HQI et erreur de diagnostic
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Re: HQI et erreur de diagnostic
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Diagnostiqué SA et HPI
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Re: HQI et erreur de diagnostic
Merci pour ce sujet et les messages comparatifs entre Asperger/HQI, qui m'aident à avancer dans ma réflexion.
Je suis enseignante aussi, et en ce moment il me trotte dans la tête que, si j'ai des difficultés en tant que prof, c'est bien pire pour les enfants autistes et leur intégration. En tant que prof, donc de l'intérieur, je peux faire quelque chose. J'ai envie de demander un complément de formation pour m'impliquer davantage à ce niveau, d'autant plus que nous avons une section ULIS dans mon collège. Je suis également impliquée dans un projet sur l'établissement, contre le harcèlement - j'ai demandé à ce qu'il soit élargi à des situations d'intolérance et de moqueries en général. Nous devrions réaliser un clip et faire écrire des saynètes de théâtre aux élèves.
Il y a beaucoup à faire dans l'EN, ce serait dommage de quitter le navire maintenant.
Je suis enseignante aussi, et en ce moment il me trotte dans la tête que, si j'ai des difficultés en tant que prof, c'est bien pire pour les enfants autistes et leur intégration. En tant que prof, donc de l'intérieur, je peux faire quelque chose. J'ai envie de demander un complément de formation pour m'impliquer davantage à ce niveau, d'autant plus que nous avons une section ULIS dans mon collège. Je suis également impliquée dans un projet sur l'établissement, contre le harcèlement - j'ai demandé à ce qu'il soit élargi à des situations d'intolérance et de moqueries en général. Nous devrions réaliser un clip et faire écrire des saynètes de théâtre aux élèves.
Il y a beaucoup à faire dans l'EN, ce serait dommage de quitter le navire maintenant.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: HQI et erreur de diagnostic
C’est une super initiative, je suis persuadée que le changement viendra de l’intérieur et pas du haut qui ne prend pas en cause les vraies difficultés de terrain. Pour l’intégration et le harcèlement ce sont ceux qui sont dans l’arène comme vous qui peuvent faire changer les choses.
TSA
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Re: HQI et erreur de diagnostic
Oui @hazufel, c'est en fait ce qui me motive à repartir au travail, et à me dire que ma présence n'y est pas inutile.hazufel a écrit :C’est une super initiative, je suis persuadée que le changement viendra de l’intérieur et pas du haut qui ne prend pas en cause les vraies difficultés de terrain. Pour l’intégration et le harcèlement ce sont ceux qui sont dans l’arène comme vous qui peuvent faire changer les choses.
Je dois bien sûr me former, les bonnes intentions ne suffisent pas pour être efficace...
Je lis "autisme, la grande enquête", et je suis révoltée par le chapitre "l'école de la République" - c'est effarant, je pensais naïvement que maintenant, on intégrait tous les enfants !
Ici je sens que je peux avoir une part dans cette intégration des enfants avec handicap (en général) : j'intègre déjà en français des élèves d'ULIS, j'essaierai de commencer à améliorer mes connaissances avec les collègues de cette section.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: HQI et erreur de diagnostic
Pour les enfants non verbaux, le taux de scolarisation n’est pas haut
Alors qu’un décret d’intégration des enfants handicapés est en vigueur depuis 2005...
Tu peux assister à des conférences (chez EDI par exemple ou d’’autres) en tant que professionnels, et pour la lecture, j’imagine que tu as déjà une bonne liste. Et ensuite transmettre aux autres pour casser les préjugés et apprendre à accompagner.
Chacun peut faire à son niveau pour que ça change.
L’institutrice d’un de mes fils m’a remerciée pour toute la documentation que je lui ai transmise. Son œil est plus aguerri, et elle espère ainsi aider d’autres enfants qu’elle a repérés.
C’est comme ça que ça peut changer. J’imagine qu’il y a beaucoup à faire avec une section Ulis, et ton aide contre le harcèlement peut compléter l’aide à l’inclusion, car les cas sont malheureusement souvent imbriqués
Alors qu’un décret d’intégration des enfants handicapés est en vigueur depuis 2005...
Tu peux assister à des conférences (chez EDI par exemple ou d’’autres) en tant que professionnels, et pour la lecture, j’imagine que tu as déjà une bonne liste. Et ensuite transmettre aux autres pour casser les préjugés et apprendre à accompagner.
Chacun peut faire à son niveau pour que ça change.
L’institutrice d’un de mes fils m’a remerciée pour toute la documentation que je lui ai transmise. Son œil est plus aguerri, et elle espère ainsi aider d’autres enfants qu’elle a repérés.
C’est comme ça que ça peut changer. J’imagine qu’il y a beaucoup à faire avec une section Ulis, et ton aide contre le harcèlement peut compléter l’aide à l’inclusion, car les cas sont malheureusement souvent imbriqués
TSA
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Re: HQI et erreur de diagnostic
Bonjour tout le monde,
Lorsque j'ai écrit le premier message de ce fil, j'avais le diagnostic depuis deux ans et je pensais réellement être arrivée au bout de mes investigations, avoir fait le tour de mes compétences et difficultés et avoir une vision claire que tout ce qui se rapportait au SA et au HQI dans ma vie. Je ne suis pas revenue sur Asperansa depuis et j'avais oublié ce que j'avais écrit ici. J'ignore pourquoi mais les messages me sont à nouveau envoyés et surtout, j'ai reçu quelques retours agressifs qui montrent qu'un éclaircissement s'impose.
Forte de mon nouveau diagnostic personnellement posé de HQI-sans-autisme, j'ai commencé à recommuniquer avec mes semblables et à m'engager dans des actions qui nécessitaient de l'énergie et surtout, peu d'incompétences, des projets de pure HQI donc. Il n'a pas fallu 6 mois pour que l'immensité de mes handicaps me retombe dessus : incompréhensions permanentes avec les gens, surcharges émotionnelles et sensorielles et difficultés en tous genres.
Il est facile, quand on est atteinte de cécité sociale, de penser que la partie qu'on ne connait pas n'existe pas. Il est facile, quand on s'est installé dans une vie où l'on a réduit les sollicitations sensorielles, de penser que finalement, on supporte le bruit et les lumières absentes.
Finalement, en plein doute, je suis retournée consulter. Et la réponse a été claire : aspie sans aucun doute.
Après les deux années de repos dont je parlais dans mon premier message, j'étais en effet capable de vivre "presque" normalement, mais uniquement dans le contexte que j'avais organisé. Il a fallu que je replonge dans le grand bain pour me rendre compte que je ne nageais pas mieux qu'avant.
Depuis, j'ai rencontré des aspies qui conduisent très bien et gèrent des entreprises. J'ai tenté d'embauché en présentiel et ce fut un fiasco parce que je n'ai pas su choisir la personne ni voir qu'elle donnait d'intenses signe de malhonnêteté, mon activité est donc en cours de réduction parce que je sais maintenant que je n'aurai ni les compétences ni la force pour la développer.
Les psys du HQI ne connaissent rien à l'autisme. Ils en sont toujours à croire aux symptômes comme l'échange de regard. Ils ne se rendent pas non plus compte de l'intensité des symptômes que nous avons l'habitude de parfaitement cacher, y compris à nous mêmes.
Enfin, la question de l'empathie est résolue quand on sait que celle-ci consiste à comprendre ce que les autres ressentent mais que partager l'émotion et se sentir touchés par le malheur des autres (des animaux) est de la compassion et non de l'empathie.
En bref, voilà 18 mois maintenant que j'ai réenfilé le manteau de l'autisme et que les doutes se sont évanouis. Il m'arrive même fréquemment de constater que je suis plus handicapée que d'autres autistes sur certains points...
Pour autant, cette question HQI/SA est cruciale et les connaissances sur ce point encore à l'état de balbutiements concernant les femmes, surtout chez les psys libéraux mais également, et c'est grave, dans nombre de CRAs. Prenez des infos avant de vous lancer.
Lorsque j'ai écrit le premier message de ce fil, j'avais le diagnostic depuis deux ans et je pensais réellement être arrivée au bout de mes investigations, avoir fait le tour de mes compétences et difficultés et avoir une vision claire que tout ce qui se rapportait au SA et au HQI dans ma vie. Je ne suis pas revenue sur Asperansa depuis et j'avais oublié ce que j'avais écrit ici. J'ignore pourquoi mais les messages me sont à nouveau envoyés et surtout, j'ai reçu quelques retours agressifs qui montrent qu'un éclaircissement s'impose.
Forte de mon nouveau diagnostic personnellement posé de HQI-sans-autisme, j'ai commencé à recommuniquer avec mes semblables et à m'engager dans des actions qui nécessitaient de l'énergie et surtout, peu d'incompétences, des projets de pure HQI donc. Il n'a pas fallu 6 mois pour que l'immensité de mes handicaps me retombe dessus : incompréhensions permanentes avec les gens, surcharges émotionnelles et sensorielles et difficultés en tous genres.
Il est facile, quand on est atteinte de cécité sociale, de penser que la partie qu'on ne connait pas n'existe pas. Il est facile, quand on s'est installé dans une vie où l'on a réduit les sollicitations sensorielles, de penser que finalement, on supporte le bruit et les lumières absentes.
Finalement, en plein doute, je suis retournée consulter. Et la réponse a été claire : aspie sans aucun doute.
Après les deux années de repos dont je parlais dans mon premier message, j'étais en effet capable de vivre "presque" normalement, mais uniquement dans le contexte que j'avais organisé. Il a fallu que je replonge dans le grand bain pour me rendre compte que je ne nageais pas mieux qu'avant.
Depuis, j'ai rencontré des aspies qui conduisent très bien et gèrent des entreprises. J'ai tenté d'embauché en présentiel et ce fut un fiasco parce que je n'ai pas su choisir la personne ni voir qu'elle donnait d'intenses signe de malhonnêteté, mon activité est donc en cours de réduction parce que je sais maintenant que je n'aurai ni les compétences ni la force pour la développer.
Les psys du HQI ne connaissent rien à l'autisme. Ils en sont toujours à croire aux symptômes comme l'échange de regard. Ils ne se rendent pas non plus compte de l'intensité des symptômes que nous avons l'habitude de parfaitement cacher, y compris à nous mêmes.
Enfin, la question de l'empathie est résolue quand on sait que celle-ci consiste à comprendre ce que les autres ressentent mais que partager l'émotion et se sentir touchés par le malheur des autres (des animaux) est de la compassion et non de l'empathie.
En bref, voilà 18 mois maintenant que j'ai réenfilé le manteau de l'autisme et que les doutes se sont évanouis. Il m'arrive même fréquemment de constater que je suis plus handicapée que d'autres autistes sur certains points...
Pour autant, cette question HQI/SA est cruciale et les connaissances sur ce point encore à l'état de balbutiements concernant les femmes, surtout chez les psys libéraux mais également, et c'est grave, dans nombre de CRAs. Prenez des infos avant de vous lancer.
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Re: HQI et erreur de diagnostic
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Diagnostiqué SA et HPI
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Re: HQI et erreur de diagnostic
J'aimerais réagir à :
"Après les deux années de repos dont je parlais dans mon premier message, j'étais en effet capable de vivre "presque" normalement, mais uniquement dans le contexte que j'avais organisé. Il a fallu que je replonge dans le grand bain pour me rendre compte que je ne nageais pas mieux qu'avant."
Je précise que c'est précisément ce fil de discussion qui m'a fait m'inscrire sur le forum. En effet, j'étais traversé par les mêmes doutes. Mon diagnostic est très récent mais le SA avait déjà été envisagé plus tôt - ainsi que le HPI. Et si je ne doutais que peu du HPI, je doutais beaucoup plus du SA - même après diagnostic, car il y a des jours où tout est parfait, tout va bien ! A côté de ça, certains jours, c'est la catastrophe ... Donc je ne pouvais pas avoir une structure mentale différente si mes maux n'étaient pas constants.
Puis j'ai réalisé en y réfléchissant que le dénominateur commun aux jours où tout était parfait était évident : j'étais resté chez moi . J'étais resté dans ma chambre à écouter de la musique, à lire, puis j'avais vu The Kid (mon film préféré), peut-être joué du piano = aucune minute passée en milieu oppressant - ça ne veut pas non plus dire que ça se passe mal à chaque fois que je suis en situation sociale, mais c'est là qu'interviennent les difficultés et que de l'énergie doit être consommée en abondance, c'est là qu'il faut prendre la posture, tenir le rôle, faire attention à tout.
Et c'est ainsi que semble évident pour qui ne le vit pas - ou pour qui le vit mais aurait des doutes - l'ampleur de l'altération sociale. D'ailleurs, je citerai Julie Dachez elle-même citant Attwood :
« Comme le dit Tony Attwood, non sans humour : « Si vous êtes un parent, mettez votre enfant dans sa chambre à coucher, et fermez la porte derrière vous en sortant de la pièce. Les symptômes du syndrome d'Asperger de votre fils ou de votre fille ont déjà disparu. » (Dans ta bulle p. 25 citant selon la note de bas de page "Attwood, 2009, P.55")
"Après les deux années de repos dont je parlais dans mon premier message, j'étais en effet capable de vivre "presque" normalement, mais uniquement dans le contexte que j'avais organisé. Il a fallu que je replonge dans le grand bain pour me rendre compte que je ne nageais pas mieux qu'avant."
Je précise que c'est précisément ce fil de discussion qui m'a fait m'inscrire sur le forum. En effet, j'étais traversé par les mêmes doutes. Mon diagnostic est très récent mais le SA avait déjà été envisagé plus tôt - ainsi que le HPI. Et si je ne doutais que peu du HPI, je doutais beaucoup plus du SA - même après diagnostic, car il y a des jours où tout est parfait, tout va bien ! A côté de ça, certains jours, c'est la catastrophe ... Donc je ne pouvais pas avoir une structure mentale différente si mes maux n'étaient pas constants.
Puis j'ai réalisé en y réfléchissant que le dénominateur commun aux jours où tout était parfait était évident : j'étais resté chez moi . J'étais resté dans ma chambre à écouter de la musique, à lire, puis j'avais vu The Kid (mon film préféré), peut-être joué du piano = aucune minute passée en milieu oppressant - ça ne veut pas non plus dire que ça se passe mal à chaque fois que je suis en situation sociale, mais c'est là qu'interviennent les difficultés et que de l'énergie doit être consommée en abondance, c'est là qu'il faut prendre la posture, tenir le rôle, faire attention à tout.
Et c'est ainsi que semble évident pour qui ne le vit pas - ou pour qui le vit mais aurait des doutes - l'ampleur de l'altération sociale. D'ailleurs, je citerai Julie Dachez elle-même citant Attwood :
« Comme le dit Tony Attwood, non sans humour : « Si vous êtes un parent, mettez votre enfant dans sa chambre à coucher, et fermez la porte derrière vous en sortant de la pièce. Les symptômes du syndrome d'Asperger de votre fils ou de votre fille ont déjà disparu. » (Dans ta bulle p. 25 citant selon la note de bas de page "Attwood, 2009, P.55")
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Re: HQI et erreur de diagnostic
@Meddio : merci pour ce partage de la part d'un enseignant. Je reconnais ces périodes où je me suis bien ressourcée, seule chez moi, en ayant un minimum d'impératifs sociaux à gérer, et où j'ai le sentiment de me sentir battante pour repartir... Pourtant, j'ai du mal à tenir sur une période de 7 semaines.
Je suis totalement d'accord avec toi sur le fait qu'enseigner dans des classes hétérogènes à 28-29 élèves est particulièrement difficile, de même que s'y retrouver avec tous les profils "dys" ou élèves allophones, c'est mon cas aussi. D'autant plus si on se trouve dans des classes où le calme au travail est difficile à obtenir, et où tous les élèves sont très en demande d'attention. Peu d'élèves aujourd'hui sont autonomes dans la lecture des consignes, par exemple, et même reformuler oralement pour la classe ne suffit pas toujours, car chacun voudrait que l'explication lui soit donnée à titre individuel.
Ma Principale ne jure que par le travail en îlots, et j'avoue qu'avec 24 ans d'ancienneté je ne suis pas formée à ça, je ne sais pas faire, et je rechigne au changement sans savoir où je mets les pieds. Pour autant, je trouve également fatigant de faire toujours cours de manière frontale. Je cherche un moyen terme, et je n'ai pas encore trouvé de solution satisfaisante.
Pour moi, la répartition de l'emploi du temps est capitale, car je suis plus en forme en matinée, et je fatigue au bout d'environ deux heures de cours consécutives. J'aurais besoin de trois heures le matin avec un trou, et maximum une heure l'après-midi, et de demander si possible un 80%.
Enfin, d'accord avec toi pour les relations avec les collègues, en 24 ans, j'ai toujours eu moins de fatigue avec les élèves en classe qu'à gérer les relations avec la vie scolaire, les différents "projets" imposés, les changements impromptus, les réunions qui se multiplient, où on nous demande de plancher sur un sujet sans préparation en amont. Je n'aime pas qu'on me donne des instructions ou qu'on me demande de m'occuper d'un dossier précis entre deux portes, à la photocopieuse, alors que je suis occupée. J'ai du mal à faire deux choses en même temps. Enfin, je me sens plus à l'aise pour faire mon trou quand je sens l'administration prête à nous soutenir. Je n'aime pas exclure un élève, mais je pense que parfois, il serait bon de ne pas envenimer un conflit en ayant un relais extérieur à la classe.
J'ai le sentiment de faire ici un HS, donc je vais aller lire le guide de scolarisation dans la partie dédiée, et peut-être, si nous sommes plusieurs enseignants, pourrions-nous créer un fil pour échanger ?
Les profs avec autisme doivent être rares, et certainement évincés au début de leur formation, ou abandonner par découragement. Le HQI doit être ce qui permet à certains de s'adapter et de continuer vaille que vaille, avec beaucoup de fatigue...
Je suis totalement d'accord avec toi sur le fait qu'enseigner dans des classes hétérogènes à 28-29 élèves est particulièrement difficile, de même que s'y retrouver avec tous les profils "dys" ou élèves allophones, c'est mon cas aussi. D'autant plus si on se trouve dans des classes où le calme au travail est difficile à obtenir, et où tous les élèves sont très en demande d'attention. Peu d'élèves aujourd'hui sont autonomes dans la lecture des consignes, par exemple, et même reformuler oralement pour la classe ne suffit pas toujours, car chacun voudrait que l'explication lui soit donnée à titre individuel.
Ma Principale ne jure que par le travail en îlots, et j'avoue qu'avec 24 ans d'ancienneté je ne suis pas formée à ça, je ne sais pas faire, et je rechigne au changement sans savoir où je mets les pieds. Pour autant, je trouve également fatigant de faire toujours cours de manière frontale. Je cherche un moyen terme, et je n'ai pas encore trouvé de solution satisfaisante.
Pour moi, la répartition de l'emploi du temps est capitale, car je suis plus en forme en matinée, et je fatigue au bout d'environ deux heures de cours consécutives. J'aurais besoin de trois heures le matin avec un trou, et maximum une heure l'après-midi, et de demander si possible un 80%.
Enfin, d'accord avec toi pour les relations avec les collègues, en 24 ans, j'ai toujours eu moins de fatigue avec les élèves en classe qu'à gérer les relations avec la vie scolaire, les différents "projets" imposés, les changements impromptus, les réunions qui se multiplient, où on nous demande de plancher sur un sujet sans préparation en amont. Je n'aime pas qu'on me donne des instructions ou qu'on me demande de m'occuper d'un dossier précis entre deux portes, à la photocopieuse, alors que je suis occupée. J'ai du mal à faire deux choses en même temps. Enfin, je me sens plus à l'aise pour faire mon trou quand je sens l'administration prête à nous soutenir. Je n'aime pas exclure un élève, mais je pense que parfois, il serait bon de ne pas envenimer un conflit en ayant un relais extérieur à la classe.
J'ai le sentiment de faire ici un HS, donc je vais aller lire le guide de scolarisation dans la partie dédiée, et peut-être, si nous sommes plusieurs enseignants, pourrions-nous créer un fil pour échanger ?
Les profs avec autisme doivent être rares, et certainement évincés au début de leur formation, ou abandonner par découragement. Le HQI doit être ce qui permet à certains de s'adapter et de continuer vaille que vaille, avec beaucoup de fatigue...
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Re: HQI et erreur de diagnostic
C'est marrant, tes mots sont les miens. La psychologue m'a dit que si je repassais le WAIS aujourd'hui je serai probablement THQI mais je ne suis pas certaine. J'ai toujours une relation bancale avec les mots et je ne pense pas pouvoir augmenter mon score en ICV notamment et peux difficilement faire mieux dans les autres indices.Manichéenne a écrit : ↑dimanche 20 mars 2016 à 21:56 Je me suis demandée un moment si je n'étais pas THQI, parce que ça aurait expliqué qu'il reste un décalage et puis les études et listes de traits THQI contiennent pas mal de symptômes autistiques. Mais non, cette hypothèse n'a pas tenu longtemps.
Cela me parle beaucoup aussi.Manichéenne a écrit : ↑dimanche 20 mars 2016 à 21:56Ça explique cette impression tenace de handicap lorsque je dois travailler en équipe. L'incapacité à savoir quoi faire ou dire face à un groupe. Les faux-pas. Et beaucoup de choses.
Chômage = beaucoup de temps libre = je passe mon temps à faire des recherches = je suis très fatiguée = je remonte tous les vieux topics. Mais plus je vous lis et plus je me sens à ma place ici, bien plus que sur les forums de douance. Je me sens un peu moins seule.
Femme HQI-TSA
10/2019 : diagnostic TSA (psychiatre)
09/2019 : pré-diagnoctic TSA (psychologue)
12/2016 : diagnostic HQI
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Re: HQI et erreur de diagnostic
Tu as lancé un topic très intéressant, et ton message du 1er avril 2018 constitue un sacré retournement de situation !
(à moins qu'il ne s'agisse du fameux poisson )
Il pourrait être intéressant d'éditer ton premier message pour y ajouter le dernier. Cela permettrait d'avoir dès la première page une vue d'ensemble sur ton parcours et tes questionnements, avoir en quelque sorte le début et la fin pour ceux qui ne voudraient pas se taper les 14 pages. Je suis sûr que ton témoignage pourrait en aider plus d'un !
Je déterre un vieux topic, mais on ne sait jamais
Diagnostic TSA (asperger) / HP : 2019
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Re: HQI et erreur de diagnostic
Vu qu'il y a plusieurs personnes qui l'ont parcouru même 4 ans après son ouverture, je pense que ce topic a vraiment son intérêt. Pour moi, en tout cas, il est considérable. Merci donc et wahouh ce retournement de situation tellement plein d'enseignements.
Mon message n'apportera pas beaucoup d'eau au moulin (si je puis me permettre cette expression imagée) car je "débute" seulement sur le forum mais je ressens l'envie de remercier Astragale pour ces partages. Alors voilà, merci !
Mon message n'apportera pas beaucoup d'eau au moulin (si je puis me permettre cette expression imagée) car je "débute" seulement sur le forum mais je ressens l'envie de remercier Astragale pour ces partages. Alors voilà, merci !
Pré-diagnostic TSA (Asperger) (attente validation psychiatre) + THQI à 47 ans de vie sans cohérence
Maman de 2 enfants (S, en démarche diagnostic et A, HP)
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