone (il y a un mois et demi, j'avais déjà un début de sinusite, traitée avec des antibios adéquats c'est passé), ça peut même monter dans l'oeil (ce qui m'est arrivé de l'autre côté pour une autre incisive), mon visage avait triplé de volume, mon oeil se fermait, je ne pouvais plus parler ni sourire et je parle pas d'esthétique là, je m'en tape, mais la tuméfaction était bien réelle et imagine aux urgences à l'accueil ils voulaient me renvoyer chez moi me disant qu'il fallait que j'attende que les antibios fassent leur effet ! J'ai souvent entendu cette phrase d'ailleurs " attendre" alors que ça empire... J'étais en suivi avec une neuro psy à l'époque et on avait évoqué les problématiques de l'hyposensibilité, tout ce travail en amont m'a vraiment aidée je dois dire, à une autre époque, je serais repartie...
J'ai douté, mais comme c'est le médecin du SAMU qui m'avait dit d'aller aux urgences, j'ai insisté et j'ai finalement attendu 3-4h en somnolant sur les sièges ( avec mon code de la route et Esther de Racine qui me tombaient des mains), puis la douleur a disparu (une histoire de liquide qui finit par remplir la zone) et j'ai failli me barrer, mais j'ai vu ma tronche et je me suis dit qu'il y avait quand même un problème...Et au final quand le toubib m'a vue : brancard, perfs, à l'accueil ils se sont fait incendier - c'était bel et bien une grosse urgence...
Bref toutes les fois où on m'a dit "Mais c'est rien".... Alors oui évidemment ça m'est arrivé de psychoter et de dramatiser, mais le plus souvent en fait je me suis fait souvent engueuler par des médecins ( le médecin des urgences m'avait vertement engueulée d'ailleurs !!! Parce qu'en fait il m'ont orientée vers le généraliste auquel ils avaient fait appel pour désengorger les urgences - je me suis mise à chialer, épuisée, il s'est adouci) que j'avais trop attendu laissé traîner, laissant s'installer un problème, arrivant pliée en deux ( pyélonéphrite) ou l'oeil qui pleure et infecté , pour le coup c'est mon ex qui m'ordonnait de consulter ou d'appeler -ce que j'ai vraiment du mal à faire, on connaît la problématique hein, maintenant que je suis seule (ouf) je suis perdue...
Bref très compliqué à gérer

Ce qui me perturbe fortement, c'est la fermeture de la bibliothèque située non loin de chez moi, lieu où je me rends assidûment ainsi que le report des consultations psychologiques.

Mr Bonhomme Idem ahhhh les bibliothèques, en plus une magnifique médiathèque dans ma ville a ouvert en février, le lieu où je pensais squatter souvent (le reste je m'en tape aussi...) je n'ai pu y aller que deux fois et pas pu prendre de livres ( bon j'ai un bon stock chez moi...) Pour les consults psys, tu as des consults par téléphone quand même?

[MonsieurBonhomme]

Je n'avais pas lu votre message car je ne reçois pas de notifications, j'ai réglé les paramètres, j'espère que ça va fonctionner.
Je viens de le découvrir en parcourant le forum.
Oui, il y a des consultations téléphoniques qui sont maintenues, heureusement.
Concernant la bibliothèque, je suis bien déçu même si au fond, j'ai toujours de la réserve au niveau des livres.

Mais je peste que certains commerces non essentiels comme les buralistes peuvent ouvrir et pas les librairies et les bibliothèques.

[daphnée]

Il doit y avoir des choses essentielles chez les buralistes

Je me demande aussi quoi

Par contre, ce serait bien que les coiffeurs ouvrent à nouveau, même s'ils diminuent le nombre clients par heure. Le problème doit être la proximité physique, la peur des microbes dans les cheveux...

[Mylie]

Je pense que c'est pour permettre aux fumeurs d'avoir leur tabac (et les addicts des jeux leurs morceaux de carton à gratter).

Quand je vois que des amis fumeurs ne peuvent pas s'empêcher de faire des pauses tabacs, j'imagine que s'ils ne peuvent pas se retenir quelques heures, alors ils auraient juste pété un câble avec le confinement..!

[daphnée]

Je ne trouve pas cela essentiel les addictions...

Si c'est pour cela que les tabacs sont ouverts... Pas si logique d'avoir fermé les coiffeurs

[Clovis]

Je pense que c'est pour permettre aux fumeurs d'avoir leur tabac (et les addicts des jeux leurs morceaux de carton à gratter).

Quand je vois que des amis fumeurs ne peuvent pas s'empêcher de faire des pauses tabacs, j'imagine que s'ils ne peuvent pas se retenir quelques heures, alors ils auraient juste pété un câble avec le confinement..!

Effectivement, d'un autre côté ça aurait été une super occasion pour plein de gens d'arrêter...

... Mais ça l'industrie du tabac aurait pas aimé !

[Tugdual]

Je ne trouve pas cela essentiel les addictions...

C'est que tu ne comprends le concept d'addiction, et ses conséquences pour les personnes concernées.

Il est heureux que le confinement n'ait pas provoqué le sevrage brutal des tous les fumeurs et alcooliques, à la fois pour les principaux concernés, et pour leur entourage...

[daphnée]

D'accord... J'ai lu.

[MonsieurBonhomme]

Je ne trouve pas cela essentiel les addictions...

Si c'est pour cela que les tabacs sont ouverts... Pas si logique d'avoir fermé les coiffeurs

En effet, il y a un tas de mesures illogiques qui sont prises.