qu'est-ce qui vous fait peur ?

[Bubu]

Moi j'air peur des gros chiens.
Ça vient d'une mauvaise expérience avec un chien d'un copain d'école.
Mais c'est resté.
Maintenant et sans doute à vie, dès que vois un chien, je cache ma main.

[seul]

Moi j'air peur des gros chiens.
Ça vient d'une mauvaise expérience avec un chien d'un copain d'école.
Mais c'est resté.
Maintenant et sans doute à vie, dès que vois un chien, je cache ma main.

Il faut s'adapter au chien comme on s'adapte à l'humain. Mais parfois le chien devrait s'adapter à nous.

[ikh]

Moi j'air peur des gros chiens.
Ça vient d'une mauvaise expérience avec un chien d'un copain d'école.
Mais c'est resté.
Maintenant et sans doute à vie, dès que vois un chien, je cache ma main.

Il faut s'adapter au chien comme on s'adapte à l'humain. Mais parfois le chien devrait s'adapter à nous.

Un jour dans un magasin, mon fils est allé vers un chien pour le caresser. J'ai dit à la patronne que c'était étrange, car il avait peur des chiens. Elle m'a répondu que c'était d'autant plus étrange parce que son chien avait peur des enfants pour avoir été malmené quand il était chiot. Des fois, deux négatifs, ça fait un positif.

[Thomise]

Tu sais, j'ai vraiment peur des araignées. Mais depuis que j'ai vu ce qu'était une Thomise, et ce que tu écris, je pense à toi quand je vois ces temps ci les araignées rentrer dans la maison pour l'automne (même s'il ne s'agit pas de Thomises mais plutôt des tégénaires plus ou moins énormes). J'en ai du coup moins peur.
Il y a de nombreux points que tu évoques qui résonnent chez moi, notamment pour l'énergie et les enfants, et je suis bien triste de lire autant de peurs chez toi, parce qu'elles envahissent tout.
Je te souhaite beaucoup de courage, tu peux venir ici quand tu voudras, il n'y a aucun monstre ici

Merci Hazufel pour ton message

C'est super pour les araignées. Je suis contente que tu parviennes à en avoir moins peur, parce que ce sont vraiment de petits êtres vivants inoffensifs pour nous les humains qui sommes des géants pour elles. Merci à toi de faire l'effort de changer de regard sur elles, cela t'honore .

Pour le reste, je ne sais pas si cela me soulage où m'attriste de savoir qu'il y a d'autres personnes qui partagent certaines de mes peurs. J'ai juste de la compassion à partager pour toi et pour tous ceux qui se reconnaîtrons peu ou prou dans ces peurs...

Les temps sont difficiles pour moi. Je n'arrive pas à surmonter la vague, ou plutôt le tsunami qui me submerge depuis l'annonce diagnostique.

Je me sens coupable de ne pas être apte à socialiser et à fonctionner comme tout le monde. Je me sens désespérée de savoir que même en poursuivant et en intensifiant les efforts colossaux que je fais depuis des lustres je ne serai jamais à la hauteur de autres qui font tout ça sans le moindre effort...

Je suis honteuse d'être biologiquement, neurologiquement déficiente. Je me sens comme un imposteur dans ce monde, je fais semblant 24h/24 d'être normale, pour survivre et subvenir aux besoins de ma famille tout en ayant conscience désormais d'être une malfaçon, un rebut.

Alors je ma tais et me cache, comme la petite thomise afin que personne ne me voit et ne m'écrase parce que mon existence n'a aucune valeur ici-bas...

Bref, ça ne va pas fort. Mais ce n'est pas la première fois, j'ai l'habitude et cela ne m'empêchera pas de sourire comme si de rien n'était aux autres et à continuer de tenir debout tant que mes enfants ne seront pas suffisamment grands et autonomes.

Prenez soin de vous, tous et toutes, parce que personne d'autre que vous ne saura le faire aussi bien que vous.

[Deoxys]

Bon courage Thomise.
On m'a appris très tôt à m'intéresser aux araignées, je les apprécie beaucoup !

Moi j'air peur des gros chiens.
Ça vient d'une mauvaise expérience avec un chien d'un copain d'école.
Mais c'est resté.
Maintenant et sans doute à vie, dès que vois un chien, je cache ma main.

Ah, pas facile ça, j'ai un frère qui a eu une frayeur aussi avec un chien quand il était petit et depuis il en a une peur instinctive...

Je sais qu'aucun conseil n'aidera, mais ce que je peux dire (moi qui aime beaucoup les chiens surtout les gros — ou petits mais type "bull") c'est que dehors, ce sont souvent les petits chiens qui représentent une menace car malheureusement moins éduqués que les gros (pas toujours mais ça se voit fréquemment).

Les gros, souvent les proprios font plus attention et soit ils s'en fichent de toi, soit ils risquent au pire de te bousculer en étant trop amicaux.

Le plus gros des accidents arrive dans la sphère privée (comportements problématiques de la part d'enfants, chien qu'on encourage sans le vouloir à être territorial, etc.) ou dans des situations "craignos", rarement lors d'une sortie quotidienne.


[Et c'est marrant car moi justement, une des rares choses qui me fait aller vers les gens, c'est les chiens justement : l'autre fois j'ai vu une rottweiler, direct le contact m'a paru si simple et fluide. ]

[seul]

Moi j'air peur des gros chiens.
Ça vient d'une mauvaise expérience avec un chien d'un copain d'école.
Mais c'est resté.
Maintenant et sans doute à vie, dès que vois un chien, je cache ma main.

Il faut s'adapter au chien comme on s'adapte à l'humain. Mais parfois le chien devrait s'adapter à nous.

Un jour dans un magasin, mon fils est allé vers un chien pour le caresser. J'ai dit à la patronne que c'était étrange, car il avait peur des chiens. Elle m'a répondu que c'était d'autant plus étrange parce que son chien avait peur des enfants pour avoir été malmené quand il était chiot. Des fois, deux négatifs, ça fait un positif.

Il ne faut jamais regardé qu'un côté de la chose les chiens sont souvent terrorisés par leurs maîtres.

[ikh]

Je reprends sciemment le modèle avec icônes unicode en tête de paragraphe. Une image valant — dit-on — 1000 mots. Ce n'est pas une moquerie mais une adaptation.

C'est super pour les araignées. Je suis contente que tu parviennes à en avoir moins peur, parce que ce sont vraiment de petits êtres vivants inoffensifs pour nous les humains qui sommes des géants pour elles.

🕸 J'en étais resté sur l'idée qu'un logis avec des araignées est un endroit sain (moins d'insecte). Après, c'est peut-être aussi parce que je n'habite pas en Australie ... ;–ppp

Les temps sont difficiles pour moi. Je n'arrive pas à surmonter la vague, ou plutôt le tsunami qui me submerge depuis l'annonce diagnostique.

On est normalement là pour s'entraider. Faut pas se croire tout(e) seul(e). On n'a rarement de solution toute prête, pas toujours la communication adéquate, mais plein de bonne volonté.

Je me sens coupable de ne pas être apte à socialiser et à fonctionner comme tout le monde.

À vouloir faire « comme tout le monde », on oublie d'être soi-même et c'est casse margoulette. Pour ma part, je me sens bien mieux depuis que j'ai commencé à être vraiment moi. Avec mes obscures et absconses références culturelles, mes calembours miteux et mes formulations vieillies et ampoulées. Y compris en milieu professionnel. Qui s'adapte, qui non. Ça me permet déjà de séparer le bon grain de l'ivraie.

Je me sens désespérée de savoir que même en poursuivant et en intensifiant les efforts colossaux que je fais depuis des lustres je ne serai jamais à la hauteur de autres qui font tout ça sans le moindre effort...

C'est ce que pourraient penser les PMR des escaliers. La société s'est adaptée: rampes, ascenseurs ... En France c'est peu le cas pour les neuro atypiques. À l'étranger, un peu plus de ce que j'ai cru comprendre. L'adaptation, c'est pas à sens unique. Les autres peuvent faire un bout de leur chemin aussi.

Je suis honteuse d'être biologiquement, neurologiquement déficiente.

≠ « Déficiente », non. « Différente », oui. Ni inférieure, ni supérieure. Juste différente. Et unique. Comme tout le monde. ;–)

Je me sens comme un imposteur dans ce monde, je fais semblant 24h/24 d'être normale, pour survivre et subvenir aux besoins de ma famille tout en ayant conscience désormais d'être une malfaçon, un rebut.

Tout le monde ou presque fait semblant, en tout cas je le pense. Le soutien de famille est une grosse responsabilité. Et comme me le disait un collègue bienveillant: « faut pas parler de soi en termes si peu élogieux » (quelque chose que j'ai du mal à faire).

Alors je ma tais et me cache, comme la petite thomise afin que personne ne me voit et ne m'écrase parce que mon existence n'a aucune valeur ici-bas...

Mon animal totem est la tortue. Parce que ça peut se retrancher dans sa carapace pour éviter de se faire bouffer par un lion. Concepts assez similaires. Au prix des composants chimique constitutifs, la valeur d'un être humain est de quelques euros. Mais nous sommes « des êtres illuminés, pas une simple matière brute » ¹; et nous somme ici pour « y répandre un peu d'amour et quelques cendres » ²

Prenez soin de vous, tous et toutes, parce que personne d'autre que vous ne saura le faire aussi bien que vous.

On ne saurait qu'abonder dans ce sens.

[hazufel]

Et c'est marrant car moi justement, une des rares choses qui me fait aller vers les gens, c'est les chiens justement.

Pareil

En vacances une voisine se balade dans le chemin et me demande si c’est mon chien ? Elle avait un carlin dans les bras. Le mien fait dix fois cette taille à peu près
Le petit carlin était perdu. J’ai passé 3/4 heure avec la dame à chercher à qui il était et à parler de ses deux chiens à elle et de mon gros.
Je rentre et un de mes fils me dit :
- mais enfin tu es restée 3/4 h avec la dame !
- Ah bon ? T’es sûr ?
Et de répondre, « non mais dès qu’il s’agit de chiens tu parles à tout le monde et on ne t’arrête plus »
Ah bon

Il faut s'adapter au chien comme on s'adapte à l'humain. Mais parfois le chien devrait s'adapter à nous.

Il s’adapte toujours à nous. Il est champion de la communication non verbale. Tous ceux qui s’intéressent et surtout vivent avec ou ont peur des chiens devraient lire absolument :les signes d’apaisement chez les chiens.
Le chien montre tout (sauf quand il aura été trop contraint / maltraité et là il passera du degré rien à morsure sans échelle d’escalade, mais là on parle de chiens à qui on a coupé les sens de communication), mais l’humain bien souvent ne voit rien, dans sa position d’animal dominant qu’il se donne trop souvent.

Un jour dans un magasin, mon fils est allé vers un chien pour le caresser. J'ai dit à la patronne que c'était étrange, car il avait peur des chiens. Elle m'a répondu que c'était d'autant plus étrange parce que son chien avait peur des enfants pour avoir été malmené quand il était chiot. Des fois, deux négatifs, ça fait un positif

Ton fils s’est approché sans agressivité aucune. Le chien avait peur des enfants qui venaient en position d’agression. Ils se sont entendus, compris dans leurs gestuelles, et ça aura mis du baume sur leurs peurs mutuelles.

C'est super pour les araignées. Je suis contente que tu parviennes à en avoir moins peur, parce que ce sont vraiment de petits êtres vivants inoffensifs pour nous les humains qui sommes des géants pour elles. Merci à toi de faire l'effort de changer de regard sur elles, cela t'honore .

C’est grâce à ce forum et le post sur les araignées où j’ai appris pas mal de choses. Je leur dis juste d’aller se cacher pour ne pas que je les voie courir

Une année l’une avait fait sa toile dans le coin de l’évier / radiateur. Partant 3 semaines en vacances j’avais laissé pour consignes à ceux qui venaient arroser les plantes, de ne pas toucher à la toile d’araignée (et aussi de nourrir les hérissons du jardin et de mettre de l’eau aux oiseaux).
Ma belle mère s’est dit encore que c’était mes lubies mais pour une fois les a respectées. Je ne te dis pas la taille de la toile au bout de 3 semaines

Pour le reste, je ne sais pas si cela me soulage où m'attriste de savoir qu'il y a d'autres personnes qui partagent certaines de mes peurs. J'ai juste de la compassion à partager pour toi et pour tous ceux qui se reconnaîtrons peu ou prou dans ces peurs...

On se sent un peu moins tous seuls dans nos peurs, nos tortures mentales et le reste.
Ici on peut être entendu. C’est pas souvent le cas.
Je te remercie pour ta compassion que je te renvoie absolument.
Tu parlais de pair aidance dans un autre post.
J’ai la chance d’avoir une correspondante de pair aidance dans ma pathologie SAMA, mise en place par une asso, et nous nous sommes choisies.
Personne d’autre que ceux qui vivent à peu près la même chose que toi peuvent entendre de tout leur être ce qui vit en toi. Il ne faut pas hésiter à te lancer. Tu y serais formidable.
Aider l’autre, c’est s’aider soi-même

Les temps sont difficiles pour moi. Je n'arrive pas à surmonter la vague, ou plutôt le tsunami qui me submerge depuis l'annonce diagnostique.

Ça ne te consolera pas si je te dis que je ne sais pas si on le peut un jour. C’est un virage sans possibilité de retour, un monde qui change de teinte ou plutôt dont on ne voit plus les mêmes couleurs.
Je te souhaite d’arriver pas à pas à accepter que tu es la même personne qu’avant et que ce diagnostic ne te définit pas

Je me sens coupable de ne pas être apte à socialiser et à fonctionner comme tout le monde. Je me sens désespérée de savoir que même en poursuivant et en intensifiant les efforts colossaux que je fais depuis des lustres je ne serai jamais à la hauteur de autres qui font tout ça sans le moindre effort..

Je me sens coupable aussi de ne pas avoir en moi la possibilité de faire tout ce que tu décris sans y penser, y mettre un effort, une énergie difficile à regagner.
Mais je pense qu’on n’a pas à être à la hauteur des autres. Si certains estiment que nous ne sommes pas à leur hauteur, et bien c’est qu’ils n’ont pas la chance de savoir combien on pourrait leur apporter par un autre angle de vue que le leur.
Ne t’en veux pas

Je suis honteuse d'être biologiquement, neurologiquement déficiente. Je me sens comme un imposteur dans ce monde, je fais semblant 24h/24 d'être normale, pour survivre et subvenir aux besoins de ma famille tout en ayant conscience désormais d'être une malfaçon, un rebut.

Pour avoir deux fils sur trois à qui j’ai donné presque toutes mes « tares » et le grand qui en a un certain nombre, je ne passe pas un seul jour sans penser à la pauvre épée de Damoclès que j’ai déposée au dessus de leurs têtes à leurs naissances.
Je m’en veux chaque jour surtout quand je vois les souffrances endurées par les petits surtout quand ils étaient à l’école.
Nous ne sommes pas imposteurs pour eux pour autant. Nous mettons toute notre énergie à les aider à pousser sans chardons et sans blessures. Ce n’est pas rien. Nous ne sommes pas des rebuts pour eux.
Essayons d’y penser pour se donner du courage.
Je te souhaite beaucoup de courage

[Ostara]

Bon si tous le monde s'en fous de ce que je dit...
Si ce que je dit est indigne d'intérêt je vous laisse entre vous,
Tant pis,bonne soirée.

[Curiouser]

Modération (Curiouser) : Division du fil avec création de ce nouveau sujet :
Ressentis et incompréhensions entre certains membres du forum

[Thomise]

Bonjour Deoxys,

Bon courage Thomise.
On m'a appris très tôt à m'intéresser aux araignées, je les apprécie beaucoup !

C'est super pour les araignées qui croiseront ton chemin! On devrait sensibiliser tous les enfants dès leur plus jeune âge au respect de toute forme de vie, aussi éloignée qu'elle soit de nous. Je suis d'ailleurs persuadée que ça aurait pour effet aussi de développer une saine curiosité et un respect des humains différents de soi (apparences physiques, handicaps, maladies...).

Pour info, mon avatar est une photo de Thomise Varia que j'avais prise dans mon jardin. J'en repère souvent et j'aime les observer sur plusieurs jours car elle sont territoriales tant que la fleur qu'elles ont élue n'est pas fanée. Celle ci devait faire 4-5mm (taille du corps) mais je suis capable d'en repérer de 1 mm à peine que je pense personne ne voit. Un sens du détail autistique peut-être?

Je te souhaite une bonne journée.
Bien à toi.

[Deoxys]

Bonjour Deoxys,

Bon courage Thomise.
On m'a appris très tôt à m'intéresser aux araignées, je les apprécie beaucoup !

C'est super pour les araignées qui croiseront ton chemin! On devrait sensibiliser tous les enfants dès leur plus jeune âge au respect de toute forme de vie, aussi éloignée qu'elle soit de nous. Je suis d'ailleurs persuadée que ça aurait pour effet aussi de développer une saine curiosité et un respect des humains différents de soi (apparences physiques, handicaps, maladies...).

Pour info, mon avatar est une photo de Thomise Varia que j'avais prise dans mon jardin. J'en repère souvent et j'aime les observer sur plusieurs jours car elle sont territoriales tant que la fleur qu'elles ont élue n'est pas fanée. Celle ci devait faire 4-5mm (taille du corps) mais je suis capable d'en repérer de 1 mm à peine que je pense personne ne voit. Un sens du détail autistique peut-être?

Je te souhaite une bonne journée.
Bien à toi.

Hello Thomise,

Superbe photo et superbe animal !
J'aimais beaucoup observer les araignées, enfant, dans le jardin de mon grand-père notamment. On m'a appris qu'elles étaient dignes d'intérêt dès mon plus jeune âge ; j'avais des livres d'enfants avec de mignonnes araignées "glamourisées" si je puis dire, mais aussi un livre (enfin je me souviens surtout de celui-là en particulier) avec de vraies araignées, photographiées de près, ce qui m'a permis de me familiariser avec ces animaux et de ne jamais les voir comme des monstres.

Je pense que la peur de l'autre repose souvent sur le manque de connaissances sur cet autre ; les araignées sont relativement mal connues du grand public et cela alimente le dégoût, la crainte... Effectivement, on retrouve ça dans les discriminations entre êtres humains.

Aujourd'hui, même si je crains d'en saisir une (à partir d'une certaine taille), je n'ai pas peur d'en avoir chez moi, ou même près de moi. D'ailleurs, je viens de découvrir un pholque — et de découvrir cette appellation du même coup ! — dans ma salle de bain, le premier depuis mon emménagement. Il mangera les petits insectes qui s'introduisent chez moi...

Il m'arrive d'en mettre dehors si vraiment elles s'aventurent trop loin, mais sinon je les laisse. (Le pholque ne survivrait pas dehors de ce que j'ai compris, donc s'il déborde de trop j'essaierai de le remettre dans un coin).

Peut-être qu'il y a une sorte de "réflèxe de peur instinctif" avec les araignées du fait de leur potentielle toxicité, remontant à notre passé préhistorique... Mais j'ai l'impression que de nos jours, il s'agit plutôt d'une peur alimentée par les mythes urbains, le dégoût d'êtres si éloignés de nous, et la méconnaissance.
Certes, les araignées sont une forme de vie primitive et "étrange" par rapport à nous, mais elles ont un intérêt dans un foyer, et même sans ça, il est dommage de s'acharner sur de petites bêtes discrètes qui ne posent pas de réel problème...

J'espère que de plus en plus de personnes seront réceptives à ce discours, que tu portes avec beaucoup de bienveillance.

Bonne journée également !

[Thomise]

Bonjour Ikh,

🕸 J'en étais resté sur l'idée qu'un logis avec des araignées est un endroit sain (moins d'insecte). Après, c'est peut-être aussi parce que je n'habite pas en Australie ... ;–ppp

Oui, c'est très juste parce que les araignées mange beaucoup d'insectes qui eux peuvent être vecteurs de maladies pour l'humain (Zica, Fièvre du Nil, Paludisme...) et parfois, si pénurie alimentaire les araignées peuvent aussi se manger entre elles. Donc il y a une autorégulation et pas de risque de pullulation. Enfin, l'araignée est un animal propre qui nettoie ses soies régulièrement car ce sont des organes sensoriels indispensables à sa survie. Les toiles poussiéreuses et sales sont des toiles abandonnées, on peut donc les enlever sans problèmes .

On est normalement là pour s'entraider. Faut pas se croire tout(e) seul(e). On n'a rarement de solution toute prête, pas toujours la communication adéquate, mais plein de bonne volonté.

Je sais bien que je ne suis pas toute seule à traverser des moments difficiles. J'ai bien vu qu'il y a ici des personnes très bienveillantes et compréhensives, bien plus qu'au dehors... Sauf que ma pudeur et ma réserve naturelle (et la honte aussi) font que je fais bonne figure dans la vraie vie et je n'ai personne à qui parler de mes démons intérieurs (enfin à par à ma psychologue qui me maintien en vie). Et puis, je ne suis pas une personne qui demande de l'aide, j'ai été élevée (dressée) à ne jamais me plaindre, à prendre sur moi, à être forte, à faire des efforts. Je suis donc devenue un adulte qui ne jure que par l'autonomie et l'effort.
Je ressens le fait de demander de l'aide comme un aveu d'inaptitude, de faiblesse, de fainéantise. Rajoute à cela que je déteste déranger les gens et mon isolement est complet dans les moments de plus grande souffrance. Je suis d'ailleurs certaine que je finirai mes jours seule, à mourir chez moi isolée comme de très nombreuse personnes âgées... Je me suis faite à cette idée, et ça me va comme ça.

À vouloir faire « comme tout le monde », on oublie d'être soi-même et c'est casse margoulette. Pour ma part, je me sens bien mieux depuis que j'ai commencé à être vraiment moi. Avec mes obscures et absconses références culturelles, mes calembours miteux et mes formulations vieillies et ampoulées. Y compris en milieu professionnel. Qui s'adapte, qui non. Ça me permet déjà de séparer le bon grain de l'ivraie.

Tu as raison, j'admire cette force que je n'ai pas. Je suis trop fragile face aux réactions de rejets, d'humiliations, de violences qui viennent en réponse à la différence affichée. Le jugement des autres est trop dur et m'affecte beaucoup trop pour que je puisse prendre le risque de m'y exposer. Il faut dire que j'ai pas mal d'expériences dans ce registre...ça laisse d'indélébiles traces et des mécanismes d'autoprotection dignes d'une forteresse indestructible...

C'est ce que pourraient penser les PMR des escaliers. La société s'est adaptée: rampes, ascenseurs ... En France c'est peu le cas pour les neuro atypiques. À l'étranger, un peu plus de ce que j'ai cru comprendre. L'adaptation, c'est pas à sens unique. Les autres peuvent faire un bout de leur chemin aussi.

Pour avoir eu un grand ami lourdement handicapé avec fauteuil électrique je peux te dire que la société est encore très très loin d'être accessible. Les situations ubuesques sont légions et le plus souvent la personne handicapée passe pour le "casse pied" (humour glauque que pratiquait ad libitum mon ami ) à qui on ne peut pas refuser de faire un effort (type porter le FR ou trouver un autre chemin d'accès...) mais les soupirs, attentes à rallonge ou le refus avec un visage plus ou moins contrit en dit bien plus long sur la non acceptation du handicap que les discours ampoulés et hypocrites des politiques qui en pratique laissent faire les discriminations impunément... Alors imaginer des aménagement pour les handicaps invisibles dans ce monde, personnellement je n'y croie pas une seule seconde.

≠ « Déficiente », non. « Différente », oui. Ni inférieure, ni supérieure. Juste différente. Et unique. Comme tout le monde. ;–)

Quand je consulte des livres, des documents sur l'autisme je ne lis que "déficits", "déficiences", "troubles", "incapacités", "difficultés"... Bref, un trouble neurodéveloppemental cérébral. Moi je comprends "un cerveau mal développé, mal fichu dès le départ..."

Tout le monde ou presque fait semblant, en tout cas je le pense. Le soutien de famille est une grosse responsabilité. Et comme me le disait un collègue bienveillant: « faut pas parler de soi en termes si peu élogieux » (quelque chose que j'ai du mal à faire).

« faut pas parler de soi en termes si peu élogieux » En général, je ne parle pas de moi. En revanche, je me pense (alors que je ferais mieux de me panser) et c'est pas "élogieux" mais implacablement factuel et mes inaptitudes, incapacités, défauts je les regarde en face même s'ils me brulent la rétine par leur intensité...
Je n'ai pas envie de devenir une personne complaisante envers moi même...

[Thomise]

Bonjour Hazufel

C’est grâce à ce forum et le post sur les araignées où j’ai appris pas mal de choses. Je leur dis juste d’aller se cacher pour ne pas que je les voie courir

Une année l’une avait fait sa toile dans le coin de l’évier / radiateur. Partant 3 semaines en vacances j’avais laissé pour consignes à ceux qui venaient arroser les plantes, de ne pas toucher à la toile d’araignée (et aussi de nourrir les hérissons du jardin et de mettre de l’eau aux oiseaux).
Ma belle mère s’est dit encore que c’était mes lubies mais pour une fois les a respectées. Je ne te dis pas la taille de la toile au bout de 3 semaines

Des "lubies" comme ça sont belles et égayent le monde . Bravo à toi

On se sent un peu moins tous seuls dans nos peurs, nos tortures mentales et le reste.
Ici on peut être entendu. C’est pas souvent le cas.
Je te remercie pour ta compassion que je te renvoie absolument.
Tu parlais de pair aidance dans un autre post.
J’ai la chance d’avoir une correspondante de pair aidance dans ma pathologie SAMA, mise en place par une asso, et nous nous sommes choisies.
Personne d’autre que ceux qui vivent à peu près la même chose que toi peuvent entendre de tout leur être ce qui vit en toi. Il ne faut pas hésiter à te lancer. Tu y serais formidable.
Aider l’autre, c’est s’aider soi-même

Je n'ai pas les compétences pour la pair aidance, et je n'accepte pas du tout ma condition autistique que je considère comme une "tare" de plus à mon actif, sauf que celle-là est irrémédiable et définitive. Je ne souhaite cette lutte intérieure à personne. Comment dès lors pouvoir aider d'autres à faire avec, à accepter quelque chose que je me reproche et que j'abhorre chez moi. Ce ne serait ni juste, ni honnête ni cohérent et surtout pas aidant du tout!

Je te souhaite d’arriver pas à pas à accepter que tu es la même personne qu’avant et que ce diagnostic ne te définit pas

Je ne m'acceptais déjà pas avant...alors disons que ça n'a rien arrangé parce que j'avais tout de même un tout petit espoir de parvenir à m'améliorer un peu avec des efforts et une thérapie. Depuis, je réalise que les choses sont irrémédiablement fixées, gravées, inscrites dans mes gènes et mon cerveau... Je ne serais donc jamais une personne "normale", 'adaptée", le prototype de "la bonne et belle personne" avec lequel je me suis construite comme modèle à atteindre.

Je me sens coupable aussi de ne pas avoir en moi la possibilité de faire tout ce que tu décris sans y penser, y mettre un effort, une énergie difficile à regagner.
Mais je pense qu’on n’a pas à être à la hauteur des autres. Si certains estiment que nous ne sommes pas à leur hauteur, et bien c’est qu’ils n’ont pas la chance de savoir combien on pourrait leur apporter par un autre angle de vue que le leur.
Ne t’en veux pas

Mais moi j'ai toujours voulu être juste comme tout le monde, ni mieux mais pas moins bien non plus. Mon but dans la vie, être juste "une bonne personne" et être "un tant soit peu utile au monde". J'ai désormais le sentiment que ce rêve m'est inaccessible, tout comme l'escalier à gravir pour le paraplégique. C'est dur à accepter de renoncer à son but, mais je sais bien que je n'ai pas le choix.

Pour avoir deux fils sur trois à qui j’ai donné presque toutes mes « tares » et le grand qui en a un certain nombre, je ne passe pas un seul jour sans penser à la pauvre épée de Damoclès que j’ai déposée au dessus de leurs têtes à leurs naissances.
Je m’en veux chaque jour surtout quand je vois les souffrances endurées par les petits surtout quand ils étaient à l’école.

Je la vois aussi tous les jours l'épée de Damoclès sur la tête de mes enfants...et ça fait mal. Je compatis.

Je te souhaite une belle journée.
Bien à toi.

[lulamae]

Depuis qu'on a parlé des araignées, j'en ai adopté une. Je l'ai laissée tisser sa toile et je la regarde régulièrement.

Je ne la vois jamais attraper des proies, mais elle est petite, elle ne mange peut-être que des moucherons...