Bon, finalement ça a clashé avec un de mes collègues.
Déjà ça partait mal ce midi. Il a voulu se mêler de ce qui ne le regardait pas (cette histoire de bonjour dans le couloir).
Ensuite, il s'est cru intelligent à me sortir une pique pas très fine après qu'il a fait une boulette. Pour situer le contexte, on est partis chercher à manger au snack à côté. Il prend un panini.
Employé : Je vous le réchauffe ?
Mon collègue : Oui
Employé : Votre panini *
tend la main pour le récupérer*
Mon collègue : *
regarde la main et la prend pour une poignée de main*
Employé : *
gêné* Non, le panini
Et là, mon collègue me regarde. "
Tu vois, moi non plus je ne comprends pas les conventions sociales".
Moi dans ma tête : "
Non, là tu es juste con." Même moi j'avais compris, d'autant plus que l'employé avait bien exprimé sa demande à haute voix, aucune ambiguïté possible.
Ca aurait pu s'arrêter là. Mais non. Parce que c'est un collègue qui ne supporte pas le silence.
Alors il a commencé à me faire tout un laius sur ces histoires de "bonjour", blabla, que c'est la politesse blabla, que c'est normal blabla, que pas répondre (même à la Xème itération) c'est de l'impolitesse blabla...
Il a enchaîné sur les "ça va", auxquels j'ai tendance à ne pas répondre ou bien à être honnête. Là pareil, on étale bien sa confiture d'âneries... il s'aventure même sur le terrain glissant que j'avais pris soin d'installer : l'hypocrisie de tout ce protocole. "
Oui mais bon, il faut le faire, c'est poli et ça montre que tu t'intéresses à l'autre. En fait, ça ne m'intéresse pas la réponse, mais c'est poli."
"
Et le pire, c'est ceux qui te répondent "Non" quand tu leur demandes si ça va. Honnêtement, qui a envie de savoir ?" ... Juste... pourquoi poser la question ? Quand on pose la question, c'est logique qu'on s'expose à une réponse, quelle qu'elle soit. Alors venir se plaindre d'avoir eu une réponse...
Ca aurait pu encore s'arrêter là. Mais non.
Parce que les gens ne peuvent que rarement s'empêcher de faire la morale -que ce soit déplacé ou non, pertinent ou non. Alors il a bien fallu que ce moralisateur continue... la phrase qui m'a juste fait criser. "
Je veux pas te dicter quoi penser ou quoi faire, tu dois sérieusement arrêter d'ignorer la politesse" ... Pardon ?! Non. Juste hors de question de rentrer dans ce moule d'hypocrisie juste pour faire partie à des gens qui se complaisent dedans. C'est juste à l'opposé de mes principes, alors non. Je m'en tamponne le coquillard du bilan de santé de mon collègue. Ceux avec qui je m'entends vraiment bien, et dont la réponse m'intéresse OK. Mais je n'ai aucune envie de faire la mielleuse hypocrite pour rentrer dans le moule. J'en avais sérieusement ma claque de son monologue moralisateur, alors je l'ai juste laissé parler en espérant qu'il s'arrêterait. Parce que bien entendu, le dire clairement à coup de "sujet clos" et autres "stop", ça n'a pas suffi à lui faire comprendre. J'ai eu beau me mettre à vaquer à mes occupations, à jeter ce qui devait l'être, à rouler des yeux, à l'ignorer... il a continué le bougre ! Et après on ose nous reprocher de ne pas comprendre ?! Visiblement, ceux-là mêmes qui nous le reprochent ne comprennent pas plus les signaux plus ou moins directs qu'on peut envoyer...
Hélas, comme je n'avais pas encore fini mon repas à cet instant, et qu'on a pas le droit de manger dans l'openspace, il a fallu que je tienne...
Ca aurait pu encore s'arrêter là... presque mais non.
Il a enfin fini par arrêter de me causer. Enfin ! Il a commencé à parler de gosses avec un autre collègue à la table. Mais quelle idée il a eu, à un moment, de se tourner vers moi pour me demander "
Et toi alors, c'est pour quand ?" Mais de quoi je me mêle ? Bon, je réponds sans détour que ce n'est pas prévu, et probablement jamais. Forcément vient le "
pourquoi ?". Comme l'autre collègue avait l'air curieux de la réponse -il est papa depuis peu- je daigne répondre et exprimer mes raisons. Parmi les majeures : le fait de ne pas être intéressée, le fait de ne pas être un cadeau sur le plan génétique et ne pas avoir envie de transmettre ça, le fait d'avoir la présence d'esprit d'écarter cette idée en sachant pertinemment que mes hypersensibilités risquent de me pourrir la vie si on me met un mioche entre les mains. Pour moi, être mère (ou parent en général), ce n'est pas une décision anodine. Elle doit être réfléchie, et acceptée en connaissance de cause. Moi j'opte pour un non, parce que j'ai l'humilité de reconnaître que je ne suis vraiment pas taillée pour ce rôle en plus de ne pas être intéressée.
Qu'est-ce que je n'ai pas dit... ? Le scandale ! Et le retour du moralisateur. Selon lui, mes arguments ne sont pas pertinents, et il faudrait le faire parce que c'est dans l'ordre des choses, parce que sinon je vais le regretter plus tard ? Et alors ? Ca ne regarde que moi. Et quand bien même je changerai un jour d'avis, encore une fois ça ne regarde que moi.
Bref... heureusement que j'ai une semaine de congés là, parce que je n'ai vraiment pas envie de voir cet énergumène d'un moment. Il m'a soûlée à un point...
Ostara a écrit : ↑vendredi 29 novembre 2024 à 13:46C'est a n'y rien comprendre,même quoi de neuf déjà on te le demande une fois tu sais bien que tous le monde s'en fous sauf exception,c'est genre une formule de politesse je le dit jamais et rarement ça va juste bonjour parce que c'est une forme de respect,mais une fois quoi pas besoin de dire bonjour dix mille fois,
Si je dit a quelqu'un quoi de neuf c'est que vraiment je m'intéresse de savoir si la personne va bien.
On est bien d'accord... Idem, je vais m'enquérir de ce genre de choses uniquement quand la réponse m'intéresse vraiment. Sinon, je ne le dis pas.
Ostara a écrit : ↑vendredi 29 novembre 2024 à 13:57
Moi ce que je trouve absurde c'est les fioritures en mode cirage de pompes quand on est face a un supérieur hiérarchique y'en a qui s'en foutent mais je me suis déjà faite reprendre : parce que j'ai juste dit bonjour au directeur stp,grande panique : non non Ostara on dit "bonjour monsieur le directeur" ça va pas ça.euh non non je suis pas une serpillière micro fibre.ça m'est arrivé avec une autre personne aussi une autre fois,non non Ostara on dit bonjour madame machin,au revoir madame machin,merci madame machin, c'est tellement ridicule,
Eh non mais ça va oui,vous voulez que je me mette a genoux a quatre pattes et que je lui cire les pompes pendant qu'on y est?les laver avec ma langue ça ira où c'est pas assez chic pour "monsieur le directeur"?
Là encore... je partage avec toi le fait de trouvé absurde et "trop" ces protocoles...
ikh a écrit : ↑vendredi 29 novembre 2024 à 14:11
Meruqra a écrit : ↑vendredi 29 novembre 2024 à 12:00
Puis honnêtement, le « quoi de neuf » alors que t'as croisé la personne littéralement 2 minutes plus tôt dans le sens inverse# ? Je ne pige pas. Ça me dépasse.
Comme j'ai tendance à surgamberger ...
- Les personnes n'ont rien à faire comme boulot, ou en tout cas rien d'intéressant et cherchent à occuper leur temps de cerveau disponible par n'importe quelle conversation, même si le contenu en est déjà su (c'est le cas chez les Hobbits qui adorent se répéter les histoires de famille archi-connues).
- Les personnes se donnent une contenance avec des phrases-réflexes pensant une communication, même vide, attendue / requise. L'important dans le message n'étant alors peut-être pas tant la pertinence de l'information contenue, que seulement son émission, et l'obtention d'une réponse-standard en écho.
- Les personnes oublient qu'elles ont déjà salué. Ça arrive mais généralement on l'explicite. Ça peut donner lieu à des échanges loufoques: « on s'est vu ? » « j'sais p'u » « c'tait pas hier ? » « c'était pas demain, toujours » ...
- Les personnes ont adopté (peut-être inconsciemment) une norme de groupe dans laquelle tout le monde se salue tout le temps, sans en connaître l'origine ni remettre en cause le bienfondé (à rapprocher peut-être théorème du singe). L'idée étant de faire comme les autres pour ne pas se retrouver à l'écart.
- On est dans Idiocratie et faut poser son cerveau pour pas l'abimer.
Bon, on est d'accord, j'aide pas vraiment, hein ?
Ca résume plutôt bien les différentes options auxquelles j'avais pensé