Page de mon site sur le Packing

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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manu
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Message par manu »

Jean a écrit :Non, c'est bien le principe de l'emballage.
C'est pas compatible avec le « utiliser le temps du réchauffement »!
Il y a un moment où il faut choisir : ou c'est l'emballage, comme avec le sable, mais dans ces cas la le froid est inutile, ou c'est le froid, mais alors le terme est inapproprié.
On retrouve bien là un aspect rotor des méthodes biens perverse (mot qui viens justement du fait de détourner le sens des mots).
Jean a écrit :La torture en moins, c'est déjà çà ... et c'est la première critique au packing.
C'est juste, encore que l'éloignement de son efficacité propre au profit d'automatisme acquis je me demande dans quel mesure on est pas du même coté du problème...
Jean a écrit :En ce qui concerne le "dressage" pour la méthode ABA, je crois que son premier défaut est son inefficacité par rapport à des situations nouvelles.
... en tout cas ça c'est le résultat.
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Jean
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Message par Jean »

OK avec tes commentaires.
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nicolew
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Message par nicolew »

manu a écrit :utiliser le temps du réchauffement
Comme il parait que le réchauffement est rapide : quelques minutes, la durée du pack ne devrait pas excéder ces quelques minutes.

la rubrique :
RESULTATS APPORTES : /
est vide :?
nicolew
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Message par nicolew »

Je pense qu'il y a un leurre, une illusion qui fait croire que, dans le pack, soudain les enfants ont la faculté de jouer avec le regard. En effet, le regard est mentionné dans quelques documents.

Dans la fiche du CRA Nord Pas-de-Calais, on trouve les expressions :
Améliorer le contact relationnel, notamment au niveau du regard.
La « récupération » du regard est favorisé par le dispositif.
Dans le reportage de France 5, Stéphane dit
Et on a réellement vu l'enfant derrière l'autiste, avec ce beau regard
Le journaliste de Nord éclair après sa visite aux mosaïques rapporte les propos du Dr Yvonne Lenfant :
http://www.nordeclair.fr/Locales/Lille/ ... isme.shtml
Le « packing » permet de calmer l'enfant, d'apaiser ses angoisses et surtout « de lui faire retrouver un vrai regard dans ses yeux, une vraie interaction avec la personne en face de lui »
Le journaliste de l'express décrit :
http://www.lexpress.fr/actualite/scienc ... 68175.html
De longues minutes s'écoulent avant qu'il tourne la tête vers la psychomotricienne assise à son chevet, et plante ses yeux dans les siens, pour la première fois depuis le début des opérations.
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manu
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Re: Page de mon site sur le Packing

Message par manu »

L'enfant derrière l'autiste ...
Un vrai regard dans ces yeux...
Ce qu'il voient le reste du temps est donc un problème, du factice qu'il faut éradiquer.
Mais on est bien dans le problème de tous les soin curatifs dénoncé par michelle dawson.
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nicolew
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Message par nicolew »

Je soupçonne que cette histoire de regard n'est du qu'à un changement d'état de conscience (en définissant l'éveil, le sommeil ou la perte de connaissance comme des états de conscience) et n'a rien à voir avec une quelconque amélioration de la communication par le regard. Au mieux les enfants sont à moitié endormis et dorment les yeux ouverts, et sont tenus dans cet état tant que l'organisme n'est pas réchauffé. Sinon, ils sont à moitié asphyxiés. D'où les changements dans le regard.
Des indices, pas de preuves.
Comme indices :
1 : Jean a écrit
Quand on lit certains écrits de partisans du packing, on a l'impression qu'ils s'illusionnent sur les liens qui s'établissent à ce moment. Le Dr Tuffreau rapprochait le comportement de l'enfant à ce moment de celui lors d'une perte de conscience.
2 : Il y a une grande fatigue physique, un besoin de calories qui ne peuvent être fournies que par la combustion de sucre (ou autre aliment) et production de gaz carbonique. Or, les enfants respirent mal: peu ou pas de respiration par la peau et immobilité.
3 : Dans un état de somnolence, première phase du sommeil, les micro mouvements des yeux sont différents que pendant l'éveil et peuvent donner donner cet effet de regard communicatif.
4 : les enfants peuvent avoir les yeux ouverts mais ne plus avoir conscience de ce qu'ils voient, d'où impression qu'ils regardent leur interlocuteur et inhibition de la réticence à regarder en face. J'entends d'ici l'argument : mais s'il dorment, ils n'ont pas les yeux ouverts. Mais quand on se met à somnoler au volant vers 2 ou 4 heures du matin, on a bien les yeux ouverts une grande partie du temps.

On rejoint ici ce qui est écrit sur la site d'Emmanuel
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manu
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Message par manu »

Plus basique, "un regard" c'est une interprétation.
On parle d'un regard apaisé ou moqueur en fonction de ce que soit on lui attribue.

Que le regard ne soit plus fuyant en raison de l'épuisement est peut être un fait, mais le reste c'est de la pure spéculation, des choses attribuées en tout état de cause.
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Message par nicolew »

Je n'interprète pas les regards. Ce que je veux dire c'est que je pense qu'effectivement le regard cesse d'être fuyant à cause de l'épuisement, probablement même à cause d'un phénomène physiologique qui devrait pouvoir être décelé avec des critères objectifs. Cependant, comme le regard fait forte impression sur les NT, les soignants sont leurrés et croient à de la communication.
Malheureusement, Il n'y a aucune mesure, excepté une vague mesure de température, si bien qu'on est obligé de rester dans des hypothèses.
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Message par manu »

Oui, je parle bien de leur interprétation a eux.

On fait dire beaucoup de choses aux autistes, je pense que c'est dans la droite ligne de ce qui est écrit ici (je suis venue répondre juste après avoir lu le paragraphe sur "david").

Je continue a pousser a ouvrir le sujet exprès, et j'ajoute ce lien pour rappeler que c'est le problème universel des autistes, pas que des autistes soigné par des soignant qui pratiquent le packing et qui sont défendus pas de saint parent. Ce schémas oui existe, le schémas inverse aussi. L'important c'est d'arriver a la parole de l'autiste.

Il ne faut pas, surtout pas, qu'une guerre de tranché opposant soignant et parent noie l'expression déjà tant mise a mal de l'enfant.
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Message par nicolew »

Je suis d'accord, quand on est NT, on a tendance à trop rapidement interpréter une attitude, une position et à en tirer des conclusions erronées.
Que dans cette histoire de packing, les opposants, à force d'être obligés de défendre les méthodes comportementales n'en voient plus les limitations et les risques si l'enfant n'est pas écouté.
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Message par manu »

nicolew a écrit :l'enfant n'est pas écouté
Sauf qu'écouter ne suffit pas quant il y a problème de communication, et qu'a prétendre avoir bien entendu on peut tout justifier.

Que peut on se permettre d'imposer à l'autre?
C'est un vraie sujet fondamentale, qui déborde les limites de l'autisme, qui n'est qu'une extrémité du problème.
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Re: Page de mon site sur le Packing

Message par nicolew »

manu a écrit :Sauf qu'écouter ne suffit pas quant il y a problème de communication, et qu'a prétendre avoir bien entendu on peut tout justifier.
C'est vrai. Je n'ai pas trouvé d'autre mot, en plus d'écouter, c'est aussi être attentif au comportement et à ses changements, observer. Ce n'est certainement pas facile et l'erreur avec la conviction d'avoir bien écouté et bien entendu est fort possible.
Si on a en face de soi quelqu'un ne parle pas (verbal autre langage codifié), ne s'exprime pas par le geste comme on a l'habitude, ce n'est pas en 5mn et en se référant à nos propres modes d'expression que l'on peut savoir si cette personne accepte ou pas ce qu'on lui propose.
Si la personne parle, elle peut tout aussi bien répondre par docilité.
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Message par manu »

D'où le besoin d'aménager des espaces de liberté au lieux de les annihiler autant que possible pour rectifier l'enfant.
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Message par nicolew »

oui
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Re: Page de mon site sur le Packing

Message par Zoelo »

Bonjour à toutes et à tous,

cela fait bien longtemps que je ne suis pas venu sur Asperanza.

Par sa grande qualité d'échange, cette discussion à attiré mon attention au cours de mes recherches sur ce sujet. Alors cela me donne envie d'y participer.
Je compare aussi les mécanismes du Packing à celui d'une torture: selon les sensibilités, les sensorialités, les niveaux de vulnérabilité très hétérogènes d'un individu à un autre, je situe la Packing dans un spectre entre une maltraitance sensorielle et une torture psychique(1) et sensorielle.
J'emploi le mot psychique(1) pour désigner par exemple le niveau de peur, ou de terreur, qui peut être lié à la compréhension ou l'incompréhension de la personne liée au contexte, à son sens. Qu'est ce qu'on attend de moi ? Pour combien de temps ? Pour peu que ces repères soient intégrés et utilisables dans ces circonstances.

Je considére certains praticiens comme un sujet d'étude.
Dans ce cadre, je vous propose un petit texte, que m'a inspiré une Maman qui appelle les Packeurs des "fauves".

Quand on me lit ici sur ce post, il faut remplacer "fauve(s)" par "packeur(s)".

Dans les contes (Français) pour enfants, ces "fauves" sont appelés des ogres.
Dans ces contes ces ogres abusent des enfants de toutes les façons immaginables.
Leurs méfaits s'exposent de façon plus ou moins explicite selon les auteurs, jusqu'à les manger.
Ces ogres là, petits et grands fauves, déperissent sans nouriture.
Ils se sentent tellement vides, dans leur forteresse d'ogre, si peu enclin, si handicapés à éprouver par eux même des sentiments, que, nécessairement, ils doivent les prendre, se servir chez les autres, quitte à les voler.
Ils se tournent naturellement vers ceux qui en éprouvent à foison, et de la meilleure qualité, la plus authentique et la plus spontannée: ils puisent dans l'affectivité des petits enfants.

Ils souffrent d'un manque d'empathie aïgue: l'autre n'est devenu qu'une source de plaisir et d'energie.
L'observation en direct de nombreux spécimens, montre un échange relationnel sur le principe des vases communiquants: l'autre est toujours poussé dans ses retranchements émotionnels.
Il se livre, expose son ressenti, jusqu'à montrer un bout de son âme...et le fauve se repaît.
Il se focalise spécialement sur le visage, puisque rien, pour lui, n'est plus parlant que le regard et le visage pour exprimer ce nectar.

C'est pourquoi immobiliser le corps de l'autre, tout en conservant l'accès au visage est une technique adaptée et de prédilection.
Tout comme un amateur d'art, il fixe soigneusement l'oeuvre à contempler dans un environnement maîtrisé, comme nous pourrions accorcher un tableau à l'endroit de notre choix.
Il va ainsi supprimer toute source sensorielle indésirable, choisir une pièce vide, avec uniquement de quoi mettre en scène sa passion.

Il va évacuer toute possibilité d'intrusion de personne profane à sa passion, à commencer par les proches.
Par définition, il va construire une dialectique qui écarte de ces séances les parents ou la fratrie par la magie thérapeutique.
Cette magie le rend capable de capter, de haper les affects du petit enfant. Il a accès subtilement par ce procédé à son intimité, jusque là réservée à la famille.
Pour cette raison il doit se marier avec le couple parental, il appelle cela "l'alliance thérapeutique".

Par son statut et son aura sociale, nul ne contestera son opportunité ou sa validité.
Il va s'entourer de partenaires naïfs ou complices, qui assureront une logistique efficace pour un déroulement optimal et régulier des séances.
Il va créer une relation verticale à partir de sa dialectique thérapeutique, basée sur des réparations d'évènements précoces du très jeune enfant, dont seule la mère peut être tenue pour responsable. Pas forcément coupable, mais implicitement responsable puisque principale actrice influençant le développement de son nouveau né.
La Maman sera ainsi plus aisée à maintenir à distance, tout en affichant le recours à la recherche de sa collaboration légalement "éclairée". Le Papa, lui, pourra être balotté entre la confiance qu'il a dans son épouse et l'étiquette médicale d'une relation mère enfant défaillante.

Le fauve s'adaptera également aux changements éthiques, comme chacun peut adapter sa sémantique à la mode, et invoquera au besoin des constructions corporelles défaillantes avec des modéles théoriques plus neutres.

Sur le plan psychopathologique, il est de prime abord difficile de s'éloigner des concepts de perversion ou de psychopathie.
Cependant, le polymorphisme et la richesse du délire, comme sa structuration interprétative émaillée de références épiques et historiques, suggère sans détour des traits psychotiques.

Dans ce cadre de la prévention primaire sur la maltraitance et des abus de pouvoir sur enfants, voici notre principale préoccupation, comment les repérer les plus habiles ?

- Ils veulent démontrer que ce qu'ils font soigne, ce qui écarte l'idée d'amblée qu'ils pourraient faire du mal
- Ils travaillent donc avec prédilection dans le milieu médical ou paramédical
- Ils s'exposent au public, ce qui augmente leur aura sociale
- Ils publient, ce qui augmente leur notoriété, les fait monter en grade dans la meute

Ils cultivent leur pouvoir pour augmenter le nombre de leurs proies et pour leur permettre de les sélectionner.

Une fois ce profilage basique effectué, il faut les rencontrer.
Cela peut être délicat, les fauves étant d'assez dangereuse compagnie, habiles et lisses dans leur comportement.
C'est là que notre profilage va nous aider pour nous orienter dans nos recherches d'examen de spécimen, à distance et en différé.
Je vous propose ainsi un lien vers une vidéo avec cette précaution modératrice: personne à ce jour ne sais s'il s'agit d'un acteur chevronné, une sorte d'imposture, ou si il s'agit d'un spécimen authentique.

Quelques recommandations succinctes pour profiter pleinement de cette occasion unique :
Se placer en tant qu'observateur d'une autre planète aide à ne ne pas se sentir concerné par ce qu'il dit.
Cela aide nos sentiments, nos émotions, à passer comme des nuages... ou des éclairs selon...
- Laisser le discours un peu fouillis et délirant se dérouler en passant du coq à l'âne sans chercher à y trouver une cohérence pratique permet d'économiser notre concentration.
- Se focaliser sur le visage, les postures, et les gestes de l'interrogé, nous aide à pointer la survenue et la variation de ses émotions.
- Corréler les manifestations émotionnelles de l'interrogé avec le sens de ses propos à des instants précis nous révèle ce qu'il vit intérieurement.

Décoder le type d'émotion associée aux mots clés saillants nous offre un apperçu unique sur les motivations profondes et personnelles de l'interrogé.
http://www.did.asso.fr/Ecouter/Cybersco ... raits.aspx

Il peut être fastidieux et pénible, voir insupportable de tout regarder.
Les extraits vidéo sont en 4 parties.
Les trois premières se déroulent selon un schéma identique, explicatif et didactique.
Voir une minute des trois premières vidéo peut suffire, car le quatrième extrait tranche nettement.

Nous pouvons également regarder sans le son les trente premières secondes des quatre parties.
Puis, les revoir avec le son, ce qui peut se révèler aussi édifiant.

N.B: j'informe (notamment les journalistes) que je n'autorise pas la publication de tout ou partie de ce que j'écris. Au besoin j'envoie mes originaux à qui de droit.
Olivier Bousquet