Pour ma part, j'ai liquidé un ou deux traits qui étaient présents sans que je ne les aie choisis et qui me compliquaient la vie.
Dori,
Je serai curieuse de savoir quels traits tu as " liquidé", j'ai une image qui me vient un peu dingue en lisant ta phrase...
Rauw, il est évident qu'il vaut mieux être autiste dans un milieu bienveillant, serein- aimant et aisé qu'autiste dans un environnement brutal bruyant et sans moyens financiers (Coluche oh mon maître !).
Quant à "s'améliorer", j'ai la sensation que tu évoques une espèce de rééducation, de forcing volontariste.
Pour ce qui est de l'humour, on constate ici nombre de personnes diagnostiquées qui font montre d'une autodérision (bon moyen de survie) et d'un humour décalé à toute épreuve (oh mon maître Freeshost !).
Je ressens un certain malaise devant ton (pseudo?)questionnement auquel tu sembles en fait avoir la réponse et une théorie bien étayée...Mais d'après ce que je lis, ça vient sans doute de difficultés énormes que tu aimerais surmonter.
Permets-moi aussi de douter sur la soi-disant capacité (que tu évoques) de nombreux membres ici à concilier vie de couple, familiale, loisirs (ne parlons même pas du boulot, je te renvoie au post sur la fatigue). On galère quand même pas mal.
Pour ma part, des changements dans ma vie ( environnement conjugal social et sonore pour résumer) donnent des résultats assez bons- un traitement médicamenteux aussi enfin adapté- et même si je suis dans une phase de transition difficile, douloureuse, je ressens en même temps un vrai soulagement.
Le diagnostic et le parcours diagnostic me permettent de mieux comprendre mon fonctionnement, de ne plus hésiter à me soustraire à ce qui me fait souffrir (avant je savais que les odeurs, les sons me faisaient souffrir, m'envahissaient, mais ce n'était pas admis par mon entourage , je le sentais dans ma chair mais je n'arrivais pas à le concevoir intellectuellement) alors qu'avant j'étais dans la lutte, avec moi- même, les autres (mon hypersensorialité - entre autre- a donné et donnera encore lieu a des conflits, des malentendus nombreux- j'étais la fille flippée, chiante, insupportable parce qu'elle ne supporte rien etc. En fait je suis bonne pâte
)
Et je ne pense pas qu'avec l'âge et la fatigue qui va avec, l'amélioration puisse être aussi nette (on peut gagner d'un côté et perdre de l'autre), l'hypermnésie, l'intensité de mes ressentis seront toujours bien présents, alors oui la méditation, le yoga, l'activité physique, la reconnaissance des personnes toxiques pour moi et leur éviction- comme les produits toxiques -peuvent contribuer à un mieux être général mais ne changeront pas en profondeur ma structure.
Faire avec donc. Avec une aide adéquate soit informée, clairvoyante et bienveillante.
Sinon ce serait comme de vouloir faire rouler un train sur des rails pas adaptées. Le câblage neurologique des autistes est différent de la majorité, une fois qu'on a compris ça, finalement ça devient presque plus simple.