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Un tour de France pour la scolarisation des autistes - Pontivy
lundi 16 juillet 2012 Gwenael Le Ny poursuit son tour de France. Arrivée prévue le 1er août, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Le Finistérien Gwenael Le Ny a entamé un marathon à travers le pays, pour promouvoir l'intégration des autistes en milieu scolaire ordinaire. Il a fait étape samedi à Moréac et Pontivy.
L'histoire
Il court, il court, Gwenael Le Ny. En souvenir de Mathieu, le gamin au regard fuyant. Contre la bêtise et les idées reçues aussi, et en particulier celles qui concernent l'autisme. Vendredi soir, les passants ont pu apercevoir son chariot jaune à roulettes enquiller les derniers kilomètres de la journée, à Moréac, arrivée de la deuxième étape de son périple. Le matin même, il s'était élancé de Glomel, dans les Côtes-d'Armor, pour 66 km à pied.
L'école, contre la différence
Une affaire rondement menée. Car Gwenael Le Ny n'a pas de temps à perdre, et son combat non plus. La Rom'Asperansa, la course qu'il a entreprise le 12 juillet de Sizun, dans le Finistère, le conduira d'ici le 1 er août au Lauzet sur Ubaye-Col de Larche, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Entre-temps, ce conseiller d'éducation de 44 ans aura traversé le pays. 1 231 km, à raison de dix à quatorze heures de marche par jour, pour marteler son credo au public. « Je me bats pour la scolarisation des autistes. À Landerneau, où je travaille, notre établissement en accueille plusieurs. C'est toujours très positif, à la fois pour les jeunes handicapés et pour les autres élèves ».
Membre de l'association Asperansa comme lui, le couple de Pontivyens qui l'a accueilli à bras ouverts, vendredi soir et samedi, ne pense pas autrement. Leur fils de 14 ans, diagnostiqué autiste en 2008, est scolarisé en 4 e , en milieu ordinaire, à Pontivy. « Il est accompagné par une assistante de vie scolaire, en classe. Mais réussir à en obtenir une est une bataille, chaque année », confie sa mère.
Lorsqu'ils ont entendu parler du « défi de Gwen », le sang de ces Pontivyens, qui tiennent à garder l'anonymat, n'a fait qu'un tour. « Il y a encore tant à faire pour changer le regard sur ce handicap ! Notre fils se sent bien à l'école, parce qu'il est stimulé et qu'il fait comme ses copains, même s'il sait bien qu'il est différent ». Une impression partagée par Gwenaël Le Ny. « Mathieu, le jeune autiste que je connais dans le Finistère, vient de décrocher un 19 sur 20, à l'oral du bac de français. Il a fait beaucoup de chemin ».
Après cette unique étape dans le Morbihan, le marathonien devait s'élancer ce matin de La Meilleraye-de-Bretagne, en Loire-Atlantique, vers Sainte-Christine, dans le Maine-et-Loire. Nourri et logé, au fil de sa route, par ces parents qui forment désormais autour de lui une grande chaîne de solidarité .
Site :
http://www.asperansa.org
Élisabeth PETIT.
qui en reste "scotché" comme nous tous !!!!
