Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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hazufel
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par hazufel »

Olivierfh a écrit :
mrl a écrit : mercredi 13 novembre 2019 à 9:47-il remplit le renouvellement de ma RQTH d'ici deux ans ? (ça m'oblige à aller le voir pour ça)
Oui, c'est un médecin qui doit remplir le certificat médical de la demande de RQTH, et dans le cas d'un diagnostic de TSA c'est donc en général un psychiatre.
Ou sinon un médecin qui a dans les mains le certificat du psychiatre ayant posé le diagnostic.
Dans certains départements ce sont les médecins du travail qui doivent remplir le certificat pour la demande simplifiée de RQTH.
Ils peuvent indiquer la « pathologie » grâce au certificat (un document écrit du psychiatre, sur son papier en tête) de celui qui a posé le diagnostic.
Ce document est aussi à joindre au dossier, et sert aussi au médecin du travail pour les aménagements.
TSA
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mrl
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par mrl »

Merci à vous.
J'espère que le psychiatre enverra bien un document à ma généraliste, que j'aie une trace écrite de ce qu'il m'a dit. Contente de savoir que ça suffira.
Pour le médecin du travail, dans l'éducation nationale il faut oublier. :lol:
il n'y a pas qu'avec les élèves que le machin est peu efficace.
TSA (diag en novembre 2019)
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Tugdual
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par Tugdual »

Généralement, un compte-rendu des tests et entretiens est envoyé quelques temps après la restitution...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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daphnée
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par daphnée »

Space a écrit : jeudi 17 octobre 2019 à 1:35 Ne trouvant pas sommeil j'en profite pour répondre à la question.

Jamais je n'aurais pu me penser autiste un jour et pourtant j'ai été officiellement diagnostiquée samedi par un psychiatre en libéral. Je ne sais pas ce qui m'effraye le plus : le sentiment depuis des années que ma vie allait prendre un autre tournant à mes trente printemps ou le combat que j'ai du mener pour en venir jusqu'ici...

Si je n'ai qu'un mot à retenir et à transmettre : persévérance, parce que j'en ai usé. J'ai commencé à me questionner sur ma singularité en septembre 2016 suite à une séparation, réflexion qui m'a vite amené sur la piste du haut potentiel intellectuel et trois mois plus tard, à un diagnostic positif. Deux années ont passé et force de constater que je n'avais que trop peu de points communs avec les zèbres, de nouveaux questionnements ont émergé. C'est la rencontre avec deux élèves Asperger qui m'a mis la puce à l'oreille en janvier 2019 : des petits "trucs" que l'on partageait (aversion pour les contacts physiques, sensibilité au bruit et à la lumière blanche, des manières de percevoir le temps...). Je me suis renseignée autant que j'ai pu et je me suis inscrite que ce forum. Rapidement je suis passée des doutes à l'évidence.

- Je suis retournée voir la psychologue qui m'a fait passer le WAIS, elle ne m'a absolument pas prise au sérieux et m'a accusé de vouloir à tout pris chercher à rentrer dans des cases (cette notion restant un mystère pour moi : aucun sens à mes yeux).
- J'ai rencontré une neuropsychologue qui, suite à l'anamnèse, n'avait pas d'avis tranché sur un éventuel TDA-H et TSA. Elle m'a fait passer tout une batterie de tests que j'ai (très) bien réussi (nouvelle incompréhension de ma part : les tests n'étaient pas du tout adapter à la situation), la piste du TSA a été écartée, j'en suis sortie démunie avec la conclusion que je ne serais jamais comprise.
- J'ai rencontré une neuropsychologue qui a travaillé deux ans dans le CRA de ma région et qui, suite à l'anamnèse, n'avait pas d'avis tranché sur un éventuel TSA et voulait lire le compte rendu du bilan neuropsychologique avant de me revoir. Rendez-vous suivant : "vous avez très bien réussi les tests vous ne pouvez pas être autiste" [...] "il faut accepter que tout ne s'explique pas" (impossible de se comprendre, ironie de l'histoire puisque c'est très exactement ce que j'ai essayé en vain de lui faire comprendre... Je me heurte parfois à une telle incompréhension de la part de mes contemporains qu'un épouvantable doute m'étreint : suis-je bien de cette planète ? Et si oui, cela ne prouve-t-il pas qu'eux sont d'ailleurs ? » Pierre Desproges). J'en suis sortie dans le désarroi des plus total avec le sentiment amer que j'allais devoir me battre seule.
- Plusieurs semaines se sont écoulées quand des éléments m'ont remis sur la piste du TSA. Une personne me transmet les coordonnées d'une psychologue spécialiste du haut potentiel et de l'autisme sur Paris. Je la rencontre quelques jours plus tard grâce à un désistement et pour la première dois je suis écoutée et avec (beaucoup d') attention. Après un long questionnaire (rempli également par mes parents), des écrits et d'autres rendez-vous durant l'été, le diagnostic tombe : "aucun doute, vous êtes bien Asperger". La simplicité de nos échanges (aucune incompréhension) et l'évidence du diagnostic à ses yeux m'ont fait douter un instant jusqu'à ce qu'elle me tende son compte rendu en me précisant qu'elle m'a en réalité fait passer l'AAA.
- J'ai ensuite rencontré une psychiatre qui m'a bluffé par la pertinence de ses paroles et explications, et surtout qui n'a en aucun cas remis en cause le diagnostic bien au contraire. Pour la première fois on s'est adressé à moi en tant qu'autiste et cela fait un bien fou.

Je souhaite mille courage à tout ceux qui sont en plein questionnements, doutes et/ou démarches.
N'oubliez pas : Le seul combat perdu d'avance est celui auquel on renonce.
Merci pour ce témoignage touchant. Je vois tout à fait ce que tu veux dire : " la simplicité de nos échanges" , "la pertinence de ses paroles". Ca fait tellement de bien d'être compris par un professionnel qui sait avec ses mots comprendre de quoi on parle...
Moi c'est le contraire, c'est au niveau du pré-diagnostic que j'ai trouvé quelqu'un qui m'a comprise (une neuropsychologue, un psychiatre aussi mais moins), mais au niveau du CRA, j'ai l'impression que ça bloque... On verra bien le résultat!
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Nanar02
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par Nanar02 »

Je viens de recevoir ma proposition Mdph où je ne demande pour le moment que la RQTH.

Si j'ai besoin d'un soutient psycho la mdph peut elle me donner des adresses et une allocation ?
Suis je obligé de voir une psychiatre ?

Pour les aménagements je dois passer par la médecine du travail je crois mais celle ci est incompétente au possible. Pour le moment j'ai pu aménager mon poste de travail (un bureau plus isolé dans lequel je peut travailler quand je veux et moins de téléphone).Pour le moment et bien sûr selon les jours et le stress je tiens.
Pensez vous que je doivent aller à la médecine du travail pour valider la rqth ou attendre que mes conditions de travail changent ?
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olivierfh
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par olivierfh »

Nanar02 a écrit : jeudi 28 novembre 2019 à 20:29Si j'ai besoin d'un soutient psycho la mdph peut elle me donner des adresses et une allocation ?
Suis je obligé de voir une psychiatre ?
Si la MDPH t'a notifié la RQTH et que tu veux que ton employeur en tienne compte c'est à lui (DRH) qu'il faut l'envoyer, pas forcément par l'intermédiaire de la médecine du travail qui par contre est effectivement supposée lui indiquer quelles adaptations sont nécessaires, et si elle est peu informée un des rôles du CRA est de lui faire connaître les recommandations actuelles.
La MDPH devrait pouvoir indiquer des adresses d'associations et d'organismes, sans te donner de noms de psychiatre ni t'obliger à en voir. J'ai entendu dire qu'il y a une allocation (PCH) sous conditions de ressources et de besoin, mais assez limitée je crois par rapport au coût d'un soutien par psychologue.
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par Irkoutsk »

Je me suis fait diagnostiqué à 15 ans par un psychiatre Canadien, et ma reconnaissance de qualité de travailleur handicapé, je l'ai fait remplir par mon médecin généraliste en Normandie.
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daphnée
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par daphnée »

Je suis de retour, besoin de me confier :(

Donc, j'ai eu la restitution du diagnostic par le CRA.
C'était un rdv d'une heure environ pendant lequel je n'ai pas arrêté de pleurer du début à la fin, même avant qu'ils commencent à parler… Je sais que c'était une période où les hormones devaient jouer sur ma sensibilité m'enfin quand même, à 27 ans, j'aurais cru que je me contrôlerais un peu plus lors de ce rdv… Sans doute trop d'émotions pour moi, depuis deux ans que j'attends cette réponse… Et pourtant, je n'appréhendais pas plus un oui qu'un non… Enfin à vrai dire quand ils m'ont demandé pourquoi je pleurais je n'ai pas su répondre.

Il s'avère qu'ils m'ont expliqué leur raisonnement qui a abouti au diagnostic : "non autiste", et le psychiatre (assisté par l'infirmière), m'a même affirmé qu'il pouvait dire cela avec certitude.
Son raisonnement était le suivant: il y aurait deux types de TSA ( sans déficience intellectuelle) : ceux pour lesquels les manifestations sont à peu près stables dans le temps et ceux pour lesquels elles ne sont visibles que pendant l'enfance puis compensées ("autistes invisibles").
Ils ont apparemment, et à mon plus grand regret, été influencé dans tout leur raisonnement par l'interrogatoire sur la petite enfance.
Etant donné que ma mère, qui a parlé avec l'infirmière assez longtemps n'a très certainement fait part d'aucune anomalie, ils n'ont pas cherché plus loin. Or le psychiatre a même dit : "à moins que votre mère n'ait pas tout dit et soit dans le déni, on peut conclure (…)". Ma mère m'a même expliqué comment s'est passé l'interrogatoire, et sans qu'elle m'explique je savais déjà ce qu'elle dirait. J'ai en effet l'impression qu'elle est vraiment subjective sur cette question, et je ne sais pas s'il s'agit de déni, mais je pense qu'elle a guidé le diagnostic comme elle l'entendait. Quand je parlais avec ma mère, les dernières années, et que je lui faisais part de mes ressentis quand à mon identification au syndrome d'asperger (toute contente de pouvoir enfin mettre des mots sur des souffrances et des parts de moi-même), en parlant même avec elle de points très précis et très nombreux, elle se contentait de répondre systématiquement "mais non, c'est normal, tout le monde a ça"... Comme si ce que je disais n'avait aucun sens pour elle. Ca a été des dizaines et des dizaines de fois des frustrations assez énormes, des sentiments d'être incomprise et de solitude… Et avec l'infirmière, je sais que ma mère (qui me l'a même avoué) a affirmé du début à la fin que j'étais "une enfant tout à fait normale", que mon développement psychomoteur était des plus normal (elle a du préciser qu'elle était infirmière aussi auparavant et qu'elle a déjà travaillé avec des autistes, pas asperger à ma connaissance, mais bref)… Elle n'a, à mon avis, et ce n'est pas pour être mauvaise langue, même pas cherché à relever des détails qui auraient pu avoir toute leur importance. Je lui ai demandé si elle les avait mentionné et elle m'a dit que non, comme si je cherchais trop loin ! Alors que pour moi ça avait du sens. Par exemple, jusqu'à au moins 4 ou 5 ans, je parlais en prononçant mal (avec des "ch"), c'étais pas évident de me comprendre; bébé je ne savais pas du tout marcher à quatre pattes normalement, j'ai vu les vidéos… J'étais très mature pour mon âge quand je commençais à grandir, comme une petite adulte, j'appelais parfois mon père par son prénom au lieu de l'appeler papa… J'avais un regard plutôt fixe comparé à mes frères et sœurs, dans ce que je vois sur toutes, abolument toutes, les vidéos d'enfance. Bref, des choses singulières. Et oui, j'avais des copines. Oui, je faisais preuve d'échange, oui je faisais des jeux avec des personnages et jeux de rôle. Mais est-ce qu'il faut s'arrêter là ?
Le CRA m'a fait en tout et pour tout faire deux choses: parler avec un psychiatre et répondre à des questions sur des situations. Soit en tout un seul type de test. Je n'ai vu aucun psychomotricien, aucune orthophoniste, je n'ai passé aucun test de QI.
J'ai en effet passé auparavant des tests avec une neuropsychologue qui avaient été transmis au CRA. Mais ça a joué en ma défaveur : notamment, j'ai répondu presque tout juste à l'interprétation des regards. Or justement, j'ai aussi presque fait un sans faute aux questions sur des situations sociales du CRA.
De là à passer directement à la conclusion, sans envisager que je puisse être capable de compenser mes difficultés, sans avoir pris la peine d'analyser tout ce en quoi je me reconnais dans le syndrome d'asperger… Je trouve cela assez léger, pour un diagnostic réputé officiel.
De plus, ils ont insisté sur le fait que je n'ai pas de problème avec la théorie de l'esprit.
Ils m'ont également affirmé que mon intelligence semblait répartie de manière homogène au vu des résultats scolaires rapportés… mais, l'école est-elle un moyen fiable pour définir l'intelligence d'une personne ?
D'après eux, j'ai simplement une dépression et une anxiété sociale, et je devrais apprendre à m'affirmer, à gérer mes émotions… changer d'environnement, etc. Même si tout cela me parait vrai, le problème me parait beaucoup plus large que cela… Et sincèrement, de l'intérieur, je trouve cela beaucoup plus complexe et je me reconnais très fortement dans le fonctionnement de l'autisme, dans tous les critères. Cela fait quand même plus de deux ans que j'ai fait un "puzzle" sur moi-même avec tout cela, et leur réponse m'a particulièrement heurtée, même avec toute leur diplomatie et toute leur sympathie, ainsi qu'avec quand même beaucoup de compétences sur le sujet, je n'affirme pas non plus du mal sur eux.
Je repars avec le doute qui plane toujours. Et le pire dans tout ça, c'est que quand ils m'ont demandé ce que je pensais de leur raisonnement et si j'avais quelque chose à ajouter, je n'ai pas su leur exprimer tout ça. La seule chose que j'ai ajouté, c'est de demander comment est-ce qu'ils expliquaient que dans mes relations amoureuses j'ai parfois des copains complètement atypiques eux aussi, sans les avoir cherchés nul part. Pourquoi et comment est-ce que je suis capable de m'entendre et de si bien comprendre ce type de personnes ? (excusez-moi pour le terme "type").
J'espère avec ma remarque avoir au minimum fait avancer la science, et j'espère aussi que j'aurai l'occasion de bientôt demander un deuxième avis ou éventuellement passer un test de Qi pour vérifier un éventuel statut HPI/asperger, ce qui avait été suggéré par ma neuropshychologue, bien qu'elle ne se soit jamais positionnée franchement… Jusqu'ici j'affirmais que je ne pensais absolument pas être HPI, juste asperger. Maintenant, j'ai un doute. Si c'est si masqué que ça ! Peut-être que je suis aussi HPI. Ou alors: "pas assez autiste" ?
Sur ce, je vais modifier ma signature sur le forum. Honnêtement, je suis triste, je repars avec le sentiment de ne pas avoir été libérée de cette question qui me pesait (si ce "non" est si vrai, j'aurais voulu en être convaincue, et dieu sait que j'ai confiance dans les médecins, même là une part de moi même voudrait leur faire confiance)… et avec le sentiment que je n'arriverai jamais à être comprise par les autres.
Je ne me sens pas seulement "en dépression". Je me sens souvent "en dépression". Mais je me sens surtout en lutte constante pour tenir le coup, pour m'adapter aux autres, capable de m'effondrer à n'importe quel moment sans avoir pu l'anticiper, ni sans pouvoir exactement comprendre la cause. Je me sens différente et c'est fatiguant de toujours faire en sorte de le cacher, c'est frustrant de ne pas pouvoir dire "pourquoi". Je me sens jugée, rejetée… pas jugée à ma vraie valeur. J'ai l'impression de faire le double d'efforts par rapport à une personne lambda ayant mes capacités, et d'obtenir le double de critiques. Je ne me vois pas raisonnablement continuer comme ça en faisant abstraction d'un diagnostic qui aurait pu être essentiel sous prétexte qu'il faudrait que je fasse confiance à une réponse en laquelle je ne crois pas.
Je connais des gens en dépression et je ne reconnais absolument pas mes spécificités chez eux, je crois que je peux en conclure que les éléments ressemblant chez moi syndrome d'asperger ne sont pas seulement des conséquences de la dépression.
C'est désolant, vraiment désolant, de faire des efforts pour avoir l'air normale, et d'être injustement jugée : normale. Ca ne donne plus envie de faire d'efforts, honnêtement.
Voilà j'espère ne pas me tromper, ne pas être seulement une personne qui n'accepte pas son diagnostic, mais c'est très sincèrement ce que je ressens aujourd'hui deux jours après la restitution du diagnostic.
Modifié en dernier par daphnée le mercredi 1 janvier 2020 à 21:38, modifié 5 fois.
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Nanar02
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par Nanar02 »

Il y a quoi se demander sur la qualité du diagnostic entre ceux qui ont fait le pré diagnostic et les résultats du Cra.
Je comprend ta déception ainsi que tes doutes.
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daphnée
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par daphnée »

Nanar02 a écrit : mercredi 1 janvier 2020 à 21:03 Il y a quoi se demander sur la qualité du diagnostic entre ceux qui ont fait le pré diagnostic et les résultats du Cra.
Je comprend ta déception ainsi que tes doutes.
Merci. Si c'était pour entendre ça de leur part j'aurais préféré m'arrêter au pré-diagnostic ^^…
Mais à vrai dire j'assume ma démarche.
Et je prends du recul aussi par rapport au fait que je suis peut être simplement en train de refuser la réponse…

Honnêtement, vous savez quoi ?
J'en suis à me demander ce que je cherche vraiment à prouver.
Je crois que je vais me contenter d'avoir mon propre avis vis-à-vis de moi même et d'arrêter de vouloir convaincre qui que ce soit.

:innocent:
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par Antigone »

Mais à vrai dire j'assume ma démarche.
Et je prends du recul aussi par rapport au fait que je suis peut être simplement en train de refuser la réponse...
Je comprends la sensation, je crois. C'est comme si on te refusait une partie de toi-même. Dans mon cas, le cheminement a été inverse, on m'a poussée vers ce diagnostic alors que je n'y pensais pas. Mais ça a été un soulagement, finalement et je pense que je serai effondrée si on venait aujourd'hui "me retirer" ça...
Après, mince consolation, si tu te sens bien parmi les autistes asperger, je ne pense pas qu'ils te rejetteront faute de diagnostic. Peu importe que tu sois autiste ou non d'ailleurs, si le "mode de vie" (et les adaptations) des autistes te conviennent, personne ne peut t"empêcher de les suivre.. au contraire.

Je ne sais pas si le test de QI t'apportera des réponses. Dans mon cas là aussi c'était l'inverse... je pensais, sans aucune vanité, être HPI (pas THPI) mais en fait, non [à 18 mois je parlais couramment, et à 4 ans je lisais toute seule..ça m'avait pas paru idiot comme hypothèse :roll: ). Enfin c'est pas sûr... parce que je suis aussi légèrement TDA et ça peut fausser les résultats. Et comme j'étais en dépression... bref tout ça pour dire que ce ne sont que des tests. Ton ressenti est plus important. Même si il est "faux" pour des médecins il est plus important.
Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse. Vous dites que cest si beau, la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre." Anhouil

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daphnée
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par daphnée »

Antigone a écrit : mercredi 1 janvier 2020 à 21:24
Mais à vrai dire j'assume ma démarche.
Et je prends du recul aussi par rapport au fait que je suis peut être simplement en train de refuser la réponse...
Je comprends la sensation, je crois. C'est comme si on te refusait une partie de toi-même. Dans mon cas, le cheminement a été inverse, on m'a poussée vers ce diagnostic alors que je n'y pensais pas. Mais ça a été un soulagement, finalement et je pense que je serai effondrée si on venait aujourd'hui "me retirer" ça...
Après, mince consolation, si tu te sens bien parmi les autistes asperger, je ne pense pas qu'ils te rejetteront faute de diagnostic. Peu importe que tu sois autiste ou non d'ailleurs, si le "mode de vie" (et les adaptations) des autistes te conviennent, personne ne peut t"empêcher de les suivre.. au contraire.

Je ne sais pas si le test de QI t'apportera des réponses. Dans mon cas là aussi c'était l'inverse... je pensais, sans aucune vanité, être HPI (pas THPI) mais en fait, non [à 18 mois je parlais couramment, et à 4 ans je lisais toute seule..ça m'avait pas paru idiot comme hypothèse :roll: ). Enfin c'est pas sûr... parce que je suis aussi légèrement TDA et ça peut fausser les résultats. Et comme j'étais en dépression... bref tout ça pour dire que ce ne sont que des tests. Ton ressenti est plus important. Même si il est "faux" pour des médecins il est plus important.
Merci ^^.
Oui, me sentir autiste, et faire en fonction, m'apporte, et m'aide.
Je ne sais absolument pas si je suis HPI, tout ce que je sais, c'est que s'ils me croient si normale, c'est peut être que je compense, et que si je compense, malgré un fonctionnement différent, c'est peut-être grâce à une certaine intelligence… (sans vanité non plus).
Mais tu as raison, les tests de QI peuvent parfois être faussés, il parrait.
Moi aussi je crois que son propre ressenti intérieur est à prendre en compte, et surtout dans l'autisme, étant donné tout ce qui ne peut pas être exprimé...
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par freeshost »

Résumer le spectre autistique à une incapacité (comme la théorie de l'esprit) est des plus simplistes.
daphnée a écrit : mercredi 1 janvier 2020 à 20:44Elle n'a, à mon avis, et ce n'est pas pour être mauvaise langue, même pas cherché à relever des détails qui auraient pu avoir toute leur importance. Je lui ai demandé si elle les avait mentionné et elle m'a dit que non, comme si je cherchais trop loin ! Alors que pour moi ça avait du sens.
Faut qu'elle raisonne comme les détectives : chaque détail peut se révéler utile, même si on n'en voit pas tout de suite l'utilité. :mrgreen:

Et qu'elle arrête de valoriser la "normalité".
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
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Tugdual
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par Tugdual »

Pour relativiser...
daphnée a écrit : mercredi 1 janvier 2020 à 20:44 D'après eux, j'ai simplement une dépression et une anxiété sociale, et je devrais apprendre à m'affirmer, à gérer mes émotions… changer d'environnement, etc. Même si tout cela me parait vrai, le problème me parait beaucoup plus large que cela…
Une dépression et une anxiété sociale peuvent être déjà très impactantes, et ce serait peut-être un bon début de commencer par travailler cela...

Car l'important, c'est de pouvoir travailler ce qui pose problème, et sur ce genre de points, il y a un réel potentiel d'amélioration...
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daphnée
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Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?

Message par daphnée »

Tugdual a écrit : mercredi 1 janvier 2020 à 21:57 Pour relativiser...
daphnée a écrit : mercredi 1 janvier 2020 à 20:44 D'après eux, j'ai simplement une dépression et une anxiété sociale, et je devrais apprendre à m'affirmer, à gérer mes émotions… changer d'environnement, etc. Même si tout cela me parait vrai, le problème me parait beaucoup plus large que cela…
Une dépression et une anxiété sociale peuvent être déjà très impactantes, et ce serait peut-être un bon début de commencer par travailler cela...

Car l'important, c'est de pouvoir travailler ce qui pose problème, et sur ce genre de points, il y a un réel potentiel d'amélioration...
C'est exactement ce qu'ils m'ont suggéré.

Pour autant, pour moi, cela va beaucoup plus loin que cette problématique. Je ne vois pas en quoi l'anxiété sociale, ni la dépression expliquerait mes intérêts restreints, ma naiveté, ma tendance naturelle à l'isolement, ma sensibilité sensorielle, mon incapacité à raisonner dans la globalité et le faussement de mes raisonnements par le détail…

Je veux bien qu'on n'ait rien relevé dans mon enfance, mais en supposant que le témoignage de ma mère ait été suffisamment parlant, savez-vous (et savent-ils au CRA, ou dans l'état de la science actuelle), si l'autisme est forcément inné ? ou s'il peut être "acquis" ? je veux dire, l'autisme peut-il apparaitre avec le temps ? Exemple: suite à un vaccin, à une carence, aux ondes, à la pollution, aux substances toxiques, ou je ne sais quoi ? Après tout , la cause de l'autisme a-t-elle été pointée du doigt avec précision ? Je ne crois pas… Sans parler de la diversité des TSA et de leur manifestation particulièrement différente chez les femmes…

J'ai été suivie pendant longtemps par un psychiatre (plus d'un an), et tenté les anti-dépresseurs (je vous passe les détails sur les mauvais effets)… et j'ai déjà essayé de combattre l'anxiété par différents moyens, ainsi que d'être "socialement" comme les autres. Tout ça a été un échec depuis des années et j'avoue que j'ai baissé les bras. Je n'aime pas trop qu'on me dise de me concentrer là-dessus :( .

Ce qui m'inquiète c'est l'aggravation de mes symptômes en quelques années: la sensibilité, le malaise ressenti en présence de la foule...
Modifié en dernier par daphnée le mercredi 1 janvier 2020 à 22:10, modifié 1 fois.
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