[Index Psy] Vos avis sur la psychanalyse ?

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Alone3545
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par Alone3545 »

Totarâlement faux non d'après ce que dit mon psy. Par contre il dit bien que de nombreux facteurs entrent en compte (pesticides, mutation génétique, plomb, hautes tensions, choc, alcoolisme, polluants atmosphérique sans oublier la différence d'âge entre les parents qui explique ça aussi).

Les carences affectives sont pas majoritaires mais entrent en jeu même avant la naissance.

L'approche psychanalytique de Freud est bien à condition de ne pas prendre tout à la lettre et de prendre du recul. :wink:
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aufildesjours
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par aufildesjours »

Alone3545 a écrit :L'approche psychanalytique de Freud est bien à condition de ne pas prendre tout à la lettre et de prendre du recul. :wink:
Un peu comme dans la religion ???

Le problème de la psychanalyse est qu'elle prétend pouvoir tout expliquer... Mikkel Borch-Jacobsen ajoute (Outreau, Freud et le Diable, Le Monde, 16/02/2006) que l’usage de la méthode de déchiffrement psychanalytique ne garantit aucunement contre l’erreur, car sa souplesse proprement élastique lui permet d’aboutir aux conclusions les plus hétéroclites et contradictoires. C'est ainsi qu'Outreau a été le théâtre de l'échec de l'interprétation d'une flopée de professionnels de cette pratique.

Une question essentielle pour les psychothérapies, et donc pour la psychanalyse, si on peut la compter parmi elles, est l’efficacité pour des troubles mentaux relativement importants et résistants : agoraphobie, obsessions-compulsions envahissantes, toxicomanies, etc. Freud lui-même n’a pas du tout obtenu les résultats que le grand public imagine. C’est un fait bien établi par des historiens non inféodés au freudisme :

http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1969

Freud d’abord et ses disciples ensuite ont appuyé la valeur des leurs interprétations sur leurs effets curatifs. Or ces effets ne sont certainement pas meilleurs que ceux des autres psychothérapies. Si l’on compte de l’investissement en temps et en argent, parfois énorme, la psychanalyse apparaît comme une thérapie médiocre.

Lacan disait en conclusion d'une interview à la TV: « L'interprétation doit être preste pour satisfaire à l'entreprêt. De ce qui perdure de perte pure à ce qui ne parie que du père au pire» ("Télévision", éd. Seuil, 1973, p. 72). Êtes vous d'accord avec lui ?
La grande diversité des religions pose question quant aux vérités qu’elles énoncent. Il en va de même pour les théories psychanalytiques (Rillaer).
Statut : Non diagnostiqué.
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philigram
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par philigram »

Encore une belle preuve des valeurs de la psychanalyse. Je suis tombé sur une extrait d'une émission grand public sur la bi-sexualité.
Spoiler :  : 
Pour ceux qui ontle courage de voir et passer les pubs :
https://www.france.tv/france-2/je-t-aim ... -2017.html
Minute 36
La présentatrice pose la question à une autre : "sommes-nous tous bi-sexuels .".
La réponse déjà en soit me choque :" Oui, Freud l'a dit".
Donc si Freud la dit, c'est une Vérité ???
Diffuser ça tel quel donne l'impression que Freud détient la vérité et que sa parole ne peut être mise en doute. C'est sectaire.

Puis la journaliste continue : "on nait tous bi-sexuels, et ce sont les facteurs environnementaux, parents, éducation qui nous déterminent homo, bi ou hétéo".
Cela contredit le principe même qui stipule que l'on nait homo ou hétéro ou bi, et que l'éducation, l'alimentation ... n'a rien à voir.
Cela dit aussi que l'on peut influencer la sexualité des enfants, par l'éducation, et donc de changer son mode de fonctionnement.
Là, j'entends ces discours insidieux de psychanalyste : la mère est responsable de l'homosexualité. (je l'ai entendu tel quel dans un cabinet de psy).

Et voilà, jusqu'où va la psychanalyse. Elle a intégré le langage commun, noyauté les médias et les universités ... :evil:
Si Freud le dit ...
Diagnostiqué asperger avec anxiété sociale marquée par le CRA.
Z999
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par Z999 »

aufildesjours a écrit :Lacan disait en conclusion d'une interview à la TV: « L'interprétation doit être preste pour satisfaire à l'entreprêt. De ce qui perdure de perte pure à ce qui ne parie que du père au pire» ("Télévision", éd. Seuil, 1973, p. 72).[/b]
Dans le documentaire "Les déconvertis de la psychanalyse" présenté par Sophie Robert et disponible sur Dailymotion, Jacques van Rillaer (ancien psychanalyste) parle d'une anecdote qu'un ami lui a raconté en 1975 : cet ami psychanalyste était dans un groupe qui a passé 2 soirées à analyser ces phrases que j'ai mises dans la citation, et dans ce groupe l'un d'entre eux a eu l'occasion d'aller demander à Lacan en personne ce qu'elles voulaient dire et Lacan a répondu : "J'ai dit ça pour les assonances !".
Van Rillaer ajoute : "A ce moment-là j'ai compris que : Lacan peut dire n'importe quoi, ça prend du sens pour autant qu'on y passe suffisamment de temps, et qu'on croit que ça a un sens, et ça a été un choc dans ma vie, à partir ce moment-là je suis resté freudien encore quelques années, mais pour moi Lacan c'était du charlatanisme".
D'un Z qui ne veut rien dire. Diagnostiqué Asperger en octobre 2013.
Larsen
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par Larsen »

Chomsky qualifiait Lacan de Charlatan...
Diagnostiqué autiste Asperger.
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Autrey
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par Autrey »

Quand on entend le témoignage de Francis perrin dont l'enfant est autiste sévère et qui a été voir des tas de "spécialistes" (dont aucun n'a deviné que celui-ci était autiste), et qu'on lui a dit par exemple que c'était à cause de la chevelure rousse de sa femme........On se demande comment une telle idéologie (car la psychanalyse est une forme d'idéologie avec des adeptes très accrocs) a pu même exister et ensuite avoir des adeptes dans l'intelligentsia, particulièrement en France où pourtant cette intelligentsia se dit éclairée.

Est-on éclairé quand on se fait payer en liquide chaque séance parceque cela fait partie de la thérapie et que pendant ce temps certains asiles sont limites dans les moyens matériels (et je ne parle pas des asiles des années 60-70 dont certains étaient une honte, asiles où les psychanalystes étaient omniprésents), et que pour avoir une "analyse psychanalytique" personnelle complète il faut obligatoirement avoir les moyens, ce qui rend la psychanalyse extrèmement injuste et fait très ancien régime car seuls les mieux lotis ont accès à la "vraie" psychanalyse.

Presque tous les pays du monde ont abandonné la psychanalyse sauf l'Argentine...et la France....Que le livre de référence de la psychologie aux USA (plus de 750 pages) ne consacre qu'une dizaine de pages à la psychanalyse, preuve que le pragmatisme anglo-saxon a conclu à une psychanalyse inefficace.

En France la psychanalyse à de puissants réseaux, ce sui conduit par exemple la maire de Paris à octroyer des subventions pour des éxpériences de psychanalyse en géorgie (source : livre "Notre Drame de Paris")., subventions qui auraient pu servir pour des AVS ou structures pour les autistes.
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Zebra3
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par Zebra3 »

Dites, si la psychanalyse — avec la théorie de l’objet — a majoritairement tord, l’autisme se pose-t-il alors comme approche globale pour expliquer une grosse partie des problèmes psy lorsqu’il n’y a pas de traumatisme ?

En gros, alors que la psychanalyse cherchait à expliquer la majorité des troubles par l’acquis (mauvais traitements, rapport mère/enfant non adapté, etc…) l’autisme de haut niveau au sens large (pas seulement asperger) expliquerait ces mêmes problèmes par l’inné ?
Si oui pourquoi conserver le DSM et le CIM ?
Si non, où s’arrête et où commence l’autisme ? Et les troubles psys qui ne seraient pas de l’autisme ?

Par exemple, j’ai pu lire que la seule différence ou presque entre certains aspies et des personnes borderline pouvait être le fait que l’aspie est inné (signes précoces chez l’enfant) alors que le borderline est acquis, mais les manifestations peuvent être les mêmes. Faut-il en déduire que ce sont les mêmes processus qui ont lieu dans le cerveau ? Si oui, entre des difficultés acquises de façon prénatale et des difficultés acquises dans l’enfance, franchement, quelle différence ?
Moi-même j’ai longtemps pensé que mon père avait une tendance borderline (borderline introverti, sans les tendances suicidaires ou les conduites à risque, mais avec la dépendance affective, les sautes d’humeur, les effondrements émotionnels, etc) pour finalement en venir à penser qu’il serait aspie non diagnostiqué.
Idem pour une nana qui m’a fait beaucoup de mal, semble-t-il sans s’en rendre compte, et dont tout ce que je sais peut correspondre à des traits autistes.

Et la névrose hystérique, qu’en penser ? J’ai lu à propos de l’hystérie des symptômes comme des crises, que l’imaginaire peut imprégner la réalité, qu’il peut y avoir une attitude soit enfantine, soit masculine, et plus précisément une attitude particulière concernant les relations (séduction sans rapport sexuel, attitude aboutissant au fiasco du partenaire), ou encore le partenaire qui perd de son intérêt une fois « acquis ».
Autant de « traits » qu’on pourrait probablement trouver chez des aspies, voir par exemple le sujet sexualité où des aspies décrivent comment ils perdent rapidement l’intérêt pour les relations sexuelles après un début de relation tonitruant.
D’ailleurs, on a longtemps cru que le SA concernait en grande majorité les hommes, jusqu’à ce qu’on se rende compte que les femmes sont sous-diagnostiquées. Faut-il penser que de nombreuses femmes légèrement aspies seraient diagnostiquées à tord comme des hystériques ? (ou des maniaco-depressives ou autre)

J’ai mentionné le trouble borderline, je me demande même si l’on ne pourrait pas faire un lien entre autisme et perversion narcissique. Certains aspies, avec lacunes de théorie de l’esprit, s’adaptent à leurs difficultés par la stratégie du « déni et de l’arrogance » telle que décrite par Tony Attwood (arrogance, inflexibilité, réponse à une douleur morale par une douleur physique, rancune qui peut aboutir à rechercher une vengeance pendant des années), une description qui semble pouvoir correspondre à un comportement manipulateur de PN qui emmerde son ex-conjoint des années durant.
A moins qu’on soit dans un tableau psychopathique pour la perversion narcissique. Mais je note néanmoins que la France est le seul pays (à ma connaissance) où l’on parle de « perversion narcissique » (aux US on ne parle que du trouble narcissique), et quasiment le seul pays où la psychanalyse est si forte, et l’autisme ni mal connu… pourrait—on y voir un lien de cause à effet ?
Pourrait-il y avoir moins de PN dans les pays où l’autisme est diagnostiqué précocement ?

Une autre « stratégie » d’adaptation d’un autiste qui s’ignore est la dépression… Faut-il en conclure que la dépression peut-être — dans une certaine proportion du moins — d’origine autistique ? Ou plus généralement génétique ?

Et l’anorexie ou la boulimie, combien de personnes ont un suivi médical qui ne met pas le doigt sur l’autisme sous-jacent ?

Et les psychoses, faut-il « simplement » se dire que c’est similaire à l’autisme (des dysfonctionnements cérébraux), mais en bien plus grave ?

J’ai pu lire qu’il y aurait une incidence génétique au trouble borderline, ainsi que dans la schizophrénie, est-on grosso-modo en train de découvrir qu’il y a une incidence génétique dans la plupart des problèmes psys ?

Vous voyez où je veux en venir ? On a placé un « curseur » qui définit ou non si une personne est autiste parce qu’on est comme ça nous les humains, on a besoin de repères, de seuils, de limites, de catégories, mais l’autisme est un spectre, alors faut-il considérer que ce spectre est bien plus large que ce qu’englobe le diagnostique, et que de nombreuses personnes qui ne présentent pas suffisamment de traits autistiques pour ne serait-ce qu’envisager le diagnostique présentent néanmoins des traits autistiques qui les font « tomber » dans les autres troubles ? (borderline, hystérie, bipolaire, dépressif, etc)

Par ailleurs, je sais que la nuance n’est pas forcément le fort des autistes, aspies compris, et je peux comprendre la colère des autistes envers la psychanalyse, mais je pense que vous n’avez pas la bonne attitude pour faire passer votre point de vue : En parlant de la psychanalyse comme d’une secte, de fumisteries, d’un gourou détraqué etc, vous êtes simplement ultra-polarisant, et ce n’est pas comme ça que vous ferez changer d’avis quelqu’un qui a cru aux théories psychanalytiques depuis des années.
Moi-même en arrivant sur ce forum, je venais de passer 3 années de ma vie à lire des sites psy pour comprendre le comportement de la nana sus-mentionnée, en partant de rien, en n’ayant à la base aucune connaissance en psycho. Je commençais à peine à avoir un avis en arrivant ici où l’on me dit que tout ça n’est que de la foutaise, c’était déjà difficile à encaisser.
Alors imaginez quelqu’un qui a fait une fac de psycho, qui a eu son master, puis qui a exercé des années en se basant sur les théories psychanalytiques, ou qui a même pu se diversifier avec les TCC, s’entendre soudainement dire que ce en quoi il a cru pendant des années n’a aucun fondement, qu’il s’est planté toutes ces années : C’est presque une sorte de deuil de soi-même.
Alors je ne sais pas si Freud était véritablement un escroc, mais faites attention à ne pas avoir une lecture anachronique de la psychanalyse. A l’époque, où l’on croyait encore à des tas de choses autrement plus saugrenues, c’était peut-être une façon louable de vouloir expliquer les troubles de la personnalité, même si aujourd’hui les neurosciences semble donner tord à la psychanalyse sur de nombreux points. Pour faire un parallèle, à une époque l’esclavage était « normal », le machisme était « normal », l’antisémitisme était « normal », etc etc…

Mais dans le cas d’une personne non autiste ayant des difficultés psychologiques, peut-être dues à un traumatisme (un manque d’affection latent et peu visible pouvant être un traumatisme), la psychanalyse reste indiquée non ?
Des années de manque d’affection, ou d’un traitement peu valorisant, c’est un conditionnement, et sans causer un trouble forcément profond, ça peut vraiment inhiber un individu, et il faudra du temps pour qu’il s’ouvre à nouveau, et c’est dans ces cas là, notamment, que l’interaction avec un psy est nécessaire, le psy donnant à la personne inhibée l’expérience d’un rapport humain plus neutre, plus adapté, plus valorisant, en faisant prendre conscience à la personne de ce qui était négatif dans son éducation familiale.
Est-ce qu’on appelle ça psychanalyse ? TCC ? Je ne sais pas trop, j’appelle ça « analyser son passé, son éducation, son chemin de vie, avec quelqu’un qui a un regard neutre et objectif, pour en trouver les lacunes et les corriger » et ça je pense que c’est aussi valable pour les autistes, dans la mesure où ils peuvent se remettre en question (pour certains ça semble vraiment compliqué).
Statut : Proche d'éventuel(s) aspie(s) et/ou TDA/H. Personnellement, probable tendance TDA, doué, zébré :mryellow: éventuellement tendance aspie. Je vais peut-être faire un bilan neuropsy...
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Tugdual
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par Tugdual »

Zebra3 a écrit :Dites, si la psychanalyse — avec la théorie de l’objet — a majoritairement tord, l’autisme se pose-t-il alors comme approche globale pour expliquer une grosse partie des problèmes psy lorsqu’il n’y a pas de traumatisme ?
Ceci serait un postulat aussi réducteur que la psychanalyse.
Zebra3 a écrit :En gros, alors que la psychanalyse cherchait à expliquer la majorité des troubles par l’acquis (mauvais traitements, rapport mère/enfant non adapté, etc…) l’autisme de haut niveau au sens large (pas seulement asperger) expliquerait ces mêmes problèmes par l’inné ?
La Science se méfie des explications trop réductrices et
trop simplistes, genre tout pour l'inné, tout pour l'acquis.
En l'occurrence, l'état de la Science à propos de l'autisme
n'accorde qu'une assez faible prépondérance à l'hérédité ...
Zebra3 a écrit :Si non, où s’arrête et où commence l’autisme ? Et les troubles psys qui ne seraient pas de l’autisme ?
Les classifications sont là en partie pour ça ...
Zebra3 a écrit :En parlant de la psychanalyse comme d’une secte, de fumisteries, d’un gourou détraqué etc, vous êtes simplement ultra-polarisant, et ce n’est pas comme ça que vous ferez changer d’avis quelqu’un qui a cru aux théories psychanalytiques depuis des années.
Non. Notre argumentation est que la psychanalyse n'est pas
une Science puisqu'elle refuse d'abord la méthode scientifique
(qui est la seule méthode pour construire des connaissances
solides) et qu'ensuite elle refuse toute évaluation. Et quand
évaluation il y a, les résultats ne sont pas au rendez-vous.

Or, quand il s'agit de soigner autrui, le faire sans s'appuyer
sur des connaissances solides est malhonnête et dangereux.
Zebra3 a écrit :On a placé un « curseur » qui définit ou non si une personne est autiste parce qu’on est comme ça nous les humains, on a besoin de repères, de seuils, de limites, de catégories, [...]
Non. On a créé des classifications avec des seuils pour que
tout le monde parle le même langage à propos des troubles
psychiques, tant les médecins que les chercheurs, ce qui est
indispensable pour faire avancer les connaissances et les soins.
Zebra3 a écrit :Alors imaginez quelqu’un qui a fait une fac de psycho, qui a eu son master, puis qui a exercé des années en se basant sur les théories psychanalytiques, ou qui a même pu se diversifier avec les TCC, s’entendre soudainement dire que ce en quoi il a cru pendant des années n’a aucun fondement, qu’il s’est planté toutes ces années : C’est presque une sorte de deuil de soi-même.
En médecine, y compris psychique, l'époque des rebouteux est
définitivement passée : il ne s'agit pas de croire, en telle ou
telle pratique ou théorie fumeuse, mais de n'accepter de théorie
qu'après des expérimentations qui la mettent à l'épreuve des faits.

Ceci illustre un manque de culture scientifique assez généralisé,
et particulièrement à l'œuvre dans la psychiatrie française ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Anahata
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par Anahata »

Bonjour, je suis épatée de voir qu'il existe quelqu'un qui voit et est arrivé aux mêmes questionnements. (borderline, perversion narcissique etc) même déduction pour mon père. Et d'autres personnes qui ont compté aussi.tout pareil. C'est ouf. Heureusement que la théorie du SA est venue aplanir tout ça parce que je me voyais dans un champ miné !
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Anahata
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par Anahata »

J'ai compris aussi que le déni de réalité et l'arrogance étaient des éléments que l'on pouvait inclure dans le Tsa. Ça aide ! Car quand on voit la théorie sur la perversion narcissique c'est juste horrible quoi. Ils sont présentés comme des meurtriers psychiques conscients. Quelle horreur ! Je sais pas si vrai, je sais pas si ça existe mais moi quand je vois que je suis capable d'aimer l'un ou l'autre c'est là que je remets en question ces théories fumeuses pour ma propre expérience. Après... qui sait, peut-être que ça existe
Le générique des dents de la mer serait idéal là 'lol'
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Eva36
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par Eva36 »

Je n'ai pas tout lu, mais vous parlez de psychanalyse comme s'il n'y en avait qu'une.
La "vraie" psychanalyse a un siècle et des centaines d'auteurs.

Je ne pense pas qu'on puisse comparer un psy qui a lu Freud, pas compris Lacan, regardé Jung et parcouru Mélanie Klein à un psychanalyste qui a étudié la psychanalyse, son histoire mais comme une histoire, ses doutes en comprenant qu'il n'y a pas de réponses actuellement, et ses théories en sachant que ce sont des théories, justement.
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Benoit
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par Benoit »

Pour les autistes, il y a souvent "une" et une seule bonne psychanalyse, celle qui ne les fait pas chier.

(Désolé de ne pas être désolé de parler crûment, des témoignages plein ce fil et d'autres sur le pourquoi).
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)

話したい誰かがいるってしあわせだ

Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
Eva36
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par Eva36 »

Je comprends bien que parce que énormément de "psychanalystes" n'ont rien compris à l'histoire, vous préfériez l'éviter, c'est logique et sûrement mieux.
C'était juste pour préciser que ce n'est pas la discipline qui est en cause.
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aufildesjours
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par aufildesjours »

Eva36 a écrit :Je comprends bien que parce que énormément de "psychanalystes" n'ont rien compris à l'histoire, vous préfériez l'éviter, c'est logique et sûrement mieux. C'était juste pour préciser que ce n'est pas la discipline qui est en cause.
Pour mémoire, la psychanalyse a été condamnée à plusieurs reprises :
- En 1980, toutes les références freudiennes ont été retirées du DSM III pour leur absence de scientificité.
- La psychanalyse a fait l’objet d’un rapport de l’INSERM en 2004 qui démontre qu’elle est sans efficacité sur le plan thérapeutique.
- Elle a aussi été désavouée en 2010 par la Haute Autorité de Santé pour sa fausse prétention à pouvoir soigner l’autisme !

Cela fait beaucoup de monde (intelligent) à n'avoir rien compris !

J'espère que vous conviendrez que Lacan comprenait l'histoire de la psychanalyse...?

Lacan déclara : « Notre pratique est une escroquerie, bluffer, faire ciller les gens, les éblouir avec des mots qui sont du chiqué, c'est quand même ce qu'on appelle d'habitude du chiqué. .../... Du point de vue éthique, c'est intenable, notre profession ; c'est bien d'ailleurs pour ça que j'en suis malade, parce que j'ai un surmoi comme tout le monde. .../... Il s'agit de savoir si Freud est oui ou non un événement historique. Je crois qu'il a raté son coup. C'est comme moi. Dans très peu de temps, tout le monde s'en foutra de la psychanalyse. Il est clair que l'homme passe son temps à rêver qu'il ne se réveille jamais. Il suffit de savoir ce qu'à nous, les psychanalystes, nous fournissent les patients. Ils ne nous fournissent que leurs rêves. » (Intervention de Jacques Lacan à Bruxelles, 26 février 1977. Publié dans Quarto. Supplément belge à La lettre mensuelle de l’École de la cause freudienne, 1981, n° 2. Réédité dans Le Nouvel Observateur, sept. 1981, n° 880, p. 88).

Puis, il déclara encore et encore : « .../... la psychanalyse n'est pas plus une escroquerie que la poésie elle-même. .../... C'est bien pourquoi la psychanalyse est une chose sérieuse, et qu'il n'est pas absurde de dire qu'elle peut glisser dans l'escroquerie. » (Jacques Lacan - Ornicar ? Bulletin périodique du champ freudien, 1979, n°17, Vers un signifiant nouveau - Texte établi par Jacques-Alain - L'escroquerie psychanalytique).
La grande diversité des religions pose question quant aux vérités qu’elles énoncent. Il en va de même pour les théories psychanalytiques (Rillaer).
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Autrey
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

Message par Autrey »

Résumé de la psychanalyse ?
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